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Investir dans une location meublée en bord de mer fait rêver de nombreux investisseurs immobiliers. Entre la perspective de loyers estivaux conséquents et la possibilité de profiter soi-même d’une résidence en bord de plage, l’attrait est fort. D’autant que le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) a longtemps offert un cadre fiscal avantageux pour les locations saisonnières touristiques. Cependant, ce type d’investissement comporte aussi des contraintes importantes : saisonnalité marquée, gestion logistique complexe, coûts d’entretien élevés en milieu marin, sans oublier les nouvelles règles fiscales de 2025 qui viennent réduire certains avantages du LMNP. Dans cet article à jour des dernières évolutions légales, nous faisons le point sur les opportunités à saisir et les contraintes à anticiper pour une location meublée au bord de la mer réussie. L’objectif : vous fournir un guide clair, pragmatique et complet pour décider en connaissance de cause et optimiser votre investissement littoral.
Les opportunités d’une location meublée au bord de mer
Investir en meublé sur le littoral présente de réels atouts qui expliquent l’engouement des bailleurs pour ce type de projet. Revue des principaux avantages.
Une forte demande touristique en haute saison
Les zones littorales françaises attirent chaque année des millions de vacanciers, ce qui garantit une demande locative saisonnière très élevée pendant les mois d’été. Dans les stations balnéaires prisées, le taux d’occupation des locations meublées en juillet-août frôle souvent les 100%. Par exemple, un appartement bien situé en bord de mer peut se louer 150 à 300 € par nuit en pleine saison dans les destinations les plus touristiques. Cette affluence estivale permet de remplir facilement son calendrier de réservation sur 8 à 12 semaines durant l’été, assurant l’essentiel des revenus annuels. De plus, certains littoraux bénéficient d’une saison touristique étendue sur plusieurs mois (printemps, été et début d’automne), notamment dans le Sud ou sur la côte Atlantique, ce qui prolonge la période de forte demande. Cet engouement des vacanciers pour le bord de mer constitue une véritable opportunité pour le propriétaire : il est rare d’avoir du mal à trouver preneur en haute saison, la vacance locative est quasi nulle sur cette période clé.
En outre, ce dynamisme touristique s’accompagne souvent d’une clientèle solvable et variée. Les locataires de meublés de vacances en bord de mer sont généralement des familles, couples ou groupes prêts à payer le prix pour un hébergement de qualité, surtout pour de courts séjours. On accueille aussi bien des vacanciers français que des touristes internationaux dans certaines stations réputées, ce qui élargit le vivier de locataires potentiels. Cette diversité de clientèle et l’attrait quasi universel du littoral offrent aux propriétaires une sécurité sur la demande en été, un avantage de taille par rapport à d’autres investissements immobiliers plus dépendants de conjonctures locales.
Des loyers élevés et une rentabilité attractive
La location saisonnière meublée permet de tirer des loyers bien plus élevés qu’une location à l’année classique. Les tarifs à la nuitée en pleine saison, comme vu précédemment (plusieurs centaines d’euros par nuit dans les spots prisés), permettent de générer en quelques semaines l’équivalent de plusieurs mois de loyer d’une location nue. Concrètement, un logement qui se louerait 500 € par mois en bail classique (soit 6 000 € annuels) peut rapporter jusqu’à 10 000 € brut sur l’année en location saisonnière bien gérée. En optimisant l’occupation et le tarif, on peut donc presque doubler les revenus locatifs par rapport à une location longue durée sur le même bien.
Cette différenciation de revenus se traduit souvent par une rentabilité brute plus élevée. Selon les études du secteur, la location saisonnière en bord de mer peut dégager une rentabilité brute moyenne de l’ordre de 4 à 10% (en fonction du taux d’occupation annuel et du type de bien), là où une location classique équivalente tournerait plutôt à 2–5%. Par exemple, un petit studio bien placé au Cap d’Agde atteint environ 9% de rendement brut selon les données du marché. De même, en Bretagne ou sur la Côte d’Azur, des rentabilités moyennes de 5% ne sont pas rares pour des appartements destinés à la location touristique. Ces niveaux de rendement attirent évidemment les investisseurs en quête de cash-flow.
Il faut noter que la quasi-absence de risques d’impayés en location saisonnière contribue aussi à améliorer la rentabilité nette. En effet, les locataires de courte durée payent intégralement à l’avance ou à l’arrivée, souvent via des plateformes sécurisées, ce qui élimine le risque de loyers impayés. Contrairement à une location classique où un locataire défaillant peut plomber la rentabilité (procédures d’expulsion, absence de loyer pendant des mois), ici chaque séjour est réglé avant usage. Cela garantit des encaissements sûrs et évite des pertes financières. Cette sécurité de paiement est un atout parfois sous-estimé, qui conforte le rendement réel du meublé touristique.
Enfin, la rentabilité globale doit aussi considérer la possibilité d’optimiser les tarifs. En location meublée saisonnière, le propriétaire peut ajuster ses prix librement en fonction de la demande (hausse en haute saison, promotions en basse saison, prix spéciaux pour les longues durées, etc.). Cette flexibilité tarifaire permet de maximiser le chiffre d’affaires lorsque la demande est forte, et de stimuler les réservations en période creuse en baissant les prix si nécessaire. Cette souplesse n’existe pas en bail longue durée (loyer fixe plafonné). Ainsi, un investisseur avisé peut améliorer son taux de remplissage annuel et son revenu total grâce à une bonne stratégie de yield management (tarification dynamique), ce qui accentue l’avantage financier du meublé en bord de mer.
Un cadre fiscal LMNP historiquement avantageux
Au-delà des loyers élevés, l’autre grande opportunité de la location meublée réside dans sa fiscalité particulièrement favorable, en tout cas historiquement. Le statut LMNP permet de déclarer ses revenus locatifs dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux), qui offre deux régimes fiscaux au choix : micro-BIC ou régime réel. Chacun présente des avantages significatifs comparé à la location nue classique.
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Le régime micro-BIC accordait jusqu’en 2024 un abattement forfaitaire très généreux sur les loyers meublés. Pour une location meublée classique, 50% des recettes étaient automatiquement exonérées (seule la moitié des loyers était imposée). Mieux, pour les locations classées en « meublé de tourisme » (avec un classement officiel type étoiles) ou en chambres d’hôtes, l’abattement montait à 71% des loyers avec un plafond de revenus doublé, reflétant une volonté de promouvoir le tourisme. À titre de comparaison, un bail nu relève du micro-foncier avec seulement 30% d’abattement et un plafond de 15 000 € de loyers. On voit qu’en micro-BIC, le loueur en meublé ne payait l’impôt que sur une fraction de ses revenus, ce qui pouvait le placer dans une tranche d’imposition très faible. Cet avantage fiscal a largement contribué à la popularité du statut LMNP ces dernières années.
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Le régime réel LMNP est quant à lui souvent décrit comme le « graal fiscal » de l’investissement locatif, car il permet de déduire de nombreuses charges, dont l’amortissement du bien. Concrètement, en régime réel, le propriétaire peut déduire chaque année les charges courantes (intérêts d’emprunt, charges de copropriété, assurances, taxe foncière, frais de gestion, etc.), mais également l’amortissement comptable d’une partie de la valeur du logement et du mobilier. Cet amortissement correspond à la perte de valeur théorique due à l’usure : on peut déduire environ 2 à 3% du prix du bien par an (hors terrain), ainsi que le mobilier sur ~5 à 7 ans, ce qui représente des montants très élevés. Dans la plupart des cas, ces déductions sont telles que le résultat imposable est nul ou très faible pendant de longues années, donc peu ou pas d’impôt sur les loyers. Mieux encore, jusqu’en 2024, cet amortissement n’était pas récupéré lors de la revente : le LMNP bénéficiait du régime des plus-values des particuliers, avec taxation fixe (19% + 17.2% prélèvements sociaux) et abattements progressifs dès la 6e année aboutissant à une exonération totale après 22 ans (30 ans pour les prélèvements sociaux). En clair, l’investisseur en meublé profitait du meilleur des deux mondes : quasiment pas d’impôt sur ses revenus locatifs (grâce aux amortissements), et une imposition allégée sur la plus-value à la sortie, sans avoir à réintégrer les amortissements passés. Ce double avantage fiscal a fait du régime réel un outil extrêmement performant pour doper la rentabilité nette d’un meublé.
Grâce à ces dispositions fiscales, la location meublée en bord de mer permettait jusqu’à récemment de cumuler fortes recettes et faible imposition, optimisant ainsi le rendement après impôts. Il n’est pas étonnant que malgré un achat souvent coûteux, le LMNP ait été plébiscité pour ses revenus locatifs “peu fiscalisés”. Même en 2025, après certaines réformes (que nous détaillerons en deuxième partie), ce régime continue d’offrir des atouts non négligeables pour qui sait les exploiter intelligemment. En résumé, bien qu’un resserrement fiscal soit en cours, la location meublée touristique reste l’une des stratégies les plus efficaces pour réduire la pression fiscale sur des loyers élevés, surtout si l’on optimise en choisissant le régime d’imposition approprié (micro-BIC ou réel) selon son profil.
Flexibilité d’usage et plaisir personnel
Investir dans un meublé de vacances, ce n’est pas seulement rechercher du profit : c’est aussi l’opportunité de profiter vous-même du bien de temps à autre. En effet, la location saisonnière offre une grande flexibilité d’utilisation du logement. Vous pouvez décider de le réserver pour votre usage personnel pendant certaines périodes (par exemple quelques semaines hors saison pour vos propres vacances en bord de mer) sans contrainte particulière. Contrairement à un bail classique 12 mois où le bien est occupé en permanence par un locataire, ici vous demeurez libre de bloquer des dates dans le calendrier pour en jouir. De nombreux propriétaires apprécient d’ailleurs d’avoir ainsi une résidence secondaire “qui se paie toute seule” : ils louent en été pour couvrir les frais et générer des revenus, puis utilisent le logement quelques semaines par an pour leur plaisir. Cet aspect plaisir et confort personnel ne doit pas être négligé dans la balance investissement, car il apporte une valeur d’usage supplémentaire à l’opération.
Enfin, louer en meublé touristique permet souvent des échanges conviviaux avec les vacanciers. Beaucoup de propriétaires retirent une satisfaction à accueillir des touristes, à valoriser leur région et leur logement, et à recevoir des commentaires positifs. Cela apporte une dimension humaine et sympathique à l’investissement. Même si cet aspect est secondaire financièrement, il fait partie des avantages perçus : on n’est pas seulement bailleur, on est aussi hôte. Cet aspect relationnel peut être enrichissant, surtout si vous aimez le contact et souhaitez offrir la meilleure expérience possible à vos visiteurs.
En somme, la location meublée en bord de mer offre un combo gagnant : un investissement potentiellement rentable, bénéficiant d’une fiscalité avantageuse, tout en vous laissant la liberté d’en profiter vous-même et d’en tirer un plaisir personnel. Toutefois, il faut garder à l’esprit que ces opportunités s’accompagnent de contraintes bien réelles qu’il convient d’anticiper sérieusement. Voyons maintenant les principaux écueils et défis de la location meublée littorale.
Les contraintes et défis d’une location meublée en bord de mer
Malgré ses attraits, la location meublée au bord de la mer n’est pas un long fleuve tranquille. Plusieurs inconvénients et risques peuvent entamer la rentabilité ou compliquer la vie du bailleur. Tour d’horizon des contraintes à connaître avant de se lancer.
Saisonnalité marquée et périodes creuses
Le premier frein d’un investissement locatif en station balnéaire, c’est la forte saisonnalité de l’activité. Si la haute saison estivale est très lucrative, à l’inverse la basse saison peut être quasi morte. En dehors des vacances d’été (et éventuellement de quelques week-ends prolongés ou vacances scolaires à d’autres moments), la demande locative sur le littoral chute drastiquement. Il est courant qu’un appartement en bord de mer reste vide pendant 6 à 8 mois de l’année lorsque la météo se rafraîchit et que les touristes désertent la région. Contrairement à certaines stations de montagne qui attirent aussi une clientèle hors saison (randonneurs l’été, par exemple), le bord de mer souffre d’une désaffection nette une fois l’été terminé.
Ce rythme cyclique a un impact direct sur vos revenus : vous devrez compenser l’absence de loyers une grande partie de l’année avec les recettes de l’été. Cela crée une irrégularité de trésorerie à gérer sur 12 mois. Par exemple, vous pouvez très bien encaisser 80% de vos revenus annuels sur 3 mois, puis presque rien le reste du temps. Il faut donc savoir anticiper et lisser son budget pour tenir compte de ces périodes creuses, en prévoyant par exemple une réserve financière pour couvrir les charges annuelles (taxes, copropriété, crédit…) pendant les mois sans loyer.
De plus, la saisonnalité implique un risque de sous-utilisation du bien. Un logement inoccupé la moitié de l’année, c’est du potentiel gâché. Certains propriétaires tentent de réduire cette vacance en louant autrement hors saison : par exemple en meublé de longue durée pendant l’hiver (à des étudiants de septembre à juin, ou via un bail mobilité de quelques mois). C’est une piste à explorer, mais pas toujours évidente selon l’emplacement : les stations balnéaires purement touristiques n’ont parfois aucune demande locative à l’année (peu d’activité économique locale, population essentiellement saisonnière). Dans ce cas, trouver un locataire 9 mois est illusoire. Il faut accepter l’idée que la rentabilité se joue principalement sur quelques mois, avec le risque que des événements imprévus viennent perturber ces moments clés (météo maussade, canicule, restrictions sanitaires comme on l’a vu durant la pandémie, etc., pouvant entraîner annulations et baisses de fréquentation). En somme, la dépendance à la saison estivale est une contrainte structurelle de ce type d’investissement : il faut l’intégrer dans ses calculs et sa stratégie (par exemple, en proposant des tarifs dégressifs l’hiver pour essayer d’attirer quelques locataires et limiter la vacance, ou en diversifiant sur plusieurs biens dans des zones à saisons complémentaires).
Gestion logistique complexe et chronophage
L’autre grande contrainte d’une location meublée touristique, c’est la gestion intensive au quotidien. Louer à la semaine ou à la nuit demande bien plus d’efforts qu’une location classique où le même locataire reste en place toute l’année. Ici, il faut sans cesse renouveler les occupants, ce qui implique : annonces, réponses aux demandes d’information, gestion des réservations et du calendrier, organisation des arrivées/départs, état des lieux, ménage, maintenance courante, etc. Pendant la haute saison, cette gestion devient presque un travail à temps plein si vous avez des rotations fréquentes. Les sollicitations peuvent arriver à toute heure : questions de voyageurs, imprévus (panne d’électroménager, perte de clé, etc.) à régler en urgence pour ne pas gâcher le séjour du client. Gérer un meublé de vacances est un vrai métier, proche de l’hôtellerie, qui peut vite déborder un propriétaire non préparé.
Si vous n’habitez pas à proximité du bien, la contrainte est encore plus forte : il faudra externaliser une partie de la gestion. Beaucoup de bailleurs font appel à des conciergeries ou agences locales spécialisées en location saisonnière. Celles-ci s’occupent de tout (accueil, ménage, dépannage, etc.), mais leurs services ont un coût d’environ 20% des revenus locatifs. Cela peut rogner significativement votre rentabilité (il faut intégrer ce frais de gestion de ~20% dans vos comptes). Si au contraire vous gérez vous-même à distance, cela demande une organisation rigoureuse : par exemple, trouver quelqu’un sur place pour remettre les clés et nettoyer (moyennant rémunération), être capable de déclencher un artisan de confiance en cas de problème technique, etc. Dans tous les cas, la gestion est plus lourde et exigeante qu’un investissement locatif classique, et il faut être prêt à y consacrer du temps ou de l’argent.
Un autre écueil de cette rotation élevée de locataires, c’est l’usure accélérée du logement et du mobilier. Avec des occupants différents chaque semaine, qui ne prennent pas toujours soin du bien comme un locataire de long terme le ferait, le meublé subit plus de dégradations. Les petits chocs et la casse de matériel sont fréquents (vaisselle, appareils ménagers, etc.). Les peintures s’abîment plus vite, le ménage intensif peut fatiguer prématurément certains équipements… En bord de mer, s’ajoute le sable et le sel ramenés par les vacanciers. Résultat : il faut réinvestir régulièrement pour maintenir le logement en bon état et bien noté (remplacement du canapé, de la literie, rafraîchissement annuel…). Le turnover élevé = entretien accru. Ces coûts d’usure doivent être budgétés, de même que le temps de coordination des réparations.
Enfin, la gestion administrative et légale n’est pas à oublier. Une location saisonnière implique de respecter certaines obligations (déclaration en mairie du meublé de tourisme, collecte de la taxe de séjour auprès des vacanciers dans beaucoup de communes, tenue d’un registre d’arrivée/départ, etc.). Ce sont des formalités supplémentaires à accomplir. Par ailleurs, tenir une comptabilité LMNP (surtout si vous optez pour le régime réel) demande du soin : il faut conserver toutes les factures, éventuellement utiliser un expert-comptable, déclarer ses revenus BIC… Là encore, comparé à la simplicité du régime micro-foncier d’un bail nu, il y a un surcroît de tâches administratives qu’il ne faut pas sous-estimer si l’on veut rester dans les clous. En synthèse, la location meublée touristique est chronophage : elle réclame soit du temps personnel, soit de déléguer à des pros, mais dans tous les cas plus d’efforts qu’une location traditionnelle.
Coûts d’entretien et charges en hausse
Posséder un bien en bord de mer implique des frais d’entretien supérieurs à la moyenne. Le milieu marin (embruns, air salin, sable, humidité) est réputé agressif pour les bâtiments. Concrètement, une façade de maison ou d’immeuble exposée en front de mer devra être ravalée environ tous les 10 ans, contre 20 ans dans une zone abritée plus à l’intérieur des terres. Le sel attaque les peintures, les menuiseries et même le béton armé sur le long terme. Les tempêtes peuvent causer des infiltrations ou des dégâts sur la toiture. Les canalisations s’obstruent parfois plus vite avec le sable. Les maisons sans vide sanitaire souffrent de l’humidité du sol en zones littorales. Ainsi, le budget de maintenance d’un logement en bord de mer est estimé ~20 à 40% plus élevé qu’ailleurs d’après les professionnels. C’est un surcoût non négligeable à prendre en compte : votre cash-flow devra financer plus régulièrement des travaux (peinture, remise en état des boiseries, changement d’équipements rouillés, etc.).
Outre l’entretien du bâti, il faut aussi anticiper des charges de copropriété souvent plus élevées. De nombreux biens à la mer se situent dans des résidences avec piscine, jardin, ascenseur panoramique… autant d’équipements appréciés des vacanciers, mais qui alourdissent les charges mensuelles. De plus, si la copropriété est petite et en front de mer, l’assurance de l’immeuble peut coûter plus cher (risque de tempête ou de dégâts liés à la mer). On constate fréquemment des charges annuelles de copropriété + entretien de 2 500 à 4 000 € pour un appartement en bord de mer, là où un bien équivalent en ville coûterait peut-être 1 500 €.
S’ajoutent les taxes locales spécifiques. Posséder une résidence secondaire entraîne le paiement de la taxe foncière (comme tout bien immobilier) et éventuellement de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, qui n’a pas été supprimée contrairement à celle des résidences principales. Pire, dans de nombreuses communes côtières en zone tendue, cette taxe d’habitation des résidences secondaires est majorée jusqu’à +60% par les municipalités. Par exemple, à Saint-Jean-de-Luz ou Biarritz, on applique le taux maximal pour décourager les résidences secondaires. Cela signifie que vous paierez une surtaxe substantielle chaque année, venant réduire d’autant la rentabilité nette. Par ailleurs, en tant que loueur en meublé, vous serez assujetti à la CFE (cotisation foncière des entreprises), un impôt local annuel. Son montant dépend de la commune et de la valeur locative du bien, mais comptez souvent un minimum forfaitaire de quelques centaines d’euros par an (les nouvelles activités bénéficient en général d’une exonération la première année).
Enfin, n’oublions pas la taxe de séjour : vous devrez la collecter auprès de vos vacanciers (sauf si vous passez par une plateforme type Airbnb qui s’en charge automatiquement). Cette taxe, reversée à la commune, n’est pas un coût pour vous en tant que tel (puisque vous la facturez aux touristes), mais elle ajoute une petite complexité de gestion et peut légèrement augmenter le prix final payé par les locataires, ce qui joue sur la demande.
En somme, les charges fixes et variables d’un bien en bord de mer pèsent lourdement. Entre l’entretien renforcé, les charges de copropriété, et la fiscalité locale, une part notable de vos revenus estivaux sera absorbée. Il convient donc d’anticiper ces dépenses dans votre business plan, et de majorer votre loyer de haute saison d’environ 20% rien que pour couvrir ces coûts additionnels par rapport à un bien standard. C’est le prix à payer pour la vue mer et l’emplacement premium.
Prix d’achat élevé et risques sur la valeur
L’investissement initial pour acheter un logement en bord de mer est souvent beaucoup plus élevé que la moyenne du fait de la rareté et de l’attrait de ces biens. La proximité immédiate de l’eau induit une surcote pouvant atteindre +25% sur le prix par rapport à un bien situé seulement à quelques kilomètres à l’intérieur des terres. Tout le monde veut « la vue mer » ou être à moins de 5 minutes de la plage, ce qui fait flamber les prix au mètre carré. Le marché est parfois quelque peu irrationnel ou spéculatif sur ces micro-emplacements très convoités. Par conséquent, le ticket d’entrée pour l’investisseur est élevé, et la rentabilité brute s’en trouve mécaniquement diminuée (puisque le loyer saisonnier, aussi haut soit-il, doit être rapporté à un coût d’achat particulièrement important). Il n’est pas rare que l’opération soit finalement peu rentable les premières années si on a payé trop cher à l’achat. Le risque de surpayer un bien « pieds dans l’eau » est réel, tant les prix semblent déconnectés des fondamentaux locatifs dans certains secteurs prisés.
De plus, cette surcote élevée pourrait ne pas durer éternellement. À moyen-long terme, plusieurs facteurs de dévalorisation menacent les biens littoraux. D’une part, le risque climatique : l’érosion côtière et la montée du niveau de la mer sont déjà une réalité. En France, on estime que 20% du littoral recule sous l’effet de l’érosion. Des dizaines de communes (242 précisément) ont été identifiées en 2023 comme particulièrement menacées par le recul du trait de côte. On projette que 50 000 logements côtiers sont en danger d’ici 2100 du fait de l’avancée de l’océan. Des exemples concrets frappent les esprits : l’immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer, construit dans les années 60 en front de mer, a dû être évacué puis démoli après avoir vu l’océan gagner plus de 200 mètres et menacer sa structure. Ce cas emblématique illustre la vulnérabilité de certaines zones littorales. Les propriétaires imprudents qui achètent trop près de l’eau pourraient voir un jour leur bien frappé d’un arrêté d’interdiction d’habiter, ou même englouti par les flots dans le pire des scénarios. Outre la perte du bien, ces logements en zone à risque risquent de perdre de la valeur à mesure que le danger se précise. Les acheteurs commencent tout juste à intégrer ce risque dans les prix. À terme, un logement fortement exposé (sur dune, en front de falaise…) pourrait subir une décote brutale si les assureurs refusent de couvrir ou si la loi impose l’évacuation.
Même sans aller jusqu’à la disparition physique du bien, il existe un risque administratif via le droit de préemption renforcé dont disposent les communes littorales. Depuis la loi Climat et Résilience de 2021, en cas de vente d’un bien situé en zone d’érosion à horizon 30 ans, la mairie peut préempter le logement pour un prix fixé par un juge d’expropriation. Autant dire que ce prix sera probablement très inférieur à la valeur de marché initialement espérée. Ce dispositif vise à éviter de laisser des particuliers en danger sur des zones condamnées, mais pour l’investisseur, cela signifie potentiellement revente forcée à perte si le risque se matérialise.
D’autre part, indépendamment du climat, le durcissement réglementaire contre la location touristique (voir section suivante) pourrait lui aussi peser sur la valorisation des biens. Si demain il devient beaucoup plus difficile de louer sa résidence secondaire en saisonnier (quotas, autorisations onéreuses, etc.), certains investisseurs n’achèteront plus, et les prix pourraient baisser. Le marché est “schizophrène” aujourd’hui : les biens se vendent à prix d’or malgré ces menaces latentes, mais un correctif n’est pas à exclure. On l’a vu pour les logements classés F ou G (passoires énergétiques) : pendant des années ça ne bougeait pas, puis à l’approche de l’échéance d’interdiction de location, les prix de ces biens ont nettement chuté. Il pourrait en aller de même pour les biens littoraux trop exposés.
En résumé, en achetant cher un bien en bord de mer, on s’expose potentiellement à une moins-value à la revente si le marché se réveille aux risques (climatiques ou autres). Ce n’est pas garanti, mais c’est un facteur à ne pas négliger dans sa stratégie patrimoniale. Une approche prudente peut consister à investir légèrement en retrait du front de mer (par exemple à 5-10 minutes de la plage plutôt que les “pieds dans l’eau”), où les prix sont plus raisonnables et les risques maîtrisés. Ces biens un peu en arrière peuvent offrir presque le même attrait locatif sans la prime exubérante du front de mer, et pourraient mieux résister en valeur.
Cadre réglementaire plus strict et fiscalité durcie en 2025
Ces dernières années, la réglementation s’est durcie autour des locations meublées touristiques, particulièrement dans les zones tendues et touristiques en bord de mer. Les pouvoirs publics cherchent à limiter l’essor des locations saisonnières de courte durée, accusées d’aggraver la pénurie de logements à l’année pour les locaux (Airbnb et consorts faisant grimper les loyers). Plusieurs mesures impactent directement les propriétaires ou candidats investisseurs :
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Restrictions locales à la location courte durée : Dans certaines villes côtières très touristiques, des règles spécifiques contraignent désormais la location saisonnière. Par exemple, sur la Côte Basque, la Communauté d’agglomération a instauré depuis mars 2023 un “principe de compensation” : pour toute création d’un meublé touristique dans 24 communes (dont Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, etc.), le propriétaire doit acheter et louer à l’année un logement de surface équivalente dans la même ville, en compensation. Cette mesure drastique vise à freiner la conversion des logements en Airbnb. D’autres municipalités imposent l’obligation d’enregistrer le meublé en mairie (obtenant un numéro d’enregistrement), avec un quota de nuitées limité (souvent 120 nuitées par an pour les résidences secondaires, comme à Paris ou Nice). Ne pas respecter ces obligations expose à de lourdes amendes. Par ailleurs, certaines grandes villes littorales exigent une autorisation de changement d’usage pour louer un appartement en meublé touristique (notamment si ce n’est pas votre résidence principale), souvent difficile à obtenir ou conditionnée à des compensations. Bref, il est crucial de se renseigner auprès de la mairie avant de louer en saisonnier : les règles varient selon les communes, mais la tendance générale est à davantage de contraintes. On assiste à un véritable tour de vis contre la location touristique dans de nombreuses zones touristiques, afin de « rendre la ville à ses habitants ». Ignorer ces réglementations locales peut mettre votre projet en péril, car se voir interdire de louer saisonnier un bien acheté dans ce but serait catastrophique.
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Évolutions fiscales 2025 (loi de finances et loi “anti-Airbnb”) : Le cadre national du LMNP a été ajusté au 1er janvier 2025, ce qui impacte particulièrement les locations en meublé de tourisme. Premièrement, la loi Le Meur (dite loi anti-Airbnb) a revu à la baisse le régime micro-BIC pour ces activités : désormais, les locations meublées de tourisme non classées ne bénéficient plus que d’un abattement forfaitaire de 30% et d’un plafond de 15 000 € de recettes par an. Autrement dit, au-delà de 15 000 € de loyers annuels, ou si vous voulez déduire plus de 30% de charges, vous basculerez obligatoirement au régime réel. Finie l’époque où un Airbnb non classé profitait de 50% d’abattement jusqu’à 77 700 € : on aligne son traitement sur celui des revenus fonciers classiques, ce qui réduit fortement l’intérêt du micro-BIC pour la majorité des petits loueurs. Deuxièmement, les locations classées (meublés de tourisme classés étoiles, ou chambres d’hôtes) voient aussi leur régime micro changé : le plafond de recettes est abaissé à 77 700 € (contre 188 700 € auparavant) et l’abattement passe de 71% à 50%. En clair, on supprime l’avantage hyper-favorable qu’avaient ces locations classées, pour les remettre au niveau du régime commun (50%). Là encore, beaucoup de propriétaires concernés opteront désormais pour le régime réel afin de déduire davantage de charges, puisque l’abattement de 50% pourrait couvrir moins que leurs frais réels. À noter : les autres locations meublées (louées à l’année, ou non destinées aux touristes) gardent le micro-BIC 50% jusqu’à 77 700 € comme avant– ces changements ciblent spécifiquement la location touristique.
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Réintégration des amortissements en cas de revente : Autre changement de la loi de finances 2025, qui touche tous les LMNP au régime réel cette fois : il est mis fin à l’avantage fiscal historique qui permettait de ne pas tenir compte des amortissements pratiqués pour le calcul de la plus-value imposable. Depuis le 16 février 2025, lors de la cession d’un bien loué en meublé, la plus-value est calculée à partir du prix d’achat diminué des amortissements déduits pendant la période de location (pour les biens hors résidences de service). Autrement dit, on considère que ces amortissements viennent réduire le prix de revient fiscal du bien, ce qui augmente d’autant la plus-value imposable. Le vendeur paiera donc un impôt plus lourd qu’avant en cas de revente après avoir amorti de fortes sommes pendant des années. Cela dit, il bénéficie toujours des abattements pour durée de détention (exonération totale de la plus-value après 22 ans de détention pour l’impôt sur le revenu, 30 ans pour les prélèvements sociaux). En pratique, cette réforme incite à conserver le bien plus longtempspour bénéficier des abattements maximum, et amoindrir l’impact de la réintégration. Pour un investisseur long terme, l’avantage du régime réel reste valable ; pour quelqu’un qui voulait faire une plus-value rapide au bout de 5-6 ans, l’addition fiscale sera plus salée qu’auparavant.
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Autres mesures fiscales : signalons aussi la suppression de la réduction d’impôt pour adhésion à un OGA(organisme de gestion agréé) à partir de 2023-2024. Jusqu’à présent, les LMNP au réel bénéficiaient d’une réduction d’impôt correspondant aux 2/3 de leurs frais de comptable dans la limite de 915 € par an, s’ils adhéraient à un OGA. Cet avantage a été supprimé, mais vos frais de comptabilité restent bien sûr déductibles en charge au régime réel. Par ailleurs, la législation énergétique s’applique aussi aux meublés touristiques : à compter de 2025, il est interdit de louer des logements classés G (consommation énergétique > 450 kWh/m².an) y compris en saisonnier, et les classes F seront interdites en 2028, E en 2034. Cela signifie que si votre studio au bord de l’eau est une passoire thermique, vous ne pouvez plus légalement le louer à compter de cette année (sauf à réaliser des travaux pour améliorer sa classe énergétique). Enfin, attention au statut LMP (loueur en meublé professionnel) : si vos recettes annuelles excèdent 23 000 € et dépassent vos autres revenus d’activité, vous pourriez être requalifié en LMP. Cela entraîne l’affiliation à un régime social (SSI) avec des cotisations beaucoup plus élevées (environ 35 à 40% des bénéfices au lieu de 17.2% de prélèvements sociaux pour un LMNP). Veillez donc à surveiller ce seuil pour ne pas basculer involontairement en LMP, ce qui changerait fortement la donne fiscale.
En synthèse, l’environnement légal et fiscal en 2025 est moins favorable qu’auparavant pour la location meublée en bord de mer, surtout pour la location courte durée type Airbnb. Il faut composer avec ces nouvelles règles : inscription en mairie, plafonds de location éventuellement, fiscalité alourdie en micro-BIC, amortissement à long terme uniquement, etc. Pour autant, le LMNP n’est pas condamné : il reste un régime attractif si l’on optimise correctement (le régime réel permet par exemple d’amortir les travaux de rénovation énergétique, ce qui aide à se conformer aux normes tout en réduisant son impôt). Les experts estiment que le LMNP demeure un outil performant, mais qu’il faudra redoubler de vigilance et d’optimisation pour conserver de la rentabilité dans ce nouveau contexte.
Conseils pour réussir votre investissement en bord de mer
Face aux opportunités et contraintes présentées, voici quelques recommandations pratiques pour tirer le meilleur parti d’une location meublée au bord de la mer :
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Bien choisir l’emplacement et le bien : Privilégiez les secteurs à forte demande estivale mais offrant aussi un potentiel hors saison (présence d’étudiants, d’événements, proximité d’une grande ville). Un bien légèrement en retrait (quelques minutes de la plage) peut coûter bien moins cher à l’achat tout en restant attractif pour les vacanciers – un bon compromis pour améliorer la rentabilité et réduire les risques. Évitez surtout les zones identifiées à risque d’érosion côtière (consultez georisques.gouv.fr et les plans de prévention des risques). Mieux vaut renoncer à la première ligne de mer si l’endroit est menacé à moyen terme.
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Calibrer son modèle économique sur l’année complète : N’investissez en bord de mer que si l’opération reste viable en considérant une vacance hivernale importante. Par exemple, assurez-vous que les recettes des 3-4 mois d’été peuvent couvrir toutes les charges annuelles + crédit. Si ce n’est pas le cas, réfléchissez à des solutions pour la basse saison (bail étudiant, colocation saisonnière sur quelques mois, etc.), ou revoyez votre projet (un bien moins cher, ou dans une zone avec une saison plus longue). Prévoyez une trésorerie de sécurité équivalente à 6 mois de charges pour pallier un été décevant ou un imprévu.
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Optimiser la fiscalité en connaissance de cause : En 2025, le régime micro-BIC n’est attractif que pour les meublés classés générant moins de ~77 000 € de revenus. Pour la plupart des investisseurs, le régime réel LMNP sera désormais plus avantageux, puisqu’il permet de déduire des charges bien au-delà de l’abattement forfaitaire réduit. N’hésitez pas à opter pour le réel dès le début si vous avez des frais importants (intérêts d’emprunt, mobilier, travaux, frais de conciergerie…) – vos loyers imposables pourront être nuls pendant de longues années grâce aux amortissements. Conservez le bien au moins 10-15 ans pour profiter des abattements de plus-value, ce qui rendra la réintégration des amortissements inoffensive sur le long terme. Par ailleurs, pour ceux qui tiennent au micro-BIC, faites classer votre meublé de tourisme (clés vacances, étoiles Atout France…) : cela vous redonne droit à 50% d’abattement et un plafond plus haut, et c’est un argument marketing auprès des vacanciers.
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Soigner la gestion et l’expérience locative : Le succès en saisonnier repose beaucoup sur les avis et la satisfaction client. Investissez dans une décoration attrayante, un équipement complet (cuisine bien fournie, Wifi, literie de qualité, climatisation si la région le requiert, etc.) pour démarquer votre offre. Mettez en place un processus de gestion efficace : annonce bien rédigée, réponses rapides aux demandes, instructions claires pour l’arrivée, livret d’accueil avec les bons plans locaux… Si vous n’êtes pas sur place, sélectionnez une conciergerie sérieuse et n’hésitez pas à tester leurs services. Le coût en vaut la chandelle si cela vous garantit des retours positifs et une superhost sur les plateformes. Rappelez-vous qu’une à deux semaines de vacance en moins grâce à de bons avis peuvent compenser largement la commission de gestion.
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Anticiper l’entretien et les imprévus : Établissez un budget annuel d’entretien préventif, par exemple en réservant 10% de vos revenus locatifs pour les réparations et remplacements. Faites réviser régulièrement la climatisation, l’étanchéité des fenêtres, etc., pour éviter les pannes en pleine saison. Assurez-vous d’avoir une bonne assurance propriétaire non occupant (PNO) couvrant la location saisonnière et les risques spécifiques (dégâts des eaux, tempête…). En cas d’alerte météo (tempête, inondation marine), ayez un plan pour mettre le logement en sécurité si besoin. Ces précautions protégeront votre investissement et limiteront les mauvaises surprises qui pourraient entacher vos revenus ou vos avis clients.
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Rester en conformité légale : Enregistrez votre logement en mairie si c’est requis localement, et respectez les éventuelles limites de nuitées ou les quotas imposés. Déclarez scrupuleusement vos revenus et acquittez la taxe de séjour selon les règles (beaucoup de communes ont dématérialisé la déclaration, ce n’est pas très contraignant). Si un changement de réglementation survient, adaptez-vous rapidement (par exemple, si demain votre commune instaure un système de permis de louer en saisonnier, ne tentez pas de louer sans autorisation). La conformité vous évitera des sanctions coûteuses et contribuera à la pérennité de votre activité.
En appliquant ces conseils, vous maximisez vos chances de réussir votre investissement LMNP en bord de mer, en profitant des avantages du système tout en en atténuant les écueils. Ce n’est pas un investissement passif, mais bien mené, il peut offrir un excellent couple rentabilité/loisir.
Foire aux Questions
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Kévin
Expert en fiscalité immobilière
Clément
Expert en défiscalisation