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Marseille, deuxième ville de France, séduit de plus en plus les investisseurs immobiliers en location meublée non professionnelle (LMNP). Son dynamisme économique, sa population étudiante nombreuse et son attrait touristique offrent un contexte idéal pour un placement rentable et optimisé fiscalement. Dans ce guide, nous explorons les opportunités d’investir en LMNP à Marseille et les meilleures stratégies à adopter en 2025, de la sélection du quartier aux régimes fiscaux en passant par les formalités administratives.
Pourquoi investir en LMNP à Marseille ?
Marseille présente plusieurs atouts qui en font un choix privilégié pour la location meublée :
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Demande locative élevée : La ville accueille plus de 58 000 étudiants et de nombreux jeunes actifs, assurant une forte demande en logements meublés proches des campus et pôles économiques. À cela s’ajoute un tourisme en croissance constante, alimenté par le climat méditerranéen et le rayonnement culturel de la cité phocéenne.
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Prix immobiliers attractifs : Avec un prix médian d’environ 3 200 € le m² en 2025, Marseille reste bien plus abordable que Paris (~10 000 €/m²) ou Lyon (~5 000 €/m²). Cet écart de prix permet aux investisseurs d’entrer sur le marché marseillais avec un budget plus raisonnable, tout en ciblant une bonne rentabilité.
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Excellente rentabilité locative : Les rendements bruts y sont souvent supérieurs à 5 %, pouvant atteindre 6 à 7 % selon le quartier et le type de bien. Ces taux de rentabilité dépassent largement ceux de villes comme Paris (autour de 3 %) ou Lyon (~4 %), ce qui signifie qu’un investissement meublé à Marseille peut générer des revenus locatifs confortables par rapport au capital engagé.
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Avantages fiscaux du statut LMNP : Le régime LMNP permet de profiter d’une fiscalité allégée, soit via le micro-BIC (abattement forfaitaire sur les loyers) soit via le régime réel (déduction des charges et amortissements). Marseille comptait d’ailleurs une majorité de bailleurs meublés sous statut LMNP en 2024 (plus de 65 % des déclarations), signe de l’intérêt des investisseurs pour ce régime avantageux.
En résumé, investir en LMNP à Marseille offre un compromis attractif entre coût d’achat modéré, forte demande locative et optimisation fiscale. Il convient toutefois de bien choisir sa stratégie d’investissement pour maximiser ces atouts.
Marché immobilier marseillais : prix, loyers et rentabilité en 2025
Concernant les loyers, un studio meublé se loue en moyenne 500–600 € par mois selon les quartiers. Ainsi, la rentabilité brute est souvent élevée : typiquement 5 % à 7 % par an, et parfois plus sur les petites surfaces étudiantes bien placées. À titre d’exemple, un studio de 20 m² dans un quartier étudiant (5e arrondissement) acheté ~70 000 € peut générer 6 500–7 500 € de loyers annuels, soit environ 9 % de rendement brut – avant charges et fiscalité. Après déduction des charges, cela correspond dans cet exemple à plus de 8 % de rendement net, un niveau difficile à atteindre dans d’autres grandes villes.
Cette performance s’explique par une tension locative forte. Marseille bénéficie d’une demande diversifiée : étudiants (Université Aix-Marseille, grandes écoles…), jeunes actifs attirés par les projets économiques (Euroméditerranée, port, tourisme) et même des séniors cherchant le soleil du Sud. Le tout dans une ville où les loyers restent abordables pour les locataires, ce qui limite le risque de vacance. Selon les Notaires, la capitale provençale offre ainsi un couple prix/rentabilité très avantageux pour le bailleur meublé.
Comparatif indicatif des prix et rendements locatifs :
Ville | Prix moyen au m² | Rendement locatif brut |
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Marseille | ~3 300 € | 5 % à 7 % |
Lyon | ~5 000 € | 3,5 % à 5 % |
Paris | ~10 000 € | 2 % à 4 % |
A noter : La rentabilité réelle doit tenir compte des charges (frais d’entretien, gestion, taxe foncière, etc.). Il est conseillé de calculer le rendement net de votre projet pour chaque bien envisagé. Un bien à très forte rentabilité brute peut avoir des charges élevées (travaux, copropriété, impôts locaux) qui viendront diminuer le gain final. Marseille offre en tout cas un terrain favorable pour obtenir un bon rendement, à condition de sélectionner soigneusement l’emplacement et le type de bien.
Où investir à Marseille ? Quartiers et types de biens à privilégier
Le choix du quartier et du type de bien est déterminant pour réussir un investissement locatif meublé. Voici les principales options et stratégies à Marseille :
Quartiers à fort potentiel locatif
Plusieurs secteurs marseillais se démarquent par leur rentabilité et la facilité à trouver des locataires :
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Quartiers étudiants et centraux : Le 5e arrondissement (La Timone), à proximité de la faculté de médecine et des hôpitaux, est très recherché par les étudiants en santé. Le secteur Castellane (6e) et la Capelette (10e) offrent aussi un bon compromis entre vie étudiante et accès au centre-ville. En général, être proche d’une université ou d’une école (par ex. autour de La Canebière et St-Charles en 1er arr., ou Saint-Jérôme dans le 13e) garantit une demande soutenue tout au long de l’année.
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Zones proches des transports et pôles d’emploi : Le projet Euroméditerranée a revitalisé les quartiers comme La Joliette (2e) et le secteur Euromed. Ces zones, bien desservies par le métro/tram, attirent les jeunes actifs et étudiants en alternance. Le 12e arrondissement (Saint-Barnabé, Montolivet), plus résidentiel, combine calme, transports et proximité de pôles d’activité : il convient bien à du LMNP familial ou senior.
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Secteur du Vélodrome et axes sud : Autour du stade Vélodrome (8e/9e arr.), on trouve de nombreuses résidences étudiantes privées et une forte demande des étudiants (campus de Luminy à proximité). Les arrondissements 10e, 13e et 14e, plus populaires, concentrent aussi beaucoup d’étudiants et proposent des prix d’achat bas, avec des programmes neufs intéressants pour investir.
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Hyper-centre et touristique : Le Vieux-Port (1er/2e) reste un emplacement phare pour la location meublée de courte durée et les location de prestige. Très touristique et animé, il assure un taux d’occupation élevé en saison. De même, le quartier du Panier et le Cours Julien (centre historique et bohème) attirent une clientèle de touristes mais aussi d’étudiants en quête de colocation, grâce à leur ambiance culturelle unique. Ces secteurs « branchés » offrent des rentabilités correctes, malgré des prix au m² plus élevés que la moyenne marseillaise.
Attention : La municipalité encourage la réhabilitation des quartiers nord de Marseille. Investir dans un appartement ancien à rénover dans certaines zones du 14e ou 15e peut s’avérer payant à moyen terme, à condition d’être vigilant sur l’emplacement précis (sécurité, transports). Par ailleurs, les abords du bord de mer (Corniche, plages du Prado dans le 8e) sont plus chers et rares, mais offrent un fort potentiel de valorisation patrimoniale sur le long terme.
Quartiers à éviter ? D’une manière générale, Marseille est contrastée : certains îlots du 3e, 13e, 14e arrondissements souffrent de problèmes socio-économiques (taux de vacance plus élevé, loyers bas). Il ne s’agit pas forcément de les bannir, car les prix y sont très attractifs, mais il faut analyser avec prudence le secteur exact (proximité des transports, programme de rénovation urbaine en cours, etc.) avant d’y investir en LMNP.
Neuf ou ancien : quel bien choisir en LMNP ?
Investir dans l’immobilier neuf à Marseille présente plusieurs avantages : les programmes neufs (par exemple dans les arrondissements 9e, 10e, 12e…) offrent des logements aux normes (DPE performant), avec moins de travaux à prévoir et souvent des garanties locatives lorsque c’est une résidence de service (bail commercial). De plus, dans certains cas d’investissement en résidences gérées (voir plus bas), il est possible de récupérer la TVA sur le prix d’achat du bien neuf, ce qui équivaut à une économie de 20 %. En contrepartie, le prix d’acquisition au m² est plus élevé dans le neuf, et les rentabilités brutes peuvent être un peu moindres. Le choix du neuf convient à ceux qui privilégient la tranquillité (moins de maintenance, gestion souvent déléguée).
Investir dans l’ancien permet généralement d’acheter moins cher et donc d’obtenir un meilleur rendement brut. Marseille regorge de logements anciens de caractère (typiquement des appartements dans des immeubles des années 1950-1970 ou plus vieux centre-ville). En LMNP, vous pouvez meubler et valoriser ces biens pour la location, parfois en visant la colocation pour maximiser le loyer. Toutefois, attention à l’état du bien : il faut prévoir d’éventuels travaux de rénovation et s’assurer que le logement est décemment meublé (équipements obligatoires) et aux normes. Un autre point en régime réel : lors de l’amortissement, on n’amortit pas la valeur du terrain. Or dans Marseille, la part du foncier dans le prix peut représenter 20 à 30 % du total, notamment pour l’ancien en centre-ville. Il faudra donc estimer cette part terrain (par exemple via le forfait des impôts ou un expert) et l’exclure de votre plan d’amortissement. Malgré ces contraintes, un bien ancien bien placé (près du tram ou du métro, quartier en devenir) peut procurer une excellente rentabilité et une plus-value à la revente, justifiant l’effort initial.
Astuce : que ce soit dans le neuf ou l’ancien, pensez à vérifier le règlement de copropriété avant d’acheter. Certains immeubles peuvent limiter ou interdire la location meublée (notamment la location touristique type Airbnb) – mieux vaut le savoir avant de signer. De même, en achetant dans un immeuble ancien, anticipez les futurs coûts (ravalement, toiture, mise aux normes de l’ascenseur) qui pourraient impacter la rentabilité sur le long terme.
LMNP étudiant, touristique, en résidence… quelle stratégie ?
Le statut LMNP permet de louer meublé aussi bien à des étudiants sur 9 mois, à des actifs en mobilité, qu’à des touristes à la nuitée. Votre stratégie de location doit donc s’adapter à la demande locale et aux réglementations :
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Location meublée étudiante : Marseille est une ville étudiante majeure. Louer un studio ou un T2 meublé à un étudiant garantit généralement un occupant de septembre à juin, avec une très forte rotation mais peu de vacance. Les quartiers autour des campus universitaires (Timone, Saint-Jérôme, Luminy) ou des écoles (Kedge, écoles d’ingénieurs) sont à privilégier. Par exemple, un studio de 18 m² près de la Timone trouvera preneur aisément chaque année. Le loyer d’un petit meublé étudiant se situe souvent entre 500 et 600 € ; cumulé sur 9 ou 10 mois, il couvre largement les charges et prêt sur l’année complète.
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Location meublée touristique (courte durée) : Avec ses 7 à 8 millions de visiteurs annuels dans la métropole et ses 300 jours de soleil par an, Marseille a vu exploser les locations type Airbnb ces dernières années. Un appartement bien situé (centre-ville, Vieux-Port, bord de mer) peut générer des revenus élevés en louant à la nuitée ou à la semaine. Cependant, en 2025 la réglementation s’est fortement durcie. Premièrement, les villes en France imposent désormais un numéro d’enregistrement pour toute location saisonnière, qu’il s’agisse de votre résidence principale ou secondaire : il faut déclarer le meublé de tourisme en mairie et afficher ce numéro sur les annonces. Deuxièmement, depuis avril 2025, la Mairie a décidé que louer un logement entier qui n’est pas votre résidence principale exige une autorisation de changement d’usage avec compensation,(comme à Paris) : en clair, pour consacrer un appartement à la location touristique, il faut transformer en contrepartie un local commercial en logement longue durée. Cette mesure rend quasiment impossible de mettre en Airbnb un logement secondaire à Marseille, sauf à entreprendre de lourdes démarches. Troisièmement, la durée de location de la résidence principale du bailleur est désormais limitée à 90 jours par an (contre 120 auparavant). Au-delà, on s’expose à des amendes. En résumé, la location courte durée à Marseille reste rentable, mais elle est désormais très encadrée (loi « anti-Airbnb »). Mieux vaut la réserver à votre résidence principale pour de l’appoint, ou opter pour du meublé longue durée/moyenne durée si vous investissez dans un logement dédié, afin d’éviter les écueils juridiques.
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LMNP en résidences gérées (étudiantes, seniors, tourisme) : Une autre stratégie consiste à investir via le LMNP dans une résidence de service – par exemple une résidence étudiante privée, une résidence senior, un EHPAD ou une résidence de tourisme d’affaires. Dans ce montage, vous achetez un appartement meublé dans une résidence exploitée par un gestionnaire, et vous signez un bail commercial (souvent 9 à 12 ans) avec cet exploitant. L’avantage est une gestion simplifiée : c’est l’opérateur qui s’occupe de louer, et vous percevez un loyer garanti, même en cas de vacance locative. À Marseille, il existe de nombreuses résidences étudiantes (vers Timone, Luminy, Velodrome) et quelques résidences seniors ou Ehpad. Attention : la rentabilité offerte par ces produits est en général un peu plus basse (4 à 5 % brut), car le gestionnaire se rémunère. De plus, votre bien est soumis aux normes de la résidence et la revente peut être moins liquide (marché de l’occasion LMNP). Autrefois, ces investissements pouvaient bénéficier de la réduction d’impôt Censi-Bouvard, mais ce dispositif fiscal a pris fin en 2022. Vous profiterez néanmoins du statut LMNP classique (amortissements, peu ou pas d’impôt sur les loyers). Ce type d’investissement convient à ceux qui recherchent la sécurité et la passivité : pas de gestion quotidienne, un loyer fixe, mais moins de flexibilité (pas possible de louer vous-même hors bail commercial).
En définitive, choisissez la stratégie qui correspond à votre profil et à vos objectifs : louer à des étudiants assure une occupation régulière avec peu d’interruptions, le touristique peut rapporter davantage mais nécessite maintenant une vigilance juridique, et les résidences gérées offrent la tranquillité au prix d’une rentabilité un peu moindre.
Régime fiscal LMNP : optimiser sa fiscalité en 2025
La fiscalité est un aspect clé de l’investissement en LMNP, et des changements importants sont entrés en vigueur en 2025. Deux régimes d’imposition s’offrent aux loueurs meublés : le micro-BIC (forfaitaire) ou le réel simplifié. Voici les caractéristiques de chacun, mises à jour avec la réforme 2025 :
Le régime micro-BIC (forfait)
Le micro-BIC s’applique par défaut si vos recettes locatives annuelles ne dépassent pas un certain plafond. Il offre un abattement forfaitaire sur les loyers perçus, censé couvrir vos charges, sans avoir à les détailler.
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Plafonds 2025 : Pour de la location meublée « classique » (longue durée, mobilité) ou pour des meublés de tourisme classés, le plafond de recettes est de 77 700 € par an. En revanche, les locations saisonnières non classées (type Airbnb sans classement officiel) sont désormais limitées à 15 000 € de recettes par an sous micro-BIC. Au-delà, vous basculez automatiquement au régime réel. Cette réduction drastique vise à décourager la multipropriété dédiée aux plateformes de location touristique.
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Taux d’abattement : Sous micro-BIC, votre revenu imposable = loyers annuels – abattement. En 2025, l’abattement est de 50 % pour les meublés longue durée et les meublés de tourisme classés (il a été réduit de 71 % à 50 % par la loi de finances 2025). Pour les meublés de tourisme non classés, le taux d’abattement chute à 30 % seulementi. Concrètement, un particulier louant un Airbnb non classé ne déduira plus que 30 % forfaitaire, et devra payer des impôts sur 70 % des loyers (contre 50 % auparavant) – un vrai « choc fiscal » pour la location courte durée. En revanche, un bailleur LMNP en longue durée conserve ses 50 % d’abattement jusqu’à 77 700 € de loyers, ce qui reste avantageux s’il a peu de charges.
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Avantages et limites : L’atout du micro-BIC est la simplicité : pas de comptabilité complexe, on reporte simplement les recettes sur la déclaration 2042 C PRO, l’abattement s’applique automatiquement. Ce régime convient si vos charges sont faibles (par ex. petit studio sans emprunt, peu de travaux). En revanche, dès que vous avez un crédit immobilier, des travaux, des frais d’agence… il y a fort à parier que vos charges réelles dépasseront l’abattement forfaitaire. Dans ce cas, le micro-BIC vous ferait payer des impôts sur une base supérieure à votre bénéfice réel – il devient alors moins intéressant que le régime réel.
Le régime réel simplifié
Beaucoup d’investisseurs LMNP optent pour le régime réel, plus exigeant administrativement mais souvent plus économique en impôts. Sous ce régime, vous devez tenir une comptabilité et déclarer le résultat réel de votre activité de location meublée, en déduisant toutes les charges et amortissements.
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Charges déductibles : pratiquement toutes les dépenses liées à la location peuvent être déduites des loyers : charges de copropriété, travaux d’entretien et réparations, prime d’assurance propriétaire non occupant, frais de gestion ou de conciergerie, taxe foncière, intérêts d’emprunt, honoraires d’expert-comptable, etc. Si vos charges annuelles dépassent vos loyers, vous dégagez un déficit foncier (reportable sur vos revenus LMNP futurs).
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Amortissement comptable : c’est le grand avantage du LMNP réel. Vous pouvez amortir le bien immobilier (hors terrain) sur sa durée d’usage typique – souvent 25 à 40 ans pour les murs, soit ~2 à 4 % du prix par an – ainsi que le mobilier et les équipements sur une période plus courte (5 à 10 ans en général). L’amortissement n’est pas une sortie de trésorerie, mais une charge comptable qui vient réduire votre résultat imposable. Dans la plupart des cas, l’addition des amortissements et des charges « réelles » aboutit à un bénéfice taxable nul ou très faible, annulant l’impôt sur vos loyers pendant de nombreuses années. Le régime réel permet donc souvent de ne payer quasiment aucun impôt sur les revenus locatifs LMNP, tant que vous n’avez pas épuisé vos amortissements.
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Contraintes : en échange, il faut tenir une comptabilité rigoureuse (bilan, compte de résultat) et envoyer chaque année une liasse fiscale (formulaire 2031 et annexes) au service des impôts des entreprises. Cela nécessite généralement de faire appel à un expert-comptable spécialisé LMNP – ce qui a un coût (quelques centaines d’euros par an), mais reste modeste au regard des économies d’impôts réalisées. D’ailleurs, à Marseille il existe des cabinets et plateformes en ligne dédiés à la comptabilité LMNP pour vous accompagner dans ces démarches.
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Nouveautés 2025 : La loi de finances pour 2025 a introduit une mesure défavorable aux loueurs en réel : désormais, en cas de revente du bien, les amortissements pratiqués devront être réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable. Autrement dit, on ne peut plus effacer de l’assiette de la plus-value la part amortie comme c’était le cas auparavant. Cela signifie qu’après de longues années d’amortissement, votre plus-value taxable sera plus élevée qu’avant (puisque votre prix d’acquisition réduit des amortissements sera plus faible). Heureusement, le LMNP relève toujours du régime des plus-values des particuliers (exonération d’impôt sur la plus-value après 22 ans de détention, et totale après 30 ans, les prélèvements sociaux étant exonérés après 30 ans). Donc sur le très long terme, cet effet est neutralisé. Mais si vous revendez au bout de 10-15 ans, prévoyez une imposition de plus-value plus lourde qu’attendu du fait de cette “récupération d’amortissement”. Par ailleurs, notons que l’adhésion à un Centre de gestion agréé (CGA/OGA) n’ouvre plus droit à aucun avantage fiscal depuis 2023 : la majoration de 10 % du bénéfice en l’absence d’adhésion a été supprimée, ainsi que la réduction d’impôt pour frais de comptabilité. Il est donc moins crucial d’adhérer à un OGA, même si cela peut apporter un soutien comptable.
En bref : le micro-BIC reste pertinent pour les petites locations avec très peu de frais, ou pour qui veut une gestion ultra-simple. Mais en 2025, avec la réduction des abattements notamment sur le saisonnier, beaucoup d’investisseurs auront intérêt à choisir le régime réel pour maximiser la déduction de leurs charges. Le réel demande un peu plus de gestion, mais permet souvent de ne pas payer d’impôt sur vos loyers LMNP pendant des années, tout en restant légal. N’hésitez pas à faire une simulation sur plusieurs années ou à consulter un conseiller fiscal pour choisir le régime optimal dès le début de l’activité (le choix du régime se fait lors de la première déclaration P0i ou au plus tard avant l’échéance de dépôt de la liasse fiscale).
Pour conclure, investir en LMNP à Marseille en 2025 peut s’avérer un excellent choix patrimonial et financier. La ville offre un contexte très favorable : prix d’achat raisonnables, rentabilités locatives élevées, bassin de locataires variés (étudiants, jeunes actifs, touristes) et cadre de vie attractif. De plus, le statut LMNP permet de minimiser la fiscalité sur vos loyers grâce à des régimes avantageux, en particulier le régime réel avec amortissement.
Cependant, la réussite de votre projet repose sur une approche professionnelle : bien analyser le quartier et le marché local, se conformer aux nouvelles réglementations (encadrement Airbnb, encadrement des loyers…) et optimiser la gestion comptable et fiscale. Les récentes évolutions (loi de finances 2025, loi « anti-Airbnb ») rappellent qu’il faut rester informé et savoir s’adapter pour préserver la rentabilité de son investissement meublé.
Foire aux Questions
1. Marseille est-elle une ville rentable pour un investissement LMNP ?
Oui. Avec un prix moyen d’achat d’env. 3 300 €/m² et des loyers qui permettent 5 %-7 % brut (8 %-10 % sur de petites surfaces bien placées), Marseille offre l’un des meilleurs couples rendement/risque des grandes villes françaises.
2. Quels sont les meilleurs quartiers pour un investissement LMNP à Marseille ?
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Étudiants : La Timone (5ᵉ), Saint-Jérôme (13ᵉ), Luminy (9ᵉ), Castellane/Prado.
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Jeunes actifs : Centre-ville (1ᵉʳ, 6ᵉ), Euroméditerranée (2ᵉ/3ᵉ).
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Tourisme saisonnier : Vieux-Port, Panier, Corniche, plages du 8ᵉ (respecter la réglementation Airbnb).
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Location longue durée familiale/salariés : 12ᵉ et certains secteurs 10ᵉ/11ᵉ.
3. Micro-BIC ou régime réel : quel régime fiscal choisir en LMNP ?
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Micro-BIC : 50 % d’abattement (30 % en saisonnier non classé) ; simple, mais intéressant seulement si charges < 50 % des loyers.
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Régime réel : déduction intégrale des charges + amortissement du bien ; souvent zéro impôt sur les loyers pendant des années => préférable dès qu’il y a crédit ou travaux.
4. Quelles taxes et prélèvements doit payer un bailleur LMNP ?
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Impôt sur le revenu + prélèvements sociaux (17,2 %) sur le bénéfice LMNP.
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CFE : env. 250-900 €/an à Marseille (exonérée la 1ʳᵉ année).
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Taxe foncière : ≈ 1-2 mois de loyer/an.
Pas de cotisations sociales tant que vous restez LMNP.
5. Quelle est la différence entre LMNP et LMP (Loueur en Meublé Professionnel) ?
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LMNP : recettes < 23 000 € ET < autres revenus du foyer ; pas de cotisations sociales, plus-value des particuliers.
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LMP : recettes > 23 000 € ET > autres revenus ; cotisations sociales (~35-40 %), plus-value professionnelle, déficit imputable sans plafond, biens exonérés d’IFI.
Prenez un rendez-vous avec un professionnel en LMNP / LMP !
Kévin
Expert en fiscalité immobilière
Clément
Expert en défiscalisation