LMNP et achat en VEFA : Opportunités et contraintes

LMNP en VEFA combine des avantages fiscaux – frais de notaire réduits, amortissements, TVA récupérable – et la sécurité du neuf. Découvrez toutes ses opportunités et contraintes en 2025.

Marie Nouhaud

27 novembre 2024

6 Minutes de lecture

Maison LMNP achetée en VEFA

Investir en immobilier neuf sous le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) permet de cumuler les atouts d’un logement moderne et ceux d’une fiscalité attractive. L’achat en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) offre un bien conforme aux dernières normes, avec des frais d’acquisition réduits et des garanties constructeur. Ce montage présente de véritables opportunités – économie d’impôts grâce à l’amortissement, éventuelle récupération de TVA, etc. – mais aussi des contraintes : délai de construction sans loyers immédiats, prix d’achat plus élevé, engagement locatif de longue durée, etc. Nous détaillons ci-dessous les avantages et inconvénients du LMNP en VEFA en 2025, ainsi que des conseils pratiques pour optimiser ce type d’investissement.

 
 

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Comprendre le LMNP et l’achat en VEFA

Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) est un régime fiscal destiné aux particuliers qui louent des logements meublés sans en faire leur activité principale. Pour conserver le statut LMNP, il faut respecter deux critères : ne pas dépasser 23 000 € de recettes locatives par an, ou bien si on dépasse 23 000 €, s’assurer que ces loyers restent inférieurs à 50 % des revenus totaux du foyer fiscal. En deçà de ces seuils, le bailleur est considéré comme non-professionnel, ce qui lui permet d’être imposé dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) tout en restant un contribuable particulier. Le statut LMNP donne le choix entre le régime micro-BIC (imposition sur une fraction des loyers après abattement forfaitaire) et le régime réel (imposition sur le bénéfice réel après déduction des charges et amortissements). Nous reviendrons plus loin sur ces modes d’imposition et les derniers seuils en vigueur en 2025.

La VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement), aussi appelée achat sur plan, est un contrat par lequel on achète un logement avant qu’il ne soit construit ou achevé. L’acquéreur paie le prix du bien de façon échelonnée en fonction de l’avancement des travaux (par exemple : 5 % à la réservation, 35 % une fois les fondations achevées, etc.). À la livraison, on devient propriétaire d’un logement neuf répondant aux dernières normes techniques et énergétiques. La VEFA permet donc d’acquérir un bien immobilier neuf tout en étalant les paiements pendant la construction, avec l’assurance d’une garantie d’achèvement obligatoire couvrant le risque de non-finalisation du chantier. Ce type d’achat s’accompagne de garanties constructeur (parfait achèvement la 1ère année, garantie biennale 2 ans pour les équipements, garantie décennale 10 ans sur le bâti) qui protègent l’investisseur en cas de défauts ou malfaçons.

Lorsque l’on combine ces deux notions, investir en LMNP via une VEFA signifie acheter un logement neuf en vue de le louer meublé. L’intérêt est de cumuler les avantages du neuf et de la location meublée. Avant de se lancer, il est essentiel de connaître les avantages fiscaux et patrimoniaux de ce montage, ainsi que ses inconvénients et obligations, afin d’arbitrer en toute connaissance de cause.

Les avantages d’un investissement LMNP en VEFA (logement neuf)

Investir en VEFA sous statut LMNP comporte plusieurs avantages et opportunités pour l’investisseur :

  • Frais d’acquisition réduits : Les frais de notaire dans le neuf sont bien plus bas que dans l’ancien – autour de 2 à 3 % du prix contre 7 à 8 % dans l’ancien. Cela réduit le coût d’entrée de votre investissement. De plus, de nombreuses communes accordent une exonération temporaire de taxe foncière les deux premières années sur les logements neufs, ce qui allège vos charges au démarrage.

  • Logement aux normes et attractivité locative : Un bien neuf respecte les dernières normes énergétiques et de sécurité. Vous évitez ainsi les soucis de mise aux normes (par exemple, pas de risque d’interdiction de location pour cause de passoire thermique G ou F) et vous bénéficiez d’une meilleure performance énergétique. Les logements récents offrent un confort moderne (isolation phonique et thermique, équipements neufs) qui attire les locataires en quête de qualité, ce qui peut réduire la vacance locative. Vous profitez également des garanties constructeur couvrant d’éventuels défauts pendant 10 ans, limitant les dépenses imprévues sur cette période.

  • Avantages fiscaux et amortissements : La location meublée permet d’optimiser fortement la fiscalité des loyers perçus. En LMNP, vous pouvez opter pour le régime réel afin de déduire toutes les charges (intérêts d’emprunt, charges de copropriété, assurance, etc.) ainsi que pratiquer l’amortissement comptable du logement et du mobilier. L’amortissement du bien (sur environ 25 à 30 ans) et des meubles (sur 5 à 10 ans) vient diminuer le résultat imposable. Concrètement, un investissement LMNP bien optimisé aboutit souvent à payer zéro impôt sur les loyers pendant de nombreuses années, car les amortissements et intérêts d’emprunt gomment le bénéfice imposable. C’est un atout majeur comparé à la location nue où les loyers sont imposés dès le premier euro. Par ailleurs, si vous choisissez le régime micro-BIC, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire (50 % des loyers pour une location meublée classique). Ce régime simplifié est intéressant pour de petits loyers sans charges, mais dès que l’on a un emprunt et des frais, le régime réel se révèle généralement plus avantageux dans plus de 85 % des cas (nous détaillons les seuils du micro-BIC plus loin).

  • Récupération de la TVA (20 %) : Un avantage fiscal spécifique s’applique si vous investissez via la VEFA dans une résidence de services (par exemple une résidence étudiante, senior ou de tourisme) exploitée par un gestionnaire. En signant un bail commercial et en proposant au moins 3 des 4 services para-hôteliers réglementaires (réception, petit-déjeuner, ménage, linge), l’investissement LMNP devient éligible à la récupération de la TVA sur le prix d’acquisition. Cela représente 20 % du prix du bien qui peuvent vous être remboursés par l’État, réduisant d’autant votre investissement initial.

A noter : Ce dispositif impose de louer le bien meublé pendant au moins 20 ans (ou de rembourser une partie prorata temporis de la TVA si revente avant 20 ans). La contrepartie est aussi de s’engager via un bail commercial avec le gestionnaire de la résidence, ce qui présente d’autres avantages et contraintes (loyer garanti, mais moindre flexibilité).

  • Autres aides et dispositifs potentiels : L’investissement neuf peut, le cas échéant, donner accès à certains dispositifs d’aide ou de défiscalisation locale. Par exemple, certaines zones offrent des subventions pour l’installation de solutions écologiques, ou des avantages pour les investissements en résidences seniors/étudiantes. Même si le principal avantage fiscal en 2025 reste l’amortissement LMNP (le dispositif Censi-Bouvard ayant pris fin en 2022), un achat en VEFA LMNP peut parfois se cumuler avec un classement en meublé de tourisme (si vous louez en saisonnier et obtenez le classement officiel pour le logement). Un meublé de tourisme classé bénéficiait historiquement d’un abattement fiscal de 71 % en micro-BIC, toutefois attention : la loi de finances a réformé le régime micro-BIC en 2024-2025. Pour les locations saisonnières non classées, le seuil du micro-BIC a été abaissé à 15 000 € de recettes dès 2024 et l’abattement réduit à 30 %. Même les meublés classés verront leur régime aligné sur le droit commun (seuil 77 700 € et abattement 50 %) à partir des revenus 2025. Il est donc généralement plus intéressant d’opter pour le régime réel quand on investit en meublé, surtout avec un bien neuf et un emprunt, afin de profiter pleinement des amortissements et déductions réelles.

En résumé, le LMNP en VEFA permet de démarrer une activité locative dans d’excellentes conditions : un bien neuf, attractif et sécurisé, allié à un régime fiscal qui peut annuler la taxation des loyers pendant longtemps. Ces avantages contribuent à améliorer la rentabilité nette de l’opération.

Les inconvénients et contraintes du LMNP en VEFA

Malgré ses atouts, ce type d’investissement comporte aussi des contraintes, risques ou inconvénients qu’il convient d’anticiper :

  • Délai avant rentabilité et risques de retard : Investir en VEFA demande de la patience, car le bien n’est pas livré immédiatement. Il peut s’écouler 12 à 24 mois (voire plus) entre l’achat et la mise en location effective. Durant la construction, vous n’encaissez aucun loyer mais commencez souvent à rembourser le prêt (au fur et à mesure des appels de fonds). Les retards de chantier sont fréquents dans la construction et peuvent allonger le délai avant vos premiers revenus, tout en générant des frais supplémentaires (intérêts intercalaires du prêt, report d’échéances fiscales liées à la location, etc.). Il faut donc prévoir une marge de trésorerie pour couvrir les mensualités sans l’aide des loyers, et vérifier si le contrat prévoit des pénalités de retard éventuelles. En cas de retard important, certains avantages fiscaux peuvent aussi être différés dans le temps (par exemple le début de l’amortissement ou, dans d’autres dispositifs comme Pinel, le décalage de la réduction d’impôt).

  • Prix d’achat élevé et rendement plus faible : Un logement neuf est généralement 30 % plus cher qu’un logement ancien équivalent en raison de la prime de nouveauté et des normes modernes. Cette différence se ressent sur la rentabilité brute : le prix au m² plus élevé entraîne souvent un rendement locatif initial plus faible que dans l’ancien (les loyers étant plafonnés par le marché local). Par ailleurs, le coût du mobilier doit être ajouté (l’appartement VEFA est livré vide, il faudra financer l’ameublement et éventuellement la cuisine équipée). Même si le mobilier est amortissable séparément, c’est une dépense à prévoir en plus du prix de vente. En somme, l’avantage fiscal compense en partie le surcoût du neuf, mais il faut accepter une rentabilité immédiate moindre par rapport à un investissement dans l’ancien rénové.

  • Moindre flexibilité d’utilisation du bien : Si vous investissez dans une résidence services avec bail commercial, vous confiez le bien à un exploitant qui va le sous-louer meublé (par exemple à des étudiants, touristes ou seniors). Ce montage assure souvent un loyer fixe et la gestion déléguée, mais il vous interdit d’occuper le logement vous-même pendant la durée du bail. Vous perdez la liberté d’usage (impossible d’y loger un enfant étudiant par exemple, ni d’en faire votre résidence secondaire ponctuelle). De plus, le bail commercial vous engage sur une longue période (souvent 9 ans ferme renouvelable) avec des conditions encadrées pour toute sortie anticipée. C’est donc un investissement à considérer sur le long terme pour en tirer tous les bénéfices.

  • Dépendance à l’exploitant – risque de loyers impayés : Dans le cas d’une résidence gérée, la pérennité de vos revenus dépend de la santé financière du gestionnaire. Si l’exploitant fait faillite ou rencontre des difficultés, le versement des loyers peut être suspendu ou renégocié à la baisse. Ce risque n’est pas théorique : plusieurs gestionnaires de résidences étudiants ou de tourisme ont cessé leur activité ces dernières années, laissant les propriétaires sans loyer pendant des mois. En cas de défaillance, vous devrez peut-être rembourser la TVA récupérée (si l’exploitation s’arrête avant 20 ans) ainsi que toute réduction d’impôt type Censi-Bouvard obtenue, car ces avantages sont conditionnés à l’exploitation effective du bien sur la durée prévue. De plus, il peut être difficile de reprendre en direct la location meublée d’un logement conçu pour une résidence (contraintes de gestion collective, baux commerciaux à résilier, etc.). Bien choisir le gestionnaire en amont (réputation, solidité financière) et diversifier ses investissements sont des précautions importantes si vous optez pour ce modèle.

  • Risque à la revente et liquidité réduite : Un autre inconvénient du neuf, c’est qu’après quelques années, votre bien n’est plus « neuf » et se retrouve en concurrence avec des biens anciens sur le marché de la revente. Or, les biens LMNP revendus perdent souvent la prime fiscale dont avait bénéficié l’investisseur initial. Il est courant qu’un logement acquis neuf se dévalue de 5 à 15 % lors des premières années, le temps qu’il bascule dans le marché de l’ancien. La Chambre des notaires note que la valeur de revente d’un bien LMNP peut être volatile et dépendre fortement de la qualité de gestion de la résidence et de l’évolution du marché local. De plus, la liquidité d’un bien en résidence service LMNP est moindre : la base d’acheteurs potentiels se limite aux investisseurs (un acquéreur occupant ne sera pas intéressé par un logement avec bail commercial en cours). Il n’est pas rare de devoir consentir une décote à la revente pour trouver preneur, surtout si la revente intervient peu de temps après l’achat. Pour toutes ces raisons, le LMNP en VEFA doit être envisagé sur un horizon long (9 ans et plus), afin d’amortir les frais et profiter pleinement des avantages fiscaux sans subir une moins-value.

  • Limites du statut et évolution de la fiscalité : Enfin, gardez à l’esprit que le statut LMNP lui-même a des limites. Si vos recettes locatives dépassent 23 000 € par an et excèdent vos autres revenus d’activité, vous basculerez automatiquement en statut LMP (Loueur en Meublé Professionnel). Le LMP entraîne une affiliation obligatoire au régime social des indépendants (cotisations sociales sur les bénéfices locatifs) et une fiscalité différente (possibilité de déduire le déficit sans plafonds, mais imposition des plus-values professionnelles le cas échéant, etc.). Ce changement de statut peut alourdir les charges sociales au-delà d’un certain volume de loyers. Par ailleurs, la législation fiscale peut évoluer : par exemple, la réduction d’impôt Censi-Bouvard a été supprimée en 2023, et le régime micro-BIC des meublés de tourisme a été restreint en 2024. Il faut donc rester informé des éventuelles réformes qui pourraient affecter la rentabilité future (plafonnement des avantages du régime réel, changement de la taxation des plus-values, etc.). À ce jour (2025), le régime LMNP reste très avantageux, mais ces avantages ne sont pas gravés dans le marbre.

En somme, l’investissement LMNP en VEFA comporte des risques spécifiques liés à la construction et au mode d’exploitation. Il nécessite une gestion rigoureuse et une vision long terme pour en atténuer les inconvénients. Dans la section suivante, nous vous donnons quelques conseils pratiques pour sécuriser et optimiser ce type de placement.

Conseils pour réussir et optimiser un investissement LMNP en VEFA

  • Déclarez votre activité LMNP dès la réservation du bien : N’attendez pas la livraison pour obtenir votre statut de loueur en meublé. Inscrivez-vous au greffe du tribunal de commerce (via le site infogreffe ou guichet unique INPI) au moment de signer le contrat de réservation du VEFA. Cela vous permettra de fixer le début d’activité à la date de la réservation, et ainsi de déduire dès le départ les frais liés à l’acquisition (frais de dossier de prêt, intérêts intercalaires pendant la construction, assurance emprunteur…). Toutes ces charges accumulées pendant le chantier viendront créer un déficit reportable qui réduira vos revenus imposables futurs. Cette astuce vous fait gagner du temps dans l’amortissement fiscal de l’opération.

  • Optez pour le régime réel et un expert-comptable : Comme vu plus haut, le régime réel d’imposition est généralement le plus intéressant pour un LMNP dans le neuf, car il vous permet de dégrèver la totalité de vos charges et amortissements et souvent d’annuler l’imposition de vos loyers. Il est recommandé de faire appel à un expert-comptable ou à une plateforme spécialisée en LMNP pour gérer votre liasse fiscale (déclaration 2031 et 2044). Les honoraires comptables sont d’ailleurs déductibles. Un professionnel s’assurera d’amortir correctement chaque composante (construction, mobilier, frais d’acte, etc.) et de respecter la réglementation fiscale. Si néanmoins vos loyers annuels restent très faibles (quelques milliers d’euros) et sans emprunt en face, le micro-BIC peut suffire pour sa simplicité – notez que son plafond de chiffre d’affaires en 2025 est de 77 700 € pour de la location meublée longue durée. Au-delà, vous serez de toute façon au régime réel obligatoire.

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  • Exploitez la récupération de TVA si possible : Si votre investissement porte sur un appartement en résidence gérée éligible, ne négligez pas l’avantage TVA. Récupérer 20 % du prix équivaut à une remise fiscale substantielle. Toutefois, assurez-vous de tenir l’engagement de location sur 20 ans pour ne pas avoir à reverser la TVA. Si vous pensez devoir revendre plus tôt, calculez le coût du remboursement prorata temporis (chaque année de détention « consomme » 1/20ème de l’avantage). Une stratégie consiste à conserver le bien au moins 10 ans pour amortir les frais et éviter une revente à perte, et idéalement 20 ans pour garder l’intégralité du bénéfice TVA. En cas de revente avant 20 ans, prévoyez d’inclure la TVA résiduelle non acquittée dans votre plan de cession pour ne pas avoir de mauvaise surprise.

  • Choisissez bien l’emplacement et le gestionnaire : La localisation reste un facteur clé de succès en immobilier. Un logement neuf en zone tendue, proche des bassins d’emplois, des transports ou d’une clientèle étudiante/touristique, se louera plus facilement et limitera le risque de vacance. Évitez les projets VEFA dans des secteurs sur-offreurs ou mal desservis, même si les prix y sont attractifs. Par ailleurs, si vous passez par une résidence services, étudiez le bail commercial proposé : niveau de loyer garanti (est-il cohérent avec le marché ?), indexation annuelle, répartition des charges (qui paie quoi ?), clauses de renouvellement… Renseignez-vous sur le gestionnaire (nombre de résidences gérées, taux d’occupation, résultats financiers) et n’hésitez pas à consulter l’avis d’autres investisseurs. Un exploitant solide et un bail bien cadré sécuriseront vos revenus sur la durée.

  • Anticipez le financement et l’ameublement : Monter un dossier de financement pour un achat en VEFA peut être un peu différent. Les banques financeront généralement le bien avec un déblocage progressif des fonds. Négociez éventuellement un différé de remboursement pendant la construction (par exemple un différé partiel où vous ne payez que les intérêts intercalaires jusqu’à la livraison) afin d’alléger la pression financière avant l’entrée des loyers. Par ailleurs, préparez l’ameublement à l’avance : listez les meubles et équipements obligatoires pour la location meublée (lit, table, chaises, cuisine équipée, électroménager, etc.) et budgétez-les. Certains promoteurs ou sociétés proposent des packs mobilier clés en main, intégrables dans le prêt immobilier. Assurez-vous que le logement sera prêt à louer rapidement après la remise des clés pour commencer au plus tôt votre activité (idéalement, commencer à diffuser l’annonce ou confier à une agence quelques semaines avant la livraison).

En appliquant ces conseils, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour que votre projet LMNP en VEFA soit un succès. Il s’agit d’un investissement qui peut être très rentable à long terme, à condition de bien le préparer sur les plans financier, fiscal et juridique.

En résumé, l’investissement en LMNP dans un bien neuf (VEFA) représente une opportunité attractive pour qui souhaite se constituer un patrimoine immobilier performant tout en optimisant sa fiscalité. D’un côté, les avantages sont nombreux : logement aux normes, locataires attirés par le confort du neuf, frais d’achat réduits, fiscalité allégée grâce aux amortissements et, sous conditions, récupération de la TVA. De l’autre, il ne faut pas négliger les contraintes inhérentes au neuf : attente de la construction, coût d’entrée plus élevé, dépendance éventuelle à un gestionnaire, et nécessité d’un engagement long terme pour rentabiliser pleinement l’opération. En 2025, le cadre fiscal demeure très favorable au LMNP, ce qui continue de faire du statut un levier puissant pour investir dans la pierre sans alourdir son imposition. Ultra-pragmatique, ce montage convient aux investisseurs cherchant des revenus complémentaires peu fiscalisés et un bien de qualité patrimoniale. Cependant, pour en tirer le meilleur parti, il est crucial de bien choisir son projet (emplacement, exploitant), de maîtriser les aspects administratifs (statut LMNP, régime fiscal) et d’avoir une vision à long terme. En évaluant soigneusement les opportunités et les risques évoqués dans cet article, vous serez en mesure de décider si l’achat en VEFA sous statut LMNP correspond à votre stratégie d’investissement et d’en faire, le cas échéant, un véritable succès financier.

Foire aux Questions

1. Peut-on cumuler la loi Pinel et le statut LMNP sur un même bien ?
Non : Pinel impose une location nue pendant 6, 9 ou 12 ans, tandis que le LMNP requiert un logement meublé. Les deux dispositifs sont donc incompatibles ; investissez plutôt dans deux biens distincts si vous souhaitez profiter de chacun.

2. Le dispositif Censi-Bouvard est-il encore disponible en 2025 ?
Non. Il a fermé aux nouvelles signatures fin 2022 ; seuls les investisseurs déjà engagés continuent de bénéficier de la réduction d’impôt. Aujourd’hui, la rentabilité en LMNP repose sur les amortissements et, en résidence gérée, la récupération de TVA.

3. Quelles conditions pour récupérer la TVA sur un investissement LMNP neuf ?

  1. Logement situé dans une résidence de services neuve (étudiante, senior, tourisme, etc.).

  2. Au moins 3 services para-hôteliers (accueil, petit-déjeuner, ménage, linge).

  3. Bail commercial signé avec un exploitant et engagement locatif de 20 ans (remboursement prorata en cas de sortie anticipée).

4. Quelle est la différence entre LMNP et LMP (loueur meublé professionnel) ?

  • LMNP : recettes ≤ 23 000 € ou < 50 % des revenus d’activité ; pas de cotisations sociales, plus-values immobilières privées.

  • LMP : recettes > 23 000 € et majoritaires ; cotisations sociales obligatoires, possibilité d’imputer les déficits sur le revenu global et d’exonérer la plus-value après 5 ans si les recettes restent modestes. Pour la plupart des investisseurs, rester en LMNP est plus simple et moins coûteux.

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