Investir en LMNP à Paris : Une bonne idée pour les investisseurs ?

Paris attire toujours les investisseurs immobiliers. Découvrez si investir en LMNP à Paris en 2025 est une bonne idée : rentabilité moyenne, meilleurs quartiers, fiscalité LMNP actualisée (loi 2025) et conseils pour optimiser votre investissement en meublé.

Marie Nouhaud

15 novembre 2024

9 Minutes de lecture

Musée du louvre paris, vue depuis appartement en LMNP

Paris figure parmi les marchés immobiliers les plus prisés et résilients au monde. De nombreux investisseurs envisagent d’y investir en location meublée non professionnelle (LMNP) pour profiter à la fois de la forte demande locative et des avantages fiscaux du meublé. Mais est-ce réellement une bonne idée en 2025 ? L’immobilier parisien combine des atouts certains (stabilité, valorisation patrimoniale à long terme) avec des contraintes notables (prix d’achat élevés, rentabilité locative brute modeste). Dans cet article, nous faisons le point complet – rentabilité moyenne à Paris, meilleurs arrondissements où investir, réglementation locale (Airbnb) et fiscalité LMNP à jour des dernières lois – afin de vous aider à décider si Paris mérite une place dans votre stratégie d’investissement immobilier meublé.

 
 

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Pourquoi investir en LMNP à Paris ?

Investir en LMNP à Paris présente d’abord un fort aspect patrimonial. La capitale bénéficie d’une demande locative structurellement très élevée. Paris compte plus de 2,1 millions d’habitants (dont environ 64 % de locataires) et près de 500 000 étudiants, sans parler des centaines de milliers de professionnels et touristes qui y séjournent chaque année. Conséquence : la tension locative est extrême dans l’ensemble de la ville, ce qui garantit un taux d’occupation élevé pour votre bien meublé.

En outre, Paris offre une sécurité du marché et un potentiel de plus-value à long terme quasi inégalés en France. Malgré quelques fluctuations récentes, la valeur des biens parisiens a grimpé de plus de +50 % en 10 ans (2010-2020) et tend à augmenter sur le long terme. Un investissement meublé à Paris est donc avant tout un investissement sûr, axé sur la constitution d’un patrimoine solide. Même si la rentabilité locative y est plus faible qu’ailleurs, la valorisation immobilière et les avantages fiscaux du LMNP viennent compenser ce rendement modeste sur la durée. En somme, acheter en LMNP à Paris permet de cumuler la stabilité d’un revenu locatif régulier et la perspective d’une plus-value importante à la revente.

Prix de l’immobilier et rentabilité locative à Paris en 2025

Paris reste la ville la plus chère de France en termes d’immobilier. En 2024, le prix moyen dépasse les 10 000 € par m² dans la plupart des arrondissements. Il existe de fortes disparités selon les quartiers : par exemple, on tourne autour de 15 000 €/m² dans les arrondissements huppés (6ᵉ-7ᵉ) contre 8 500 à 9 500 €/m² dans des arrondissements populaires comme les 19ᵉ et 20ᵉ. Même un studio dans la capitale nécessite souvent un budget d’au moins 200 000 € (hors frais). Ce niveau de prix élevé implique mécaniquement des rendements locatifs bruts modestes. En moyenne, le taux de rentabilité brut à Paris se situe autour de 3 à 4 % par an seulement. Il est souvent difficile de générer un cash-flow mensuel positif avec un bien parisien financé à crédit, surtout dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés.

Cependant, cette rentabilité relativement faible doit être relativisée par la croissance de valeur du bien et la fiscalité LMNP. Comme évoqué, l’investisseur parisien mise d’abord sur le long terme : « ce n’est pas à court terme que l’investissement parisien est avantageux, mais plutôt à long terme » note un expert, rappelant le gain patrimonial potentiellement exponentiel sur la durée. Finalement, investir en LMNP à Paris s’apparente davantage à un placement sécurisé qu’à une opération de rendement pur : vous bénéficiez d’un marché locatif ultra-sollicité et d’un actif immobilier qui prend de la valeur, même si le pourcentage de rendement annuel est modeste. À titre d’exemple, la rentabilité brute moyenne tourne autour de 3-4 % seulement, mais la robustesse du marché et les avantages fiscaux propres au LMNP renforcent l’attractivité du modèle.

Quels sont les meilleurs arrondissements pour investir ?

Paris n’est pas un marché homogène – le choix de l’arrondissement est primordial pour votre investissement LMNP. Chaque secteur de la capitale a ses spécificités en termes de prix, de demande locative et de rentabilité. De manière générale, on constate que plus un quartier est central et huppé, plus le prix au m² est élevé et plus le rendement locatif est faible. À l’inverse, les arrondissements plus périphériques (et autrefois populaires) offrent des rendements bruts plus attractifs grâce à des prix d’acquisition moindres. Voici un comparatif des zones à privilégier :

  • Arrondissements centraux (1ᵉʳ-7ᵉ) – Ce sont des quartiers prestigieux, très touristiques ou bourgeois (Louvre, Marais, Saint-Germain-des-Prés, Tour Eiffel…). La demande locative y est extrêmement forte (y compris de la part d’une clientèle aisée internationale), mais les prix au m² y culminent (>12 000 €/m² en moyenne dans le 5ᵉ-7ᵉ). Rentabilité : attenduez-vous à seulement 2-3 % brut environ dans ces secteurs ultra recherchés. Par exemple, un grand appartement familial dans le 6ᵉ arrondissement peut dégager à peine ~2 % de rendement brut compte tenu du prix d’achat élevé. Investir dans ces quartiers assure une location sans vacance et un fort potentiel de valorisation, mais la rentabilité immédiate est la plus faible de Paris.

  • Arrondissements intermédiaires (8ᵉ-12ᵉ, 14ᵉ-17ᵉ) – Ces zones offrent un compromis intéressant entre rentabilité et sécurité. Les prix y sont un peu plus abordables que dans l’hyper-centre, tout en restant élevés (autour de 10 000-11 000 €/m² dans le 15ᵉ par ex.). La population y est mixte (familles, jeunes actifs, étudiants selon les quartiers) et bien desservie par les transports. Rentabilité : on peut viser 3-4 % brut. Par exemple, un studio ou 2 pièces dans le 15ᵉ ou le 11ᵉ pourra générer ~3,5-4 % de rendement brut avec un taux d’occupation maximal. Ces arrondissements assurent un flux locatif régulier et une perspective de plus-value à long terme, sans sacrifier totalement le rendement.

  • Arrondissements périphériques (18ᵉ-20ᵉ) – Historiquement populaires, ces quartiers du nord-est parisien sont en pleine transformation et affichent les rendements locatifs les plus élevés de la capitale. Les prix d’achat y sont les plus bas de Paris (souvent sous les 9 000 €/m², ex. ~8 900 € dans le 19ᵉ) tandis que les loyers, eux, restent relativement élevés compte tenu de la tension locative. Rentabilité : on peut obtenir 4 à 5 % brut sur les petites surfaces dans ces arrondissements en devenir. Par exemple, le quartier de La Goutte d’Or (18ᵉ) atteint environ 5 % de rendement brut sur un studio, contre ~2,8 % seulement dans le très chic Saint‑Germain‑des‑Prés. Ces secteurs attirent principalement une clientèle plus jeune et étudiante, en quête de loyers plus abordables, et offrent un fort potentiel de revalorisation à moyen terme dans le cadre du Grand Paris.

Location meublée longue durée vs location saisonnière (Airbnb) à Paris

Un investisseur LMNP à Paris peut hésiter entre louer son bien en longue durée (bail d’un an renouvelable, ou 9 mois étudiant) ou en courte durée type Airbnb (multiplication de séjours de quelques nuits/semaines). Chaque formule a ses avantages, mais la réglementation parisienne va fortement orienter votre choix.

Encadrement des loyers en location longue durée

En location longue (résidence principale du locataire), Paris impose un strict encadrement des loyers depuis 2019 (retour de la loi ALUR). La ville est découpée en 80 quartiers avec, pour chaque catégorie de logement, un loyer de référence médian et un loyer plafond (loyer de référence majoré) à ne pas dépasser. Ces plafonds varient selon la localisation, la date de construction de l’immeuble, le nombre de pièces, et le fait que le logement soit meublé ou non. 

A noter : Les loyers meublés autorisés oscillent par exemple entre environ 33 € et 40 € par m² selon la taille du logement (les petites surfaces ayant un loyer au m² plus élevé). Il est possible de dépasser le plafond via un complément de loyer uniquement si le bien présente des caractéristiques exceptionnelles (terrasse panoramique, prestations de luxe, etc.). Dans la grande majorité des cas, le bail meublé classique restera donc cadré par ces loyers plafonds, ce qui limite mécaniquement la rentabilité sur les biens très chers à l’achat.

En contrepartie, la location longue durée offre une gestion simplifiée et des revenus sécurisés : le locataire demeure en place plusieurs années en moyenne, paye mensuellement un loyer fixe (indexé annuellement via l’IRL) et le propriétaire supporte moins de rotation et de gestion qu’en courte durée. Conclusion : à Paris, la location meublée longue durée convient bien aux investisseurs recherchant un revenu passif régulier avec peu de contraintes, tout en profitant d’un rendement supérieur à la location nue classique (loyer ~10-15 % plus élevé qu’en non meublé) et de la fiscalité LMNP avantageuse.

Location courte durée : potentiel et contraintes à Paris

La location saisonnière de type Airbnb peut sembler très attrayante pour doper la rentabilité : les loyers à la nuitée sur Paris sont élevés (souvent 60-150 € par nuit selon le bien), et ce type de location n’est pas soumis à l’encadrement des loyers. Sur le papier, un meublé touristique bien placé peut générer deux à trois fois plus de revenus annuels qu’une location classique. Des exemples extrêmes montrent qu’un studio Airbnb à Paris peut atteindre 20-30 % de rendement brut sur une année pleine si le taux de remplissage est excellent. Mais attention : la réglementation locale à Paris est l’une des plus restrictives au monde pour ce type de location, car les pouvoirs publics veulent protéger le parc locatif résidentiel.

À Paris, la location de courte durée est interdite sans autorisation pour un logement qui n’est pas votre résidence principale. Concrètement :

  • Si vous souhaitez louer votre résidence principale en meublé touristique, vous pouvez le faire sans autorisation jusqu’à 90 jours par an maximum. Il suffit de déclarer le logement en mairie (numéro d’enregistrement AirBnB) et de s’acquitter de la taxe de séjour. La limite à Paris a été fixée à 90 jours/an (contre 120 jours dans la loi nationale) afin de préserver l’habitat permanent. Dépasser ce quota est passible d’une amende allant jusqu’à 10 000 € par logement.

  • Si vous souhaitez louer un logement qui est une résidence secondaire ou un investissement pur, les choses se compliquent drastiquement. Dès le 1er jour de location saisonnière, vous devez obtenir au préalable une double autorisation administrative : un changement d’usage (avec compensation) + un changement de destination du logement. La Mairie de Paris considère en effet qu’il faut compenser la perte d’un logement traditionnel en créant un nouveau logement ailleurs (par transformation de bureaux, commerces en habitation…). Ces autorisations sont longues, coûteuses et très difficilement accessibles pour un particulier. Sans elles, la location d’un meublé touristique “non autorisé” est illégale : la ville mène des contrôles et peut infliger une amende allant jusqu’à 100 000 €, assortie d’une astreinte de 1 000 € par jour et par m² jusqu’à cessation de la location illégale. Autant dire qu’il est extrêmement risqué et peu rentable de vouloir contourner la loi – de nombreux propriétaires parisiens l’ont appris à leurs dépens.

En résumé, à moins de ne louer que votre habitation personnelle ponctuellement, l’option Airbnb est quasiment inaccessible pour un investissement LMNP classique à Paris. Les seules exceptions sont les investisseurs très fortunés capables d’acheter des locaux commerciaux pour les transformer en meublés touristiques (ou d’acheter des « titres de compensation »), ce qui sort du cadre du LMNP individuel. Pour un investisseur lambda, il est donc conseillé de s’orienter vers la location meublée longue durée ou moyenne durée (baux mobilité de 1 à 10 mois, location étudiante 9 mois, etc.), qui sont autorisées et rentabilisent déjà bien le bien meublé sans risque juridique. À noter également qu’au-delà des contraintes locales, la location courte durée a un impact fiscal : depuis 2021, si vos recettes annuelles en meublé touristique dépassent 23 000 €, vous devenez affilié aux cotisations sociales URSSAF (sécurité sociale des indépendants) au lieu des prélèvements sociaux classiques. Autrement dit, même en restant LMNP, une activité type AirBnB dépassant 23k€/an vous fera payer des cotisations sociales (~17,2 % du bénéfice net minimum, voire davantage selon le régime) comme un loueur professionnel. Cela réduit le gain net de la courte durée, en plus du temps de gestion beaucoup plus élevé (ménage, check-in, annonces…).

Verdict : la location saisonnière à Paris peut rapporter gros pendant des événements exceptionnels (ex. Jeux Olympiques 2024 où les nuitées ont explosé jusqu’à 10× le tarif habituel) et certains investisseurs malins tentent de jongler avec la réglementation. Mais pour la majorité des investisseurs LMNP, Paris doit avant tout s’envisager en location meublée longue durée classique, plus sereine et parfaitement légale. La rentabilité brute sera certes plus basse qu’un Airbnb, mais elle pourra être optimisée par des stratégies complémentaires (colocation, régime fiscal adapté…) sans craindre les foudres de la Mairie.

Régime fiscal LMNP en 2025 : quels changements ?

L’un des grands avantages du statut LMNP réside dans sa fiscalité très avantageuse. En tant que loueur meublé, vos revenus sont imposés dans la catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) et bénéficient à ce titre de régimes fiscaux dérogatoires par rapport à la location nue. Deux options s’offrent à vous : le micro-BIC (forfait) ou le régime réel. Tour d’horizon des règles en 2025, en tenant compte des évolutions récentes (loi de finances 2024-2025).

  • Le régime micro-BIC : Il s’applique par défaut si vos recettes annuelles ne dépassent pas un certain plafond. En 2025, pour de la location meublée classique (longue durée ou saisonnière non classée), le plafond micro-BIC est de 77 700 € de recettes annuelles, identique à l’an dernier. Ce régime forfaitaire vous octroie un abattement fiscal de 50 % sur vos loyers (avec un minimum de 305 €), censé couvrir vos charges. Vous n’êtes donc imposé que sur la moitié de vos recettes, sans aucune justification de frais. Exception : si vous louez un meublé de tourisme “classé” (classé officiellement en meublé de tourisme 1 à 5 étoiles), le plafond de chiffre d’affaires monte à 188 700 € avec un abattement de 71 %, extrêmement généreux. En revanche, depuis 2024, les meublés de tourisme non classés sont pénalisés : le plafond micro-BIC n’est plus que de 15 000 € de recettes pour ce type de location, avec un abattement réduit à 30 %. Cette réforme vise clairement les “Airbnb”. Pour un investissement LMNP standard à Paris, le micro-BIC classique 50 % reste utilisable. Son atout principal est la simplicité (une case à remplir dans la déclaration de revenus, pas de comptabilité complexe). Cependant, il devient vite sous-optimal car il ne permet pas de déduire les charges réelles ni d’amortir le bien. À Paris, vu le niveau des charges (taxe foncière, copropriété) et l’intérêt d’amortir un bien coûteux, le micro-BIC n’est généralement intéressant que si vos charges sont très inférieures à 50 % des loyers. Dans la plupart des cas, les propriétaires optent pour le régime réel dès que possible.

  • Le régime réel simplifié : C’est le régime de prédilection des investisseurs LMNP cherchant à minimiser leur imposition. Il consiste à déclarer le résultat réel de l’activité meublée = loyers encaissés – charges – amortissements. À Paris, ce régime permet souvent de neutraliser totalement l’impôt sur vos loyers pendant de longues années. En effet, vous pouvez déduire toutes les charges liées au bien : intérêts d’emprunt, assurance, frais de gestion, taxe foncière (qui a fortement augmenté à Paris en 2023), travaux d’entretien, etc. Surtout, vous appliquez des amortissements comptables sur le logement et les meubles. Cet amortissement n’est pas une sortie de trésorerie, mais il vient diminuer le résultat imposable. Concrètement, vous pouvez encaisser par exemple 15 000 € de loyers annuels et déclarer 0 € de revenu imposable grâce à l’amortissement et aux charges. Un exemple réel : pour un 2 pièces de 30 m² dans le 15ᵉ acheté 300 000 € et loué 1 200 €/mois, l’amortissement annuel (~10 000 €) + les charges (~3 000 €) effacent la totalité des 14 400 € de loyers perçus ; le bailleur ne paie donc aucun impôt sur ces loyers tout en les encaissant. C’est un levier fiscal extrêmement puissant qui rend la rentabilité nette d’un LMNP parisien bien supérieure à celle d’un bailleur classique, surtout pour les tranches d’imposition élevées.

Qu’est-ce qui change en 2025 ? Jusqu’à présent, le régime réel présentait un avantage ultime : en cas de revente du bien, la plus-value était calculée sur le prix d’achat d’origine, sans “récupérer” les amortissements déduits. Autrement dit, l’État ne reprenait pas d’une main l’économie d’impôts accordée sur les loyers. Cette situation va évoluer avec la loi de finances 2024 : désormais, pour les biens acquis à partir de 2024, lors de la revente les amortissements pratiqués seront réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable. Cela signifie que la plus-value sera calculée entre le prix de vente et le prix d’achat amorti (et non plus le prix d’achat initial). Ce “rattrapage fiscal” réduit en partie l’avantage du LMNP, mais son impact réel reste mesuré : la plupart des investisseurs conservent leur bien longtemps, or les abattements pour durée de détention s’appliquent sur cette plus-value majorée et finissent par l’exonérer en grande partie. Par exemple, après 22 ans de détention, vous êtes exonéré d’impôt sur la plus-value immobilière (et après 30 ans, exonéré de prélèvements sociaux) – à cet horizon, que l’assiette de plus-value inclue ou non les amortissements n’a plus d’importance. Par ailleurs, même en cas de revente plus rapide, l’économie d’impôt réalisée pendant la détention compense largement la taxation supplémentaire à la sortie selon les experts. En pratique, le régime réel demeure presque toujours plus avantageux que le forfaitaire, surtout depuis que les abattements micro-BIC ont été réduits pour la courte durée. Retenez toutefois que la loi de finances 2025 a supprimé la réduction d’impôt pour adhésion à un centre de gestion agréé (OGA) et complexifié la donne fiscale : il est plus que jamais recommandé de se faire accompagner d’un expert-comptable pour optimiser et sécuriser votre statut LMNP.

  • LMNP ou LMP ? Enfin, il convient de rappeler la distinction entre Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Le passage en LMP dépend de deux conditions : dépasser 23 000 € de recettes locatives annuelles et avoir ces recettes supérieures aux autres revenus du foyer fiscal. Si vous franchissez ces seuils, vous devenez LMP, avec des conséquences fiscales et sociales importantes : obligation de s’affilier au régime social des indépendants (cotisations ~17% du profit en plus des impôts), soumission aux impôts commerciaux (CFE) et formalités comptables plus lourdes. En contrepartie, le LMP conserve le bénéfice de l’amortissement et peut même obtenir une exonération de plus-value dès 5 ans en cas de faible chiffre d’affaires (régime des petites entreprises). À Paris, la plupart des investisseurs restent en LMNP, car générer >23k€ de loyers impose d’avoir plusieurs biens ou de faire de la location touristique intensive.  Le conseil habituel est donc de rester en LMNP si possible (revenus <23k€ ou secondaire par rapport à votre salaire) afin d’éviter les charges sociales onéreuses. Le statut LMP peut devenir intéressant uniquement pour de très gros investisseurs immobiliers souhaitant professionnaliser leur activité meublée.

Conseils pour maximiser la rentabilité de votre LMNP parisien

Investir en LMNP à Paris, c’est un défi d’optimisation : comment tirer le meilleur parti d’un bien cher et d’un rendement modeste ? Voici quelques stratégies pour booster la rentabilité et la performance globale de votre projet :

  • Viser les “passoires thermiques” à rénover : Depuis 2023, les logements classés G puis F au DPE seront progressivement interdits à la location. Ces biens énergivores se vendent avec une décote. Acheter un appartement avec travaux (ex : un studio mal isolé) puis le rénover permet d’acheter moins cher, d’améliorer la note énergétique et de louer au prix fort un logement remis à neuf. Vous profitez ainsi d’une plus-value “instantanée” à la rénovation, et vous augmentez le loyer possible tout en déduisant les travaux de vos revenus locatifs. Cette stratégie demande du temps et un certain savoir-faire, mais elle peut faire passer un rendement de 3,5 % à 5 % sur un bien donné. Astuce : certains investisseurs spécialisés traquent les appartements “non louables en l’état” pour réaliser ce type d’opération rentable.

  • Opter pour la colocation : La demande de colocation explose à Paris en raison des loyers élevés. Si vous investissez dans un T3 ou T4, envisagez de le louer “par chambre” à de jeunes actifs/étudiants. La somme des loyers par chambre dépasse souvent le loyer qu’on pourrait demander à une famille pour l’ensemble de l’appartement. La colocation permet ainsi de doper le rendement d’environ +1 à +2 points dans certains cas, tout en sécurisant les loyers (plusieurs locataires partagent le paiement). Attention toutefois au respect de l’encadrement des loyers par chambre (calculé au prorata) et aux contraintes de la colocation (meubles dans chaque chambre, baux individuels ou bail commun avec clause de solidarité).

  • Choisir un quartier en devenir : Comme vu précédemment, les arrondissements périphériques en transformation offrent les meilleurs rendements. Investir dans un quartier où des projets urbains majeurs sont prévus (Grand Paris Express, réaménagements post-JO, création de campus ou de bureaux…) peut vous assurer une belle plus-value dans 5-10 ans. Par exemple, le nord du 18ᵉ et du 19ᵉ (Porte de la Chapelle, Chapelle International) ou l’est du 13ᵉ (près de la future station Maison Blanche du GPX) sont des zones à étudier : les prix y sont encore accessibles, la demande locative y reste forte et la tendance haussière pourrait accélérer avec les nouvelles infrastructures.

  • Bien arbitrer son régime fiscal : Comme évoqué, le régime réel est souvent le plus intéressant en LMNP Paris. Néanmoins, calculez précisément votre situation (avec un simulateur ou un expert-comptable). Si vos charges sont très faibles et que vous êtes dans une tranche IR modeste, le micro-BIC forfaitaire pourrait vous convenir pour sa simplicité. À l’inverse, si vous payez beaucoup d’impôts, le régime réel et l’amortissement sont un must pour quasiment annuler l’imposition sur vos loyers. Notez que vous pouvez opter pour le régime réel même dès la 1ère année (sur option), sans attendre de dépasser le seuil, si vous anticipez un gain. Enfin, tenez-vous informé des dernières lois fiscales – en 2025, le gouvernement encourage clairement la location meublée longue durée (abattement micro-BIC de 50 % maintenu) par rapport à la courte durée (abattement réduit à 30 %), ce qui conforte l’idée de louer en bail classique à Paris.

  • Soigner la présentation et les prestations : Paris est un marché ultra-concurrentiel. Pour attirer les meilleurs locataires et justifier un loyer maximal (dans le respect de l’encadrement), offrez une valeur ajoutée : un ameublement complet et moderne, une déco soignée, des équipements (lave-linge séchant, fibre optique…), éventuellement des services (conciergerie Airbnb si courte durée, ou ménage mensuel pour une colocation haut de gamme). Un bien meublé “premium” trouvera preneur plus vite et pourra bénéficier d’un complément de loyer si réellement exceptionnel (ex : vue Tour Eiffel, balcon aménagé…). Ces petits plus améliorent l’attractivité et donc la rentabilité (moins de vacance, locataires prêts à payer un peu plus).

En appliquant ces conseils, vous augmenterez significativement vos chances de réussite dans votre investissement LMNP parisien. N’oubliez pas que Paris, de par son positionnement, offre un couple rendement/sécurité unique pour qui sait optimiser son projet : une rente locative modeste mais stable, couplée à une valorisation du bien quasi certaine sur le long terme.

Foire aux Questions

1. Paris est-elle une ville rentable pour un investissement locatif en 2025 ?
Oui… mais surtout sur le long terme : avec une rentabilité brute de 3 – 4 % en moyenne, Paris reste moins rémunérateur qu’ailleurs, mais compense par une valeur patrimoniale élevée, une demande locative constante et une vacance quasi nulle. Les plus-values à la revente font la différence.

2. Quel budget faut-il prévoir pour investir en meublé à Paris ?
Comptez ≥ 10 000 €/m² intra-muros : ~200 000 € pour un studio de 20 m² et 300 – 450 000 € pour un 2 pièces de 30–40 m², hors frais d’achat (7 – 8 %) et éventuels travaux. Les loyers meublés de 800 – 1 200 € aident à absorber ces coûts, surtout avec l’effet levier fiscal LMNP.

3. Peut-on louer son appartement en Airbnb à Paris librement ?
Non. Résidence principale : autorisée jusqu’à 90 jours/an après déclaration. Résidence secondaire : changement d’usage avec compensation obligatoire ; sans cela, l’activité est illégale et passible d’amendes (jusqu’à 100 000 €). La majorité des bailleurs optent donc pour la location meublée longue ou moyenne durée.

4. Quel régime fiscal choisir pour un LMNP à Paris : micro-BIC ou réel ?
Le régime réel est généralement le plus rentable : charges + amortissement effacent souvent tout impôt, malgré une comptabilité plus lourde. Le micro-BIC (abattement 50 %, plafond 77 700 €) ne reste pertinent que si vos charges sont très faibles. Pour les meublés touristiques non classés, le plafond descend à 15 000 € et l’abattement à 30 %.

5. Quelles sont les conditions pour être LMNP et non LMP ?
Vous restez LMNP si vos loyers meublés annuels sont < 23 000 € et inférieurs à vos autres revenus. Au-delà (ou si le meublé devient votre principale source de revenus), vous basculez LMP : cotisations sociales (~17 %), obligations comptables accrues, mais possibilité d’exonération de plus-value dès 5 ans selon le chiffre d’affaires.

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