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Vous envisagez de mettre en location un bien meublé, mais vous vous interrogez sur la meilleure manière de fixer le loyer ? En principe, le propriétaire est libre de définir le montant du loyer en fonction de la qualité du logement et de sa localisation. Cependant, dans certaines zones spécifiques (zones tendues), le loyer peut être soumis à des règles d'encadrement strictes, surtout si le bien constitue la résidence principale du locataire ou fait l'objet d'un bail mobilité. Cet article vous guidera pour fixer le loyer de manière optimale tout en respectant les réglementations.
Les critères essentiels pour déterminer le loyer d'un bien meublé
Localisation du bien et analyse des loyers similaires 🏙️
La localisation est un facteur déterminant dans la fixation du loyer d’un bien meublé. Un bien situé dans une zone attractive (centre-ville, quartier en vogue, proche des commodités) aura une valeur locative supérieure à un bien situé en périphérie. Pour vous assurer de fixer un prix juste, il est recommandé de comparer les loyers pratiqués dans la zone pour des biens similaires.
Exemple : Si vous louez un studio meublé à Paris dans le 11ème arrondissement, vous devrez comparer les prix pratiqués dans ce secteur précis pour des studios offrant un équipement similaire.
En outre, l'agencement et la fonctionnalité du logement jouent également un rôle clé. Un petit espace bien optimisé peut parfois se louer à un prix plus élevé qu'un grand logement mal organisé.
Important : N'oubliez pas que dans les grandes villes et surtout en zone tendue, les changements de locataires sont fréquents. Fixer un loyer trop élevé risque de prolonger la vacance locative, ce qui impacte négativement la rentabilité.
Qualité des équipements et du mobilier 🛋️
En location meublée, le mobilier joue un rôle crucial dans la perception du bien par les locataires potentiels. Un appartement avec un mobilier moderne et soigné peut se louer en moyenne 15 % plus cher qu'un appartement similaire mal équipé. En location saisonnière, cette différence peut atteindre 30 %, notamment dans les destinations prisées.
Les locataires, surtout dans le cadre des locations courtes durées, sélectionnent souvent le bien sur la base des photos disponibles en ligne. Un logement bien décoré et avec des équipements récents attirera davantage et pourra se louer à un prix supérieur.
Conseil : Prenez soin de vos cuisines et salles de bains, car ce sont souvent les pièces les plus scrutées par les locataires. Des équipements modernes et en parfait état joueront en votre faveur pour fixer un loyer plus élevé.
Les règles d’encadrement des loyers en zone tendue 📏
Définir les zones tendues
Les zones tendues désignent des secteurs où la demande locative excède largement l'offre, entraînant des prix à la hausse. Pour ces zones, des règles spécifiques s'appliquent, encadrant le montant des loyers pour éviter une inflation trop importante.
Pour savoir si votre logement se trouve en zone tendue, il est possible de consulter la liste des communes concernées grâce au décret n° 2013-392 du 10 mai 2023, régulièrement mis à jour.
Règles de fixation des loyers dans ces zones
Depuis la mise en place de la loi ELAN de 2018, les loyers dans certaines zones tendues sont soumis à des plafonds de référence majorés. Ces plafonds tiennent compte de la typologie du bien, de sa localisation et de son année de construction.
Exemple : À Paris, un loyer de référence est fixé pour chaque arrondissement et chaque type de logement. Ainsi, pour louer un studio meublé dans le 15ème arrondissement, vous devrez vérifier le loyer de référence majoré applicable.
Un complément de loyer peut être ajouté dans certains cas (emplacement privilégié, vue exceptionnelle, équipements haut de gamme), mais depuis la loi pour le pouvoir d’achat du 16 août 2022, les logements de faible performance énergétique (F et G) ne peuvent plus bénéficier de ce complément.
Encadrement des loyers à la relocation
En zone tendue, lors d'une relocation, le loyer ne peut pas être augmenté librement. En principe, le nouveau loyer ne peut dépasser celui appliqué au précédent locataire, sauf dans des situations spécifiques, telles que :
- Le locataire précédent a quitté le logement depuis plus de 18 mois.
- Le loyer était manifestement sous-évalué.
- Des travaux importants ont été réalisés dans le bien.
Cependant, même dans ces cas, des règles strictes encadrent les augmentations possibles.
Exemple chiffré :
Si vous louez un appartement pour 600 €, mais que le marché montre que le loyer normal devrait être de 1 100 €, l'augmentation sera calculée ainsi :
Ancien loyer + [(Loyer moyen – Ancien loyer) ÷ 2].
Donc : 600 € + [(1 100 € - 600 €) ÷ 2] = 850 €.
Ainsi, l'augmentation maximale autorisée dans ce cas serait de 250 €, ce qui porterait le nouveau loyer à 850 €.
Conclusion
Fixer le loyer d’un bien meublé nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs clés, notamment la localisation et la qualité du mobilier. De plus, en zone tendue, il est impératif de respecter les règles d'encadrement des loyers pour éviter tout litige. En combinant ces critères avec une analyse approfondie du marché et une attention particulière à la qualité des équipements, vous pourrez fixer un loyer optimal qui assure une rentabilité sans enfreindre les règles.
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Expert en fiscalité immobilière
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Expert en défiscalisation
Questions fréquentes
La réponse à vos questions se trouve sûrement ici !
Comment savoir si mon bien est en zone tendue ?
Vous pouvez vérifier en ligne via le site service-public.fr en renseignant votre commune ou code postal.
Les logements classés F ou G peuvent-ils bénéficier d'un complément de loyer ?
Non, depuis 2022, les logements mal notés énergétiquement (classes F et G) ne peuvent plus bénéficier d’un complément de loyer.
Quand peut-on réviser un loyer à la relocation en zone tendue ?
Si le loyer précédent était sous-évalué, si le locataire est parti depuis plus de 18 mois, ou après des travaux importants, dans les limites imposées par la loi.