Comment facturer les employés de gestion et services de ménage en location meublée ?

En location meublée (LMNP/LMP), découvrez comment facturer correctement vos prestations de gestion locative et de ménage. Obligations légales 2025, mentions obligatoires, TVA, régime fiscal… Un guide pratique pour rester en conformité et optimiser votre fiscalité.

Marie Nouhaud

15 janvier 2025

11 Minutes de lecture

Facturation employés de gestion / ménage location meublée

En tant que loueur en meublé, vous endossez le rôle d’une entreprise individuelle aux yeux de l’administration fiscale. Cela signifie que la facturation de vos services (gestion locative, ménage…) doit respecter les mêmes règles qu’un professionnel. Qu’il s’agisse d’un prestataire externe ou de services que vous facturez vous-même aux locataires, vos factures doivent être correctement présentées pour rester en conformité. En 2025, la réglementation a évolué (TVA, loi de finances 2025, seuils micro-BIC…), rendant d’autant plus important le respect des normes fiscales. Dans cet article, nous expliquons comment facturer les employés de gestion et les services de ménage en location meublée (statuts LMNP ou LMP), avec des exemples pratiques, des conseils fiscaux à jour et les pièges à éviter.

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Le loueur en meublé : un statut d’entreprise individuelle

Dès lors que vous louez un bien meublé, même à titre particulier, vous êtes considéré fiscalement comme un entrepreneur individuel. Vos revenus locatifs sont imposés dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) sous le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP). À ce titre :

  • Immatriculation obligatoire : vous devez être immatriculé (obtenir un numéro SIREN/SIRET) et déclarer votre activité de location meublée. Ce numéro doit figurer sur vos factures, tout comme la dénomination du loueur (votre nom ou raison sociale) et les coordonnées du client.

  • Obligations comptables : vous devez conserver toutes les factures liées à votre activité (prestations facturées aux locataires, factures de prestataires, etc.) afin de justifier vos dépenses et recettes en cas de contrôle fiscal.

  • Statut fiscal : vous relevez soit du régime micro-BIC (avec abattement forfaitaire sur les recettes), soit du régime réel (déduction des charges au réel, amortissements, etc.). Dans les deux cas, il convient de suivre une facturation rigoureuse pour bénéficier des avantages fiscaux sans risquer le redressement.

Mentions obligatoires sur vos factures en location meublée

Pour facturer en bonne et due forme vos services de gestion ou de ménage, certaines mentions obligatoires doivent apparaître sur chaque facture. Une facture conforme comprend notamment :

  • Identité de l’émetteur et du destinataire : le nom (ou raison sociale) du loueur et son numéro SIREN/SIRET, ainsi que les coordonnées du locataire ou client si c’est lui qui est facturé.

  • Numéro de facture unique : chaque facture doit avoir un numéro unique et chronologique afin d’assurer une traçabilité comptable sans faille.

  • Date d’émission et période de prestation : la date de la facture et, si différent, la date (ou période) à laquelle le service a été effectué (ex. mois de gestion ou date du ménage).

  • Description précise des prestations : détaillez clairement la nature du service facturé. Par exemple : « Ménage complet du logement – 3 heures » ou « Gestion locative mensuelle ». Cette précision évite toute ambiguïté et justifie le montant demandé.

  • Montant hors taxe (HT) et TVA : en principe, les locations meublées sont exonérées de TVA. Si vous êtes en franchise de TVA (cas courant en LMNP), indiquez la mention légale « TVA non applicable, article 293 B du CGI » sur la facture. En revanche, si vous êtes assujetti à la TVA (cas rare, généralement si vous relevez du para-hôtellerie ou sur option volontaire), précisez le taux applicable et le montant TTC final.

  • Modalités de paiement (facultatif) : il est conseillé de mentionner les conditions de règlement (délais de paiement, éventuelles pénalités de retard) pour cadrer la relation commerciale, bien que ces mentions soient surtout cruciales dans les relations inter-entreprises.

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À noter : 

En 2025, la facturation électronique entre entreprises commence à se généraliser, mais pour les locations meublées entre un propriétaire et un locataire particulier, une facture papier ou PDF reste valable. L’essentiel est d’y faire figurer toutes les informations obligatoires pour qu’elle soit recevable comme pièce comptable.

Facturation des services de ménage et de gestion : cas pratiques

Selon votre organisation, la facturation des prestations de gestion et de ménage peut prendre différentes formes. Voici les principaux cas de figure et comment les gérer efficacement :

1. Vous faites appel à un prestataire externe

De nombreux loueurs en meublé confient le ménage du logement ou la gestion locative (check-in, maintenance, état des lieux…) à des prestataires extérieurs (entreprise de nettoyage, société de conciergerie, agent immobilier, etc.). Dans ce scénario :

  • Le prestataire vous facture ses services. Vous recevez donc une facture de sa part pour, par exemple, le nettoyage après chaque séjour ou la gestion locative mensuelle. Assurez-vous que cette facture comporte bien toutes les mentions légales (description du service, dates, TVA ou mention d’exonération, etc.) et conservez-la précieusement.

  • Déduction fiscale : si vous êtes au régime réel, ces frais sont déductibles de vos revenus locatifs imposables, au même titre que les autres charges (commission de gestion, frais de ménage, etc.). Une facture conforme servira de justificatif lors de votre déclaration fiscale. Par exemple, 100 € de ménage facturés par mois réduiront d’autant votre bénéfice imposable en régime réel. En revanche, si vous êtes au régime micro-BIC, vous ne pourrez pas déduire spécifiquement ces 100 € – vous bénéficiez à la place d’un abattement forfaitaire pour charges (50 % ou 71 % selon les cas, voir plus bas).

  • Refacturation éventuelle au locataire : en location longue durée, certains services peuvent être mis à la charge du locataire via les provisions pour charges ou les régularisations annuelles (par exemple, le ménage des parties communes dans un immeuble peut faire partie des charges récupérables). Cependant, en location meublée classique, les frais de ménage à l’intérieur du logement restent généralement à la charge du propriétaire sauf accord particulier. En location saisonnière, il est fréquent de facturer des frais de ménage aux voyageurs en sus du loyer (par exemple, forfait ménage en fin de séjour) – nous détaillons ce cas juste après.

2. Vous facturez directement des services aux locataires

Dans certains cas, le loueur en meublé peut choisir de proposer des services optionnels à ses locataires et de les facturer séparément du loyer. Cela peut inclure : un forfait ménage hebdomadaire, un service de changement de draps, ou encore une petite conciergerie (par exemple, gestion de réception de colis). Si vous facturez vous-même le ménage ou la gestion aux occupants du logement :

  • Facture ou quittance dédiée : émettez une facture distincte pour ces prestations, au lieu de les englober dans la quittance de loyer. Par exemple, si le locataire demande un ménage intermédiaire facturé 50 €, éditez une facture intitulée « Prestation de ménage du 15 mars » séparée du loyer de mars. Ceci assure une transparence comptable et évite de requalifier une partie du loyer.

  • Distinction d’avec le loyer : il est essentiel de bien séparer ces revenus de service du loyer pur. Le loyer concerne la mise à disposition du logement, tandis que les services (ménage, maintenance, etc.) sont des prestations annexes. Cette distinction évite la confusion et respecte la réglementation sur les charges locatives. En cas de contrôle, une facture séparée prouve que le montant n’était pas un complément de loyer illégal mais bien le paiement d’un service à part.

  • TVA et statut para-hôtelier : attention, la facturation régulière de services aux locataires peut, si elle devient trop étendue, faire basculer votre activité dans le régime "para-hôtellerie". En effet, si vous proposez au moins 3 services para-hôteliers sur 4 (ménage régulier, petit-déjeuner, fourniture du linge, réception/accueil) de manière habituelle, votre location meublée sera requalifiée en prestation para-hôtelière soumise à la TVA.  Donc, facturer du ménage aux locataires sans autres services hôteliers ne vous rend pas assujetti à TVA, et vos factures comporteront la mention d’exonération comme vu plus haut.

3. Vous employez directement un salarié

Enfin, si votre volume d’activité le justifie, vous pouvez décider d’embaucher un salarié pour assurer la gestion sur place ou le ménage de vos locations. Cela concerne surtout les loueurs en meublé possédant plusieurs biens ou une résidence de tourisme de taille significative. Dans ce cas :

  • Obligations d’employeur : vous devez établir des bulletins de paie pour votre employé(e) et déclarer les salaires et cotisations sociales auprès de l’URSSAF ou de la MSA (le cas échéant). L’embauche d’un salarié implique de respecter le droit du travail (contrat de travail, salaire au minimum légal, horaires, etc.) et de payer les charges patronales et salariales.

  • Simplification via CESU : pour un emploi à domicile lié au ménage, une solution pratique est d’utiliser le Chèque Emploi Service Universel (CESU). Ce dispositif vous permet de déclarer et payer facilement un employé à domicile pour des tâches ménagères, avec un allègement des démarches administratives. Par exemple, en payant votre employé via CESU, vous évitez d’avoir à calculer vous-même les cotisations : le centre CESU s’en charge. De plus, si le logement est votre résidence personnelle (ce qui est rare en LMNP, sauf si vous louez une partie de votre habitation), vous pourriez bénéficier du crédit d’impôt emploi à domicile pour ces dépenses de salaire. En revanche, pour un bien locatif, il n’y a pas de crédit d’impôt, mais le salaire et les charges sociales restent déductibles de vos revenus imposables en régime réel.

  • Pas de « facture » au sens classique : lorsque vous employez directement quelqu’un, vous ne lui faites pas une facture, mais vous conservez les bulletins de salaire et déclarations URSSAF comme justificatifs de vos charges de personnel. Ces coûts de personnel s’intègrent dans vos comptes annuels (ou votre liasse fiscale LMNP/LMP) au même titre que les autres charges. Vous ne facturez pas non plus le locataire pour ces coûts, sauf éventuellement indirectement en intégrant ce service dans le prix de la location si c’est un service inclus (ex : ménage hebdomadaire inclus dans un bail de colocation haut de gamme).

Optimiser la gestion de la facturation (outils et conseils)

La facturation efficace de vos services en location meublée passe aussi par de bons outils et réflexes. Quelques conseils pratiques :

  • Logiciels de facturation : envisagez d’utiliser un logiciel de facturation adapté aux micro-entreprises ou aux bailleurs. Il existe des outils spécialisés pour les locations meublées qui permettent de générer des factures conformes en quelques clics. Un tel logiciel peut gérer la numérotation automatique, l’insertion des mentions légales (votre SIRET, les mentions TVA, etc.), l’envoi par email aux locataires, et l’archivage. Cela vous fait gagner du temps et réduit les risques d’erreur de forme.

  • Séparation des comptes : tenez un compte bancaire dédié à votre activité de location meublée. Payez les prestataires de ménage/gestion depuis ce compte et encaissez-y les sommes facturées aux locataires. Cette séparation facilitera votre comptabilité et le suivi de la rentabilité de chaque bien.

  • Classement et archivage : archivez vos factures par ordre chronologique et par exercice fiscal. En cas de régime réel, vous devrez produire ces justificatifs à l’appui de votre déclaration 2031/2033. Même en micro-BIC, conservez-les au moins 6 ans (délai de contrôle fiscal) pour prouver votre bonne foi en cas de question de l’administration.

  • Astuces fiscales 2025 : restez informé des évolutions de la fiscalité des loueurs en meublé. Par exemple, la loi de finances pour 2025 a réformé plusieurs points : le régime micro-BIC des locations touristiques est durci (seuil d’éligibilité abaissé à 15 000 € de recettes annuelles pour les meublés de tourisme non classés, contre 77 700 € auparavant), et la plus-value de cession des biens LMNP intègre désormais les amortissements pratiqués pendant la location. Cela signifie qu’en cas de vente, l’avantage fiscal de l’amortissement est en partie repris dans le calcul de l’imposition, augmentant potentiellement l’impôt sur la plus-value. Conclusion : plus que jamais, il faut optimiser votre régime fiscal (souvent le régime réel devient incontournable au-delà de 15 000 € de recettes) et bien évaluer l’impact d’une vente après avoir amorti un bien. N’hésitez pas à consulter un expert-comptable spécialisé LMNP/LMP en cas de doute.

Respect de la conformité fiscale et légale

Le maître-mot pour un loueur en meublé est conformité. Une gestion rigoureuse de vos factures et de vos obligations administratives vous assure une activité sereine et pérenne. En respectant les principes suivants, vous vous protégez des ennuis et optimisez vos revenus :

  • Transparence : détaillez toujours ce qui est facturé. Un locataire doit comprendre ce qu’il paye, et l’administration doit pouvoir rapprocher chaque encaissement à un justificatif.

  • Légalité : ne facturez que les services que vous êtes en droit de facturer. Par exemple, en bail d’habitation meublée longue durée (résidence principale du locataire), la loi encadre strictement les charges récupérables – vous ne pouvez pas faire payer au locataire un service non prévu au contrat ou non autorisé par la loi. En saisonnier en revanche, vous pouvez ajouter librement un frais de ménage, du moment que le client en est informé avant la réservation (sur la plateforme ou le contrat).

  • Fiscalité locale : pensez aussi à la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises). En tant que loueur en meublé, vous y êtes assujetti (sauf exonération de début d’activité ou cas particuliers) car l’activité est commerciale. La CFE est calculée sur la valeur locative du bien et varie selon les communes. Intégrez-la dans vos charges annuelles à prévoir, même si elle ne concerne pas la facturation aux locataires directement.

  • Para-hôtellerie vs LMNP : comme évoqué, veillez à ne pas franchir la limite qui ferait de vous un para-hôtelier sans le savoir. Fournir ponctuellement du linge propre ou proposer un ménage en option ne pose pas de souci. Mais si vous cumulez plusieurs services type hôtellerie de façon régulière, envisagez de déclarer cette activité en conséquence (assujettissement à TVA, régime LMP ou société commerciale). Mieux vaut se conformer volontairement que subir un redressement TVA sur plusieurs années de locations passées.

En résumé, tenir une comptabilité limpide et facturer dans les règles vos prestations de gestion et de ménage est indispensable. Non seulement cela vous garde dans le cadre légal, mais en plus vous profitez pleinement des avantages du statut LMNP/LMP (revenus complémentaires optimisés, abattements ou amortissements, etc.) tout en évitant les tracas administratifs inutiles.

Pour conclure, que vous soyez loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP), la facturation des services liés à votre location (gestion, ménage, maintenance…) doit être prise au sérieux. En 2025, les règles se sont durcies pour les locations meublées, notamment touristiques, et l’administration fiscale attend des bailleurs une transparence proche de celle des entreprises classiques. En appliquant les bonnes pratiques – mentions obligatoires sur vos factures, séparation des prestations et du loyer, tenue d’une comptabilité précise – vous protégez votre activité et évitez tout risque de litige ou de redressement. N’oubliez pas que ces obligations vont de pair avec des avantages : au régime réel, chaque dépense justifiée (facture de prestataire, salaire déclaré…) vient diminuer votre impôt. Ainsi, une facturation correcte et une gestion rigoureuse vous permettent de maximiser vos revenus locatifs en toute légalité. En cas de doute, faites-vous accompagner par un expert fiscal ou un comptable spécialisé pour naviguer dans la réglementation LMNP/LMP et optimiser votre situation.

Foire aux questions

Les réponses rapides aux questions les plus posées.

Dois-je appliquer la TVA sur mes prestations de ménage en location meublée ?

Non. La location meublée d’habitation est exonérée de TVA. Indiquez « TVA non applicable, art. 293 B CGI » sur vos factures. Vous ne devenez assujetti qu’en cas d’activité para-hôtelière (au moins 3 services hôteliers réguliers).

Peut-on déduire les frais de ménage ou de gestion dans la déclaration LMNP ?

Oui, au régime réel : factures de ménage, gestion, conciergerie, salaires… tout est déductible. Au micro-BIC, rien n’est déductible individuellement : seul l’abattement forfaitaire (50 % ou 71 % selon le cas) s’applique.

Dois-je émettre une facture séparée pour le ménage et pour le loyer ?

Oui. Le loyer et charges classiques figurent sur la quittance, tandis que les services (ménage, linge, etc.) doivent être facturés à part. Cela clarifie la comptabilité et évite les requalifications fiscales.

Comment gérer les salaires si j’embauche un employé pour le ménage ou la gestion ?

Vous devez établir des bulletins de paie et verser les cotisations sociales à l’URSSAF. Le CESU simplifie les démarches pour du ménage à domicile. Les salaires et charges sont déductibles au régime réel.

Un propriétaire LMNP doit-il avoir un SIRET pour pouvoir facturer des services ?

Oui. L’immatriculation est obligatoire (SIREN/SIRET) pour tout loueur en meublé. Le numéro doit figurer sur vos factures. Sans SIRET, vous ne pouvez pas facturer légalement ni profiter du régime fiscal BIC.

Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18

Sources

  • LMNP Paris – « Facturation des services de gestion et de ménage en LMNP »lmnp.parislmnp.paris

  • LMNP.ai – « Gestion et ménage en LMNP, comment gérer la facturation ? »lmnp.ailmnp.ai

  • Nopillo – « Loi de finances 2024 : impact sur LMNP » (mise à jour 2025)nopillo.comnopillo.com

  • Jedeclaremonmeuble.com – « LMNP 2025 : Ce qui change avec la loi de finances »jedeclaremonmeuble.comjedeclaremonmeuble.com

  • Editions Francis Lefebvre – « Plus-value de cession des LMNP majorée des amortissements (Loi de finances 2025) »efl.fr

  • Extencia – « Location meublée : proposez-vous des services para-hôteliers soumis à la TVA ? »extencia.frextencia.fr

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Kévin

Expert en fiscalité immobilière

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Clément

Expert en défiscalisation

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