Sommaire de l'article
- Vos obligations fiscales en LMNP/LMP : ce qu’il faut savoir
- Quels risques en cas de déclaration LMNP/LMP en retard ?
- Comment régulariser vos déclarations LMNP/LMP en retard ?
- Changer de régime fiscal (micro-BIC ↔ réel) après coup : est-ce possible ?
- Conclusion : Rattraper un oubli LMNP/LMP, c’est possible – et bénéfique !
- Foire aux questions
- Quels sont les risques financiers en cas de retard de déclaration LMNP ?
- Comment régulariser une déclaration LMNP/LMP oubliée ?
- Peut-on éviter les pénalités en déclarant en retard ?
- Jusqu’à combien d’années en arrière peut-on rattraper une activité LMNP non déclarée ?
- Comment changer de régime fiscal (micro-BIC/réel) si je me suis trompé ?
- Sources
Oublier de déclarer ses revenus de location meublée (LMNP ou LMP) peut arriver, surtout face à des formalités fiscales complexes. Bonne nouvelle : même en 2025, des solutions existent pour rattraper vos déclarations en retard en toute sérénité. Mieux vaut tard que jamais : en agissant volontairement, vous limiterez fortement les pénalités et préserverez vos avantages fiscaux (amortissements, abattements, etc.). D’ailleurs, le cadre fiscal évolue – par exemple, la loi de finances 2025 impose désormais de réintégrer les amortissements dans le calcul des plus-values de cession en LMNP. Plus que jamais, il est important de mettre à jour votre situation fiscale pour rester en conformité et profiter pleinement du régime meublé. Dans ce guide pratique, nous passons en revue vos obligations de loueur en meublé, les risques en cas d’oubli, et surtout les démarches pour régulariser jusqu’à 3 années de retard sans stress.
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Vos obligations fiscales en LMNP/LMP : ce qu’il faut savoir
Avant de parler rattrapage, un rappel s’impose sur ce que la loi exige d’un loueur en meublé, qu’il soit non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP). Cela comprend l’immatriculation initiale de l’activité et la déclaration annuelle des revenus locatifs. Bien comprendre ces obligations vous aidera à régulariser correctement.
LMNP ou LMP ? – Statut et différence d’obligations
Le statut fiscal de votre location meublée dépend de vos revenus locatifs annuels. Vous êtes considéré comme Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) tant que vos recettes annuelles tirées de la location meublée ne dépassent pas 23 000 € ou qu’elles restent inférieures à la moitié de vos revenus professionnels totaux. En revanche, vous basculez Loueur en Meublé Professionnel (LMP) dès lors que ces deux conditions sont remplies simultanément : plus de 23 000 € de loyers meublés par an et plus de 50 % de vos revenus globaux. Ce changement de statut implique des obligations supplémentaires (affiliation sociale, imposition différente) que nous détaillerons plus loin. Pour commencer, LMNP et LMP doivent tous deux s’immatriculer et déclarer leurs loyers chaque année ; seul le régime social et certains avantages fiscaux diffèrent.
Immatriculation initiale
Dès le démarrage de votre activité de location meublée, vous devez vous immatriculer afin d’obtenir un numéro SIRET. Cette formalité obligatoire consiste à se déclarer sur le guichet unique de l'INPI (déclaration de début d’activité) dans les 15 jours suivant la mise en location du bien. Depuis 2023, cette démarche se fait en ligne sur le portail des formalités d’entreprise (site de l’INPI) – l’envoi papier n’est plus accepté. Que se passe-t-il si vous avez dépassé ce délai ? Rassurez-vous, une omission d’immatriculation peut être corrigée a posteriori. L’administration fiscale tolère généralement un retard d’enregistrement allant jusqu’à 3 ans, sans pénalité, si vous entreprenez volontairement la régularisation. En pratique : envoyez dès que possible votre formulaire (en ligne via le guichet unique de l’INPI) en mentionnant la date réelle de début d’activité. Joignez éventuellement le formulaire P2P4i (pour communiquer la date de début d’activité effective) ainsi que les formulaires liés à la cotisation foncière des entreprises (CFE) – par exemple le questionnaire 751-SD et le formulaire 1447 – afin de vous mettre complètement en règle. Une fois immatriculé, vous recevrez votre SIRET (sous quelques semaines) et pourrez déclarer correctement vos revenus. À noter qu’une immatriculation, même tardive, vous permet d’opter pour le régime réel sur votre première année si vous le souhaitez (nous y revenons). Attention : dès votre inscription effectuée, vous serez redevable chaque année de la CFE (souvent modeste pour un LMNP, exonérée la première année).
Déclaration annuelle des revenus : micro-BIC vs régime réel
Chaque année, en parallèle de votre déclaration de revenus globale, vous devez déclarer les recettes tirées de la location meublée. Les échéances varient selon le régime fiscal de vos loyers :
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Régime micro-BIC (recettes modestes) : Ce régime simplifié s’applique par défaut si vos revenus locatifs annuels ne dépassent pas environ 77 700 € en 2025. Vous n’avez alors qu’une seule case à remplir : le montant brut des loyers perçus, à reporter sur le formulaire 2042 C PRO lors de la déclaration de revenus. L’administration appliquera automatiquement un abattement forfaitaire (50 % pour une location classique, ou 71 % si meublé de tourisme classé). La date limite est celle de la déclaration en ligne des revenus : généralement fin mai/début juin (selon votre département). Par exemple, les loyers de 2024 devaient être déclarés au plus tard entre le 22 mai et le 5 juin 2025.
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Régime réel simplifié (optionnel ou obligatoire) : Si vous avez choisi le régime réel – ou si vos loyers excèdent le plafond micro-BIC – vous devez produire une liasse fiscale complète chaque année. Cela comprend notamment le formulaire 2031 (déclaration de résultats BIC) et ses annexes (tableaux 2033), ainsi que le report du résultat sur la 2042 C PRO. Cette liasse doit être télétransmise au Service des impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez, généralement début mai de l’année suivante. Par exemple, pour les revenus 2024 au régime réel, l’échéance était le 5 mai 2025 (deuxième jour ouvré suivant le 1er mai). Les télétransmissions EDI par un expert-comptable bénéficient d’un délai supplémentaire de 15 jours environ. En régime réel, songez à tenir une comptabilité précise (bilan, compte de résultat, amortissements) ou à la confier à un expert-comptable, car c’est plus technique que le micro-BIC.
À noter :
Si vous ne faites aucune démarche, vous serez automatiquement considéré au micro-BIC. Ce régime par défaut simplifie la paperasse, mais il n’est pas toujours le plus avantageux fiscalement. Beaucoup de bailleurs ont intérêt à opter pour le réel (amortissements permettant d’effacer l’imposition). Nous verrons plus bas comment changer de régime si nécessaire.
Quels risques en cas de déclaration LMNP/LMP en retard ?
Que risque-t-on à déclarer ses loyers en retard ? Le retard de déclaration entraîne potentiellement des pénalités financières, la perte temporaire de certains avantages fiscaux, et peut attirer l’attention du fisc ou d’autres organismes. Cependant, l’administration sait se montrer compréhensive avec les contribuables de bonne foi. Faisons le point sur les conséquences possibles, afin que vous puissiez agir en connaissance de cause (et vous rassurer).
Pénalités fiscales : intérêts de retard, majorations et amendes
Dès qu’une déclaration est déposée hors délai légal, le fisc est en droit d’appliquer des pénalités. Voici un récapitulatif des majorations et amendes encourues :
Situation de retard | Majorations et intérêts applicables |
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Dépôt tardif spontané (avant mise en demeure) | Intérêts de retard au taux de 0,2 % par mois + majoration de 10 % de l’impôt dû. |
Dépôt dans les 30 jours après mise en demeure fiscale | Majoration de 20 % de l’impôt dû + intérêts de retard (0,2 %/mois). |
Dépôt au-delà de 30 jours après mise en demeure | Majoration de 40 % de l’impôt dû + intérêts de retard (0,2 %/mois). |
Omission déclarative caractérisée (fraude) | Majoration jusqu’à 80 % de l’impôt dû (cas très extrêmes de mauvaise foi avérée). |
Défaut persistant après relances du fisc | Amende forfaitaire de 150 € par déclaration annuelle manquante (par formulaire manquant en régime réel). |
En clair, si vous déposez votre déclaration en retard de votre propre initiative, la sanction reste modérée (10 % de majoration). Mais si vous attendez une mise en demeure officielle, la note grimpe : +20 % à +40 % d’impôt selon le délai écoulé. À cela s’ajoutent systématiquement des intérêts de retard (0,2 % par mois de retard). Par ailleurs, au bout d’un certain temps sans réponse, le fisc peut appliquer une amende fixe de 150 € par année non déclarée. Cette amende s’applique en plus des majorations proportionnelles, et pour les bailleurs au réel elle peut frapper chaque formulaire manquant (2031, 2033, etc.), ce qui la rend plus coûteuse qu’en micro-BIC (où seul le 2042 C PRO fait défaut).
Heureusement, dans la majorité des cas de retard occasionnel, on n’en arrive pas aux sanctions maximales. Si c’est votre première infraction et que vous régularisez rapidement, vous pourrez souvent éviter la plupart des pénalités (voir section suivante sur la clémence). Quoi qu’il en soit, plus vous attendez, plus la facture potentielle augmente – d’où l’intérêt de régulariser sans tarder.
Conséquences fiscales : perte d’avantages et risques de redressement
Au-delà des pénalités financières, un retard de déclaration peut vous faire perdre temporairement des avantages fiscaux liés à votre statut. Par exemple, tant que vos revenus LMNP ne sont pas déclarés correctement, le fisc vous considère par défaut en micro-BIC (puisque vous n’avez pas envoyé de liasse). Cela signifie que vous n’utilisez pas vos amortissements ni vos charges réelles pour réduire l’impôt. Si vous aviez droit au régime réel, ce retard peut donc vous coûter en impôts injustifiés, le temps de la régularisation. De même, un oubli répété ou prolongé peut accroître le risque de contrôle fiscal sur votre activité. Mieux vaut éviter d’attirer l’attention par des manquements successifs.
Mentionnons aussi le cas où, sans le savoir, vous êtes passé du statut LMNP à LMP. Si vos loyers ont dépassé 23 000 € et la moitié de vos revenus, vous auriez dû changer de régime social (URSSAF) et fiscal. Si vous avez continué à déclarer comme LMNP alors que vous releviez du LMP, le fisc pourrait ultérieurement requalifier vos revenus et considérer que vous avez bénéficié à tort de certains avantages LMNP (amortissements, abattement micro-BIC, etc.). En cas de contrôle, cela pourrait se traduire par un rattrapage d’impôts et de cotisations sociales rétroactif. Ne pas déclarer une activité LMP peut même, dans des cas extrêmes, être assimilé à du travail dissimulé (activité “au noir”) si l’administration juge la dissimulation intentionnelle. C’est heureusement rare et réservé aux fraudes flagrantes.
En résumé, un retard ponctuel et de bonne foi n’aura généralement pas de conséquences dramatiques si vous vous régularisez vite. Par contre, ignorer durablement le problème expose à des sanctions de plus en plus lourdes et à la remise en cause de vos optimisations fiscales. Heureusement, l’administration peut faire preuve de compréhension si vous montrez patte blanche.
La clémence du fisc en cas de bonne foi
La bonne nouvelle est que si vous êtes de bonne foi et réactif, le fisc peut vous accorder sa clémence. En pratique, chaque dossier de retard est étudié au cas par cas. Les premiers retards dûs à un oubli isolé ou à une difficulté technique rencontrent souvent une oreille clémente. Par exemple, si c’est la première année que vous déclarez vos loyers meublés (vous débutez en LMNP réel et avez pris du retard), ou si vous n’avez aucun antécédent de retard, l’administration pourra remettre gracieusement les majorations de 10 % et l’amende de 150 €. Pour cela, il faut expliquer sincèrement la situation et démontrer que votre retard n’était ni intentionnel ni dans un but d’éluder l’impôt.
Concrètement, lors de la régularisation, joindre un courrier explicatif (voir plus loin) aide à humaniser votre démarche et à obtenir l’indulgence sur les pénalités. Gardez en tête que la tolérance s’applique surtout aux retards ponctuels et rapidement corrigés. Si vous cumulez les oublis ou ignorez les relances, cette bienveillance se transformera en fermeté. D’où l’importance de réagir vite et de communiquer avec le fisc dès qu’un retard est constaté.
Comment régulariser vos déclarations LMNP/LMP en retard ?
Passons à l’essentiel : les démarches pour rattraper une déclaration LMNP/LMP oubliée ou en retard. Que vous ayez simplement dépassé la date limite cette année, ou que vous n’ayez jamais déclaré votre activité depuis le début, il est tout à fait possible de vous mettre en règle. Voici les étapes clés pour régulariser votre situation fiscalement et administrativement, sans aggraver votre cas.
Effectuez sans tarder les démarches manquantes (immatriculation et déclarations)
Dès que vous réalisez votre retard, agissez sans attendre – idéalement avant toute relance du fisc. Commencez par réaliser les formalités non accomplies :
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Immatriculation tardive : Si vous aviez omis de vous enregistrer (pas de SIRET), envoyez immédiatement votre déclaration via le site de l’INPI (ou au greffe par courrier) avec la date de début réelle de l’activité. Obtenir votre SIRET est la priorité : sans cela, vous ne pouvez pas déclarer correctement vos revenus locatifs passés. Heureusement, comme indiqué plus haut, une immatriculation hors délai faite spontanément n’entraîne pas de sanction immédiate. Vous aurez ensuite accès aux services en ligne des impôts pour votre activité (espace Professionnel).
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Déclarations de revenus en retard : Préparez ensuite la/les déclarations fiscales manquantes. Pour chaque année non déclarée, il faudra établir la déclaration correspondante. Si vous étiez en micro-BIC par défaut, vous pouvez régulariser en remplissant le formulaire 2042 C PRO de l’année concernée (case revenus locatifs) et en le transmettant au fisc (en ligne si période de correction encore ouverte, sinon sur papier via votre SIE). Si vous relevez du régime réel, vous devrez produire la liasse fiscale de chaque année de retard (formulaire 2031 et annexes 2033). Rapprochez-vous de votre service des impôts des entreprises (SIE) pour obtenir les formulaires des années antérieures ou téléchargez-les en ligne (formulaires CERFA à l’année N). Remplissez pour chaque exercice le détail des recettes et charges, calculez le résultat imposable, et reportez-le sur la 2042 C PRO correspondante. Il est souvent judicieux de se faire aider d’un expert-comptable pour reconstituer plusieurs années de comptabilité en retard (d’autant que vous pourrez déduire ses honoraires). En cas de doute, le site LMNP.ai peut vous accompagner dans la génération de liasses fiscales rétroactives et l’envoi EDI aux impôts en toute conformité (une véritable bouffée d’oxygène pour régulariser sereinement).
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Période rattrapable : Sachez qu’il est généralement possible de remonter jusqu’à 3 ans en arrière pour déclarer des revenus non déclarés. Autrement dit, en 2025 vous pourrez régulariser les exercices 2024, 2023, 2022, et même 2021 le cas échéant (soit les déclarations depuis 2022). L’administration fiscale accepte en principe ces régularisations spontanées sur les années non prescrites, surtout si vous vous manifestez de vous-même. Ne laissez pas ces « années blanches » : en plus d’éviter des ennuis, vous pourrez potentiellement déduire les charges et amortissements rétroactivement sur ces années. En effet, déclarer tardivement peut vous permettre de récupérer des avantages fiscaux perdus : frais d’acquisition, travaux, mobilier de 2022 oubliés pourront être déduits du résultat 2022 lors de la régularisation, générant parfois des déficits reportables. Cela peut réduire fortement l’impôt dû et limiter l’impact financier du rattrapage. Concrètement, si vous n’avez jamais rien déclaré depuis le début, enregistrez l’activité puis déposez les déclarations pour les 3 dernières années au moins.
Enfin, envoyez ou télétransmettez chaque déclaration le plus vite possible. L’objectif est de devancer toute action de l’administration : déclarer spontanément avant même d’être relancé. Plus vous agissez tôt, plus vous montrez votre bonne foi et minimisez les pénalités (les intérêts de retard cesseront de courir une fois la déclaration déposée).
Joignez une lettre explicative pour faire valoir votre bonne foi
Accompagner votre déclaration tardive d’un courrier explicatif est fortement recommandé pour apaiser l’aspect « infraction ». Dans votre lettre (à adresser au Contrôleur des Finances Publiques de votre SIE, ou via la messagerie sécurisée en ligne), expliquez brièvement et honnêtement la raison de votre retard. Par exemple : « Première déclaration LMNP, j’ai été dépassé par la complexité », « Changement de régime mal compris », « Problème de santé ou familial », « Erreur de bonne foi suite à méconnaissance de l’obligation », etc. Présentez vos excuses pour cet oubli et insistez sur le fait que dès que vous avez réalisé l’erreur, vous avez immédiatement entrepris de la corriger. Adoptez un ton courtois et responsable, en soulignant que vous tenez à respecter vos obligations fiscales et que cet incident est isolé.
L’objectif de ce courrier est de personnaliser votre démarche et de prouver qu’il ne s’agit pas d’une manœuvre frauduleuse. Dans la plupart des cas, une déclaration tardive accompagnée d’explications sincères conduit à ce que le fisc n’applique finalement aucune majoration ou accorde une remise gracieuse. En revanche, si vous régularisez sans un mot d’explication, l’administration appliquera mécaniquement les pénalités prévues. Mieux vaut donc montrer patte blanche dès le départ pour solliciter l’indulgence.
Astuce pratique
Utilisez l’espace de commentaire de la déclaration en ligne ou joignez un PDF si vous télétransmettez via un logiciel. Gardez une copie de votre lettre. En cas de réponse du fisc, ils peuvent vous informer de la remise des pénalités.
Payez rapidement l’impôt dû et anticipez les ajustements
Enfin, préparez-vous à payer les éventuels impôts dus suite à la régularisation. Si vos déclarations en retard font apparaître un impôt sur le revenu supplémentaire (par exemple parce qu’au régime micro vous avez un bénéfice taxable, ou qu’au réel malgré amortissement il reste un bénéfice imposable), vous recevrez un avis d’imposition complémentaire. Acquittez-le sans tarder pour éviter toute nouvelle majoration pour retard de paiement.
Pensez également aux acomptes futurs : si jusque-là le fisc ne vous appelait pas d’acompte (parce que vous n’aviez rien déclaré, donc pas d’impôt calculé), la mise à jour de vos revenus locatifs va entraîner le calcul d’acomptes contemporains (prélèvement à la source sur les BIC). Assurez-vous de mettre à jour votre compte fiscal et de provisionner ces montants pour ne plus accumuler de retard.
Après régularisation, vous voilà reparti sur de bonnes bases ! Vous pourrez de nouveau profiter pleinement du statut LMNP/LMP (amortissements, déficit reportable, etc.) et être en règle. Rester à jour vous évitera bien des soucis et vous permettra de dormir tranquille.
Changer de régime fiscal (micro-BIC ↔ réel) après coup : est-ce possible ?
Beaucoup de loueurs découvrent a posteriori qu’ils auraient eu intérêt à un autre régime fiscal que celui appliqué. Si vous avez démarré en micro-BIC par défaut mais souhaitez finalement passer au réel (pour déduire vos charges), ou inversement revenir au micro-BIC après quelques années au réel, voici ce qu’il faut savoir sur les changements de régime en cours d’activité.
Passer du micro-BIC au régime réel tardivement
Il est tout à fait possible d’opter pour le régime réel même si vous aviez d’abord relevé du micro-BIC. Deux cas de figure :
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À l’initiation de l’activité : La meilleure occasion de choisir le réel est lors de l’immatriculation initiale. Il suffit de cocher l’option régime réel sur ce formulaire. Si vous débutez, aucune condition de montant de recettes n’est requise pour bénéficier du réel (tout LMNP peut le demander dès la première année, même avec de faibles loyers).
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En cours d’activité (après avoir déclaré en micro) : Si vous aviez déjà déclaré des revenus sous le régime micro-BIC et souhaitez basculer au réel, vous devez lever l’option avant la date limite de déclaration des revenus de l’année concernée. Concrètement, pour appliquer le réel aux loyers de l’année en cours, il faut envoyer une demande au fisc avant la campagne déclarative de cette année-là. Par exemple, pour que vos revenus 2025 soient au réel, il faut notifier l’option courant 2025, avant la période de déclaration au printemps 2026. Certains conseillent de le faire dès janvier ou avant le 1er février de l’année visée pour plus de sûreté. En pratique, une simple lettre au SIE (ou un message via votre espace en ligne professionnel) suffit pour opter pour le réel. L’option prend effet pour un an et se reconduit tacitement chaque année tant que vous ne renoncez pas.
Si vous réalisez votre erreur tardivement, notez qu’une déclaration même tardive permet parfois d’opter rétroactivement pour le réel sur l’année précédente. Par exemple, si vous avez commencé à louer en 2023 et déclaré vos loyers 2023 en micro faute d’immatriculation, rien ne vous empêche de déposer une déclaration en 2024 en demandant le régime réel pour 2023 : l’administration peut accepter l’option a posteriori dans ce contexte. Il faut alors régulariser en produisant la liasse fiscale 2023 au lieu de la simple case micro. En règle générale toutefois, si l’échéance officielle est dépassée, l’option prendra effet l’année suivante. La conséquence d’un oubli d’option n’est pas une pénalité en soi, juste un manque à gagner fiscal sur l’année écoulée.
(En cas de doute, faites-vous accompagner : un simulateur comparatif micro vs réel, comme celui de LMNP.ai, peut vous aider à mesurer l’intérêt du changement, et nos experts peuvent gérer la formalité d’option pour vous.)
Revenir du régime réel au micro-BIC
Et si vous aviez opté pour le réel, mais que vous souhaitez repasser en micro-BIC ? Les motifs peuvent être la simplification administrative ou une diminution de vos charges rendant le micro plus intéressant. Contrairement à une idée reçue, le régime réel en meublé n’engage pas pour une durée fixe irrévocable. Il est reconductible chaque année, ce qui laisse la possibilité de changer d’avis assez librement. En pratique, pour revenir au micro-BIC, il suffit de renoncer à l’option réelle par une lettre au SIE (ou un message en ligne) avant l’échéance de déclaration de l’année à partir de laquelle vous voulez repasser au micro. Par exemple, pour revenir au micro-BIC en 2026 (sur les revenus 2025), informez votre SIE d’ici le printemps 2026 que vous renoncez au réel. Ainsi, en absence d’option, vos revenus 2025 seront imposés au micro-BIC.
Bien sûr, ce retour au micro n’est possible que si vos loyers restent en dessous du plafond micro-BIC (en 2025, ~77 700 €). Si vos recettes dépassent le seuil, le régime réel reste obligatoire de toute façon. Notez aussi que si vous étiez LMP affilié, repasser en micro-BIC n’exempte pas des cotisations sociales LMP (le micro-BIC est un régime fiscal, pas social).
En résumé, ajuster son régime fiscal est possible à certaines conditions de timing. Profitez-en pour optimiser votre imposition : beaucoup de propriétaires choisissent le réel pour amortir et ne payer aucun impôt sur les loyers (96 % des clients LMNP.ai parviennent à 0 € d’impôt grâce à l’amortissement), puis envisagent un retour au micro en fin d’activité pour simplifier avant la revente, etc. L’important est d’anticiper les démarches d’option ou de renonciation suffisamment à l’avance chaque année.
(Besoin d’aide ? LMNP.ai propose un service d’immatriculation express et un accompagnement comptable qui garantit d’être 100 % en règle et d’optimiser vos choix fiscaux au fil du temps.)
Conclusion : Rattraper un oubli LMNP/LMP, c’est possible – et bénéfique !
En conclusion, ne laissez pas un retard de déclaration vous décourager. Que vous ayez oublié de vous immatriculer ou pris du retard dans vos liasses fiscales, des solutions existent pour régulariser votre situation en douceur. L’administration française offre généralement jusqu’à 3 ans pour corriger le tir, sans amende lourde si vous agissez de vous-même et de bonne foi. En procédant méthodiquement – immatriculation tardive, déclarations rétroactives, lettre explicative et paiement rapide – vous pouvez échapper aux sanctions (10 % de majoration annulée, pas d’amende de 150 €) et même récolter les fruits fiscaux de votre régularisation (déductions et amortissements rattrapés).
L’important est de reprendre la main au plus vite : ne restez pas dans l’illégalité, car plus le temps passe, plus les risques grandissent. Au contraire, en régularisant volontairement, vous montrez patte blanche et le fisc saura apprécier votre initiative. Vous pourrez alors profiter pleinement du régime LMNP/LMP (qui demeure l’un des plus avantageux pour rentabiliser un bien immobilier) en toute tranquillité d’esprit.
Notre conseil : Pour l’avenir, tenez un calendrier des échéances fiscales (début mai pour le réel, fin mai pour le micro, chaque année). N’hésitez pas à automatiser et à vous faire accompagner – par un expert-comptable ou une solution en ligne comme LMNP.ai – afin de ne plus jamais déclarer en retard. Vous sécuriserez votre investissement locatif et éviterez le stress inutile. Rattraper ses déclarations LMNP/LMP, c’est possible et finalement simple en suivant ces étapes… alors à vous de jouer, sereinement !
Foire aux questions
Les réponses rapides aux questions les plus posées.
Quels sont les risques financiers en cas de retard de déclaration LMNP ?
Vous encourez des intérêts de retard (0,2 %/mois), une majoration de l’impôt (10 % en dépôt spontané, 20 % après mise en demeure, 40 % au-delà) et une amende de 150 € par déclaration manquante. Ces sanctions sont souvent allégées si vous régularisez de bonne foi.
Comment régulariser une déclaration LMNP/LMP oubliée ?
Faites votre immatriculation (guichet unique de l'INPI) si nécessaire, déposez les déclarations manquantes (2031/2033 au réel, 2042 C PRO au micro), joignez une lettre explicative et réglez l’impôt dû. Une régularisation spontanée limite les pénalités.
Peut-on éviter les pénalités en déclarant en retard ?
Oui. Pour un premier retard accompagné d’un courrier d’excuse, le fisc peut annuler la majoration de 10 % et l’amende de 150 €. Ne restent que les intérêts (0,2 %/mois). Sans démarche, toutes les pénalités s’appliquent.
Jusqu’à combien d’années en arrière peut-on rattraper une activité LMNP non déclarée ?
Vous pouvez régulariser jusqu’à 3 ans en arrière (ex. : en 2025, déclarations 2024, 2023, 2022). Cela permet aussi de déduire rétroactivement charges et amortissements, ce qui réduit l’impôt dû.
Comment changer de régime fiscal (micro-BIC/réel) si je me suis trompé ?
L’option pour le réel se fait avant la déclaration annuelle (idéalement avant février). Elle dure 1 an, reconduite tacitement. Pour revenir au micro-BIC, renoncez par écrit avant la déclaration, si vos loyers restent sous ~77 700 €. Aucun risque de pénalité, seulement une imposition parfois moins avantageuse sur l’année passée.
Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18
Sources
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Cogedim – « J’ai un retard dans la déclaration revenus de mon LMNP, comment me mettre à jour ? » (24 févr. 2025)cogedim.comcogedim.com
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LMNP.ai – « Retard Déclaration LMNP : Risques et comment Régulariser » (16 sept. 2024)lmnp.ailmnp.ai
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LMNP.ai – « Que faire si j’ai oublié de déclarer ma location meublée » (guide régularisation)lmnp.ailmnp.ai
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SmartLoc – « LMNP au régime réel : obligation d’immatriculation et option tardive » (article 2025)smartloc.frsmartloc.fr
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Impôts.gouv – Bofip (actualité 2025) via Ministère de l’Économieeconomie.gouv.fr (réforme plus-value et amortissements LMNP)
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LMNP.ai – « LMP non affilié à l’URSSAF : quelles sanctions ? » (15 nov. 2024)lmnp.ailmnp.ai
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Jedeclaremonmeuble.com – Guide option régime réel vs micro-BIC (08 août 2025)jedeclaremonmeuble.com
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