La gestion des sinistres en LMNP : guide complet pour les propriétaires

Incendie ou dégât des eaux : un sinistre peut mettre en péril votre bien loué en LMNP. Découvrez comment réagir, déclarer le sinistre à l’assurance et prévenir les risques.

Marie Nouhaud

06 janvier 2025

7 Minutes de lecture

sinistre LMNP

En tant que propriétaire LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel), faire face à un sinistre dans votre logement meublé peut vite devenir un casse-tête. Incendie, dégâts des eaux, cambriolage… ces imprévus menacent non seulement la sécurité de votre bien, mais aussi sa rentabilité locative. Une mauvaise gestion peut engendrer des coûts importants et une interruption de vos loyers. Ce guide complet et à jour en 2025 vous explique, de manière pragmatique et concise, comment réagir efficacement en cas de sinistre, quelles démarches d’assurance entreprendre, comment protéger vos intérêts financiers (déductions fiscales, indemnisation) et quelles précautions prendre pour éviter au maximum ces incidents. Que vous soyez en statut LMNP ou LMP, vous trouverez ici les conseils clés pour sécuriser votre investissement locatif meublé face aux sinistres.

 
 

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Comprendre les sinistres en location meublée (LMNP)

Un sinistre se définit comme un événement susceptible de causer des dommages à votre bien immobilier ou à ses équipements. Dans le cadre d’une location meublée, cela concerne non seulement la structure du logement (murs, planchers, toiture…), mais aussi le mobilier et les équipements que vous mettez à disposition du locataire. Par exemple, une inondation peut autant abîmer le parquet que vos appareils électroménagers fournis. Il est donc crucial de bien identifier les types de sinistres possibles pour s’y préparer au mieux.

Les sinistres les plus courants en LMNP

En location meublée, certains sinistres reviennent fréquemment :

  • Dégâts des eaux – Fuites d’eau (canalisation percée, joint défectueux), infiltrations depuis la toiture ou un appartement voisin, débordement d’appareils (lave-linge, baignoire).

  • Incendies – Souvent provoqués par une défaillance électrique, un appareil défectueux ou une négligence (cigarette mal éteinte, bougie).

  • Cambriolages et vandalisme – Effraction du logement pouvant entraîner le vol de vos meubles et équipements, ou des dégradations volontaires.

  • Catastrophes naturelles – Inondation majeure, tempête, foudre, coulée de boue… Ces événements exceptionnels peuvent endommager gravement le bâtiment comme son contenu.

Chacun de ces incidents peut avoir un impact direct sur votre activité locative meublée. En plus des réparations matérielles, il faut considérer le préjudice financier : logement temporairement inhabitable donc vide (perte de loyer), remplacement du mobilier, etc. D’où l’importance d’anticiper ces risques et de disposer d’une couverture d’assurance adéquate.

Assurances indispensables pour couvrir un sinistre en LMNP

La meilleure façon de gérer un sinistre est encore d’être bien assuré en amont. En France, plusieurs assurances interviennent autour d’une location meublée, chacune couvrant des aspects spécifiques :

  • Assurance multirisque habitation (MRH) du locataire : Le locataire d’une location meublée à usage de résidence principale a l’obligation légale de s’assurer contre les risques locatifs (incendie, dégât des eaux, explosion). Cette assurance MRH locataire couvre la responsabilité du locataire pour les dommages causés à votre bien (et aux voisins) et indemnise également ses effets personnels.

Attention : Pour les locations meublées saisonnières ou de courte durée, la loi n’impose pas d’assurance locataire, mais vous devez l’exiger dans le contrat ou souscrire vous-même une assurance spéciale, car en cas de sinistre le locataire non assuré devra tout payer de sa poche. La présomption de responsabilité du locataire s’applique : s’il ne peut prouver que le sinistre n’est pas de sa faute, il sera tenu responsable des dommages.

  • Assurance Propriétaire Non Occupant (PNO) : C’est l’assurance du bailleur. Elle est fortement recommandée, et même obligatoire si le logement est en copropriété (depuis la loi ALUR). La PNO couvre votre responsabilité civile de propriétaire (par exemple si un défaut de l’immeuble cause un sinistre) et prend en charge les dégâts non couverts par l’assurance du locataire ou de la copropriété. Elle intervient notamment lorsque le logement est vacant ou en complément si les garanties du locataire sont insuffisantes. Une bonne PNO multirisque peut couvrir le bâtiment, le mobilier que vous avez fourni, et des pertes de loyers suite à un sinistre.

  • Assurance de la copropriété : Si votre bien meublé est en immeuble collectif, le syndicat de copropriété a sa propre assurance multirisque immeuble. Elle couvre les dommages aux parties communes et parfois engage sa garantie pour certains sinistres d’origine commune (par exemple une fuite provenant d’une canalisation commune, un incendie dans les communs). En pratique, lors d’un sinistre en appartement, il peut y avoir plusieurs assureurs impliqués (celui du locataire, du propriétaire PNO, et de la copropriété) selon l’origine des dommages. Chacun doit être prévenu pour déterminer qui indemnisera quoi (voir plus bas).

  • Garantie Loyers Impayés (GLI) : Cette assurance optionnelle protège surtout contre les défauts de paiement du locataire. Toutefois, certaines GLI offrent aussi une garantie vacance locative suite à sinistre : si un sinistre rend le logement inhabitable et que le locataire doit partir le temps des travaux, l’assureur verse au propriétaire une indemnité pour les loyers perdus. C’est un filet de sécurité intéressant pour préserver vos revenus locatifs en toutes circonstances.

En résumé, pour un propriétaire LMNP prudent, le pack d’assurances idéal comprend l’assurance obligatoire du locataire (vérifiez annuellement qu’il est à jour), une assurance PNO multirisque bien calibrée pour votre bien, et éventuellement une GLI pour sécuriser vos loyers. N’oubliez pas de vérifier les franchises, plafonds et exclusions de vos contrats, afin de savoir précisément ce qui sera remboursé en cas de coup dur.

Que faire en cas de sinistre ? (Réagir vite et efficacement)

Lorsqu’un sinistre survient dans votre location meublée, il faut agir sans tarder. Vos réflexes dans les premières heures peuvent grandement limiter l’ampleur des dégâts, faciliter l’indemnisation et réduire le temps d’interruption de votre location. Voici les étapes clés pour bien gérer la situation :

1. Assurer la sécurité et limiter les dégâts immédiatement

Votre première priorité doit être la sécurité des occupants et des lieux. Selon le type de sinistre, prenez sans attendre les mesures d’urgence appropriées :

  • Coupez les sources de danger : fermez l’arrivée d’eau en cas de fuite, coupez le gaz ou l’électricité en cas d’incendie ou de dégât électrique. Cela évitera une aggravation du sinistre.

  • Préservez les preuves : prenez des photos et vidéos dès que possible, sous tous les angles, pour documenter l’étendue des dommages. Ces preuves seront précieuses pour votre déclaration d’assurance.

  • Mesures conservatoires : si possible, mettez à l’abri les biens non encore touchés (meubles que l’on peut déplacer, objets de valeur du locataire s’il n’est pas là). Bâchez ou protégez ce qui risque d’être endommagé (par exemple, couvrir un toit troué provisoirement). Attention : ne faites pas de réparations définitives avant l’accord de l’assurance, mais vous avez le devoir de limiter l’aggravation (par exemple faire condamner une fuite d’eau en urgence).

  • Informer les personnes concernées : prévenez votre locataire si ce n’est pas lui qui vous a alerté, et le cas échéant les voisins impactés (ex : l’appartement du dessous pour un dégât des eaux). En copropriété, signalez au syndic tout sinistre qui touche l’immeuble (dégât des eaux, incendie), car leur assurance doit être mobilisée également.

2. Déclarer le sinistre à l’assurance dans les délais impartis

Une fois l’urgence maîtrisée, il faut très rapidement déclarer le sinistre à votre/vos assurance(s). En France, les contrats d’assurance prévoient des délais légaux à respecter à partir du moment où vous avez connaissance du sinistre :

  • Sinistres courants (dégât des eaux, incendie…) : déclaration sous 5 jours ouvrés maximum.

  • Vol, cambriolage et vandalisme : déclaration sous 2 jours ouvrés.

Respectez scrupuleusement ces délais sous peine de déchéance de garantie (l’assureur pourrait refuser de vous indemniser si vous déclarez trop tard). La déclaration peut souvent se faire en ligne ou par téléphone, mais confirmez toujours par écrit (courrier recommandé ou email) pour garder une trace. Indiquez le numéro de contrat, la date du sinistre, sa nature et circonstances et les dégâts constatés. Joignez les photos prises, et d’autres justificatifs utiles. Par exemple, en cas de cambriolage, il faut déposer plainte au commissariat sans tarder et envoyer le récépissé ou procès-verbal à l’assureur. En cas de dégât des eaux impliquant plusieurs appartements, remplissez avec le voisin un constat amiable “dégât des eaux” puis chacun l’envoie à son assurance. Important : la réparation de la cause (ex : faire colmater la fuite par un plombier) doit être effectuée rapidement, sinon l’assureur peut refuser d’indemniser tant que le problème initial n’est pas résolu.

Dans certains cas complexes (par exemple un incendie touchant plusieurs lots, ou un sinistre dont la cause est indéterminée), il peut être judicieux de déclarer le sinistre à toutes les assurances potentiellement concernées (la vôtre PNO, celle du locataire, celle de la copropriété). Elles détermineront ensuite entre elles qui prend en charge quoi, en fonction de l’enquête sur l’origine du sinistre et des responsabilités. Retenez que l’assurance couvrant le responsable du sinistre paiera généralement les dégâts : par exemple, si le sinistre provient d’un manque d’entretien incombant au locataire, c’est l’assurance du locataire qui indemnise; si c’est un problème de construction (responsabilité du propriétaire ou de la copropriété), c’est votre PNO ou l’assurance immeuble qui couvrira.

3. Coopérer avec l’expert d’assurance

Après votre déclaration, l’assureur mandate le plus souvent un expert pour constater les dommages et estimer le montant de l’indemnisation. La visite de l’expert est une étape cruciale : préparez tous les documents justificatifs pouvant appuyer votre dossier. Fournissez par exemple : la copie de l’état des lieux d’entrée (prouvant l’état initial du logement et du mobilier), les factures d’achat des meubles ou équipements endommagés, les devis de réparation que vous avez fait établir par des professionnels. Soyez transparent dans vos déclarations, sans rien omettre des dommages, et n’hésitez pas à accompagner l’expert lors de sa visite pour bien lui montrer tous les points impactés. Si le sinistre implique plusieurs parties (locataire, propriétaire, voisin, copropriété), une expertise contradictoire peut être organisée où chaque partie (et son assureur) est convoquée pour discuter du rapport d’expertise. Cela se produit souvent pour les gros dégâts des eaux ou incendies en copropriété, et le délai de convocation est d’environ 21 jours. L’objectif est que tout le monde tombe d’accord sur la cause et le chiffrage des dommages.

4. Suivre l’indemnisation et effectuer les réparations

Une fois l’expertise terminée, l’assureur vous communique la liste des dommages pris en charge et le montant proposé pour l’indemnisation. Cette indemnité peut être versée en deux temps : une partie dès l’accord (pour vous permettre de lancer les travaux), puis le solde une fois que vous avez envoyé les factures des réparations ou remplacements effectués. Choisissez des prestataires fiables pour les travaux et conservez tous les justificatifs (factures, attestations). En cas de gros sinistre, il peut être nécessaire de reloger temporairement le locataire pendant les travaux : vérifiez si votre assurance ou celle du locataire couvre ces frais (certaines polices prennent en charge le relogement). Une fois les réparations terminées, faites un état des lieux (avenant) avec le locataire pour acter que le logement est à nouveau en bon état, et reprenez la location normalement ou le bail là où il s’était arrêté.

A noter : Si l’indemnisation proposée par l’assureur vous semble insuffisante, vous avez le droit de la contester. Fournissez alors des devis comparatifs ou des preuves que la valeur de tel bien est supérieure. En dernier recours, vous pouvez faire appel à un expert d’assuré (indépendant, à vos frais) pour défendre vos intérêts face à l’expert de l’assurance.

Prévenir les sinistres : bonnes pratiques pour les propriétaires LMNP

Une gestion efficace des sinistres passe d’abord par une bonne prévention. Mieux vaut éviter qu’ils ne se produisent, ou en limiter la probabilité. Voici plusieurs axes de prévention pour un propriétaire en location meublée :

Entretenir régulièrement le logement et les équipements

Anticipez les pannes et fuites par un entretien rigoureux de votre bien :

  • Faites vérifier chaque année les installations de plomberie (étanchéité des joints, flexible de douche, ballon d’eau chaude) et d’électricité (tableau électrique, chauffe-eau…). Les dégâts des eaux et incendies ont souvent pour origine un défaut d’entretien ou un vieillissement d’installation.

  • Surveillez les éléments structurels : par exemple, inspectez la toiture régulièrement (tuiles cassées, étanchéité) surtout après un hiver rude ou une tempête. Un petit défaut peut causer de gros dégâts d’eau lors de la prochaine averse.

  • Renouvelez ou réparez sans tarder les équipements défaillants du logement (robinetterie qui fuit, appareil électroménager défectueux qui pourrait surchauffer). Cela réduit les risques de sinistre et augmente la satisfaction du locataire.

  • Réalisez un état des lieux d’entrée très minutieux avec le locataire, en notant l’état exact de chaque équipement. Non seulement cela vous protège en cas de litige sur une dégradation, mais cela incite le locataire à vous signaler toute anomalie dès le début (une petite fuite, un disjoncteur qui saute…). Vous pouvez ainsi intervenir avant que le problème n’empire.

Informer et responsabiliser vos locataires

Un locataire bien informé des consignes de sécurité sera plus vigilant au quotidien. Pensez à :

  • Communiquer clairement sur l’utilisation correcte des équipements sensibles : par exemple, comment purger un radiateur, où se trouve le robinet général d’eau et quand le fermer (lors d’une longue absence), comment entretenir les joints de la douche, etc. Un petit livret d’accueil du logement peut reprendre ces points.

  • Afficher les numéros d’urgence et démarches à suivre en cas de problème : numéro du propriétaire ou du gestionnaire, plombier ou électricien de garde, procédure en cas d’odeur de gaz, etc. Le locataire doit savoir réagir en premier si un sinistre survient (couper l’eau/élec, appeler les secours).

  • Exiger une assurance locataire même si la loi ne l’impose pas (cas des locations meublées secondaires ou de tourisme). Vérifiez chaque année l’attestation d’assurance habitation du locataire. S’il n’est plus couvert, mettez-le en demeure de s’assurer ou résiliez le bail le cas échéant, car un locataire non assuré représente un risque énorme pour vous (il devrait vous indemniser lui-même en cas de sinistre dont il est responsable).

Choisir des garanties d’assurance étendues

Au-delà de l’obligation de base, assurez-vous que vos contrats d’assurance couvrent un maximum de sinistres potentiels. Par exemple :

  • Valeur du mobilier : indiquez bien à votre assureur PNO la valeur de tout le mobilier et électro-ménager fourni dans l’appartement, afin qu’ils soient couverts en cas de vol, incendie, etc.

  • Garantie recours des voisins et des tiers : généralement incluse, elle couvre les dommages causés aux voisins (ex : votre locataire inonde l’appartement du dessous, votre assurance PNO doit prendre le relais si la responsabilité vous incombe).

  • Option perte de loyer : vérifiez si elle figure dans votre contrat PNO ou multirisque. Sinon, envisagez de la souscrire en option ou via une GLI. Quelques dizaines d’euros par an peuvent compenser plusieurs mois de loyer perdus en cas de sinistre majeur.

En somme, prévenir vaut mieux que guérir : un logement bien entretenu et des locataires sensibilisés réduisent fortement la probabilité de sinistre. Et malgré tout, si un incident survient, vos bonnes pratiques assureront un dossier solide pour l’assurance (logement aux normes, entretien à jour, locataire en règle), ce qui facilitera l’indemnisation.

Astuces fiscales et comptables après un sinistre en LMNP

Un sinistre a également des conséquences financières et fiscales pour le bailleur en LMNP. Voici ce qu’il faut savoir pour optimiser vos comptes en 2025, en respectant la réglementation :

  • Déduction des dépenses de réparation : Si vous êtes au régime réel (BIC réel simplifié), les frais engagés pour remettre en état le logement après un sinistre sont en principe des charges déductibles de vos revenus locatifs imposables (il s’agit de travaux de réparation/entretien nécessaires pour maintenir le bien en état). Par exemple, le remplacement d’un parquet gonflé par un dégât des eaux ou la réparation d’une fenêtre cassée lors d’un cambriolage sont déductibles. Cependant, gardez à l’esprit que si votre assurance vous rembourse ces dépenses, vous ne pouvez pas en profiter deux fois : les indemnités perçues pour des travaux déductibles sont considérées comme des recettes imposables. Autrement dit, l’assurance paie les travaux à votre place, donc le fisc intègre cette somme à vos loyers imposables (ou réduit d’autant le montant déductible). En pratique, cela revient à ne déduire que le reste à charge réel pour vous. Par exemple, si vous payez 5 000 € de réparations et que l’assureur vous rembourse 4 000 €, vous ne déduirez que 1 000 € dans votre comptabilité LMNP.

  • Régime micro-BIC et sinistre : Si vous relevez du régime micro-BIC, vous ne pouvez pas déduire spécifiquement les charges de réparation, puisque vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire (50% des loyers pour une location meublée classique). Cet abattement est censé couvrir l’ensemble de vos charges, y compris les imprévus. Néanmoins, en cas de sinistre coûteux, cet abattement forfaitaire peut se révéler insuffisant par rapport à vos dépenses réelles. Imaginons un loyer annuel de 10 000 € et 8 000 € de frais suite à un sinistre : en micro-BIC vous serez imposé sur 5 000 € (10k – 50% d’abattement) alors que vous n’avez quasiment aucun gain réel. Astuce : si des travaux importants sont à prévoir, vous pouvez opter pour le régime réel (possible chaque année, avant une certaine date) afin de déduire l’intégralité des dépenses et réduire votre imposition. Le régime réel devient particulièrement avantageux lorsque les charges dépassent le forfait du micro-BIC.

  • Seuils et nouveautés fiscales 2025 : Au 1er janvier 2025, la loi de finances et la loi « Le Meur » ont introduit des changements notables pour les loueurs en meublé. Bonne nouvelle, si vous êtes un propriétaire LMNP en location longue durée, les règles du micro-BIC restent globalement inchangées : le plafond de recettes annuelles demeure 77 700 € avec un abattement forfaitaire de 50%. En revanche, pour les meublés de tourisme (locations courte durée non classées type Airbnb), le plafond micro-BIC chute à 15 000 € en 2025 et l’abattement forfaitaire passe de 50% à 30% seulement. Les meublés de tourisme « classés » conservent un abattement plus favorable (50% pour un plafond de 77 700 €). Ces mesures visent à réduire les avantages fiscaux des locations saisonnières. Par conséquent, de nombreux loueurs en meublé court terme devront basculer au régime réel dès 2025, soit parce qu’ils dépassent le nouveau plafond de 15 000 €, soit parce que l’abattement de 30% ne couvre pas assez leurs charges. Si vous étiez concerné par la location touristique, vérifiez votre statut fiscal dès maintenant pour éviter les mauvaises surprises lors de la déclaration de revenus 2025. Pour les LMNP classiques, le micro-BIC reste une option intéressante en dessous de 77 700 € de loyers, mais n’oubliez pas que le régime réel permet souvent d’optimiser la fiscalité sur les loyers en déduisant amortissements et charges au plus près de la réalité.

  • Impact sur la plus-value en cas de revente : Ce point s’éloigne de la gestion immédiate d’un sinistre, mais il est utile de le rappeler étant donné la réforme récente. Depuis la loi de finances 2025, si vous revendez votre bien, les amortissements pratiqués en LMNP sont désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable. Autrement dit, l’avantage fiscal accumulé grâce aux amortissements peut en partie être « rattrapé » à la revente sous forme d’impôt sur la plus-value. Cette nouveauté ne concerne évidemment que les propriétaires qui amortissent leur bien au régime réel et qui vendent le logement. Elle n’affecte pas la gestion d’un sinistre à court terme, mais souligne l’importance d’une vision à long terme : après un sinistre, si vous réalisez de gros travaux d’amélioration non déductibles (par exemple une reconstruction partielle considérée comme une plus-value apportée au bien), conservez bien toutes les factures car elles pourront augmenter le prix d’achat pris en compte et atténuer la plus-value taxable le moment venu. Quoi qu’il en soit, pour la plupart des petits investisseurs LMNP qui gardent leur bien sur le long terme ou le transmettent, l’impact de cette mesure restera limité.

En cas de doute sur le traitement fiscal d’une dépense liée à un sinistre, n’hésitez pas à vous faire conseiller par un expert-comptable spécialisé en location meublée. Cela vous garantira de respecter la législation tout en optimisant votre déclaration.

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Gérer un sinistre en LMNP peut sembler complexe de prime abord, mais avec une bonne préparation et des actions rapides, il est tout à fait possible d’en limiter les conséquences financières et matérielles. Avant le sinistre, armez-vous des bonnes assurances et adoptez une gestion préventive de votre bien (entretien, information du locataire, sécurité) pour réduire les risques. Pendant le sinistre, conservez votre sang-froid et suivez méthodiquement les étapes : sécurisation, déclaration rapide aux assurances avec un dossier complet, suivi de l’expertise et des travaux. Après le sinistre, tirez les leçons de l’événement pour renforcer encore la protection de votre investissement (amélioration du logement, mise à jour des garanties d’assurance) et optimiser éventuellement le traitement fiscal des dépenses engagées. En 2025, le cadre légal des locations meublées évolue, mais que vous soyez LMNP ou LMP, l’essentiel reste vrai : réactivité, transparence et anticipation sont vos meilleurs alliés face aux sinistres. En adoptant une démarche proactive et en restant vigilant, vous protégerez la pérennité de votre investissement locatif meublé sur le long terme.

Foire aux Questions

1. Qui doit déclarer le sinistre, le propriétaire ou le locataire ?
L’assuré responsable déclare : locataire si le sinistre vient de sa faute (ex. fuite de baignoire) ; bailleur/PNO si la cause relève du logement (ex. toiture, installation électrique). En cas de doute, chacun déclare à son assureur.

2. L’assurance PNO est-elle obligatoire en location meublée ?
Oui en copropriété (loi ALUR), facultative mais vivement conseillée en maison. Coût modique, couverture indispensable des dégâts non pris en charge par l’assurance locataire ou copropriété.

3. Que couvre l’assurance du locataire en meublé ?
Au minimum : dégâts des eaux, incendie, explosion dont il est responsable ; RC vie privée ; biens personnels. Ne couvre pas les vices du logement ni l’usure normale du mobilier du bailleur.

4. Comment se faire indemniser la perte de loyer due à un sinistre ?
Par l’option « perte de loyers » de votre PNO ou par votre GLI si elle inclut la vacance forcée. Le locataire n’a plus à payer tant que le logement est inhabitable ; seule votre assurance compense.

5. Un locataire peut-il être tenu responsable d’un sinistre dont il est victime ?
Oui : présomption de responsabilité pendant la location. Il doit prouver son absence de faute ; sinon son assurance indemnise. Sans assurance, il paierait lui-même les dommages.

6. La gestion d’un sinistre diffère-t-elle entre LMNP et LMP ?
Non pour la pratique (assurances, démarches) ; seule la fiscalité change : LMNP = prélèvements sociaux, LMP = cotisations sociales et règles de plus-value professionnelles.

7. Quelles précautions prendre après un sinistre pour l’avenir ?
Traiter la cause, mettre à jour les assurances, renforcer la sécurité, informer le locataire des nouvelles consignes, archiver tous les documents. Objectif : prévenir, protéger, et réagir encore plus vite la prochaine fois.

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Expert en fiscalité immobilière

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