Sommaire de l'article
- Définition et cadre légal du bail meublé étudiant
- Durée du bail meublé étudiant et reconduction
- Obligations du bailleur et du locataire
- Modalités de résiliation du bail meublé étudiant
- Formes de notification du congé (préavis)
- Avantages du bail meublé étudiant pour les deux parties
- Documents annexes obligatoires pour un bail meublé étudiant
- FAQ sur le bail meublé étudiant
Le bail meublé étudiant s’impose comme une solution de location particulièrement adaptée aux besoins des étudiants tout en offrant des garanties appréciables aux propriétaires. Conçu pour couvrir une année universitaire typique, ce contrat meublé de courte durée permet à l’étudiant de se loger facilement sans s’engager sur le long terme. Du côté du propriétaire, il présente l’opportunité de louer son logement sur 9 mois en toute sérénité et de le récupérer à l’issue du bail, par exemple pour l’occuper ou le proposer en location saisonnière durant l’été.
Définition et cadre légal du bail meublé étudiant
Le bail meublé étudiant est un contrat de location meublée réservé aux locataires poursuivant des études supérieures. Institué par la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 (dite loi ALUR) à travers une dérogation à la loi du 6 juillet 1989, il ne s’agit pas d’un nouveau type de bail indépendant, mais d’une location meublée classique adaptée aux étudiants. Concrètement, cela signifie que toutes les règles applicables aux locations meublées “standard” s’appliquent, à l’exception notable de la durée du bail et de son renouvellement (voir section suivante). La loi ne fixe pas de critère d’âge : toute personne justifiant du statut d’étudiant (inscription dans un établissement d’enseignement supérieur, par exemple) peut bénéficier d’un bail meublé étudiant, sans limite d’âge.
En tant que bail meublé, ce contrat implique que le logement est loué meublé, et qu’il servira de résidence principale à l’étudiant locataire durant la période du bail. Le propriétaire-bailleur doit donc respecter les exigences légales propres à la location meublée : fournir un logement décent et en bon état d’usage, conforme aux normes de sécurité et de salubrité, et équipé du mobilier minimum requis par la loi. Un contrat de location écrit est obligatoire, comportant les informations essentielles (identité des parties, description du logement, surface habitable, montant du loyer et des charges, modalités de paiement, etc.), conformément aux modèles réglementaires. Il s’agit donc d’un cadre légal sécurisé qui protège à la fois le locataire étudiant et le bailleur.
Durée du bail meublé étudiant et reconduction
La durée est la caractéristique centrale du bail meublé étudiant. Contrairement aux baux d’habitation classiques (3 ans pour une location vide, 1 an pour une location meublée standard), le bail étudiant meublé a une durée contractuelle fixe de 9 mois. Cette période de 9 mois correspond typiquement à une année universitaire (par exemple de septembre à mai ou juin) et ne peut pas être modifiée. Si un propriétaire souhaite louer un meublé pour 10 mois ou plus à un étudiant, il devra opter soit pour un bail meublé classique d’un an, soit pour un bail mobilité (contrat meublé de 1 à 10 mois sans dépôt de garantie, réservé à certains locataires en mobilité, dont les étudiants stagiaires).
A noter : il n’y a aucune tacite reconduction à l’échéance du bail meublé étudiant. Concrètement, cela signifie qu’à la fin des 9 mois prévus, le bail prend fin automatiquement, sans formalité, et le locataire doit quitter le logement à la date convenue. Pour prolonger la location au-delà, bailleur et locataire doivent signer un nouveau contrat.
Obligations du bailleur et du locataire
Comme tout contrat de location, le bail meublé étudiant crée des obligations réciproques pour le propriétaire bailleur et pour le locataire étudiant. En voici les points essentiels.
Obligations du bailleur (propriétaire)
Le bailleur doit d’abord délivrer au locataire un logement conforme – c’est-à-dire en bon état d’usage, de propreté et de sécurité, respectant les normes de décence (surface minimale, absence de risques pour la santé et la sécurité, etc.). Étant donné qu’il s’agit d’une location meublée, le propriétaire a l’obligation de meubler le logement avec tous les éléments indispensables définis par la réglementation. Ces meubles et équipements permettent au locataire d’y vivre convenablement dès son arrivée, sans avoir à acquérir de mobilier de base. (Voir plus bas la liste du mobilier obligatoire.)
Le bailleur a également pour responsabilités de maintenir le logement en état tout au long de la location. Il doit effectuer les grosses réparations et l’entretien des équipements importants (chauffage, plomberie fixe, structure du logement…) dès que nécessaire, sauf si les dégradations sont causées par le locataire. Il doit garantir une jouissance paisible des lieux au locataire (ne pas s’introduire sans préavis légitime, respecter la vie privée du locataire, éviter les nuisances de son fait). Le propriétaire s’engage par ailleurs à fournir un bail écrit en bonne et due forme, ainsi qu’un dossier de diagnostics techniques (par exemple le diagnostic de performance énergétique, état des risques, etc.). Un état des lieux d’entrée et de sortie doit être réalisé conjointement avec le locataire, documentant l’état du logement et du mobilier.
Sur le plan financier, le bailleur peut exiger un loyer mensuel fixé librement (sauf en zone à loyer encadré, où des plafonds s’appliquent) et des charges (au forfait ou au réel selon ce qui est prévu au contrat). Il doit remettre gratuitement une quittance de loyer au locataire si celui-ci en fait la demande. Concernant la révision du loyer, elle n’est possible qu’une fois par an si une clause d’indexation figure au bail, et doit respecter l’indice de référence des loyers (IRL). Enfin, le propriétaire doit restituer le dépôt de garantie dans les délais légaux à la fin du bail, en déduisant le cas échéant les sommes justifiées pour d’éventuelles dégradations ou loyers impayés.
Liste du mobilier obligatoire dans une location meublée étudiante
La loi impose une liste précise de meubles et équipements que le bailleur doit fournir dans un logement meublé. Ce minimum obligatoire, fixé par le décret du 31 juillet 2015, garantit que le locataire étudiant dispose du nécessaire pour vivre normalement. Le logement loué en meublé doit comprendre au minimum :
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Une literie complète (matelas + couette ou couverture) et un dispositif d’occultation des fenêtres dans la chambre (rideaux ou volets)
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Des plaques de cuisson et un four (traditionnel ou micro-ondes)
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Un réfrigérateur doté au minimum d’un compartiment congélateur (température ≤ -6°C)
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Une vaisselle suffisante pour que tous les occupants puissent prendre leurs repas
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Des ustensiles de cuisine (casseroles, poêles, louche, etc.)
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Une table et des sièges (chaises ou tabourets)
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Des étagères de rangement (placard, commode ou bibliothèque pour ranger effets personnels)
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Des luminaires (pour éclairer toutes les pièces de vie)
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Le matériel d’entretien ménager adapté au logement (balai, serpillière, aspirateur si de la moquette, etc.)
Le dépôt de garantie et la caution
Comme pour toute location, le bail meublé étudiant prévoit le versement d’un dépôt de garantie au début de la location. Ce dépôt (souvent appelé à tort “caution”) est une somme bloquée en garantie des éventuels manquements du locataire (loyers impayés, dégradations du logement ou du mobilier). Son montant maximum est encadré par la loi : le propriétaire ne peut demander plus de 2 mois de loyer hors charges en dépôt de garantie pour une location meublée (contre 1 mois maximum pour une location vide). En pratique, pour un loyer mensuel de 600 € hors charges par exemple, le dépôt de garantie ne pourra excéder 1 200 €. Le dépôt de garantie doit être restitué à l’issue du bail, déduction faite, s’il y a lieu, des retenues justifiées. Si l’état des lieux de sortie est conforme à l’état des lieux d’entrée (c’est-à-dire aucune dégradation au-delà de l’usure normale, et tous les loyers ont été payés), le bailleur doit restituer l’intégralité du dépôt. Le délai de restitution est d’un mois à partir de la remise des clés si aucune retenue n’est faite. S’il y a des retenues pour dégâts ou impayés, le propriétaire dispose de deux mois pour rendre le solde du dépôt, accompagné des justificatifs des dépenses engagées (factures de réparation, états des comptes, etc.). Le locataire doit donc veiller à bien entretenir le logement et son mobilier pendant les 9 mois afin de récupérer sa caution en totalité.
Obligations du locataire (étudiant)
Le locataire étudiant, en signant le bail, s’engage de son côté à respecter plusieurs obligations vis-à-vis du propriétaire et du logement. La première est de payer le loyer et les charges convenus, aux échéances prévues (généralement mensuelles), et ce pendant toute la durée du bail ou jusqu’à son départ s’il donne congé plus tôt. Le locataire doit également souscrire une assurance habitation (assurance multirisques locative) et en fournir une attestation chaque année au propriétaire : c’est obligatoire pour couvrir les risques locatifs (incendie, dégât des eaux, responsabilité civile, etc.).
En termes d’usage, l’étudiant locataire doit user paisiblement du logement loué suivant la destination prévue au bail. Autrement dit, il s’engage à ne pas troubler la tranquillité de l’immeuble (respecter le voisinage, éviter les nuisances sonores ou dégradations des parties communes) et à utiliser le logement conformément à sa fonction d’habitation. Il lui est en général interdit de sous-louer le logement sans accord écrit du propriétaire. Le locataire doit entretenir le logement et le mobilier fourni : il a à sa charge les petites réparations et l’entretien courant (remplacer les ampoules, maintenir les appareils en état de propreté, vider régulièrement les siphons, etc.), ainsi que les réparations locatives listées par décret (joints siliconés à remplacer, entretien de la chaudière individuelle s’il y en a, etc.). En cas de panne d’un équipement important ou de problème grave (exemple : chauffe-eau en panne, fuite d’eau), il doit prévenir le propriétaire rapidement afin que celui-ci fasse le nécessaire.
En fin de bail, le locataire doit rendre le logement dans l’état où il l’a reçu (hors usure normale). Cela implique de réaliser un nettoyage complet et d’effectuer, si besoin, les petites réparations ou remplacements d’objets détériorés durant la location (ampoules manquantes, étagère cassée, trou rebouché au mur, etc.). Lors de l’état des lieux de sortie, toute dégradation ou manque par rapport à l’état des lieux d’entrée peut justifier une retenue sur le dépôt de garantie. Enfin, le locataire doit respecter les modalités de congé s’il souhaite partir avant la fin du bail, comme nous allons le voir.
Modalités de résiliation du bail meublé étudiant
Même s’il s’agit d’un bail de courte durée, la question de la résiliation (ou “congé”) peut se poser en cours de bail, notamment si l’étudiant doit quitter le logement plus tôt que prévu. Il convient de distinguer la résiliation à l’initiative du locataire et celle à l’initiative du bailleur, en notant que ce contrat de 9 mois prend de toute façon fin automatiquement à son terme sans nécessiter de résiliation.
Résiliation par le locataire (préavis de l’étudiant)
Le locataire peut quitter le logement à tout moment en cours de bail, s’il le souhaite, à condition de respecter un préavis d’un mois. C’est l’un des atouts de la location meublée (y compris le bail étudiant) : le délai de préavis pour le locataire n’est que d’un mois, quelle que soit la raison du départ. Le locataire doit notifier son congé au propriétaire par lettre recommandée avec accusé de réception, ou par remise en main propre contre récépissé, ou encore via acte d’huissier. Le préavis d’un mois commence à courir à la date de réception de cette notification par le bailleur. Le locataire est redevable du loyer et des charges jusqu’au dernier jour du préavis. Si, par exemple, il envoie son courrier le 15 mars, il reste responsable du loyer jusqu’au 15 avril et devra quitter les lieux pour cette date.
À l’issue du préavis, le bail est considéré comme résilié par le locataire. Le propriétaire ne peut pas exiger de loyer au-delà du délai de préavis légal. D’ailleurs, toute clause dans le contrat stipulant que “tout mois commencé est dû en entier” est réputée non écrite et n’a pas de valeur juridique : le locataire ne paie que pour la période réellement occupée, y compris le dernier mois calculé au prorata si besoin. Cette flexibilité est cruciale pour un étudiant qui, par exemple, obtient un stage dans une autre ville ou interrompt ses études : il peut libérer le logement sans attendre l’échéance des 9 mois, moyennant un simple mois de préavis.
Résiliation par le bailleur (fin de bail et congé du propriétaire)
Du côté du propriétaire, les possibilités de résiliation en cours de bail sont très limitées. En effet, le bailleur s’engage pour 9 mois et ne peut pas donner congé au locataire pendant la durée du bail étudiant, sauf cas exceptionnel de manquement grave du locataire. Par exemple, des impayés répétés de loyer ou des dégradations importantes pourraient amener le bailleur à engager une procédure judiciaire pour faire résilier le bail aux torts du locataire, mais cela reste une démarche lourde encadrée par la loi.
À l’arrivée du terme du bail meublé étudiant, le contrat prend fin automatiquement sans nécessité de congé du propriétaire.
A noter : Si le bailleur et locataire souhaitaient poursuivre la location, ils devraient signer un nouvel accord (par exemple un bail meublé d’un an ou un autre bail étudiant si les conditions s’y prêtent).
Attention : dans un bail meublé classique d’un an renouvelable, la loi prévoit que le propriétaire peut donner congé à l’échéance en respectant un préavis de 3 mois et seulement pour des motifs légitimes (vente du logement, reprise pour l’habiter ou y loger un proche, ou motif sérieux et légitime tel qu’un manquement du locataire). Dans le cadre du bail étudiant de 9 mois, cette procédure de congé du bailleur n’a pas lieu d’être puisque le bail se termine de plein droit. Le propriétaire doit simplement anticiper de relouer ou non après ces 9 mois, mais il n’a pas à justifier d’un motif pour récupérer son bien à l’échéance initialement convenue.
Formes de notification du congé (préavis)
Quelle que soit la partie qui donne congé (locataire ou bailleur), la notification du congé doit respecter un formalisme strict. La loi impose trois modes de notification possibles :
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Lettre Recommandée avec Accusé de Réception (LRAR) : C’est la méthode la plus courante. Le congé est rédigé sous forme de lettre, adressée au destinataire (bailleur ou locataire) par la poste en recommandé, l’avis de réception faisant foi de la date de réception. Pour le locataire qui envoie son préavis, le délai d’un mois court à partir de la date où le bailleur signe l’accusé de réception. De même, pour le congé donné par le bailleur, le délai de 3 mois court dès la réception par le locataire. Il est donc primordial d’anticiper l’envoi afin que le destinataire le reçoive à temps (par exemple, envoyer la lettre quelques jours avant le point de départ du préavis).
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Acte de commissaire de justice (anciennement huissier) : Le bailleur ou le locataire peut mandater un commissaire de justice (ex-huissier de justice) pour délivrer le congé officiellement. L’huissier remet en main propre le congé au destinataire. La date de signification par l’huissier fait alors foi pour le début du préavis. C’est une méthode plus onéreuse, mais très sûre juridiquement (pas de contestation possible sur la réception).
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Remise en main propre contre récépissé ou émargement : Il est possible de remettre la lettre de congé directement en mains propres à l’autre partie, à condition que celle-ci signe un récépissé (ou copie) daté du document, attestant de sa réception. Cette méthode est peu utilisée entre bailleur et locataire particuliers, mais peut convenir s’ils entretiennent de bonnes relations. Là encore, la date de remise signée fait foi de notification.
Le courrier de congé (notamment pour le bailleur) doit préciser le motif lorsqu’il est requis (reprise, vente, manquement) et idéalement citer les textes applicables. S’il y a des justificatifs (exemple : certificat de mariage pour justifier la reprise au profit du conjoint, ou offre d’achat reçue dans le cas d’une vente), il est recommandé de les joindre. Pour le locataire, aucun motif n’est exigé, mais il doit indiquer clairement son départ et la date prévue.
Avantages du bail meublé étudiant pour les deux parties
Le bail meublé étudiant présente de nombreux avantages, à la fois pour le propriétaire bailleur et pour le locataire étudiant. En voici les principaux bénéfices pour chacun.
Avantages pour le propriétaire bailleur
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Logement récupéré chaque année : Avec un bail de 9 mois non reconductible automatiquement, le propriétaire est certain de récupérer son logement à la fin de l’année universitaire. Cela évite d’avoir à donner congé et permet d’anticiper d’autres usages du bien sur les mois restants (location saisonnière touristique durant l’été, occupation personnelle, travaux de rénovation, etc.). C’est une grande flexibilité pour le bailleur dans la gestion de son bien.
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Engagement court et moins de contraintes : Le bailleur n’est pas engagé sur une longue période comme avec un bail classique. S’il souhaite ne pas relouer l’année suivante ou changer de formule (par exemple passer en location vide ou vendre le logement), il le peut aisément une fois le bail expiré. Il n’y a pas de risque de voir le locataire s’éterniser au-delà du terme, ni de procédure de congé à effectuer (sauf manquement du locataire en cours de bail, ce qui reste rare).
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Demande locative étudiante élevée : Dans les villes universitaires, la demande de logements meublés étudiants est généralement très forte à chaque rentrée. Proposer un bail adapté aux étudiants peut faciliter la recherche de locataires sérieux. De plus, louer en meublé permet souvent de pratiquer un loyer légèrement plus élevé que pour une location vide équivalente, ce qui améliore la rentabilité locative.
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Régime fiscal avantageux : Les revenus tirés d’une location meublée sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le bailleur peut opter pour le régime micro-BIC (avec un abattement forfaitaire sur les loyers perçus, ce taux d’abattement étant historiquement plus élevé pour les meublés que pour les locations vides) ou pour le régime réel qui permet de déduire les charges et d’amortir le mobilier et le logement. Ainsi, le bail meublé étudiant bénéficie des mêmes avantages fiscaux que les autres locations meublées, ce qui peut se traduire par une fiscalité allégée par rapport à un bail vide classique.
Avantages pour le locataire étudiant
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Adapté au rythme universitaire : La durée de 9 mois est parfaitement calibrée pour couvrir une année scolaire ou universitaire typique (hors vacances d’été). L’étudiant n’est pas contraint de payer des loyers durant les mois d’été s’il rentre chez ses parents ou part en stage ailleurs. Il profite donc d’un engagement réduit et économise potentiellement plusieurs mois de loyer par rapport à un bail d’un an.
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Préavis court et flexibilité : En tant que locataire en meublé, l’étudiant bénéficie d’un préavis d’un seul mois s’il décide de quitter le logement en cours d’année. C’est très appréciable en cas d’imprévu (admission dans une autre filière, opportunité de stage à l’étranger, échange Erasmus…) car il peut se désengager rapidement du logement. Cette souplesse évite de rester lié à un appartement alors que les études ou projets évoluent.
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Logement prêt à l’emploi : Un bail meublé signifie que le logement est fourni avec tous les meubles et équipements essentiels. Pour un étudiant souvent doté de moyens limités et ne restant que temporairement, c’est un avantage considérable : pas besoin d’acheter ou transporter des meubles volumineux. Dès l’emménagement, l’appartement est habitable (lit, bureau, table, chaises, électroménager de base sont déjà présents). Cela simplifie énormément l’installation dans la nouvelle ville universitaire.
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Facilité de dossier : Les propriétaires habitués au bail étudiant savent généralement que les candidats n’ont pas de revenus fixes importants. Ils acceptent plus volontiers les garanties parentales ou dispositifs comme Visale. Le dossier de location pour un bail étudiant contient d’ailleurs souvent une attestation de scolarité en plus des pièces classiques, ce qui confirme le statut étudiant et permet de bénéficier de la durée réduite. Le fait que le bail soit court peut également rassurer les bailleurs, ce qui joue en faveur de l’étudiant au moment de chercher un logement.
En somme, le bail meublé étudiant offre à l’étudiant la flexibilité et l’équipement dont il a besoin pour mener à bien son année d’études, tout en lui évitant des coûts inutiles sur les périodes où il n’occupe pas le logement. C’est un dispositif qui s’adapte aux aléas de la vie étudiante, tout en offrant une sécurité et un cadre légal protecteur.
Documents annexes obligatoires pour un bail meublé étudiant
Le bail meublé étudiant – durée de 9 mois, non reconductible automatiquement – obéit aux mêmes règles qu’un bail meublé « classique » pour ce qui concerne les documents à remettre au locataire. Voici la liste à fournir au plus tard le jour de la remise des clés :
1. Notice d’information légale
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Modèle fixé par l’arrêté du 29 mai 2015 (loi ALUR).
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Rappelle de façon synthétique droits, obligations, durée spécifique du bail étudiant, congé, réparations locatives et modes de recours.
2. État des lieux d’entrée
-
Document contradictoire établi en deux exemplaires minimum et signé.
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Modèle type défini par le décret du 30 mars 2016.
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Le locataire peut demander des corrections dans les 10 jours (et durant le premier mois de chauffe pour le système de chauffage).
3. Inventaire et état du mobilier
-
Liste détaillée de tous les meubles et équipements fournis, avec leur état précis.
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Signé par les deux parties ; servira de référence à la sortie.
4. Dossier de diagnostics techniques (DDT)
À joindre en un seul lot :
Diagnostic | Obligation |
---|---|
DPE (performance énergétique) | Toujours |
CREP (plomb) | Immeubles < 1949 |
Électricité & Gaz | Installations > 15 ans |
ERP (risques & pollutions) | Moins de 6 mois, zones concernées |
Bruit des aérodromes | Zone d’exposition au bruit |
Amiante (DAPP) | Immeubles < 1997 — à tenir à disposition |
5. Extraits du règlement de copropriété
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Destination de l’immeuble, usage des parties communes/privatives, répartition des charges.
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Permet au locataire de connaître les règles de vie (bruit, animaux, etc.).
6. Attestation d’assurance habitation
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Le bailleur peut exiger l’attestation dès l’entrée et chaque année.
-
Clause de résiliation possible en cas de défaut d’assurance (après mise en demeure).
7. Acte de caution solidaire ou Garantie Visale (pratique courante)
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Pas strictement « annexe » légale, mais souvent joint pour sécuriser le bail.
-
Pour les étudiants sans garants physiques, la garantie Visale (Action Logement) peut remplacer l’acte de caution.
À la fin du bail
-
État des lieux de sortie : obligatoire et contradictoire ; compare l’état final avec celui d’entrée et l’inventaire mobilier.
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Relevés de compteurs et restitution du dépôt de garantie (délai : 1 mois si aucune retenue, 2 mois sinon).
Points clés à retenir
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Anticipez : regroupez tous les diagnostics et imprimez la notice avant la signature.
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Vérifiez la validité des documents (dates, signatures, correspondance des adresses).
-
Sécurisez le bail avec un garant ou Visale et une attestation d’assurance valide.
En respectant cette checklist, vous sécurisez juridiquement la location meublée étudiante et évitez la plupart des litiges ultérieurs
Pour conclure, le bail meublé étudiant s’est imposé comme un contrat de location sur mesure pour la location étudiante. Sa durée de 9 mois, alignée sur l’année universitaire, et l’absence de reconduction automatique apportent une grande souplesse : le propriétaire récupère son bien chaque été, et l’étudiant n’est pas engagé au-delà de son année d’études. Ce bail reste un bail meublé à part entière, avec les mêmes obligations de part et d’autre : le propriétaire doit fournir un logement décent et entièrement meublé (mobilier obligatoire, équipements en état) et le locataire doit prendre soin du bien, payer son loyer et respecter le règlement. En cas de départ anticipé, l’étudiant n’a qu’un mois de préavis à donner, ce qui lui offre une réelle liberté de mouvement.
En définitive, le bail meublé étudiant représente un arrangement gagnant-gagnant. Le propriétaire bénéficie d’une gestion facilitée et d’une rentabilité optimisée de son logement sur la période universitaire, tandis que l’étudiant profite d’un logement clé en main, adapté à son calendrier scolaire, sans contrainte de long terme. Pour les deux parties, c’est la garantie d’une location transparente, efficace et bien encadrée par la loi. Si vous êtes étudiant à la recherche d’un logement ou propriétaire souhaitant louer à un étudiant, ce contrat spécifique offre un cadre sécurisant et avantageux pour chacun – une véritable formule idéale pour la location étudiante meublée.
FAQ sur le bail meublé étudiant
1. Qu’est-ce qu’un bail meublé étudiant ?
Un contrat de location meublée conclu pour une durée fixe de 9 mois, réservé aux étudiants. Il n’est pas reconductible tacitement : au terme, le bail prend fin automatiquement.
2. Quels meubles doivent être fournis ?La liste minimale (décret du 31 juillet 2015) comprend notamment : lit avec literie, dispositif d’occultation des fenêtres, plaques de cuisson, four ou micro-ondes, réfrigérateur et congélateur (ou compartiment à –6 °C), vaisselle et ustensiles, table, chaises, étagères, luminaires, matériel d’entretien.
3. Peut-on quitter le logement avant la fin des 9 mois ?Oui. Le locataire peut donner congé à tout moment avec un préavis d’un mois (lettre recommandée ou remise en main propre contre récépissé).
4. Le bailleur peut-il reprendre le logement avant 9 mois ?Non, sauf accord amiable écrit avec le locataire ou manquement grave (impayés, absence d’assurance, etc.).
5. Que se passe-t-il à la fin du bail ?Le contrat s’éteint automatiquement. Pour rester, il faut signer un nouveau bail (9 mois ou 1 an reconductible) avant la date de fin.
6. Quel dépôt de garantie est autorisé ?Maximum deux mois de loyer hors charges. Il doit être restitué dans le mois suivant la remise des clés (ou 2 mois si retenues justifiées).
7. Quels documents obligatoires doivent accompagner le bail ?-
Notice d’information ALUR
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État des lieux d’entrée + inventaire du mobilier
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Dossier de diagnostics techniques (DPE, CREP, ERP, électricité/gaz, bruit, amiante)
-
Extraits du règlement de copropriété le cas échéant
-
Attestation d’assurance habitation (fournie par le locataire)
Souvent oui : soit un acte de caution solidaire d’une tierce personne, soit la Garantie Visale (gratuite pour les 18-34 ans) qui remplace le garant.
9. Quelles sont les aides financières possibles ?L’étudiant peut demander l’APL ou l’ALS auprès de la CAF. Les critères dépendent du loyer, des ressources et de la localisation du logement.
10. Les charges sont-elles forfaitaires ou réelles ?Les deux options sont légales :
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Forfait : montant fixe défini dans le bail, non régularisable.
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Provision avec régularisation : ajustement annuel selon les dépenses réelles.
Oui. Le locataire doit être assuré contre les risques locatifs (incendie, dégâts des eaux…) et présenter une attestation à la remise des clés, puis chaque année.
12. Quelles réparations incombent à l’étudiant ?Comme dans tout bail meublé : petites réparations et entretien courant (joints, ampoules, nettoyage, entretien des appareils électroménagers), sauf usure normale.
13. Peut-on transformer un bail meublé étudiant en bail classique ?Oui, à condition de signer un nouveau contrat (12 mois reconductible tacitement) et d’ajuster, si nécessaire, le mobilier et les clauses.
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