Investir dans le LMNP ancien en 2025

Découvrez tout ce que vous devez savoir sur le LMNP ancien : définition, fiscalité, équipements nécessaires, optimisation de la rentabilité et conseils pour bien choisir votre investissement. Cumulez LMNP ancien et neuf pour diversifier vos revenus locatifs.

Marie Nouhaud

25 juin 2024

10 Minutes de lecture

Appartement ancien meublé

Investir dans l’immobilier locatif meublé ancien offre en 2025 un excellent compromis entre rendement et avantages fiscaux. Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) permet en effet de louer un logement meublé (appartement, studio…) avec une fiscalité très avantageuse, notamment via l’amortissement comptable du bien. Les biens anciens (déjà construits et occupés par le passé) présentent souvent un prix d’achat plus accessible que le neuf et une rentabilité supérieure, tout en étant immédiatement exploitables.

 
 

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Le LMNP dans l’ancien : de quoi s’agit-il ?

Le LMNP dans l’ancien désigne l’achat d’un logement ancien (par opposition à un logement neuf) pour le mettre en location meublée sous le statut Loueur en Meublé Non Professionnel. Le statut LMNP s’adresse à tout bailleur qui loue un logement meublé en percevant des revenus locatifs modestes comparés à ses autres revenus. Concrètement, vous êtes considéré comme LMNP si vous n’encaissez pas plus de 23 000 € de loyers par an ou si ces loyers restent inférieurs à vos autres revenus d’activité. Dans ce cadre, vos loyers meublés sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec deux régimes fiscaux possibles (nous y reviendrons).

Investir “dans l’ancien” signifie acquérir un logement existant (souvent avec quelques années ou décennies d’ancienneté) plutôt qu’un logement neuf en construction. Par exemple, acheter un appartement des années 1990 pour le louer meublé relève du LMNP ancien. Cela n’implique pas que le bien soit ancien au sens vétuste : il peut très bien avoir été rénové récemment, mais il a déjà eu un propriétaire et n’est pas vendu sur plan. En France, l’immense majorité des logements disponibles sont anciens, ce qui offre un large choix d’emplacements (centre-ville, quartiers établis…) et souvent des prix au m² plus bas que le neuf. Le LMNP ancien combine donc le statut fiscal LMNP avec les spécificités d’un bien immobilier ancien.

Les avantages d’un investissement LMNP dans l’ancien

Investir en LMNP dans l’ancien présente de nombreux atouts pour l’investisseur. Voici les principaux avantages à connaître :

  • Prix d’achat attractif : Un logement ancien coûte généralement moins cher au m² qu’un bien neuf équivalent. Vous profitez souvent d’une décote liée à l’âge du bien ou à d’éventuels travaux de rafraîchissement. Par exemple, dans une même ville, un appartement ancien peut se négocier 20 % moins cher qu’un logement neuf de surface comparable. Ce coût d’entrée plus faible facilite l’investissement et peut réduire le montant de l’emprunt à souscrire.

  • Meilleure rentabilité locative : Grâce à un prix d’acquisition plus bas, le rendement locatif brut est souvent plus élevé dans l’ancien. Les loyers ne sont pas nécessairement proportionnellement plus bas que le prix d’achat. Par exemple, un studio ancien acquis pour 120 000 € et loué 600 € par mois dégage ~6 % de rendement brut, alors qu’un studio neuf acheté 150 000 € loué 650 € par mois n’offre qu’environ 5,2 %. Sur de nombreux marchés, l’ancien permet ainsi de viser des rendements de 4 à 7 %, là où le neuf tourne plutôt à 3-5 %. Une rentabilité plus élevée signifie un cash-flow potentiel plus confortable et un meilleur retour sur investissement, surtout une fois l’emprunt remboursé.

  • Offre abondante et emplacements premium : Les biens anciens représentent la majorité du parc immobilier, vous avez donc plus de choix pour dénicher la perle rare. Il est souvent possible de trouver des logements meublés anciens dans des emplacements recherchés (centres-villes historiques, quartiers dynamiques, proches des universités ou bassins d’emploi) alors que les programmes neufs se situent plutôt en périphérie ou dans des zones d’aménagement spécifiques. Investir dans l’ancien permet d’accéder à des localisations établies, avec un potentiel locatif prouvé (demande existante, commodités, transports…).

  • Mise en location rapide : Un logement ancien est généralement disponible tout de suite. Une fois l’achat finalisé et le bien meublé, vous pouvez commencer à louer sans attendre. Pas de délai de construction comme dans le neuf sur plan (VEFA) qui impose d’attendre parfois 12 à 24 mois la livraison du bien. Cela signifie des loyers immédiats et donc une entrée plus rapide dans vos frais. De plus, vous connaissez l’état réel du bien (pas de risque de mauvaise surprise à la livraison) et vous pouvez éventuellement négocier le prix en fonction de son état ou des travaux à prévoir, ce qui n’est pas possible avec un prix de vente en VEFA.

  • Fiscalité avantageuse sur les revenus : Un LMNP, qu’il soit dans l’ancien ou le neuf, bénéficie du même régime fiscal très favorable (voir section Fiscalité). En optant pour le régime réel, vous pouvez amortir la valeur du bien et du mobilier et déduire toutes les charges, ce qui revient souvent à annuler l’imposition sur vos loyers pendant de nombreuses années. Cet avantage fiscal est tout aussi valable dans l’ancien : l’âge du bien n’empêche pas l’amortissement. Au contraire, un bien ancien peut avoir besoin de travaux ou d’améliorations dont le coût sera déductible ou amortissable, optimisant encore votre fiscalité. Il faut également savoir que l'amortissements de composants anciens en LMNP permet de réduire les durées d'amortissement et ainsi profiter d'une meilleure optimisation fiscale. Ainsi, investir dans l’ancien permet de cumuler une forte rentabilité brute et une fiscalité qui réduit fortement l’imposition, d’où un rendement net très intéressant.

En synthèse, le LMNP ancien est un investissement potentiellement très rentable, soutenu par une fiscalité attrayante. Vous profitez d’un ticket d’entrée réduit, d’une rentabilité meilleure, d’un choix de biens varié dans des zones prisées, et de la puissance de l’amortissement LMNP pour quasiment gommer l’impôt sur vos revenus locatifs. Ce cocktail fait de l’investissement en meublé ancien une stratégie particulièrement appréciée des investisseurs en 2025.

Inconvénients et points d’attention du LMNP ancien

Malgré ses atouts, un investissement en LMNP ancien comporte aussi des inconvénients et nécessite d’être vigilant sur certains points. Voici les principaux aspects à considérer avant de vous lancer :

  • Travaux et entretien réguliers : Par définition, un logement ancien a déjà du vécu. Il peut nécessiter des travaux de rénovation initiale (rafraîchir la peinture, remettre aux normes l’électricité, changer un équipement vétuste, etc.) pour le rendre attractif et aux standards du meublé. Ces travaux ont un coût et doivent être budgétés dès le départ. De plus, l’entretien sera potentiellement plus fréquent que dans le neuf : chaudière plus ancienne à entretenir, installations à surveiller, etc. Il faut anticiper des charges d’entretien et de copropriété parfois plus élevées (ascenseur, toiture, façade d’un immeuble ancien à rénover périodiquement). Il est prudent de faire réaliser un diagnostic technique du bien et de consulter le carnet d’entretien de la copropriété pour prévoir les dépenses à venir. La contrepartie positive, c’est que ces frais de travaux peuvent souvent être déduits ou amortis fiscalement au régime réel, mais ils impactent malgré tout la trésorerie de l’investisseur.

  • Performance énergétique et normes : Beaucoup de logements anciens ont une isolation thermique et phonique inférieure aux constructions neuves. Avec la montée des exigences écologiques, c’est un point à ne pas négliger. En France, la loi impose progressivement la rénovation des passoires thermiques : à compter de 2025, il est interdit de mettre en location des logements classés G (les plus énergivores) sur le Diagnostic de Performance Énergétique, et les biens classés F seront à leur tour interdits de location en 2028. Cela signifie que si vous achetez un appartement ancien mal isolé (étiquette F ou G), vous devrez réaliser des travaux d’amélioration énergétique(isolation, fenêtres, chauffage…) sous peine de ne plus pouvoir le louer d’ici quelques années. Ces travaux peuvent être coûteux, mais des aides financières existent (MaPrimeRénov’, etc.). En attendant, un logement mal classé peut subir une décote à la revente. Donc, soyez attentif au DPE du bien ciblé et prévoyez les améliorations nécessaires pour rester conforme aux normes à venir.

  • Frais d’acquisition plus élevés : Nous l’avons mentionné, les frais de notaire dans l’ancien sont de l’ordre de 7 à 12 % du prix du bien, contre environ 2 à 3 % dans le neuf. Cela alourdit le coût initial (ces frais comprennent taxes et émoluments du notaire). Par exemple, pour un appartement à 150 000 €, les frais d’achat seront d’environ 11 000 € dans l’ancien, contre 4 500 € seulement dans le neuf. C’est un surcoût non négligeable. Certes, le prix de base dans l’ancien est plus bas, mais il faut bien intégrer ces frais dans votre plan de financement (ils peuvent souvent être financés par le prêt immobilier également). La bonne nouvelle est que ces frais d’acquisition peuvent être passés en charge ou amortis comptablement en régime réel (étalés sur plusieurs années), ce qui atténue leur impact sur la rentabilité nette fiscale.

  • Pas de dispositifs de défiscalisation immédiate : Contrairement à l’investissement locatif neuf non meublé (où des dispositifs comme anciennement, la loi Pinel offraient une réduction d’impôt directe en échange d’un engagement de location), un investissement en LMNP ancien n’ouvre pas droit à une réduction d’impôt instantanée sur le revenu. Le dispositif Censi-Bouvard qui a un temps permis aux LMNP en résidences services neuves de réduire leurs impôts a pris fin (plus aucune réduction directe n’est disponible en 2025 pour le neuf en meublé). Cela signifie que la récompense fiscale du LMNP provient uniquement de l’exploitation (via l’abattement micro-BIC ou les amortissements au régime réel), et pas d’une réduction accordée dès l’achat. Il faut donc financer l’investissement sans compter sur un “chèque fiscal” de l’État. Toutefois, comme on l’a souligné, la fiscalité LMNP reste très avantageuse sur la durée – elle permet d’économiser de l’impôt chaque année, ce qui, cumulé sur plusieurs années, peut dépasser largement les réductions ponctuelles offertes par d’autres dispositifs.

  • Gestion plus impliquée : Un bien ancien peut demander plus d’implication en gestion. Par exemple, gérer des travaux ou rénovations demande du temps de suivi. De même, la relation avec les artisans, le syndic de copropriété pour d’éventuels chantiers, etc., fait partie du quotidien du propriétaire dans l’ancien. À l’inverse, un bien neuf est livré en parfait état et reste “tranquille” les premières années (pas de panne, décennale couvrant les gros problèmes éventuels). Il faut donc être prêt à s’investir un peu plus dans la gestion locative d’un bien ancien, au moins au départ. Bien sûr, rien n’empêche de déléguer à une agence de gestion locative, mais cela aura un coût (5 à 10 % des loyers). De plus, assurez-vous d’avoir une cagnotte de précaution pour parer aux imprévus (ex: un appareil électroménager à remplacer, une réparation urgente suite à un dégât des eaux…). Une bonne pratique est de mettre de côté une fraction des loyers chaque mois pour l’entretien.

En résumé, investir en LMNP ancien demande une analyse rigoureuse de l’état du bien et de ses coûts potentiels à moyen terme. Les contraintes techniques (travaux, mise aux normes) et les frais annexes (notaire, charges) sont plus élevés que dans le neuf, ce qui peut entamer la rentabilité brute si on ne les anticipe pas. Néanmoins, avec une sélection prudente du bien (pas de défaut rédhibitoire, copropriété saine, bonne classe énergétique ou travaux budgétés) et l’aide de la fiscalité LMNP pour absorber les frais, ces inconvénients peuvent être surmontés. Le tout est d’intégrer ces paramètres dans votre plan afin de sécuriser votre investissement.

LMNP ancien vs LMNP neuf : comparatif des avantages et inconvénients

Vous hésitez entre acheter un bien ancien ou neuf pour votre projet de location meublée ? Ci-dessous un tableau comparatif synthétique du LMNP dans l’ancien vs dans le neuf, résumant les différences en termes de coûts, fiscalité et rendement :

Critères LMNP dans l’ancien LMNP dans le neuf
Prix d’achat & frais – Prix au m² généralement plus bas.
– Frais de notaire ~7-12 % du prix (biens anciens).
– Pas de TVA sur le prix (dans la plupart des cas).
– Prix au m² plus élevé (normes récentes, performance énergétique).
– Frais de notaire réduits (~2-3 % du prix).
– TVA incluse dans le prix (20 %), éventuellement récupérable si résidence de services (option complexe).
État du bien & travaux – Peut nécessiter des travaux de rénovation ou mise aux normes.
Entretien régulier à prévoir (équipement plus ancien, copropriété avec travaux périodiques).
– Garanties du constructeur expirées (pas de garantie décennale).
Neuf, aucun travaux initiaux (livré clés en main aux normes actuelles).
Entretien très faible les premières années (équipements neufs, moins de pannes).
– Garantie décennale couvrant les gros défauts de construction.
Rendement locatif Rendement brut souvent plus élevé (prix d’achat réduit, loyers du marché).
– Possibilité de plus-value via travaux d’amélioration (valorisation du bien).
– Logements souvent en zones à forte demande locative (centres, anciens quartiers).
Rendement brut plus modéré (prix d’achat premium).
– Loyers parfois plafonnés par dispositif (si Pinel en nu, non applicable en meublé).
– Moins de potentiel d’augmentation de valeur à court terme (bien déjà optimisé, peu de travaux créateurs de valeur).
Fiscalité LMNP(régimes) Identique au neuf : choix micro-BIC (50 % abattement) ou réel (déduction des charges + amortissements du bien et du mobilier).
Aucune réduction d’impôt immédiate à l’achat (pas de dispositif type Pinel ou Censi-Bouvard).
Amortissements : applicables sur bien ancien (logement et travaux amortissables au réel).
Identique à l’ancien : micro-BIC 50 % ou réel avec amortissements.
– Pas de réduction d’impôt directe en 2025 (Censi-Bouvard supprimé).
– TVA récupérable possible si investissement en résidence services (ex : résidence étudiante) avec bail commercial, ce qui améliore le rendement net si mis en œuvre.
Mise en location & délais Immédiate : bien existant prêt à louer (après léger rafraîchissement si nécessaire).
– Revenus locatifs perçus rapidement après l’achat.
Délai si VEFA : souvent acheté sur plan, livraison en 12-24 mois = pas de loyers pendant la construction.
– Si bien neuf déjà livré, mise en location rapide, mais ce cas est moins fréquent (la plupart des ventes de neuf se font avant construction).
Revente & valorisation – Revente d’un bien devenu moins ancien qu’à l’achat (valorisation possible si travaux réalisés, quartier en développement, etc.).
Plus-value taxable selon régime des particuliers avec abattements dans le temps (exonération totale après 30 ans). À partir de 2025, les amortissements pratiqués au régime réel doivent être réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable (sauf exceptions logements étudiants/seniors), ce qui augmente l’impôt en cas de vente lucrative.
– Décote possible si le bien est resté énergivore (DPE F/G) ou mal entretenu.
– Revente d’un bien récemment construitqui devient un bien « ancien » pour l’acquéreur suivant (il n’est plus neuf).
– Souvent pas de plus-value à court terme : les frais de notaire réduits et la TVA payés à l’achat ne sont pas récupérés par l’acheteur suivant, ce qui peut limiter le gain (voire engendrer une légère moins-value si revente très rapide).
Plus-value imposée dans les mêmes conditions (imposition des éventuels amortissements si régime réel, abattements 22/30 ans). Un bien neuf performant énergétiquement gardera mieux sa valeur dans le temps.

En clair : un investissement LMNP ancien conviendra à l’investisseur cherchant une rentabilité maximale et un bien de caractère dans un emplacement établi, en acceptant de gérer des travaux et l’entretien. À l’inverse, un LMNP neuf offrira la tranquillité d’un bien sans travaux et conforme aux dernières normes, avec des frais d’entretien minimes au départ, mais une rentabilité brute plus faible et un surcoût à l’achat. Au niveau fiscal, les deux bénéficient des mêmes régimes LMNP (le véritable avantage fiscal vient du régime réel et de l’amortissement, qui s’applique autant à l’ancien qu’au neuf). Le choix entre ancien et neuf dépend donc de vos objectifs et de votre profil : si vous privilégiez la performance financière et savez gérer un patrimoine immobilier actif, l’ancien est souvent gagnant. Si vous recherchez la simplicité de gestion et la sécurité d’un bien aux normes, le neuf peut vous convenir – en acceptant de payer le prix fort pour un rendement moindre. Nombre d’investisseurs chevronnés optent pour l’ancien afin de maximiser leurs revenus, tout en profitant de la fiscalité LMNP pour compenser les aléas de l’entretien.

Fiscalité du LMNP en 2025 : micro-BIC ou régime réel ?

La fiscalité est l’un des points forts du statut LMNP. En 2025, un investisseur en meublé non professionnel dispose de deux régimes fiscaux pour déclarer ses revenus locatifs meublés :

  • Le régime micro-BIC (micro-entreprise BIC) : C’est le régime par défaut si vos recettes annuelles ne dépassent pas 77 700 € (plafond 2025 pour les locations meublées classiques). Il consiste à déclarer le total des loyers encaissés, puis l’administration applique un abattement forfaitaire de 50 % pour frais. Seule la moitié des loyers est donc soumise à l’impôt sur le revenu (IR) et aux prélèvements sociaux (17,2 %). Concrètement, si vous encaissez 10 000 € de loyers meublés dans l’année, l’administration ne retiendra que 5 000 € de base imposable. L’abattement de 50 % est censé couvrir toutes vos charges, vous n’avez aucune déduction à faire (les charges réelles ne sont pas déclarées). Le micro-BIC simplifie donc la déclaration – un simple formulaire 2042 C PRO à remplir avec vos recettes – et évite la tenue d’une comptabilité complexe.

Attention : Le micro-BIC peut s’avérer moins intéressant si vos charges réelles dépassent 50 % des loyers. Par exemple, avec un emprunt, des travaux, des frais de gestion, etc., on dépasse souvent ce seuil. Dans ce cas, le régime micro vous imposerait malgré tout sur 50 % des loyers, même si votre bénéfice réel est plus faible, voire nul. Il est alors plus judicieux d’opter pour le régime réel.

À noter également, en location saisonnière de tourisme non classée (type Airbnb sans classement meublé de tourisme), la loi de finances 2025 a réduit le plafond micro-BIC à 15 000 € seulement avec un abattement de 30 %. Cela vise les locations de courte durée non classées. Si vous envisagez de louer en saisonnier, obtenir un classement de meublé de tourisme permet de rester sur le régime standard (77 700 € et 50 % d’abattement). Pour la grande majorité des locations meublées longue durée ou étudiantes, le seuil général de 77 700 € s’applique avec 50 % d’abattement, ce qui laisse de la marge (il correspond par exemple à plus de 6 000 € de loyer mensuel).

  • Le régime réel simplifié : C’est le régime d’imposition sur option (ou de plein droit si vos loyers excèdent les plafonds du micro-BIC). Sous le régime réel, vous allez déduire de vos loyers toutes les charges réellement supportées (intérêts d’emprunt, charges de copropriété, assurances, taxe foncière, frais de gestion, honoraires d’agence, etc.) et surtoutpratiquer l’amortissement comptable du bien et du mobilier. L’amortissement consiste à étaler dans le temps le coût d’achat de l’immobilier (hors terrain) et des meubles, pour traduire leur usure annuelle comptable. En pratique, chaque année vous pouvez déduire une quote-part du prix du logement (hors valeur du terrain) – typiquement amorti sur 20 à 80 ans pour le bâti (Selon l'usure et l'âge) – et du mobilier (amorti sur une durée plus courte, souvent 5 à 10 ans). Ce sont des charges “fictives” mais déductibles, venant s’ajouter aux charges réelles. L’effet du régime réel est très puissant : on réduit fortement le revenu imposable.

Comment choisir entre micro-BIC et réel ?

 Si vos revenus LMNP sont modestes et que vous n’avez presque aucune charge (pas de crédit, pas de gros travaux), le micro-BIC et son abattement de 50 % offrent la simplicité et peuvent suffire – vous serez imposé sur la moitié de vos loyers, point final. En revanche, dès que vous avez un emprunt immobilier(avec des intérêts annuels significatifs), des travaux à déduire, des frais (gestion, assurance loyers impayés…) ou tout simplement l’envie de profiter de l’amortissement, le régime réel devient beaucoup plus avantageux. En 2025, avec la remontée des taux d’intérêt et l’augmentation des charges, la plupart des investisseurs LMNP dans l’ancien optent pour le réel afin de minimiser leur imposition. N’oublions pas que vous pouvez cumuler déficit reportable 10 ans sur vos revenus LMNP : si une année vos charges dépassent vos loyers (hors amortissement), ce déficit se reporte sur les bénéfices des 10 années suivantes, effaçant d’autant vos futurs impôts (alors qu’au micro-BIC, le déficit n’existe pas, vous payez quand même sur 50 % des loyers). Le seul cas où le micro-BIC est indéniablement gagnant, c’est un investissement sans crédit, sans charges, où vos dépenses effectives sont inférieures à 50 % des loyers – situation plutôt rare dans l’ancien sur la durée.

Enfin, notez qu’en LMNP non professionnel, vous payez des prélèvements sociaux (17,2 %) sur vos bénéfices locatifs mais pas de cotisations sociales TNS. Si jamais vous deveniez LMP (Loueur en Meublé Professionnel, cas où vos loyers > 23 000 € et dépassent vos autres revenus), vous basculeriez alors sous régime des bénéfices pro avec cotisations sociales (SSI) d’environ 30-40 %, et le traitement fiscal des déficits/plus-values change également. Mais tant que vous restez LMNP, vos loyers net imposable sont soumis à l’IR + 17,2 % prélèvements sociaux classiques – et l’objectif du régime réel est souvent de rendre ce loyer net imposable le plus petit possible (idéalement zéro) via amortissements.

Astuce fiscale : si vous louez en courte durée type Airbnb, envisagez fortement de faire classer votre logement en meublé de tourisme. Un classement officiel (1 à 5 étoiles) vous permettra de rester dans le régime micro-BIC standard (plafond 77 700 €, abattement 50 %) au lieu d’être limité à 15 000 € et 30 % d’abattement. Cela peut faire une énorme différence si vos recettes saisonnières sont significatives. Dans tous les cas, prenez le temps de simuler les deux régimes(micro vs réel) sur votre projet : le régime réel l’emporte souvent pour un LMNP ancien financé à crédit, car l’amortissement et les charges déductibles font chuter l’imposition. Et si vous n’êtes pas à l’aise avec la comptabilité, rapprochez-vous d’un expert-comptable spécialisé en LMNP : ses honoraires (quelques centaines d’euros par an) seront largement compensés par les économies d’impôts réalisées, et sont eux-mêmes déductibles en régime réel.

Revente et fin de l’amortissement : quels impacts fiscaux ?

Lorsque vous investissez en LMNP, il faut penser sur le long terme, notamment à la revente du bien et à l’après “période d’amortissement”. Deux éléments méritent attention : l’aspect fiscal sur la plus-value à la revente, et l’aspect fin d’amortissement comptable si vous conservez le bien très longtemps.

1. La fiscalité de la plus-value en LMNP (mise à jour 2025) – Bonne nouvelle, en LMNP vous relevez du régime des plus-values immobilières des particuliers lors de la revente, et non des plus-values professionnelles. Vous bénéficiez donc des abattements pour durée de détention comme tout vendeur non professionnel : exonération progressive de la plus-value au fil des ans (à partir de la 6ᵉ année de détention, aboutissant à une exonération totale d’impôt sur la plus-value au bout de 22 ans et d’exonération des prélèvements sociaux après 30 ans). Cependant, jusqu’à présent, le LMNP avait un avantage unique : l’amortissement pratiqué n’était pas pris en compte dans le calcul de la plus-value imposable. Autrement dit, on calculait la plus-value sur la différence entre prix de vente et prix d’achat initial, sans réduire ce prix d’achat des amortissements déduits. C’était une véritable niche fiscale – les gains réalisés grâce à l’amortissement échappaient totalement à la taxation lors de la vente. À partir de 2025, cela change : la loi de finances pour 2025 a introduit une mesure qui aligne les LMNP sur les LMP concernant la plus-value. Désormais, pour toute cession d’un bien LMNP à compter du 15 février 2025, le prix d’acquisition sera diminué des amortissements pratiqués (du moins ceux déduits au régime réel) pour calculer la plus-value imposable. En clair, l’administration “récupérera” au moment de la vente une partie de l’avantage fiscal dont vous avez bénéficié pendant la phase de location.

Concrètement, imaginez un bien acheté 200 000 € et revendu 250 000 € après quelques années, avec 50 000 € d’amortissements déduits entre-temps. Avant 2025, la plus-value imposable aurait été calculée sur 250 000 – 200 000 = 50 000 € (moins les abattements selon la durée de détention). Après 2025, elle sera calculée sur 250 000 – (200 000 – 50 000) = 100 000 € (moins abattements), car le fisc retranche les 50 000 € d’amortissements du prix d’achat. Résultat : la plus-value taxable double dans cet exemple. Cela peut se traduire par un impôt significativement plus lourd sur la vente (19 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux sur la plus-value résiduelle après abattements). Autrement dit, l’économie d’impôt que l’amortissement vous a fait gagner au fil des ans sera en partie récupérée lors de la cession.

Il y a toutefois des exceptions à cette réintégration des amortissements : la loi a prévu d’exonérer certains biens loués meublés dans des résidences étudiantes ou séniors réglementées (pour encourager ce type d’investissement jugé utile). Pour ces biens situés dans des résidences services spécifiques (article L.631-12 ou L.631-13 du CCH), on continuera de calculer la plus-value sans tenir compte des amortissements. Mais pour la plupart des biens LMNP classiques (appartements loués en direct sur le marché libre), l’avantage historique disparaît. À noter que cette mesure s’applique même si vous avez acquis le bien avant 2025 : c’est la date de vente qui compte. Donc un LMNP ancien acheté en 2018 et revendu en 2025 subira la réintégration des amortissements déduits entre 2018 et 2025.

En somme, l’avantage fiscal du LMNP s’équilibre différemment sur la durée depuis 2025 : le bénéfice immédiat (via amortissements au réel) reste extrêmement intéressant, et la contrepartie est de payer un peu plus d’impôt en cas de plus-value à la sortie. Cela incite à raisonner investissement meublé sur le long terme. Si vous vendez après seulement 5 ou 10 ans avec une grosse plus-value, il faudra intégrer ce coût fiscal dans votre calcul de performance globale. À l’inverse, si vous conservez le bien au moins 15-20 ans, les abattements temporisent fortement l’impact. De plus, si la valeur du bien n’a pas beaucoup augmenté (cas d’un investissement surtout destiné au revenu locatif), la plus-value imposable restera modérée. Planifiez donc la revente intelligemment : par exemple, certains investisseurs pourront choisir de revendre en plusieurs lots (pour de grandes propriétés) ou d’attendre d’atteindre une certaine durée de détention clé. Mais la plupart du temps, le LMNP conserve sa logique : il est optimisé pour générer des revenus nets d’impôt, et la sortie est taxée comme pour n’importe quel bien immobilier, ni plus ni moins (désormais).

2. La fin de l’amortissement : que se passe-t-il une fois tout amorti ? – L’amortissement d’un bien immobilier en LMNP s’étale sur de longues durées et chaque composant à sa durée propre d'amortissement (1 à 80 ans selon les composants et cas). Si vous détenez le bien suffisamment longtemps, vous finirez par épuiser les amortissements : au bout d’un certain nombre d’années, vous aurez déduit la totalité de la valeur amortissable du bien. À partir de ce moment, vous ne pourrez plus comptabiliser de nouvelle charge d’amortissement chaque année (hormis le mobilier à remplacer éventuellement). Quelles conséquences ? Votre résultat imposable va augmenter, car jusque-là il était peut-être maintenu proche de zéro grâce aux amortissements, mais vous n’aurez plus cette “charge” à déduire. Concrètement, après la fin de l’amortissement, vos loyers moins charges courantes deviendront pleinement imposables.

Plusieurs stratégies existent alors : beaucoup d’investisseurs choisissent de revendre le bien avant l’épuisement total des amortissements, pour éventuellement réinvestir dans un nouveau projet et repartir sur un cycle d’amortissement frais (c’est un moyen de toujours avoir des amortissements à déduire, en “tournant” son patrimoine). D’autres conservent le bien et acceptent l’impôt, d’autant que souvent après 20 ans le bien est payé, les loyers forment un revenu confortable même imposé. Il est aussi possible de réinjecter des dépenses dans le bien : faire de nouveaux travaux d’amélioration, racheter du mobilier neuf, etc., ce qui recrée de l’amortissement ou des charges déductibles et permet de prolonger l’optimisation fiscale. Enfin, si vous atteignez 30 ans de détention, vous êtes potentiellement en exonération de plus-value, donc vendre à ce stade est idéal car ni l’amortissement passé ni la plus-value ne seront imposés (on retrouve l’ancien avantage, mais à long terme).

En résumé, la fin de l’amortissement n’est pas une catastrophe, mais un tournant à anticiper. Le LMNP vous offre un bouclier fiscal temporaire très efficace ; lorsque ce bouclier disparaît, assurez-vous d’avoir optimisé votre investissement (emprunt remboursé, loyers revalorisés, etc.) pour absorber la charge fiscale. Et si l’impôt devient trop lourd, envisagez soit de revendre le bien pour en acquérir un autre (en profitant peut-être d’une plus-value accumulée), soit de basculer ce bien sous un autre régime (par exemple, certains passent alors en société type SCI à l’IS pour réamorcer de l’amortissement – solution complexe réservée aux patrimoines importants). Quoi qu’il en soit, retenez que le LMNP demeure très avantageux : même avec la réforme 2025 sur la plus-value, il permet des dizaines d’années de revenus locatifs défiscalisés, ce qui constitue une performance difficile à égaler avec d’autres placements. La fiscalité à la revente doit être prise en compte, mais elle ne remet pas en cause l’intérêt du LMNP ancien, en particulier pour ceux qui visent des investissements long terme et une rente immobilière.

Investir dans un LMNP ancien en 2025 se révèle être une stratégie gagnante pour qui sait en exploiter tous les leviers. En choisissant un bien ancien de qualité, bien situé, et en optimisant le régime fiscal (souvent via le réel simplifié et l’amortissement), un investisseur peut obtenir une rentabilité nette très attractive tout en minimisant drastiquement les impôts sur ses loyers. Les évolutions législatives récentes (loi de finances 2025) imposent certes de nouveaux calculs à la revente, mais confirment que le LMNP reste un cadre performant pour investir dans l’immobilier locatif meublé.

En synthèse, le LMNP ancien combine : rendement (prix d’achat modéré, loyers au marché), économie d’impôts(amortissements, déductions réelles) et patrimoine (bien immobilier tangible, potentiellement valorisable via des améliorations). Il convient à un large public – du particulier souhaitant un complément de revenu retraite, à l’investisseur chevronné en quête d’optimisation fiscale. Pour réussir, veillez à bien sélectionner votre bien (emplacement, état, potentiel locatif), à anticiper les frais (travaux, mises aux normes énergétiques) et à choisir le bon régime fiscal dès le départ. N’hésitez pas à vous faire accompagner d’un expert-comptable ou d’un conseiller en gestion de patrimoine pour sécuriser vos démarches administratives et fiscales (inscription LMNP, déclarations…).

Enfin, gardez à l’esprit que l’immobilier est un investissement de moyen-long terme : la patience et la préparation sont vos alliées. Avec un LMNP dans l’ancien, vous bâtissez progressivement un patrimoine qui génère des revenus réguliers avec une fiscalité allégée, tout en profitant des atouts de l’ancien (emplacement, rendement). C’est une aventure entrepreneuriale à petite échelle, où vous êtes maître à bord en tant que bailleur. En suivant les conseils de ce guide et en restant informé des évolutions (fiscales, réglementaires), vous mettez toutes les chances de votre côté pour faire de votre investissement LMNP ancien un succès durable.

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FAQ investir dans le LMNP ancien 

Qu’est-ce que le statut LMNP et comment l’obtenir ?
Statut accordé à tout bailleur louant meublé : loyers ≤ 23 000 € ou inférieurs à vos autres revenus. Déclarez l’activité via le guichet unique (formulaire P0i) pour obtenir un SIRET et déclarer vos loyers en BIC.

LMNP dans l’ancien ou dans le neuf : quel est le meilleur choix ?
Ancien : prix plus bas, rendement élevé, mais travaux et gestion technique. Neuf : confort, normes énergétiques, peu d’entretien, mais ticket d’entrée et rentabilité moindres. Choisissez selon votre priorité : performance ou tranquillité.

Quel régime fiscal choisir pour un LMNP : micro-BIC ou réel ?
Micro-BIC : abattement automatique de 50 %, sans comptabilité, intéressant si charges < 50 % des loyers. Réel : déductions intégrales + amortissements, impôt quasi nul quand bien financé à crédit, mais comptabilité obligatoire ; choix préféré des investisseurs.

Combien de temps peut-on amortir un bien en LMNP ?
Bâti : 20-30 ans ; équipements : 10-15 ans ; mobilier : 5-10 ans. Une fois l’amortissement épuisé, vos loyers redeviennent imposables, sauf nouveaux travaux ou revente.

Que se passe-t-il en cas de revente d’un bien LMNP ?
Plus-value calculée selon le régime des particuliers, avec abattements (exonération IR après 22 ans, PS après 30 ans). Depuis 2025, les amortissements doivent être réintégrés, sauf pour certaines résidences étudiantes/seniors.

Quelle est la différence entre LMNP et LMP ?
Vous passez LMP si loyers > 23 000 € et supérieurs à vos autres revenus : cotisations sociales, déficits imputables sur le revenu global, plus-value professionnelle, éventuelle exonération IFI. LMNP reste plus simple : prélèvements sociaux seuls, plus-value des particuliers.

Un expert-comptable est-il obligatoire pour un LMNP ?
Non ; toutefois, au régime réel il est fortement recommandé pour optimiser amortissements et produire la liasse fiscale. Ses honoraires sont déductibles.

 

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