Sommaire de l'article
- LMNP.ai — la révolution de la comptabilité LMNP / LMP
- Qu’est-ce que les diagnostics techniques obligatoires en location meublée ? (Définition)
- Pourquoi ces diagnostics sont-ils imposés ?
- Validité des diagnostics : quand faut-il les refaire ?
- Obligations du bailleur autour des diagnostics
- Sanctions et risques en cas de manquement
- Obligations connexes : mobilier, surface, décence, assurance…
- Conclusion – Louer meublé en conformité en 2025
- Foire aux questions
- Quels sont les diagnostics obligatoires pour louer en meublé ?
- Le DPE est-il obligatoire pour une location meublée ?
- Quels diagnostics pour une location saisonnière (courte durée) ?
- Quelle est la durée de validité des diagnostics en location ?
- Combien coûtent les diagnostics obligatoires et à qui de payer ?
- Comment et par qui faire réaliser ces diagnostics ?
- Que risque-t-on si on ne fournit pas un diagnostic au locataire ?
- Le métrage loi Boutin (surface habitable) est-il obligatoire en meublé ?
- Y a-t-il des différences entre location meublée et location vide pour les diagnostics ?
- Quels autres documents le propriétaire doit-il fournir au locataire ?
- Sources officielles :
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Qu’est-ce que les diagnostics techniques obligatoires en location meublée ? (Définition)
Les diagnostics techniques obligatoires en location meublée sont l’ensemble des contrôles immobiliers réglementaires que le propriétaire bailleur doit faire effectuer et remettre au locataire lors de la signature du bail. Réunis dans le Dossier de Diagnostic Technique (DDT), ils informent le locataire sur la sécurité, la santé et la performance énergétique du logement qu’il va occuper . En 2025, pour une location meublée, ce dossier comprend notamment le DPE, le constat plomb (CREP), les états d’installation intérieure d’électricité et de gaz, l’État des Risques et Pollutions (ERP), ainsi que l’information sur les nuisances sonores aériennes (zones de bruit). Un diagnostic amiante doit également être tenu à disposition si l’immeuble date d’avant 1997. Ces diagnostics visent à protéger le locataire et à établir un état des lieux technique objectif du logement loué.
Pourquoi ces diagnostics sont-ils imposés ?
L’obligation de diagnostics immobiliers découle de la loi (article 3-3 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 modifiée). L’objectif est double : informer le locataire sur des aspects du logement qu’il ne pourrait évaluer lui-même (présence de plomb, état du gaz/électricité, performance énergétique…) et inciter le bailleur à assurer la sécurité et la salubrité du bien loué. En annexant un DDT complet au bail, le propriétaire prouve sa bonne foi et se protège en cas de litige ultérieur, tandis que le locataire dispose d’un état transparent du logement (ce qui peut guider ses décisions, voire lui permettre de négocier le loyer ou des travaux). L’absence de diagnostic peut être considérée comme une défaut d’information ou dissimulation de vice, lourdement sanctionné par les tribunaux . Ces obligations servent aussi l’intérêt général : par exemple, le DPE vise à réduire les « passoires énergétiques » en incitant les propriétaires à rénover, et l’ERP permet d’informer les habitants des risques naturels/industriels (inondation, séisme…) pour mieux s’y préparer.
En somme, ces diagnostics obligatoires garantissent un logement « décent » et sûr (conformément aux critères de décence définis par la loi), tant sur le plan sanitaire, sécuritaire qu’environnemental. C’est une composante essentielle des obligations du bailleur en meublé (au même titre que fournir un logement décent, équipé du mobilier requis, bien entretenu, etc.).Liste complète des diagnostics obligatoires pour une location meublée
Pour louer votre logement meublé en toute légalité, vous devez remettre au locataire un Dossier de Diagnostic Technique (DDT) comprenant jusqu’à 7 diagnostics immobiliers (selon l’âge, la localisation et l’équipement du bien). Voici la liste détaillée en 2025 :
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Diagnostic de performance énergétique (DPE) – Obligatoire pour tout logement, depuis 2007. Le DPE évalue la performance énergétique du logement (consommation d’énergie primaire, émission de gaz à effet de serre) et lui attribue une classe énergie de A à G. Valable 10 ans en général , il doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié et fourni à tout candidat locataire dès la visite (sur demande) et annexé au bail . Nouveautés 2023-2025 : un logement dont le DPE est vierge ou classe G est désormais considéré comme indécent et interdit à la location (loi « Climat »). Concrètement, depuis le 1er janvier 2025, les logements étiquetés G ne peuvent plus être mis en location ni voir leur bail reconduit . Les classes F seront interdites en 2028. De plus, depuis 2022, tout DPE vierge est invalide pour louer (il faut refaire un DPE avec la nouvelle méthode afin de prouver que le logement consomme < 450 kWh/m²/an) . Mention dans l’annonce : Le propriétaire doit indiquer la classe énergie (et l’estimation des dépenses annuelles depuis 2022) dans toute annonce immobilière. S’il est F ou G, l’annonce doit préciser “logement à consommation énergétique excessive” . Validité et mise à jour : 10 ans en principe, mais attention aux DPE effectués avant le 1er juillet 2021 : en raison du changement de méthode, ceux d’avant 2018 ne sont plus valides depuis fin 2022, et ceux de 2018–mi2021 expirent fin 2024 . Il est donc conseillé d’avoir un DPE “nouvelle formule” récent, et bien sûr de le refaire en cas de travaux d’amélioration énergétique pour valoriser le logement. Conséquences si manquant : L’absence de DPE ou un DPE falsifié peut entraîner l’annulation du bail ou une diminution de loyer pour dol . C’est un diagnostic crucial, d’autant plus que l’on se dirige vers une interdiction progressive de louer les passoires (classe G, F puis E). (Source : Service-Public, vérifié le 01/01/2025 )
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Constat de risque d’exposition au plomb (CREP) – Obligatoire pour les logements construits avant 1949. Le plomb (notamment dans les vieilles peintures à la céruse) présente un grave danger de saturnisme pour les occupants. Le CREP consiste à mesurer la concentration en plomb de tous les revêtements (murs, plafonds, fenêtres…) et constater leur état. Valable 6 ans si du plomb à des concentrations supérieures au seuil est détecté, sinon le constat (négatif) a une validité illimitée . Au moment de louer : un CREP de moins de 6 ans doit être annexé au bail pour les immeubles antérieurs à 1949, sauf si un CREP précédent atteste l’absence de plomb à taux dangereux (dans ce cas on joint le constat initial négatif, valable sans limite). Si présence de plomb au-delà des seuils : le propriétaire doit faire les travaux nécessaires ou, a minima, informer explicitement le locataire des zones à risque. Risques si manquant : Ne pas fournir le CREP expose le bailleur à de lourdes conséquences juridiques si le locataire (notamment avec enfants) subit un problème lié au plomb. Le locataire peut saisir le juge pour exiger des travaux, des dommages-intérêts, voire faire annuler la location s’il y a danger grave . Bon à savoir : Le CREP doit s’accompagner d’une notice explicative sur les effets du plomb et les précautions à prendre. (Source : Notaires de France, durée de validité : illimitée/6 ans )
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État d’amiante – DAPP (Dossier amiante des parties privatives) – Obligatoire pour tout immeuble d’habitation dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997. L’amiante, autrefois utilisé dans les matériaux de construction, est cancérogène et interdit depuis 1997. Attention : en location, le bailleur n’a pas l’obligation légale d’annexer le rapport amiante au bail, mais il a l’obligation d’avoir fait réaliser un DAPP et de le tenir à la disposition du locataire qui en fait la demande . En pratique, il est fortement recommandé de fournir ce diagnostic au locataire par transparence, voire de l’intégrer au DDT. Validité : Si aucune trace d’amiante n’est détectée, le diagnostic est définitif (pas besoin de refaire tant que pas de travaux destructifs). En cas de présence d’amiante friable, des contrôles périodiques (tous les 3 ans) seront prescrits jusqu’à désamiantage. Pourquoi ce n’est pas “annexé” obligatoirement ? Car la loi n’impose l’annexion qu’en cas de vente, pas pour la location (sauf mention contraire locale). Néanmoins, pour les parties privatives d’appartements, le propriétaire doit avoir un DAPP à jour depuis 2013, sous peine d’amende. En meublé, concrètement : si votre immeuble est ancien (pré-97), assurez-vous d’avoir un diagnostic amiante et n’hésitez pas à en fournir une copie au locataire. C’est un plus en termes de sérieux, et cela pourrait bientôt devenir obligatoire à annexer (évolution possible de la réglementation). (Source : ANIL, obligation DAPP bailleur collectif pré-1997 )
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État de l’installation intérieure d’électricité – Obligatoire si l’installation électrique du logement a plus de 15 ans. Ce diagnostic vise à prévenir les risques d’électrocution, d’incendie ou de dysfonctionnement en vérifiant que l’installation répond aux normes de sécurité minimales (présence d’un disjoncteur général, d’une prise de terre, absence de fils dénudés, etc.). On parle parfois de “diagnostic électricité”. Valable 6 ans en cas de location . Exceptions : Si l’installation a été refaite et certifiée conforme il y a moins de 15 ans, on peut annexer à la place le Consuel (attestation de conformité) de moins de 6 ans . Au bail : joindre le rapport complet, qui liste les éventuelles anomalies classées par gravité. Enjeux : Ce diagnostic protège le locataire, mais aussi le bailleur : en cas de sinistre électrique, votre responsabilité pourrait être engagée si vous n’aviez pas fait ce contrôle. Bon à savoir : si vous faites des améliorations (tableau électrique neuf, etc.), conservez les certificats, ils prolongent la durée de validité avant re-diagnostic. Coût : souvent autour de 50-100 € seul, mais inclus dans les forfaits avec le gaz et DPE.
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État de l’installation intérieure de gaz – Obligatoire si l’installation de gaz (naturel ou citerne) a plus de 15 ans. Cela concerne aussi bien le gaz de ville que les installations de gaz en citerne ou en bouteilles fixes avec réseau. Le diagnostiqueur va vérifier la tuyauterie, les raccordements, la ventilation des pièces, le fonctionnement des appareils fixes (chaudière, chauffe-eau, cuisinière gaz…). Valable 6 ans en location, comme l’électricité . Possibilité de dispense : si vous avez fait vérifier ou mettre aux normes l’installation par un professionnel agréé (<6 ans) et que vous disposez d’une attestation de conformité Qualigaz, cela équivaut au diagnostic. Dangers : Une installation gaz vétuste peut provoquer des fuites, explosions ou intoxications au CO ; d’où l’importance cruciale de ce diagnostic. Annexer au bail : le rapport signalera les défauts éventuels (avec niveau de gravité : A, B ou C). Si des anomalies graves (niveau DGI – Danger Grave Immédiat) sont détectées, le technicien peut couper l’alimentation en gaz jusqu’à réparation. Pour le bailleur : c’est à vous de faire réaliser les travaux nécessaires et un nouveau contrôle avant de louer. Entretien : Notez que, indépendamment du diagnostic, la loi impose un entretien annuel de la chaudière par le locataire ou le bailleur selon le contrat. Conserver la preuve de cet entretien annuel est recommandé.
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État des Risques et Pollutions (ERP) – Obligatoire si le logement est situé dans une zone couverte par un plan de prévention des risques naturels (inondation, mouvement de terrain…), miniers, technologiques (usine SEVESO à proximité…), zone de sismicité de niveau 2 ou plus, zone à potentiel radon niveau 3, ou zone concernée par le retrait du trait de côte . En pratique, un arrêté préfectoral liste les communes soumises à ERP dans chaque département. Valable 6 mois seulement , car il doit être à jour des derniers plans de prévention et zonages. Contenu : L’ERP est un formulaire (modèle officiel Cerfa n° [formulaire ERP] disponible sur georisques.gouv.fr) où le bailleur coche les risques applicables au lieu (après s’être renseigné en mairie ou via GeoRisques). Il inclut aussi depuis 2023 une partie informative sur les sols pollués et depuis 2020 l’indication de la zone de bruit (on y reviendra juste après). Comment l’établir : Vous pouvez le remplir vous-même gratuitement en suivant les indications fournies par la préfecture, ou bien certains diagnostiqueurs l’incluent gracieusement dans le pack. Au bail : l’ERP signé (par le bailleur) doit être annexé. Annonce : Depuis août 2023, toute annonce immobilière pour un bien en zone à risques réglementée doit mentionner le lien vers le site Géorisques (www.georisques.gouv.fr) , afin d’informer les candidats locataires de consulter ces infos. Conséquences si manquant : Le locataire pourrait demander au juge une diminution de loyer ou des dommages-intérêts s’il découvre que le logement est dans une zone à risque non signalée . Par exemple, un logement en secteur inondable dont le bailleur n’a pas fourni d’ERP et qui subit une inondation : le locataire pourra faire valoir son préjudice. Remarque : l’ERP intègre désormais l’ancienne information radon (si commune en zone 3) et l’ancienne information sur la pollution des sols (SIS). Un ERP bien rempli couvre tous ces volets.
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Information sur les nuisances sonores aériennes – Obligatoire depuis juin 2020 pour les logements situés dans une zone de bruit d’un plan d’exposition au bruit (PEB) d’aérodrome ou d’aéroport. Concrètement, si votre bien est proche d’un aéroport (zone de bruit classée de 1 à 4), vous devez en informer le locataire via un document spécifique. Comment : Soit via l’ERP (la version actuelle du formulaire intègre une page “Diagnostic Bruit” où indiquer la zone de bruit et les références du PEB) , soit via une notice séparée mentionnant : la zone de bruit (ex : zone B), l’adresse du service en ligne pour consulter le PEB, et la possibilité de le consulter en mairie . Pas de durée de validité fixe mentionnée dans la loi, mais il faut que l’information fournie soit à jour au moment de la location (donc vérifier s’il y a eu une nouvelle carte de bruit). Bon à savoir : on obtient facilement cette information sur errial.georisques.gouv.fr en entrant l’adresse du bien (elle figure dans le rapport ERP généré en ligne). Importance : C’est surtout informatif, aucune conséquence directe sur la location, mais un manquement à cette info obligatoire pourrait là encore justifier une action du locataire s’il se sent lésé par des nuisances non divulguées. Autant jouer la transparence.
👉 En résumé, pour 90 % des locations meublées, le DDT comportera : DPE, électricité, gaz, plomb, ERP, bruit (et le DAPP amiante disponible). Si votre logement est récent (élec/gaz <15 ans, immeuble post-1949…), certains diagnostics ne seront pas requis, d’où le « jusqu’à 7 diagnostics ». Mieux vaut toutefois vérifier point par point plutôt que d’omettre un document obligatoire. Annexez tous les rapports au bail, signés par vous (et parfois contresignés par le locataire pour accusé réception). Conservez précieusement les originaux.
Astuce pratique
Pensez à regrouper tous ces diagnostics dans un même dossier PDF que vous pourrez envoyer par email au locataire. La loi autorise la remise dématérialisée du DDT (sauf opposition du locataire) , ce qui simplifie la procédure. Une copie papier peut être utile lors de l’état des lieux, mais l’important est que le locataire les ait avant de s’engager.
Validité des diagnostics : quand faut-il les refaire ?
Nous l’avons évoqué, chaque diagnostic a une durée de validité légale. Voici un tableau synthétique pour mémoire :
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✅ DPE : 10 ans (sauf DPE antérieurs à 2018 expirés fin 2022, et DPE 2018–juin 2021 valables jusqu’à fin 2024). À refaire plus tôt si travaux majeurs de rénovation énergétique.
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✅ Électricité : 6 ans. À renouveler donc au moins tous les deux baux en meublé (bail 1 an reconductible).
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✅ Gaz : 6 ans, idem électricité. (Si nouvelle installation avec certificat, repartir sur 15 ans avant nouveau diagnostic).
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✅ Plomb (CREP) : illimité si aucune présence de plomb > seuil. Si présence de plomb, le constat doit dater de <6 ans pour la location . Après travaux de retrait du plomb, un nouveau CREP définitif peut être établi.
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✅ ERP : 6 mois. En pratique, à refaire pour chaque locataire entrant, sauf si vous relouez dans un délai très court (<6 mois) et que rien n’a changé entre-temps.
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✅ Amiante (DAPP) : illimité si RAS. Si amiante, contrôles périodiques (3 ans en général) jusqu’à désamiantage.
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✅ Bruit : actualisation à chaque bail si le plan d’exposition au bruit a été mis à jour récemment. Sinon, mentionnez la date du PEB utilisé.
À retenir : En gestion locative meublée, pensez à tenir un agenda des échéances de diagnostics. Par exemple, si vos diagnostics datent de juin 2019, ils expirent en juin 2025 (sauf DPE s’il a été refait en 2021+). Anticipez le renouvellement quelques mois avant, pour ne pas vous retrouver hors-la-loi en plein milieu d’une relocation.
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Obligations du bailleur autour des diagnostics
Réalisation par des professionnels certifiés
Hormis l’ERP (et éventuellement le diagnostic bruit qui est une simple information), vous devez faire appel à des diagnostiqueurs certifiés pour établir ces rapports . Un diagnostiqueur certifié est un professionnel ayant obtenu une certification pour chaque type de diagnostic, délivrée par un organisme accrédité (Cofrac) et couverte par une assurance RC pro. Vérifiez toujours la certification et l’identité du diagnostiqueur, surtout si vous passez par un site web de mise en relation. Vous pouvez consulter l’annuaire officiel en ligne pour trouver un pro reconnu près de chez vous . Depuis 2023, les rapports DPE comportent un QR code permettant de vérifier leur authenticité sur une base de données nationale . Ne faites pas l’impasse : un diagnostic établi par un non-professionnel (ou faux rapport) équivaut à absence de diagnostic et peut vous valoir 1 500 € d’amende , sans parler des ennuis en cas de litige.
Moment où réaliser les diagnostics
Idéalement, faites-les réaliser avant même de mettre l’annonce en ligne. Pourquoi ? Parce que :
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Le DPE est nécessaire pour rédiger l’annonce (mention de la classe énergie et des dépenses). Un candidat locataire sérieux vous le demandera de toute façon avant de signer.
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L’ERP doit être refait juste avant la location (6 mois de validité). Autant l’avoir dès la commercialisation : dans certaines régions à risques, un locataire informé vérifiera si vous avez bien connaissance des risques.
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Si des anomalies sont découvertes (ex. installation gaz dangereuse), vous aurez le temps de faire les travaux correctifs avant d’accueillir le locataire. C’est mieux que de devoir repousser une signature de bail pour mise en sécurité en urgence…
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Cela vous évitera de “courir” après les diagnostics une fois que vous avez trouvé le locataire. Or on sait que les délais peuvent être tendus (les diagnostiqueurs sont parfois réservés plusieurs jours/semaines à l’avance).
Validité couvrant la signature du bail : Ce qui compte juridiquement, c’est que les diagnostics soient valables à la date de signature du contrat de location. Vous pouvez donc très bien utiliser des diagnostics faits quelques mois ou années avant, du moment qu’ils n’ont pas expiré. Par exemple, un DPE de 2020 (valable jusqu’à 2030) peut être fourni pour un bail signé en 2025. Si un bail est reconduit tacitement, vous n’avez pas à redonner les diagnostics à chaque reconduction annuelle, sauf le cas particulier du DPE si le locataire l’exige pour vérifier la décence énergétique . En revanche, en cas de nouveau bail (nouveau locataire), il faut s’assurer que tout est à jour.
Remise au locataire et signatures
La loi impose d’annexer le DDT au bail lors de la signature (ou de sa renouvellement formel) . Cela signifie concrètement que le locataire signe le bail et reçoit en même temps l’ensemble des diagnostics. Par précaution, de nombreux bailleurs font co-signer un reçu au locataire, ou lui font parapher chaque diagnostic, pour prouver qu’il les a bien obtenus. Ce n’est pas obligatoire, mais utile en cas de contestation (“Je n’ai jamais eu le DPE !”). Si la signature se fait à distance (ex. bail signé électroniquement), envoyez les diagnostics par email et demandez un accusé de réception. Vous pouvez aussi utiliser des plateformes de signature en ligne qui permettent d’annexer des PDF à faire valider par le locataire.
La remise dématérialisée est valable juridiquement , à moins que le locataire ne préfère le papier. Dans ce dernier cas, imprimez tout en double exemplaire (un pour vous, un pour lui).
Conserver et suivre les diagnostics
En tant que bailleur, archivez soigneusement vos diagnostics immobiliers. Ils vous serviront plusieurs fois si vous relouez fréquemment (ex. location étudiante 9 mois par an : le DPE, elec, gaz, plomb pourront resservir pour plusieurs locataires successifs). Créez un dossier dédié par logement, en notant les échéances (par exemple dans un tableur ou agenda numérique). Ainsi, vous saurez en un coup d’œil quand planifier un nouveau diagnostic. Conservez également les preuves de remise au locataire (mail envoyé, accusé signé, etc.).
Enfin, si vous vendez le logement occupé, sachez que le DDT location n’est pas suffisant : il faudra faire un DDT vente avec certains diagnostics parfois différents (par exemple, le diagnostic termites peut être exigé à la vente dans certaines zones, alors qu’il ne l’est pas en location).
Sanctions et risques en cas de manquement
Le non-respect des obligations de diagnostics peut avoir de lourdes conséquences pour le bailleur, tant sur le plan juridique que financier. Voici les principaux risques :
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Annulation du bail ou diminution de loyer : Si le locataire démontre que le bailleur a dissimulé une information essentielle via l’absence de diagnostic, il peut demander en justice l’annulation pure et simple du bail (résolution) ou, plus fréquent, une réduction du loyer proportionnelle au préjudice . Par exemple, louer un logement en sachant qu’il y a du plomb dangereux sans fournir le CREP peut être considéré comme un dol. Le juge pourrait annuler le bail ou ordonner une baisse de loyer (voire des dommages-intérêts) au profit du locataire.
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Aucune augmentation de loyer possible : Un point moins connu : depuis 2023, un logement classé F ou G au DPE ne peut pas voir son loyer augmenté (blocage des loyers des passoires). Si en plus le bailleur n’a pas fourni le DPE, le locataire pourra s’opposer à toute révision en invoquant l’indécence énergétique .
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Dommages-intérêts en cas de sinistre : Si un sinistre survient et qu’un diagnostic aurait pu prévenir le problème, le bailleur pourrait être jugé fautif. Exemples : une intoxication au monoxyde de carbone survient car l’installation gaz était vétuste et non vérifiée ; un incendie électrique dû à une installation obsolète non diagnostiquée ; un enfant s’empoisonne au plomb dans un vieil appartement sans CREP… Dans de tels cas, le bailleur risque de devoir indemniser lourdement le locataire (ou ses ayants droit) pour le préjudice subi. L’absence de diagnostic, assimilable à une négligence, aggrave votre responsabilité civile.
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Amendes administratives : Certaines infractions spécifiques sont sanctionnées par des amendes. Par exemple, faire réaliser le DPE par une personne non certifiée => amende de 1 500 € pour le bailleur (et autant pour l’intervenant illégal) . Ne pas tenir le DAPP amiante à disposition dans un immeuble collectif => amende possible de 450 € (5e classe). À l’extrême, la loi prévoit même une sanction pénale (délit) pour le bailleur qui n’aurait pas remis un CREP et exposerait sciemment les occupants au plomb (mise en danger de la vie d’autrui), mais c’est rare : en pratique on est surtout sur du civil.
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Blocage ou report de la location : Si un diagnostic révèle un danger grave, vous ne pourrez pas légalement louer tant que c’est résolu. Typiquement, si le diagnostic gaz identifie un DGI (Danger Grave Immédiat) et que le gaz est coupé, vous devez réparer et obtenir un certificat de conformité avant de louer, sinon le locataire peut refuser d’entrer. Idem, si le DPE classe G à partir de 2025, le locataire pourrait refuser de signer (ou le bail serait frappé de nullité pour logement indécent). Donc, ne pas anticiper ces questions peut vous faire perdre du temps et de l’argent (logement vacant prolongé).
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Atteinte à la réputation et relation locative dégradée : Un locataire qui découvre des problèmes non signalés sera méfiant et insatisfait. Il pourra facilement partager son expérience négative (bouche-à-oreille, avis en ligne si vous êtes multipropriétaire, etc.). Au contraire, fournir tous les diagnostics et être transparent instaure un climat de confiance.
En résumé, fournir scrupuleusement tous les diagnostics protège avant tout le bailleur. C’est un investissement modeste comparé aux risques évités. D’un point de vue juridique, un bailleur précautionneux qui informe bien son locataire s’épargne la plupart des litiges. À l’inverse, un dossier incomplet est une porte ouverte aux contestations en justice, parfois même plusieurs années après.
Obligations connexes : mobilier, surface, décence, assurance…
Pour faire un panorama complet, rappelons brièvement d’autres obligations du propriétaire en location meublée (même si on sort du strict cadre “diagnostic technique”) :
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Mention de la surface habitable (loi Boutin) : Comme posé en FAQ, le bail d’habitation (meublé résidence principale) doit indiquer la surface habitable du logement, en mètres carrés . Aucune tolérance n’est admise : si omise ou fausse de plus de 5%, le locataire peut exiger une baisse de loyer . Un mesurage professionnel évite les litiges.
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Logement “décent” : La loi impose de louer un logement respectant les critères de décence (sans risques pour la sécurité ou santé, >9 m² de surface et hauteur sous plafond suffisante, ventilation, éclairage, etc.). Depuis 2023, cela inclut un critère de performance énergétique minimale (DPE < 450 kWh/m².an). Un logement meublé doit aussi être muni d’équipements rendant la vie possible dès l’entrée (voir point suivant).
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Mobilier obligatoire en meublé : Un bail meublé n’est valide que si le logement est équipé du mobilier minimum défini par le décret n°2015-981 du 31/07/2015 . Soit au moins : literie avec couette/couverture, dispositifs d’occultation des fenêtres (rideaux ou volets dans la chambre), plaques de cuisson, four ou micro-ondes, réfrigérateur (avec freezer), vaisselle en nombre suffisant, ustensiles de cuisine, table et sièges, étagères de rangement, luminaires, matériel d’entretien ménager (aspirateur ou balai). Important : L’absence d’un seul de ces éléments peut faire requalifier le bail en location vide , avec de lourdes conséquences (bail de 3 ans au lieu de 1 an, etc.). Il n’y a pas à fournir un “diagnostic mobilier”, mais en cas de litige c’est le bailleur qui doit prouver qu’il a bien meublé selon la liste (d’où l’intérêt d’un état des lieux avec inventaire complet du mobilier).
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Normes de sécurité et d’hygiène : Outre les diagnostics, le bailleur doit respecter certaines obligations légales : installer au moins un détecteur de fumée aux normes dans le logement (et s’assurer qu’il fonctionne) , garantir la sécurité des équipements (ex: lits superposés solides, aires de jeux sécurisées) , sécuriser une piscine privative (barrière conforme) le cas échéant, etc. Ce sont des obligations continues, pas juste au moment du bail.
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Assainissement et décence : Si le logement n’est pas raccordé au tout-à-l’égout, une installation d’assainissement non collectif conforme est requise (diagnostic ANC non obligatoire en location, mais fortement conseillé en pratique, surtout en maison individuelle). Le logement doit être alimenté en eau potable, avec chauffage, fenêtres étanches…
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Assurance du locataire : Vous devez exiger une attestation d’assurance habitation du locataire lors de l’entrée (c’est généralement prévu dans le bail), et chaque année si reconduction. Ce n’est pas une obligation de fournir un diagnostic, mais c’est une obligation contractuelle et légale de vérifier que le locataire est assuré (sinon vous pouvez résilier le bail après mise en demeure).
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Fournir les autres annexes : pensez à joindre au bail la notice d’information relative aux droits/obligations des locataires et bailleurs (fournie dans le bail-type réglementaire), ainsi que les éventuels documents spécifiques s’il y a lieu (ex: règlement de copropriété pour les règles de l’immeuble, information sur les moyens de réception TV si antenne collective, documentation sur les compteurs Linky ou autres si le locataire le demande, etc.).
Chaque pièce du dossier de location a son importance. Un bailleur organisé et respectueux de ces règles verra sa location se dérouler sereinement, là où des oublis peuvent dégénérer en litiges.
Conclusion – Louer meublé en conformité en 2025
La réglementation autour des diagnostics immobiliers s’est renforcée ces dernières années, dans un souci de protection du locataire et d’amélioration du parc de logements. En tant que propriétaire loueur (LMNP ou LMP), votre responsabilité est engagée : il vous incombe de fournir un logement sûr, sain, et éco-responsable, en informant pleinement votre locataire. Le dossier de diagnostics techniques est à la fois une obligation légale et une assurance pour vous.
En 2025, le contexte est marqué par la lutte contre les passoires thermiques ; assurez-vous d’être à jour sur ce point pour éviter toute interdiction de louer. Les points-clés à retenir : toujours vérifier l’échéance de vos diagnostics avant une mise en location, faire appel à des professionnels certifiés pour les réaliser, garder une trace écrite de la remise de chaque document au locataire, et anticiper les évolutions réglementaires (par exemple, l’interdiction à venir des logements classés F dès 2028).
En suivant ce guide complet et en vous référant aux sources officielles fournies, vous mettez toutes les chances de votre côté pour louer votre meublé en toute tranquillité, à l’abri des ennuis juridiques. Votre locataire y gagnera en transparence et sécurité, et vous, en sérénité. Bonne location !
Foire aux questions
Les réponses rapides aux questions les plus posées.
Quels sont les diagnostics obligatoires pour louer en meublé ?
Réponse : Le bailleur doit fournir au locataire un dossier de diagnostic technique (DDT) regroupant plusieurs documents : DPE, diagnostic plomb (CREP, si immeuble d’avant 1949), états des installations électricité et gaz (si plus de 15 ans), État des risques et pollutions (ERP, si le logement est en zone à risques), et information sur les nuisances sonores aériennes (zone de bruit d’aéroport) . Un diagnostic amiante est également obligatoire pour les immeubles construits avant 1997 (tenu à disposition du locataire) . Ces diagnostics doivent être réalisés avant la mise en location par des professionnels certifiés (sauf ERP et bruit) et annexés au bail lors de la signature .
Le DPE est-il obligatoire pour une location meublée ?
Réponse : Oui, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est obligatoire pour toute location, meublée ou non, à usage de résidence principale . Le bailleur doit remettre un DPE de moins de 10 ans au locataire et mentionner la classe énergétique (A à G) dans l’annonce de location . À partir du 1er janvier 2025, il est interdit de louer ou renouveler le bail d’un logement classé G (performance énergétique excessive) , sauf exception des locations saisonnières. Les logements classés F seront concernés en 2028 et E en 2034 . À noter : depuis 2023, le DPE sert de critère de décence du logement : un logement trop énergivore (consommation > 450 kWh/m².an) est juridiquement « indécent » et ne peut plus être loué .
Quels diagnostics pour une location saisonnière (courte durée) ?
Réponse : Les locations meublées touristiques échappent en partie aux obligations des résidences principales. Un DPE n’était pas requis si le logement est occupé moins de 4 mois par an . Toutefois, depuis fin 2024, les nouveaux meublés de tourisme soumis à autorisation de changement d’usage (dans les grandes villes) doivent avoir un DPE au moins classé E . Par ailleurs, les diagnostics gaz et électricité (si installations >15 ans), le CREP (plomb, si <1949), le diagnostic amiante (si <1997) et l’ERP restent recommandés pour informer vos locataires, même saisonniers . En revanche, la décence énergétique (interdiction des G) ne s’applique pas aux meublés touristiques . Conclusion : pour un Airbnb, l’ERP est le seul diagnostic strictement obligatoire (à remettre avant l’entrée dans les lieux), mais il est fortement conseillé d’avoir les autres diagnostics pour louer sereinement.
Quelle est la durée de validité des diagnostics en location ?
Réponse : Chaque diagnostic a sa durée de validité légale : le DPE est valable 10 ans (mais attention, les DPE effectués avant juillet 2021 expirent fin 2024) ; le diagnostic électricité et le diagnostic gaz sont valables 6 ans en location ; l’ERP doit dater de moins de 6 mois à la signature du bail ; le CREP (plomb) est valable 6 ans si du plomb dangereux a été détecté, sinon le constat négatif a une validité illimitée ; le diagnostic amiante (DAPP) n’a pas de limite de validité en cas d’absence d’amiante, mais en présence d’amiante un contrôle périodique (3 ans) est imposé. Le diagnostic bruit doit simplement être à jour de la dernière carte de bruit aérien (pas de durée fixe, vérifiez à chaque nouvelle location). Le bailleur doit veiller à refaire les diagnostics périmés avant de relouer le bien.
Combien coûtent les diagnostics obligatoires et à qui de payer ?
Réponse : Les frais de diagnostics sont à la charge du propriétaire bailleur (impossible de les refacturer au locataire) . Les tarifs ne sont pas réglementés et varient selon la région, le type de bien et le professionnel. En général, les diagnostiqueurs proposent un forfait pour l’ensemble des diagnostics obligatoires. D’après l’ADEME, pour une location en 2024, un pack complet démarre autour de **~ 90 €** TTC et peut atteindre 200 € (selon la taille du logement) . Il est conseillé de comparer plusieurs devis. Astuce : enchaîner les diagnostics le même jour avec un même pro revient moins cher que de les faire individuellement. Notons que le diagnostic amiante (non obligatoire à annexer) peut être facturé à part si vous le demandez.
Comment et par qui faire réaliser ces diagnostics ?
Réponse : À l’exception de l’ERP et du diagnostic bruit, tous les diagnostics doivent être réalisés par des diagnostiqueurs professionnels certifiés . Le propriétaire choisit librement un prestataire, idéalement via la liste des professionnels certifiés par le ministère (annuaire officiel disponible en ligne). Électricité & gaz : un état d’installation de moins de 6 ans peut remplacer un diagnostic, par exemple si vous avez un certificat de conformité récent (Consuel ou Qualigaz) suite à des travaux . ERP : le bailleur peut le remplir lui-même gratuitement en remplissant le formulaire officiel avec les informations de l’arrêté préfectoral de sa commune (via le site Géorisques) . Bruit aérien : la notice d’information est téléchargeable sur Géorisques également (souvent intégrée à l’ERP). Pensez à faire ces diagnostics avant même la publication de l’annonce de location, car la classe DPE doit figurer dans l’annonce et, en zone à risques, l’annonce doit mentionner la disponibilité de l’information ERP sur le site Géorisques .
Que risque-t-on si on ne fournit pas un diagnostic au locataire ?
Réponse : Ne pas annexer un diagnostic obligatoire au bail vous expose à des litiges ultérieurs. Par exemple, si vous ne fournissez pas de CREP (plomb) et que le locataire découvre du plomb, il peut saisir le tribunal et vous poursuivre pour mise en danger . L’absence d’ERP permettrait aussi au locataire de demander des dommages-intérêts en justice en cas de sinistre non divulgué . Plus généralement, si un diagnostic manquant ou falsifié cache un vice du logement (ex : DPE truqué cachant une passoire énergétique), le locataire peut demander l’annulation du bail ou une réduction de loyer . De plus, depuis 2022, un locataire peut exiger un DPE valide à la reconduction tacite du bail pour vérifier la décence énergétique . Enfin, faire appel à un diagnostiqueur non certifié est passible d’une amende de 1 500 € pour le bailleur (et pour le faux diagnostiqueur) . En somme, ne prenez pas ces obligations à la légère : en cas de litige, le manque de diagnostics vous désavantage fortement.
Le métrage loi Boutin (surface habitable) est-il obligatoire en meublé ?
Réponse : Oui. Pour toute location à usage de résidence principale (vide ou meublée), le bail doit mentionner la surface habitable du logement (dite loi Boutin). Aucun document officiel n’est à annexer, il suffit d’indiquer la superficie en m² dans le contrat. Toutefois, il est fortement recommandé de faire mesurer par un professionnel pour éviter les erreurs. En effet, si la surface n’est pas mentionnée ou est inexacte de plus de 5 %, le locataire peut exiger une baisse de loyer proportionnelle . Il dispose de 6 mois après la signature pour agir en diminution de loyer (ou 3 mois si le bailleur refuse d’indiquer la surface). Bon à savoir : la surface habitable exclut certaines annexes (caves, garages, balcons…) et tout volume < 1,80 m de hauteur, d’où l’importance d’un mesurage fiable.
Y a-t-il des différences entre location meublée et location vide pour les diagnostics ?
Réponse : Non, les mêmes diagnostics immobiliers obligatoires s’appliquent aux locations meublées et vides (législation alignée depuis la loi ALUR 2014). Dossier de diagnostic technique, contenu du bail, critères de décence… tout est identique, à ceci près que le bail meublé doit aussi comporter un inventaire du mobilier fourni. Le seul point distinct est la durée du bail (1 an en meublé, 3 ans en vide) mais cela n’affecte pas les diagnostics. Attention cependant à la liste du mobilier obligatoire en meublé (lit, table, chaises, électroménager de base, etc.), sans laquelle le bail pourrait être requalifié en location nue . En résumé, sur le plan des diagnostics techniques et obligations légales, louer meublé ou non c’est pareil : il faut remettre un DDT complet, mentionner la surface habitable, le DPE, etc., pour louer en toute conformité.
Quels autres documents le propriétaire doit-il fournir au locataire ?
Réponse : Outre les diagnostics techniques, le bailleur en meublé doit respecter d’autres obligations documentaires : annexer une copie du contrat de bail signé, un état des lieux d’entrée contradictoire, une notice d’information (contenant les droits/obligations des parties – généralement fournie en annexe type du bail ALUR), et si applicable, une attestation d’assurance copropriété du bailleur. Il doit aussi remettre les certificats d’entretien récents (chaudière, ramonage cheminée) le cas échéant. Enfin, depuis 2022, pour un appartement en copropriété, le bail doit mentionner le montant des éventuels derniers loyers appliqués et le cas échéant le loyer de référence (en zone encadrée). Ces éléments viennent en sus du DDT. Fournir un dossier complet dès le départ sécurise la location et améliore la relation de confiance avec votre locataire.
Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18
Sources officielles :
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Service-Public.fr – « Quels sont les diagnostics immobiliers à fournir en cas de mise en location ? », mis à jour le 17/06/2024. URL : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33463 (consulté le 11/08/2025).
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Service-Public.fr – « Diagnostic immobilier : diagnostic de performance énergétique (DPE) », vérifié le 01/01/2025. URL : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16096 (consulté le 11/08/2025).
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Legifrance – Article 3-3 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 (obligations de fournir un DDT en location).
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Notaires de France – « Diagnostics immobiliers obligatoires pour la location », fiche pratique, 2023. (Durées de validité : DPE 10 ans, elec/gaz 6 ans, ERP 6 mois, CREP 6 ans ou illimité…).
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Service-Public.fr – « Rédaction du bail d’habitation – Logement meublé », vérifié le 06/06/2025. (Mention surface habitable obligatoire dans le bail, art. 3 loi 89-462).
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ANIL (Agence Nationale pour l’Information sur le Logement) – « Diagnostics obligatoires lors d’une location », 2025. (Obligation DAPP amiante, réalisation diagnostics, etc.).
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Ministère de l’Économie, des Finances – « Passoires énergétiques : meublés touristiques sont-ils concernés ? », 22/07/2025. (DPE meublés de tourisme, décence énergétique).
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