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Le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP) séduit de nombreux investisseurs immobiliers pour ses avantages fiscaux. Mais qui peut réellement devenir LMNP ? La bonne nouvelle, c’est que pratiquement tout le monde peut louer en meublé avec ce statut, à condition de respecter certains critères légaux et fiscaux. Dans cet article, nous détaillons les profils éligibles, les conditions à remplir (plafonds de revenus, nature du bien...) et les démarches pour bénéficier du statut LMNP en 2025, le tout avec des conseils pratiques pour optimiser votre investissement.
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Profils éligibles au statut LMNP
Le statut LMNP est-il réservé à une catégorie de personnes ? Bonne nouvelle : il est ouvert à un très large public. Toute personne physique qui possède (ou envisage d’acquérir) un logement meublé à louer peut, en principe, prétendre au LMNP, dès lors qu’elle respecte le cadre non professionnel du dispositif. Contrairement à certains régimes fiscaux élitistes, le LMNP « s’adresse à tous les profils », du salarié au retraité, en passant par le jeune actif ou l’héritier d’un bien immobilier.
Concrètement, quelques exemples de profils courants qui deviennent LMNP :
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Salarié(e) ou indépendant(e) : vous souhaitez diversifier vos revenus en investissant dans un appartement que vous louerez meublé, tout en conservant votre emploi principal.
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Retraité(e) : vous disposez d’un logement inoccupé (une ancienne résidence principale ou un bien reçu en héritage) et décidez de le meubler pour le louer, à l’année ou en saisonnier, afin de compléter votre pension.
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Jeune actif ou étudiant propriétaire : après l’acquisition d’un premier logement (par exemple durant vos études), vous choisissez de le louer meublé pour amortir votre investissement et financer vos projets.
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Héritier d’un bien immobilier : plutôt que de vendre le logement reçu, vous préférez le mettre en location meublée de façon ponctuelle (par exemple en location de courte durée type Airbnb) pour en tirer un revenu tout en le conservant.
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Petit investisseur immobilier : vous démarrez la constitution d’un patrimoine locatif modestement (studio, deux-pièces…) sans vouloir créer une entreprise dédiée. Le LMNP vous permet d’encaisser des loyers dans un cadre fiscal allégé tant que votre activité reste accessoire.
En résumé : presque tout le monde peut devenir LMNP, que vous soyez actif, inactif ou expatrié. Aucune condition d’âge, de profession ou de nationalité n’est requise à priori. Le statut LMNP est accessible à tout contribuable, français ou étranger, y compris non-résident fiscal, percevant des revenus de location meublée en France. Il n’est pas nécessaire de créer une société ni d’avoir un diplôme spécifique ; le LMNP est avant tout une activité d’investissement ouverte aux particuliers. Ce qui compte, ce sont les conditions légales et fiscales détaillées ci-dessous, à respecter pour conserver ce statut avantageux.
Conditions pour devenir loueur meublé non professionnel
Devenir LMNP n’est pas qu’une question de profil : il faut aussi remplir certains critères légaux, fiscaux et matériels pour bénéficier du statut. Voici les principales conditions d’éligibilité en 2025 :
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Être un particulier et non un professionnel : Le LMNP concerne les personnes physiques agissant à titre non professionnel. En pratique, cela signifie que vous exercez l’activité de location meublée en complément d’une autre activité principale, et sans être immatriculé en tant que professionnel. Depuis la loi de finances 2018, l’inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) n’est plus requise pour la location meublée non pro. Au contraire, si vous étiez inscrit comme loueur professionnel, ou si vous exerciez via une société commerciale à l’IS, vous sortiriez du cadre LMNP. Le statut est donc réservé aux particuliers qui louent en leur nom propre (éventuellement en indivision familiale). À noter qu’une société civile immobilière (SCI) classique n’est pas compatible avec le LMNP, car les loyers d’une SCI sont par défaut imposés comme des revenus fonciers et non des BIC. Seules des structures spécifiques (ex : SARL de famille soumise à l’IR ou SNC transparente) permettent de conserver un régime semblable au LMNP via une société, mais ces montages restent marginalaux. Dans la grande majorité des cas, le LMNP s’applique donc à une personne physique qui donne en location un bien dont elle est propriétaire en direct.
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Louer un logement meublé destiné à l’habitation : Par définition, le statut LMNP s’applique aux logements d’habitation (maison, appartement, studio…) mis en location meublée. Le bien loué doit être conforme aux critères de décence et comporter tous les meubles et équipements indispensables pour y vivre décemment dès l’emménagement. La loi ALUR (décret n°2015-981) liste le mobilier minimum obligatoire : literie avec couette ou couverture, dispositifs d’occultation aux fenêtres dans les chambres, plaques de cuisson, four ou micro-ondes, réfrigérateur avec compartiment congélation, vaisselle et ustensiles de cuisine, table et sièges, rangements, luminaires, matériel d’entretien ménager, etc. En clair, le locataire doit pouvoir s’installer « avec ses valises » dans un logement prêt à vivre. Si votre bien ne comporte pas ces éléments, il ne sera pas reconnu comme « loué meublé » sur le plan fiscal. Bon à savoir : la location doit porter sur un logement à usage d’habitation (résidence principale du locataire ou meublé de tourisme). On ne peut pas bénéficier du LMNP pour la location de locaux purement professionnels ou commerciaux. Enfin, vérifiez le règlement de copropriété si votre bien est en immeuble collectif : certaines copro interdisent les locations meublées de courte durée (Airbnb) ou imposent des restrictions.
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Exercer l’activité à titre non professionnel (plafonds de revenus) : C’est l’aspect clé du statut LMNP. Pour rester en location meublée non professionnelle, il faut respecter des seuils de recettes annuelles. La règle en 2025 est la suivante : vous demeurez en LMNP tant que vos recettes brutes annuelles tirées de la location meublée n’excèdent pas 23 000 € ET restent inférieures ou égales à vos autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, revenus indépendants, etc.). Ces deux conditions sont cumulatives : si l’une d’elles n’est pas remplie, vous êtes considéré comme loueur professionnel (LMP). Autrement dit, vous basculez en LMP uniquement si vos loyers meublés dépassent 23 000 € et constituent plus de la moitié de vos revenus totaux. Dans le cas contraire (loyers inférieurs à 23 000 € ou restant secondaires par rapport à vos autres revenus), vous conservez le statut LMNP. Illustration : un couple déclare 50 000 € de salaires par an et 30 000 € de loyers meublés : bien que les loyers dépassent 23k€, ils restent inférieurs aux autres revenus du foyer, le couple reste LMNP. À l’inverse, un célibataire gagnant 30 000 € de salaire et 35 000 € de loyers voit ses revenus locatifs excéder à la fois 23k€ et son salaire : il passe alors LMP automatiquement.
Attention :
Le seuil de 23 000 € s’apprécie par foyer fiscal et en additionnant toutes les locations meublées. Si vous louez plusieurs biens, on cumule l’ensemble des loyers ; de même, pour un couple marié ou pacsé, on additionne les recettes des deux époux. Il n’est donc pas possible, par exemple, que chacun des conjoints bénéficie séparément du plafond de 23k€ en déclarant sur la même fiche d’impôt. Ce plafond vise à distinguer un investisseur occasionnel d’un bailleur professionnel à grande échelle.
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Respecter les formalités administratives : Être LMNP ne requiert pas de créer une entreprise au sens classique, mais une inscription administrative est obligatoire pour signaler votre activité. Vous devez déclarer le début de votre activité de location meublée dans les 15 jours suivant la mise en location du logement. Cette démarche s’effectue désormais en ligne via le guichet unique des entreprises (INPI) : il s’agit de s’enregistrer en tant que loueur en meublé non professionnel (entrepreneur individuel, code NAF 6820A) afin d’obtenir un numéro SIRET. Ce SIRET, délivré par l’INSEE après inscription, sera à reporter sur vos déclarations fiscales. Bon à savoir : cette immatriculation n’implique pas de cotisations sociales spécifiques en LMNP (pas d’affiliation RSI/SSI tant qu’on reste non professionnel). Il s’agit simplement d’un numéro administratif permettant à l’État de suivre votre activité. Une fois inscrit, vous devrez chaque année déclarer vos recettes locatives en catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) sur votre déclaration d’impôts n°2042 C PRO, et éventuellement produire une liasse fiscale si vous êtes au régime réel. Rassurez-vous, ces obligations déclaratives sont assez légères comparées à celles d’une entreprise classique, surtout si vous optez pour le régime micro (voir section suivante).
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Location à l’année ou saisonnière : au choix : Le statut LMNP couvre tous les types de locations meublées, que ce soit une location longue durée avec bail d’un an (renouvelable tacitement, logement utilisé comme résidence principale par le locataire) ou une location de courte durée (saisonnière/touristique, type Airbnb, gîte, chambre d’hôtes…). Vous êtes libre de louer à l’année ou en saisonnier selon vos objectifs. Notez simplement que la location saisonnière peut entraîner des obligations locales (déclaration en mairie d’un meublé de tourisme, obtention d’un numéro d’enregistrement dans certaines grandes villes, etc.) et qu’elle est concernée par des règles fiscales spécifiques (voir micro-BIC plus bas). Mais sur le principe, toutes ces formes de location entrent dans le cadre du LMNP, tant que vous respectez le critère non professionnel.
En respectant l’ensemble de ces conditions – être un particulier bailleur, louer un logement meublé décent, ne pas dépasser les seuils de revenus du LMNP et suivre les démarches déclaratives – vous pouvez devenir loueur meublé non professionnel en toute légalité. Dans le cas contraire (loyers trop élevés ou activité principale), c’est le statut LMP qui s’applique de plein droit, avec ses conséquences fiscales et sociales (imposition différente, cotisations RSI, etc.). Nous abordons ci-dessous les implications fiscales concrètes du LMNP, car choisir ce statut signifie aussi opter pour un régime d’imposition adapté.
Régime fiscal du LMNP : micro-BIC ou régime réel ?
Quand vous déclarez vos revenus en LMNP, ils sont imposés dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Vous avez alors deux choix : le micro-BIC ou le régime réel.
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Micro-BIC (forfaitaire)
Accessible si vos loyers annuels ne dépassent pas 77 700 € (locations meublées classiques ou meublés de tourisme classés) ou 15 000 € (meublés de tourisme non classés).
Vous bénéficiez d’un abattement automatique : 50 % sur vos recettes (ou 30 % si le logement est un meublé non classé). Concrètement, seule la moitié (ou 70 %) de vos loyers est imposée. En contrepartie, vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles.
Avantage : très simple à gérer (pas de comptabilité lourde, juste la déclaration 2042 C PRO).
Limite : peu intéressant si vos charges dépassent la moitié des loyers. -
Régime réel
Pas de plafond de loyers : il s’applique par défaut si vous dépassez ceux du micro-BIC, ou sur option volontaire (engagement de 3 ans minimum).
Vous pouvez déduire toutes vos charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux, assurances, taxes, frais de gestion…) et pratiquer l’amortissement du bien et du mobilier. Résultat : vos loyers imposables sont souvent fortement réduits, voire nuls pendant plusieurs années.
Avantage : optimisation fiscale maximale, surtout si vous avez un crédit ou de grosses charges.
Limite : obligations comptables (bilan, liasse fiscale), souvent nécessitant un expert-comptable.
Nouveauté : Depuis la loi de finances 2025 (promulguée le 14 février 2025), si vous êtes au réel LMNP et avez pratiqué des amortissements, ces montants sont désormais repris dans le calcul de la plus-value lors de la vente du bien. Concrètement, on calcule la plus-value comme avant, mais on réduit le prix d’achat fiscal du montant total amorti : votre base imposable augmente d’autant. Les résidences gérées (étudiantes, seniors, EHPAD, etc.) font exception : l’amortissement n’est pas réintégré pour ces actifs.
Ce que ça change pour vous
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Avant 2025 : l’amortissement réduisait l’impôt pendant l’exploitation et n’augmentait pas la plus-value à la revente.
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Depuis 2025 : l’amortissement réduit toujours l’impôt pendant l’exploitation, mais il augmente la plus-value imposable le jour de la vente (sauf résidences gérées).
Exemple chiffré (simplifié)
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Achat : 200 000 € + frais 15 000 € → coût d’acquisition fiscal 215 000 €
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Amortissements pratiqués au réel sur la période : 60 000 €
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Revente : 260 000 €
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Avant 2025 : plus-value = 260 000 − 215 000 = 45 000 €
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Depuis 2025 : plus-value = 260 000 − (215 000 − 60 000) = 105 000 €
La base imposable augmente de 60 000 €, soit la somme amortie. Les abattements pour durée de détention (IR/PS) s’appliquent ensuite sur cette base plus élevée.
Biens concernés / non concernés
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Concernés : meublés “classiques” (annuels ou saisonniers) détenus en direct au réel LMNP.
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Non concernés (exception) : résidences gérées (étudiantes, seniors, EHPAD…) où l’amortissement reste neutralisé à la revente.
Impacts pratiques & stratégies
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Le réel demeure souvent le plus optimisant (cash-flow fiscal faible grâce à l’amortissement), mais la note à la sortie peut monter : anticipez la revente dans vos simulations.
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Plus l’horizon de détention est long, plus les abattements pour durée de détention (IR 19 % / PS 17,2 %) atténuent l’effet de la reprise à la sortie.
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Si vous ciblez une revente courte, comparez :
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Réel (économie immédiate + reprise à la sortie)
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Micro-BIC (moins d’optimisation annuelle, mais pas d’amortissement à reprendre).
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Si votre stratégie est la résidence gérée, vous préservez l’ancien avantage (pas de réintégration des amortissements).
En deux mots : l’amortissement LMNP n’est pas “supprimé” ; il reste puissant pendant l’exploitation, mais devient neutre sur la durée car repris à la vente (hors résidences gérées). Le réel reste très intéressant, surtout à long terme ou si vous conservez le bien.
En résumé
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Micro-BIC : idéal si vos loyers sont modestes et vos charges faibles.
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Régime réel : plus complexe mais souvent beaucoup plus rentable fiscalement.
En pratique, près de 3 loueurs sur 4 choisissent le réel car il permet de réduire fortement l’imposition.
Dans tous les cas, vos bénéfices restent soumis à l’impôt sur le revenu + aux prélèvements sociaux de 17,2 %. Mais, contrairement au statut LMP, aucune cotisation sociale supplémentaire n’est due tant que vous restez en LMNP.
Conseils pratiques pour réussir en LMNP (en 2025)
Pour optimiser votre investissement LMNP et éviter les écueils, voici quelques conseils utiles tirés des meilleures pratiques fiscales et patrimoniales :
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Déclarez votre activité dès le début : N’attendez pas pour vous immatriculer en tant que LMNP après l’acquisition du bien. Effectuez la déclaration de début d’activité (via le guichet unique de l'INPI) dans les 15 jours suivant la mise en location. Cela vous permettra d’obtenir votre n° SIRET et de choisir sereinement votre régime fiscal (micro ou réel). Une déclaration tardive pourrait vous faire manquer le régime micro-BIC la première année ou compliquer votre situation administrative.
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Soignez l’ameublement pour être conforme : Assurez-vous que votre logement contient tous les meubles et équipements obligatoires listés par la loi. Sans cela, le fisc pourrait requalifier vos revenus en « revenus fonciers » (location nue), bien moins avantageux. Investissez dans du mobilier robuste et attrayant : vous pourrez amortir son coût en régime réel, et un bien bien meublé se louera plus facilement (meilleure rentabilité).
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Surveillez le seuil de 23 000 € : Si vos loyers meublés approchent du plafond fatidique, anticipez le passage en LMP. Ce changement de statut implique notamment de payer des cotisations sociales sur vos bénéfices (en plus des 17,2 % de prélèvements sociaux actuels) et de perdre certains avantages du LMNP. Pour rester en LMNP, veillez à ce que vos revenus locatifs n’excèdent pas 23k€ et restent inférieurs à vos autres revenus. Par exemple, si vous prévoyez un second investissement qui ferait monter vos loyers au-dessus de 23k€, il peut être opportun de conserver une activité principale à côté (emploi salarié, auto-entrepreneur…) afin que vos loyers ne deviennent pas votre principale source de revenus. Dans le cas où le LMP devient inévitable, informez-vous sur ses conséquences (affiliation SSI, CFE, imposition différente) pour éviter les mauvaises surprises.
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Optez pour le régime fiscal adéquat : Faites vos calculs (ou faites-vous accompagner) pour choisir entre micro-BIC et réel dès le début. Si vous louez un petit logement avec peu de charges, le micro-BIC et son abattement de 50 % sera souvent suffisant. En revanche, pour un bien financé à crédit ou nécessitant des travaux, le régime réel vous permettra de neutraliser la majeure partie de vos loyers imposables grâce aux intérêts et amortissements. Gardez en tête les changements de 2025 : si vous faites de la location saisonnière non classée, le micro-BIC est désormais beaucoup moins attractif (seuil abaissé à 15 000 € et abattement 30 % seulement). Dans ce cas, mieux vaut faire classer votre meublé de tourisme (pour retrouver le plafond 77 700 € et 50 % d’abattement) ou opter d’emblée pour le réel qui permettra de déduire davantage de charges.
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Maximisez les avantages LMNP en toute légalité : Le LMNP demeure en 2025 un régime très performant pour qui sait en tirer parti. Pensez à récupérer la TVA si vous investissez via une résidence services neuve éligible (résidence étudiante, seniors, affaires…) : cela requiert de louer en bail commercial et offre d’autres avantages spécifiques. Profitez aussi de la flexibilité des baux meublés : bail classique d’un an renouvelable, bail mobilité (1 à 10 mois sans dépôt de garantie), contrats courts type Airbnb… cette souplesse vous permet d’ajuster la location à votre stratégie (par exemple, louer en étudiant 9 mois puis en saisonnier l’été). Diversifiez vos locataires cibles (étudiants, touristes, professionnels en déplacement, seniors) pour réduire les périodes de vacance locative. Enfin, tenez une comptabilité rigoureuse de vos dépenses : même sous micro-BIC, conserver les justificatifs peut aider en cas de contrôle, et si vous passez un jour au réel vous serez content d’avoir historisé toutes vos charges depuis le début.
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Anticipez les évolutions réglementaires : La législation immobilière évolue (loi de finances, lois anti-vacance, écologie…). En 2025, par exemple, les locations de logements mal isolés se durcissent : les biens classés G au DPE sont désormais interdits à la location, même en meublé touristique, sauf à titre de résidence principale très temporaire. D’ici 2028 les classe F suivront. Si votre bien est dans ce cas, prévoyez des travaux d’amélioration énergétique (déductibles ou amortissables en régime réel). De même, restez informé sur la fiscalité : le gouvernement a choisi de réintégrer les amortissements dans le calcul des plus-values lors de la revente pour les LMNP (hors résidences gérées), réduisant un avantage fiscal dont bénéficiaient les loueurs. Cela ne remet pas en cause l’intérêt du LMNP, mais incite à penser son investissement sur le long terme plutôt qu’à spéculer sur une plus-value rapide. En suivant de près les actualités (plafonds mis à jour, nouvelles obligations), vous sécuriserez votre statut LMNP et éviterez toute déconvenue.
Pour conclure, tout particulier peut, en théorie, devenir loueur meublé non professionnel dès lors qu’il respecte le cadre fixé (bien meublé conforme, recettes limitées, activité complémentaire) et s’acquitte des démarches nécessaires. En 2025, le LMNP reste un levier attractif pour se constituer un patrimoine et des revenus passifs, que l’on soit jeune investisseur, actif en quête d’un complément de salaire ou retraité souhaitant valoriser un bien. Les règles fiscales et réglementaires évoluent (plafonds micro-BIC, amortissements, énergie…), mais le régime conserve ses atouts de souplesse et d’optimisation par rapport à la location nue. Au-delà de la question « qui peut devenir LMNP », c’est surtout comment le faire dans les meilleures conditions qu’il faut retenir : bien se renseigner, bien s’équiper (en meubles et en conseils), et bien gérer son activité. Ainsi, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour que votre projet de location meublée soit une réussite durable, avec à la clé des revenus confortables et une fiscalité maîtrisée.
Foire aux questions
Les réponses rapides aux questions les plus posées.
Qui peut bénéficier du statut LMNP ?
Tout particulier, français ou étranger, peut louer en LMNP dès lors qu’il met en location un logement meublé en France et que cette activité reste secondaire. Pas de condition d’âge, de profession ou de statut. Exemples : salariés, indépendants, retraités, étudiants propriétaires ou expatriés.
Faut-il créer une entreprise pour être LMNP ?
Non. Le LMNP est un statut fiscal, pas une société. Vous louez en nom propre. La seule formalité est d’obtenir un SIRET via le guichet unique. Depuis 2018, aucune immatriculation au RCS n’est requise.
Un non-résident (étranger) peut-il louer en LMNP ?
Oui. Les non-résidents peuvent acheter et louer en meublé en France sous régime LMNP. Les loyers sont imposés en France, avec prélèvements sociaux. Les conventions fiscales évitent la double imposition.
Que se passe-t-il si mes revenus locatifs dépassent 23 000 € ?
Vous basculez en LMP uniquement si vos loyers dépassent 23 000 € et excèdent vos autres revenus. Sinon, vous restez LMNP. En LMP : cotisations sociales (~35-40 %), plus-values professionnelles et imputation illimitée des déficits.
Une SCI peut-elle bénéficier du LMNP ?
Non pour une SCI classique à l’IR (revenus fonciers). Seules des structures spécifiques (SARL de famille, SNC transparente) permettent d’appliquer le régime BIC. En pratique, le LMNP s’adresse surtout aux particuliers en nom propre ou en indivision.
Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18
Sources
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Indy.fr – « Quelles sont les conditions pour obtenir le statut LMNP ? » (guide juridique & fiscal, mis à jour 12 septembre 2025)indy.frindy.fr
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LMNP.ai – « Qui peut louer en LMNP ? » (extrait du Guide du statut LMNP 2025)lmnp.ailmnp.ai
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Service-public.fr – Conditions du loueur en meublé professionnel (LMP) (page officielle, vérifiée 01/01/2025)entreprendre.service-public.frentreprendre.service-public.fr
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Économie.gouv.fr – Location meublée longue durée : ce qui change en 2025 (Bercy Infos, 23/04/2025)economie.gouv.freconomie.gouv.fr
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Blog MonMarchéImmobilier – « Plafond LMNP 2025 : nouveaux seuils fiscaux » (article du 15/04/2025)monmarcheimmobilier.frmonmarcheimmobilier.fr
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Blog Maslow.immo – « LMNP 2025 : quelles conséquences ? » (analyse du 11/09/2025 sur la loi de finances 2025)blog.maslow.immoblog.maslow.immo
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