Augmenter le loyer d'une location meublée : comment procéder ?

Louer un logement meublé à un locataire en résidence principale peut offrir des avantages, mais qu'en est-il lorsque vous souhaitez augmenter le loyer ? Dans cet article, nous allons voir certains exemples et vous fournir les étapes à suivre pour réviser le loyer d'une location meublée.

Marie Nouhaud

16 septembre 2024

10 Minutes de lecture

Augmentation

Louer un logement meublé en tant que résidence principale procure des revenus réguliers au bailleur. Mais comment augmenter le loyer d’une location meublée en respectant la loi et vos obligations en 2025 ? Ci-dessous, nous détaillons le cadre légal actuel, les étapes pratiques pour réviser un loyer en toute conformité, les cas particuliers (zones tendues, bail sans clause, etc.) ainsi que des conseils fiscaux pour optimiser cette hausse. L’objectif : réviser votre loyer de manière efficace, légale et avantageuse, sans risquer de litige ni de pénalités.

 

 
 

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Avant toute chose, il est tout à fait possible d’augmenter le loyer d’un logement meublé loué en résidence principale, à condition de respecter un cadre légal strict. Les règles clés à retenir sont :

  • Clause de révision obligatoire dans le bail : la possibilité de réviser le loyer doit être prévue par une clause d’indexation dans le contrat de location. Si le bail ne contient pas de clause de révision, le loyer reste fixe pendant toute la durée du bail et aucune augmentation ne peut être appliquée. Autrement dit, sans cette clause, le propriétaire ne peut pas augmenter le loyer en cours de bail.

  • Indice de référence des loyers (IRL) imposé : même avec la clause, vous ne pouvez pas utiliser n’importe quel indice pour calculer la hausse. La loi impose l’indice de référence des loyers (IRL) comme seul indice de révision pour les baux d’habitation meublée (résidence principale). L’IRL est publié chaque trimestre par l’INSEE et correspond à l’inflation moyenne sur un an hors tabac et loyers. Vous devez le mentionner dans le bail (trimestre de référence) ou à défaut, on prend l’indice du trimestre en cours à la signature.

  • Fréquence annuelle uniquement : la révision du loyer ne peut avoir lieu qu’une fois par an, à la date prévue dans le bail ou, si rien n’est précisé, à la date anniversaire du bail. On ne peut pas augmenter plusieurs fois dans l’année ni en dehors de cette échéance annuelle.

  • Pas de rétroactivité au-delà d’un an : si vous oubliez d’appliquer l’augmentation à la date prévue, vous perdez le bénéfice de cette hausse pour la période écoulée. La loi ALUR a limité à 1 an le délai pour réclamer la révision : passé un an après la date prévue, l’augmentation non demandée est définitivement perdue. En clair, aucune augmentation rétroactive ne peut s’appliquer pour les mois déjà passés si vous avez omis de notifier à temps.

  • Encadrement des hausses en zones tendues : si votre logement est situé en zone tendue (zones à forte tension locative définies par décret), des règles spécifiques d’encadrement s’appliquent. Même avec une clause IRL, toute augmentation doit respecter les plafonds et limitations locales pour éviter les excès. Nous détaillons ces règles plus loin (notamment l’encadrement entre deux locataires et au renouvellement du bail).

  • Gel des loyers pour les passoires énergétiques : depuis la loi Climat d’août 2022, il est interdit d’augmenter le loyer des logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE) tant qu’ils n’ont pas été rénovés. Cela s’applique aux révisions annuelles et aux nouvelles locations : un logement très énergivore ne peut plus voir son loyer augmenter, même via l’IRL, tant qu’il demeure en catégorie F ou G.

A noter : les règles ci-dessus concernent les locations meublées à usage de résidence principale (soumis à la loi de 1989). Pour une location meublée en résidence secondaire ou un bail non soumis à la loi de 1989, le loyer est fixé librement par les parties. L’indexation annuelle n’est pas obligatoire et une augmentation peut être négociée contractuellement de gré à gré, offrant plus de flexibilité au bailleur.

Les étapes pour réviser le loyer d’une location meublée en toute conformité

Pour augmenter le loyer en cours de bail sans encombre, il convient de procéder méthodiquement. Voici les étapes clés à suivre, dans l’ordre :

  1. Prévoir la clause d’indexation dans le bail initial : dès la rédaction du contrat de location meublée, vérifiez que le bail comporte une clause de révision annuelle des loyers.

  2. Choisir la date de révision annuelle : la hausse intervient une fois par an soit à la date fixée dans le bail, soit à défaut à la date anniversaire de la signature du bail

  3. Calculer l’augmentation de loyer avec l’IRL : pour déterminer le nouveau loyer, appliquez la variation de l’IRL sur un an. La formule généralement utilisée est :

    Nouveau loyer = Ancien loyer × (IRL du trimestre de référence à la date de révision ÷ IRL du même trimestre un an plus tôt). En d’autres termes, on compare l’indice du trimestre choisi entre l’année précédente et l’année en cours, et on augmente le loyer dans la même proportion. L’augmentation maximale correspond à la variation de l’IRL sur 12 mois.

    🛠️ Exemple de calcul :

    Supposons un loyer actuel de 1000 € par mois fixé en avril 2024, avec un IRL de référence du 1er trimestre. L’IRL du 1er trimestre 2025 a augmenté de +1,40 % sur un an. Le nouveau loyer au 1er avril 2025 pourra donc être : 1000 € × (1 + 1,40 %) ≈ 1014 € par mois. Si aucune indexation n’avait eu lieu depuis 2024, cette hausse de ~14 € mensuels reflète l’inflation mesurée par l’IRL. (À noter : entre juillet 2022 et début 2024, la loi “pouvoir d’achat” avait plafonné l’IRL à +3,5 % max pour protéger les locataires. Ce bouclier loyer a expiré fin mars 2024, et l’IRL est depuis revenu à sa variation normale : +1,40 % au 1er trimestre 2025, +2,5 % environ sur un an au 2ᵉ trimestre 2024, etc.)

  4. Informer le locataire de la révision par écrit : vous devez notifier au locataire l’augmentation avant de l’appliquer. Adressez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception (ou remettez un courrier en main propre contre signature) indiquant clairement : la date d’effet de la révision, le calcul de l’augmentation (ancienne valeur IRL, nouvelle valeur IRL, ancien loyer, pourcentage de hausse) et le montant du nouveau loyer mensuel. Envoyez ce courrier au moins un mois avant la date de révision prévue.

  5. Appliquer le nouveau loyer à la date convenue : une fois la date de révision atteinte (par exemple le 1er avril), le nouveau loyer entre en vigueur pour les loyers à venir. Le locataire devra payer le loyer revalorisé à partir de cette date.

Attention : si vous avez envoyé la notification en retard (après la date anniversaire), l’augmentation ne pourra s’appliquer qu’à compter de la notification (pas d’effet rétroactif sur les mois déjà échus).

En suivant ces étapes – clause d’indexation, calcul conforme à l’IRL, notification formelle et respect des délais – vous pourrez réviser le loyer de votre meublé en toute légalité. La hausse est généralement modeste (indexée sur l’inflation) et encadrée, mais elle permet de maintenir votre rendement locatif face à l’augmentation du coût de la vie.

Encadrement des loyers en zone tendue : quelles limites pour l’augmentation ?

Dans les zones dites tendues (grandes agglomérations où la demande locative excède l’offre), la loi introduit des freins supplémentaires aux augmentations de loyer afin de protéger les locataires. Il faut distinguer deux situations : l’augmentation en cours de bail (par indexation IRL annuelle), et la fixation du loyer lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail. Voici ce qu’il faut savoir si votre bien est en zone tendue :

  • Révision annuelle IRL en zone tendue : Si un bail est en cours, la révision annuelle par IRL reste possible (et doit être prévue au contrat, comme ailleurs). Toutefois, pendant la durée du bail, la zone tendue n’empêche pas d’appliquer l’IRL – sauf si le logement est classé F ou G, comme vu plus haut. En revanche, la zone tendue va surtout imposer des règles au moment où le bail se termine ou change de locataire, pour éviter les hausses abusives d’un locataire à l’autre.

  • Entre deux locataires (re-location) : En zone tendue, vous n’êtes pas libre d’augmenter le loyer d’un nouveau bail par rapport à l’ancien. Le principe général (loi ALUR) est que, lors du départ d’un locataire, le loyer du nouveau locataire ne peut excéder le loyer payé par l’ancien locataire. Autrement dit, pas de hausse entre deux locataires dans les zones tendues. Il existe toutefois trois exceptions majeures où une augmentation est autorisée lors d’une relocation en zone tendue :

    1. Le logement était vacant depuis longtemps : Si le précédent locataire est parti depuis plus de 18 mois, vous pouvez fixer librement le nouveau loyer (la contrainte de reprendre le dernier loyer ne s’applique plus).

    2. Loyer manifestement sous-évalué : Si le dernier loyer était anormalement bas par rapport au marché, vous pouvez augmenter le nouveau loyer au-delà de l’ancien, à condition de pouvoir justifier la sous-évaluation. Il faudra s’appuyer sur des références de loyers de logements comparables dans le voisinage pour établir un loyer « de marché ». La loi encadre cette hausse exceptionnelle : par exemple, si l’augmentation dépasse 10 % de l’ancien loyer, elle devra être étalée par tiers sur 3 ans pour un bail meublé. Il faut également respecter d’éventuels plafonds locaux (voir plus bas) et notifier au locataire entrant les références justifiant le nouveau loyer. C’est une procédure contraignante, à réserver aux cas où l’ancien loyer était vraiment très bas.

    3. Réalisation de gros travaux dans le logement : Si vous avez réalisé des travaux d’amélioration importantsavant de relouer (par exemple rénovation complète, mise aux normes…), la loi vous permet d’augmenter le loyer en conséquence. Concrètement, si le montant des travaux effectués représente au moins la moitié ou la totalité d’une année de loyer, vous pouvez appliquer une majoration. La hausse est alors plafonnée à 15 % du coût des travaux TTC. Par exemple, pour 10 000 € de travaux réalisés, la majoration maximale du loyer annuel serait de 1 500 € (soit +125 € par mois maximum). Ici aussi, si l’augmentation dépasse 10 % du dernier loyer, elle devra être lissée sur 3 ans pour un meublé (1/3 de la hausse par an).

    En dehors de ces trois situations exceptionnelles, le loyer du nouveau bail en zone tendue doit rester identique à l’ancien. Notez également que si vous n’aviez pas appliqué d’indexation IRL au cours des 12 derniers mois du précédent bail, il est admis de pouvoir rattraper cette indexation lors de la relocation. En effet, le bailleur peut appliquer au nouveau loyer l’augmentation IRL non pratiquée sur la fin de l’ancien bail. Cela permet de compenser une révision annuelle non faite, mais uniquement à hauteur de l’IRL (pas plus). Si vous aviez déjà révisé le loyer moins de 12 mois avant le départ du locataire, alors aucune hausse n’est possible pour le suivant en dehors des cas sous-évaluation ou travaux cités plus haut.

  • Encadrement du loyer par un plafonnement local : Par ailleurs, dans certaines grandes villes (zones tendues volontaires), s’applique en plus un encadrement des loyers “loi ELAN” avec des loyers de référence. Des agglomérations comme Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Montpellier… ont mis en place un loyer de référence minoré/moyen/majoré fixé par arrêté préfectoral. Si votre logement est situé dans l’une de ces communes, le loyer (hors charges) de votre bail ne doit pas dépasser le loyer de référence majoré correspondant à la catégorie du logement. Cela vaut pour un nouveau locataire et pour un bail renouvelé. Vous devez donc vérifier ce plafond avant d’augmenter ou fixer le loyer, même si l’IRL ou les travaux justifieraient un montant supérieur. En cas de dépassement, le locataire peut agir en justice pour faire baisser le loyer et récupérer le trop-perçu, et le bailleur s’expose à une amende administrative allant jusqu’à 5 000 € (personne physique) pour non-respect de l’encadrement.

A noter : dans ces villes encadrées, même si l’IRL permet théoriquement une hausse, c’est le plafond qui prime – l’indexation annuelle ne peut conduire à dépasser le loyer majoré initial. En pratique, vous pouvez appliquer l’IRL tant que votre loyer reste sous le plafond, mais il faudra geler toute hausse une fois le plafond atteint

  • Augmentation au renouvellement du bail avec le même locataire : Pour un bail meublé d’un an reconduit tacitement, la situation est similaire à une relocation en zone tendue. En zone non tendue, le bailleur peut proposer une augmentation supérieure à l’IRL au moment du renouvellement seulement si le loyer est manifestement sous-évalué par rapport au marché local. Il doit alors en informer le locataire au moins 6 mois avant la fin du bail, avec comparatifs à l’appui, et suivre la procédure légale. Si le locataire refuse, une commission de conciliation puis un juge peuvent être saisis. En zone tendue, lors d’un renouvellement avec le même locataire, la loi limite la hausse au maximum à l’IRL annuel (si une clause le prévoit), sauf si là encore le loyer était très bas ou des travaux ont eu lieu. La loi ALUR permet en effet mêmes exceptions qu’entre deux locataires : hausse encadrée si loyer sous-évalué ou après gros travaux. Dans le cadre d’un bail meublé, si le locataire accepte une augmentation pour l’aligner sur le marché, et que cette hausse dépasse 10 % du loyer initial, elle devra également être échelonnée par tiers sur les 3 années suivant le renouvellement. À l’inverse, si le locataire refuse la hausse proposée pour loyer sous-évalué, le bail se renouvelle aux conditions antérieures. En résumé, en zone tendue, toute augmentation au renouvellement est strictement encadrée et souvent limitée à l’IRL, sauf procédure spécifique pour sous-évaluation/travaux.

Conseils fiscaux et bonnes pratiques pour optimiser l’augmentation

Augmenter le loyer influe directement sur vos revenus locatifs, ce qui peut avoir des conséquences fiscales et pratiques. Voici quelques conseils pour optimiser cette démarche :

  • Anticipez l’impact fiscal de la hausse : Des loyers plus élevés signifient potentiellement plus d’impôts. Assurez-vous de rester dans le cadre du statut LMNP si c’est votre souhait. Pour conserver le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP), il faut que vos recettes annuelles restent ≤ 23 000 € et ne dépassent pas 50 % de vos revenus totaux. Si, en cumulant une augmentation de loyer, vos recettes 2025 franchissent ce seuil de 23 000 € (et qu’elles excèdent vos autres revenus), vous basculerez automatiquement en statut LMP (loueur en meublé professionnel) l’année suivante, avec des obligations fiscales et sociales différentes. De même, le régime micro-BIC (abattement forfaitaire 50 %) est accessible tant que vos loyers annuels n’excèdent pas 77 700 € en 2025. Au-delà de 77 700 € de revenus, le micro-BIC n’est plus possible et vous passerez d’office au régime réel. Vérifiez donc les plafonds avant d’augmenter fortement vos loyers, surtout si vous exploitez plusieurs biens meublés. Par exemple, un bailleur percevant 75 000 € de loyers annuels totaux reste en micro-BIC en 2025, mais une hausse cumulative à 80 000 € le ferait sortir du micro dès 2026. Mieux vaut le prévoir pour éventuellement opter volontairement pour le régime réel au bon moment.

  • Choisissez le bon régime d’imposition : Si vos loyers augmentent sensiblement ou que vous approchez des plafonds, le régime réel devient souvent plus avantageux pour réduire l’impôt. En régime réel, vous pouvez déduire réellement vos charges (intérêts d’emprunt, assurances, taxes foncières, travaux, etc.) et pratiquer l’amortissement comptable du bien et des meubles, ce qui vient diminuer fortement votre revenu imposable. Une augmentation de loyer, compensée par de l’amortissement, peut ainsi n’entraîner aucune hausse d’impôt supplémentaire, alors qu’en micro-BIC vous seriez imposé sur 50 % de cette hausse. Simulez votre situation avec et sans régime réel pour voir l’impact de l’augmentation. Notez qu’à partir de 2025, la loi de finances a instauré une imposition de la plus-value un peu moins favorable en régime réel (réintégration des amortissements déduits). Malgré cela, pour la plupart des loueurs, le régime réel demeure très intéressant sur le long terme grâce aux économies d’impôt annuelles. Par exemple, beaucoup de bailleurs LMNP au réel arrivent à neutraliser l’impôt sur leurs loyers pendant de nombreuses années grâce à l’amortissement cumulatif. Profitez d’une hausse de loyer pour reconsidérer votre régime fiscal et, si nécessaire, faites-vous conseiller par un expert-comptable spécialisé.

  • Communiquez et restez raisonnable : Sur le plan pratique, n’augmentez pas votre loyer de façon excessive ou injustifiée. Dans le cadre de la révision IRL, la hausse est généralement modeste (quelques euros par mois) et comprendue par les locataires car indexée sur l’inflation. En revanche, si vous envisagez une augmentation plus forte (au renouvellement pour loyer sous-évalué par exemple), expliquez clairement à votre locataire les raisons (loyer en dessous du marché, améliorations apportées au logement, etc.). Un locataire de bonne foi pourra accepter une hausse raisonnable s’il comprend votre justification et voit un bénéfice (logement amélioré, services ajoutés, etc.). En revanche, un locataire mécontent pourrait décider de partir, ce qui peut engendrer une vacance locative coûteuse. Parfois, il vaut mieux un locataire stable payant un loyer un peu inférieur au max du marché, qu’une rotation rapide pour gratter 5 % de loyer en plus. Évaluez le risque de départ avant d’imposer une hausse importante.

  • Vérifiez le marché local et les plafonds réglementaires : Avant d’augmenter, jetez un œil aux loyers pratiqués autour de vous pour des biens comparables. Cela vous donnera une idée de la marge de manœuvre dont vous disposez. Si votre loyer est déjà au niveau du marché (voire au-dessus dans les villes encadrées), vous êtes limité à l’IRL ou au plafond légal. Inutile de tenter de forcer une hausse au-delà : non seulement c’est illégal dans les zones concernées, mais le locataire le remarquera et pourra la contester. À Paris par exemple, assurez-vous que votre loyer actuel + IRL ne dépasse pas le loyer de référence majoré officiel, sinon modérez la hausse. Mieux vaut respecter scrupuleusement ces plafonds pour éviter des sanctions et litiges (remboursement du trop-perçu, amende, etc.).

  • Investissez dans la qualité du logement : Une stratégie pour justifier une augmentation de loyer est d’améliorer le logement. Des travaux d’entretien ou d’équipement (par exemple installer la climatisation, refaire la cuisine, offrir un meilleur mobilier) peuvent augmenter la valeur perçue du bien. Le locataire en bénéficiera et sera plus enclin à accepter une hausse correspondante. Par ailleurs, si votre logement était classé F ou G, des travaux d’économie d’énergie (isolation, changement de chauffage…) seront indispensables pour sortir de cette catégorie et lever le gel des loyers. En plus, ces dépenses sont déductibles fiscalement (en charges ou via l’amortissement selon le régime), ce qui réduit leur coût réel. Songez-y comme un investissement gagnant-gagnant : un logement remis à niveau -> un loyer plus élevé justifiable -> un locataire satisfait dans un logement de meilleure qualité, et possiblement des économies d’impôt pour vous.

En appliquant ces conseils, vous pourrez augmenter le loyer de votre location meublée de manière optimale. Cela signifie trouver le bon équilibre entre rentabilité et conformité légale, sans oublier la relation avec votre locataire. Respectez la réglementation (clause, IRL, délais, encadrement éventuel) pour éviter les écueils juridiques, et optimisez le traitement fiscal de vos loyers pour conserver le maximum de ce gain. Ainsi, vous protégerez votre investissement locatif sur le long terme tout en maintenant un loyer en phase avec le marché et l’économie.

En suivant l’ensemble de ces recommandations, vous pourrez ajuster sereinement le loyer de votre meublé en 2025 et au-delà, en toute légalité et avec une gestion professionnelle de votre bien. Vous améliorerez votre rendement tout en restant un bailleur responsable et transparent – un atout pour la pérennité de votre investissement.

Foire aux Questions : les plafonds de loyer (2024-2025)

  1. Qu’est-ce que le “loyer de référence majoré” ?
    Dans les villes soumises à l’encadrement, le loyer hors charges ne peut pas dépasser le loyer de référence majoré (LRM) fixé par arrêté préfectoral pour chaque catégorie de logement (surface, époque, quartier). Au-delà : amende jusqu’à 5 000 €.
    service-public.fr 

  2. Quelles villes appliquent l’encadrement des loyers en 2025 ?
    Paris ; Lille-Lomme-Hellemmes ; Lyon & Villeurbanne ; Montpellier ; Bordeaux ; Grenoble-Alpes-Métropole ; Plaine Commune ; Est Ensemble ; + 24 communes du Pays Basque depuis novembre 2024.

  3. Entre deux locataires en zone tendue, puis-je relever le loyer ?
    Non : le nouveau loyer doit rester identique au précédent, sauf : vacance > 18 mois, loyer sous-évalué (justifié par 3 comparables), ou travaux ≥ une année de loyer. Dans ces cas, la hausse reste strictement encadrée.

  4. Quelle majoration maximum après gros travaux ?
    Si les travaux d’amélioration dépassent 50 % du loyer annuel, la hausse est plafonnée à 15 % du coût TTC et, si elle excède 10 % du dernier loyer, elle doit être étalée sur 3 ans (bail meublé).

  5. L’indexation IRL peut-elle dépasser le LRM ?
    Non. Vous pouvez appliquer l’IRL tant que le loyer révisé reste ≤ LRM. Dès que le plafond est atteint, toute hausse est gelée jusqu’à la prochaine actualisation préfectorale.

  6. Les passoires énergétiques (DPE F ou G) peuvent-elles augmenter ?
    Non. Depuis 2022, le loyer des logements F ou G est gelé ; depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les G ne sont même plus louables. Le gel prime sur l’encadrement.

  7. Jusqu’à quand le dispositif est-il reconduit ?
    L’encadrement de l’évolution des loyers en zones tendues est prorogé jusqu’au 31 juillet 2025 et fait l’objet d’une reconduction annuelle par décret.

  8. Où trouver les loyers de référence ?
    Sur le site de votre préfecture ou via l’Observatoire local des loyers ; un moteur dédié est accessible depuis service-public.fr pour chaque commune encadrée.

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