Sommaire de l'article
- Synthèse de l’article
- Choisir le statut fiscal le plus avantageux (LMNP vs LMP)
- Comparer micro-BIC et régime réel pour optimiser la fiscalité
- Anticiper vos revenus nets, cash-flow et trésorerie
- Éviter les mauvaises surprises : charges sociales, CFE, etc.
- Préparer une stratégie à long terme (revente, transmission, évolutions)
- Foire aux questions
- LMNP et LMP, quelles différences principales au niveau fiscal ?
- Comment choisir entre micro-BIC et réel en location meublée ?
- Quelles charges puis-je déduire en régime réel LMNP ?
- Est-ce que le LMNP doit payer des cotisations sociales ou d’autres taxes ?
- Comment faire concrètement une simulation LMNP/LMP fiable ?
- Sources officielles
Investir dans l’immobilier meublé offre de belles perspectives de rendement… à condition de bien préparer son projet. LMNP ou LMP ? Micro-BIC ou régime réel ? Ces choix fiscaux peuvent transformer la performance de votre placement. Avant de vous lancer, il est vivement conseillé de réaliser une simulation financière détaillée de votre investissement en location meublée. Dans cet article, nous allons voir pourquoi cette étape est indispensable et comment elle vous aide à optimiser votre projet – que vous soyez bailleur débutant ou investisseur aguerri.
Un outil moderne pour préparer votre déclaration : tenez votre comptabilité, générez une liasse fiscale conforme et envoyez-la aux impôts — simplement.
- Tenir et optimiser votre comptabilité LMNP / LMP
- Produire une liasse fiscale en PDF
- Transmettre votre liasse aux impôts via EDI
- Être 100 % en règle avec l’administration fiscale
Télétransmission EDI incluse · PDF d’aide à la déclaration · Assistance si besoin
Synthèse de l’article
En location meublée, effectuer une simulation avant d’investir permet de prendre les meilleures décisions fiscales et financières dès le départ. Vous pourrez ainsi choisir le statut le plus avantageux (LMNP ou LMP) en fonction de vos revenus (le seuil critique étant 23 000 €), déterminer le régime d’imposition optimal (micro-BIC ou réel) selon vos charges, et estimer précisément votre rentabilité nette après impôts et cotisations. Une simulation détaillée aide aussi à anticiper les charges cachées (cotisations sociales en LMP, CFE, etc.) et à préparer une stratégie à long terme (par exemple, planifier la revente en évaluant la plus-value taxable, ou prévoir des travaux pour défiscaliser). En bref, c’est un passage obligé pour sécuriser votre investissement et éviter les mauvaises surprises. Voici les 5 raisons principales de ne jamais faire l’impasse sur cette étape de simulation préalable.
Choisir le statut fiscal le plus avantageux (LMNP vs LMP)
La première décision à éclaircir est votre statut fiscal en tant que loueur en meublé : serez-vous en LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ou en LMP (Loueur Meublé Professionnel) ? Une simulation va vous aider à le déterminer et à en mesurer les conséquences.
Quels critères pour être LMP ? Le statut LMP s’applique si deux conditions sont remplies : vos recettes annuelles en meublé dépassent 23 000 €, et elles excèdent vos autres revenus du foyer (salaires, pensions, etc.). Sinon, vous restez en LMNP. Il n’y a plus d’inscription au RCS requise pour être LMP (cette obligation a été supprimée en 2018). Dans la pratique, cela signifie que si vos loyers meublés annuels sont modestes ou si vous avez des revenus principaux élevés à côté, vous serez LMNP. En revanche, un investisseur percevant par exemple 30 000 € de loyers meublés et n’ayant que 20 000 € de salaire passerait LMP automatiquement.
Pourquoi le statut importe-t-il autant ? Parce que le régime LMP et le régime LMNP diffèrent sur plusieurs plans décisifs :
-
Le LMP doit payer des cotisations sociales sur son bénéfice (avec un minimum annuel de 1 231 € en 2025, même en l’absence de bénéfice), alors que le LMNP non.
-
Un LMP peut imputer un déficit éventuel sur son revenu global sans limite (sauf part due aux amortissements), ce qui n’est pas possible en LMNP (déficits imputables seulement sur les revenus BIC meublés futurs).
-
En cas de revente, distinguez en LMP la plus-value court terme (PV CT) — égale au total des amortissements pratiqués, imposée comme du résultat BIC (et soumise aux cotisations sociales) — et la plus-value long terme (PV LT). La PV LT peut être exonérée si vous exercez depuis ≥ 5 ans et que la moyenne des recettes des 2 dernières années < 90 000 € ; exonération partielle entre 90 000 et 126 000 € ; aucune au-delà. À défaut d’exonération, un abattement de 10 %/an de la 6ᵉ à la 15ᵉ année s’applique (exonération totale après 15 ans). En LMNP, vous relevez du régime des particuliers (exonération totale d’IR après 22 ans et de PS après 30 ans), sous réserve des règles en vigueur.
-
Le LMP était historiquement exonéré d’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) car activité professionnelle, alors qu’un LMNP reste soumis à l’IFI le cas échéant.
Simulation : En simulant vos revenus locatifs sur la durée, vous saurez si vous risquez de basculer en LMP dans le futur. Par exemple, si la simulation montre des loyers proches ou au-delà de 23 000 € annuels à terme (par ex. si vous prévoyez d’investir dans plusieurs meublés), il faudra intégrer le changement de statut dans vos calculs. Souvent, on peut préférer rester en LMNP pour éviter les contraintes LMP – quitte à ajuster sa stratégie (ne pas dépasser 23 000 €, répartir les investissements sur le foyer, etc.). Votre simulation pourra tester différents scénarios : Que se passe-t-il si je reste LMNP vs si je passe LMP ? Vous comparerez les deux et choisirez le statut le plus rentable pour vous sur le long terme.
Exemple :
Imaginons un investisseur retraité percevant 25 000 € de loyers meublés par an. S’il reste seul propriétaire, il bascule en LMP (25 k > 23 k et ses autres revenus – pension – sont inférieurs). La simulation montre que son rendement net baisse sensiblement du fait des cotisations sociales LMP (~30 % du bénéfice, minimum 1 231 € en 2025). Une alternative, à modéliser, serait de co-investir avec un tiers hors foyer fiscal (frère, ami) pour ventiler les loyers (ex. 12 500 € chacun) et rester LMNP. Cette option modifie la stratégie patrimoniale (gouvernance, clauses de sortie) et doit être comparée à d’autres scénarios (dimensionner le projet pour rester < 23 000 €, différer un achat, etc.). Sans simulation, ces impacts et arbitrages passeraient inaperçus.
Comparer micro-BIC et régime réel pour optimiser la fiscalité
Le second choix crucial en location meublée est le régime d’imposition des revenus locatifs. Même en restant LMNP, vous aurez deux options : le régime micro-BIC (avec abattement forfaitaire) ou le réel simplifié (déduction des charges réelles et amortissements). Là encore, une simulation chiffrée est le seul moyen de savoir quel régime sera le plus avantageux dans votre situation.
Rappel des règles : Si vos recettes locatives ne dépassent pas 77 700 € par an (seuil 2023-2024 pour les meublés classiques), le micro-BIC s’applique par défaut. Ce régime forfaitaire est simple : vous déclarez vos loyers, les impôts calculent automatiquement un abattement de 50% (vous êtes imposé sur l’autre moitié) – ou 71% d’abattement pour un meublé de tourisme classé. En contrepartie, vous ne déduisez aucune charge : l’abattement est sensé couvrir l’ensemble de vos frais, même si en réalité ils sont plus élevés ou plus faibles. Si vos recettes excèdent le seuil (ou sur option volontaire), vous basculez au régime réel : vous devrez alors tenir une comptabilité, déduire précisément toutes vos charges, et vous pouvez en plus pratiquer l’amortissement du bien. Le régime réel demande plus de travail (souvent on prend un expert-comptable) mais permet souvent d’obtenir 0 € d’impôt sur les loyers pendant de longues années si le bien est financé à crédit (grâce aux intérêts et amortissements).
Simulation micro vs réel : L’intérêt du micro-BIC dépend de la proportion de charges dans votre projet. Un abattement de 50% signifie que si vos charges (hors amortissement) + vos éventuels amortissements représentent plus de 50% des loyers, alors le régime réel serait plus favorable car le micro vous “laisse” payer des impôts sur une base trop élevée. À l’inverse, si vous avez très peu de charges, le micro-BIC peut se révéler gagnant. Il n’y a pas de secret : il faut simuler les deux régimes sur quelques années pour comparer le résultat net après impôts.
Ce que la simulation va intégrer :
-
Vos charges annuelles réelles (intérêts d’emprunt, assurance PNO, taxe foncière, frais de gestion, éventuelles charges de copro non récupérables, etc.).
-
L’amortissement de votre bien et du mobilier : en meublé, l’immeuble s’amortit par composants (gros œuvre, réseaux, aménagement intérieur, toiture, étanchéité), chacun avec sa durée propre. À titre indicatif, sur un bien de 150 000 €, la somme des amortissements par composants peut représenter ≈ 5 000 € par an selon la ventilation retenue ; le mobilier (10 000 €) s’amortit en général sur 5 à 10 ans (≈ 1 000 à 2 000 €/an).
-
Votre tranche marginale d’imposition (TMI) à l’impôt sur le revenu, car elle s’applique aux bénéfices imposables (après abattement ou après déductions).
-
L’évolution sur plusieurs années : le micro-BIC aura tendance à donner le même résultat imposable chaque année (50% des loyers), tandis qu’au réel votre résultat fiscal peut être nul voire déficitaire les premières années (intérêts d’emprunt élevés, gros amortissement au début), puis augmenter une fois l’emprunt remboursé ou les amortissements arrivés à leur terme.
En simulant sur, disons, 10 ou 20 ans, vous verrez peut-être qu’au micro-BIC vous payez un peu d’impôt chaque année, alors qu’au réel vous ne payez rien pendant 15 ans, puis un peu plus en fin de période. Il faudra alors comparer les totaux. Dans la plupart des cas, le régime réel l’emporte largement pour les investissements locatifs meublés, car les amortissements + charges réelles dépassent souvent l’abattement forfaitaire, surtout si vous avez emprunté pour financer le bien (les intérêts d’emprunt à eux seuls peuvent représenter 20–30% des loyers les premières années).
Zoom 2025 – attention aux locations saisonnières : Si vous comptez louer en courte durée (Airbnb), la simulation est d’autant plus indispensable que le régime micro-BIC vient d’être durci. À partir des revenus 2024, un loueur de meublé non classé est au micro-BIC seulement si ses recettes ≤ 15 000 € avec un abattement réduit à 30%. Par exemple, pour 30 000 € de loyers saisonniers, vous seriez forcément au réel (ou au micro mais avec 15k€ au-delà du seuil imposés sans abattement, selon modalités transitoires complexes). Autant dire que le régime réel sera incontournable pour la plupart des loueurs Airbnb, et qu’il faut le prévoir dès le départ. Même pour un petit revenu saisonnier (ex : 10 000 € par an), le micro abattu à 30% devient moins généreux (il vous impose sur 70% du CA) – or beaucoup de locations saisonnières ont des charges élevées (ménage, plateformes, rotation locataires).
Notre conseil : partez du principe que le régime réel est souvent le meilleur ami du LMNP et utilisez la simulation pour le confirmer. Si, par exception, le micro-BIC s’avère aussi efficace voire légèrement mieux (cas d’un bien très rentable loué en bail meublé longue durée avec peu de charges), vous serez fixé également.
Anticiper vos revenus nets, cash-flow et trésorerie
Investir ne se limite pas à acheter un bien : il faut que l’opération “tienne la route” financièrement mois après mois, année après année. La simulation détaillée vous aide à visualiser concrètement ce que vous allez gagner – ou devoir décaisser – sur la durée. Cela comprend :
-
Le cash-flow mensuel : c’est le solde entre vos loyers perçus et vos dépenses mensuelles (remboursement d’emprunt, charges non récupérées, impôts mensuels éventuellement). Un projet peut sembler rentable sur le papier mais générer un cash-flow négatif chaque mois si le loyer ne couvre pas l’emprunt et les charges. Mieux vaut le savoir avant d’investir ! En simulant, vous verrez si vous devez ajouter de votre poche chaque mois (dans ce cas, avez-vous la capacité financière pour ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?).
-
Les revenus annuels nets d’impôt : La simulation intègre le calcul de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux (17,2%) sur vos bénéfices locatifs. En régime réel, il est fréquent d’avoir un bénéfice fiscal nul (donc pas d’impôt) les premières années grâce à l’amortissement. En micro-BIC, vous aurez dès la 1ère année un bénéfice imposable = 50% des loyers (par ex, 10 000 € de loyers -> 5 000 € imposables). Selon votre TMI, ça fera, mettons, 30% d’IR = 1 500 € + 17,2% PS = 860 €, soit ~2 360 € d’impôts annuels. Sans simulation, vous pourriez oublier d’intégrer ce poids fiscal dans votre rendement. Avec la simulation, vous saurez exactement combien d’impôts payer chaque année (ou constaterez l’absence d’impôt les années à déficit). Ainsi, le rendement net-net (après impôts) ne vous réservera pas de mauvaise surprise.
-
L’évolution du profit dans le temps : Une bonne simulation affichera un tableau année par année de vos recettes, charges, résultat fiscal, impôts, et cash-flow cumulé. Cela permet d’anticiper des moments charnières : par exemple l’année où votre prêt sera fini (le cash-flow grimpe mais le résultat fiscal aussi, car plus d’intérêts à déduire ; toutefois vous amortissez toujours, donc peut-être pas d’impôt si amortissement > loyer net). Ou inversement l’année où vous passez LMP si vous comptez accumuler plusieurs biens. Anticiper, c’est se préparer : vous pourrez mettre de côté les montants nécessaires pour payer l’impôt futur, ou décider de revendre un bien à telle échéance si vous voyez qu’au bout de 15 ans les amortissements seront épuisés et que l’imposition deviendra significative.
En somme, simuler = voir l’avenir financier de votre projet. C’est particulièrement rassurant pour valider que l’investissement est rentable après tout (après impôts, prélèvements, cotisations, etc.). Beaucoup d’investisseurs focalisent sur le rendement brut (loyer/prix) en oubliant qu’avec les taxes et prélèvements, le rendement net dans la poche peut être bien différent. Par exemple, un studio meublé à 5% brut peut donner du 4% net LMNP (peu imposé) mais seulement 2% net LMP (fortement ponctionné). La simulation fait ressortir ce taux de rendement interne (TRI) réel, ce qui vous permet de comparer avec d’autres placements ou simplement de confirmer que le jeu en vaut la chandelle selon vos objectifs.
Cas pratique : Vous hésitez à emprunter sur 15 ans ou 20 ans pour financer le bien ? La simulation peut tester les deux scénarios : sur 20 ans, les mensualités de crédit plus faibles améliorent le cash-flow mensuel, mais vous payerez plus d’intérêts au total (donc plus de charges déductibles… et moins d’impôt, curieusement avantage fiscal). Sur 15 ans, l’effort mensuel est plus élevé (cash-flow possiblement négatif pendant 15 ans), mais vous aurez fini de payer plus tôt et libérerez du revenu ensuite. Selon votre situation (besoin de solvabilité mensuelle vs optimisation fiscale long terme), vous verrez noir sur blanc l’impact et pourrez trancher. Sans simulation, difficile d’appréhender ces différences autrement qu’au doigt mouillé.
Éviter les mauvaises surprises : charges sociales, CFE, etc.
Le diable est dans les détails… et en fiscalité immobilière, chaque détail compte. Une simulation complète va intégrer des éléments que l’investisseur débutant ne connaît pas forcément, ce qui lui évitera de mauvaises surprises une fois le projet lancé.
Cotisations sociales LMP : Comme évoqué, passer LMP implique de cotiser au régime social des indépendants (Urssaf). Ce sont des charges autour de 30% du bénéfice net imposable (jusqu’à ~50 % dans certains cas), avec un plancher annuel de 1 231 € en 2025 même en l’absence de bénéfice. C’est énorme : par exemple un bénéfice de 10 000 € en LMP peut engendrer ~4 000 € de cotisations sociales (en plus de l’IR), là où le LMNP aurait seulement 1 720 € de prélèvements sociaux. Beaucoup de bailleurs l’ignorent jusqu’à ce que l’URSSAF les rattrape… Mieux vaut le prévoir dans votre simulation. Celle-ci pourra par exemple vous montrer que net d’impôts ET de cotisations, le rendement LMP tombe à X%, souvent bien plus bas que prévu initialement. Sachant cela, vous pourrez décider en connaissance de cause : maintenir le projet (si malgré tout rentable), ou le redimensionner pour rester LMNP, ou l’abandonner si le jeu n’en vaut plus la peine. En 2020, la loi de finances a basculé de nombreux bailleurs en LMP imposé aux charges sociales, prenant de court ceux qui ne s’étaient pas renseignés ; en 2025, c’est une réalité bien établie, intégrée dans notre calcul.
CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) : C’est l’exemple typique du coût qu’on oublie souvent de compter. Tout loueur meublé est redevable de la CFE dès la seconde année d’activité, même en LMNP. Immatriculation obligatoire (n° SIREN/SIRET) même en micro-BIC ; un SIRET par bien si les logements sont dans des communes différentes. Seules exceptions : si vous louez une partie de votre habitation principale ou que vos recettes annuelles sont ≤ 5 000 €, vous pouvez être exonéré. La CFE est une taxe locale dont le minimum varie selon la commune (quelques centaines d’euros par an en général). Incluez-la dans vos charges annuelles simulées. Ce n’est pas rédhibitoire, mais sur un studio loué 450 € par mois, payer ~300 € de CFE par an revient à un loyer net amputé de 25 € par mois en moyenne. Autant l'intégrer dans le cash-flow mensuel pour ne pas tomber de haut.
Autres “oublis” courants que la simulation peut corriger :
-
La vacance locative : personne n’a 0% de vacance sur 20 ans. Simulez par exemple 1 mois de vacance par an (8% de vacance) ou au moins 1 mois tous les 2 ans (4%). Cela impacte directement vos recettes et votre rentabilité. Un calcul sans vacance serait trop optimiste.
-
L’évolution des loyers et charges : on peut paramétrer une indexation annuelle des loyers (par ex +1%/an) mais aussi des charges (taxe foncière augmentant, etc.). En euros constants c’est neutre, mais en pratique les charges peuvent augmenter plus vite que les loyers. Tester des variantes prudentielles dans la simulation peut montrer la résilience du projet.
-
Taxe foncière : Ne l’oublions pas, c’est souvent la plus grosse charge fixe annuelle. Elle est déductible au réel (avantage fiscal) mais pas au micro (déjà couverte par l’abattement). Intégrez son montant avec une croissance estimée dans le temps.
-
Travaux futurs : Sur 15–20 ans, vous aurez probablement des travaux (rafraîchissement, remplacement de mobilier/électroménager). On peut prévoir, par exemple, 5 000 € de travaux tous les 10 ans dès le départ dans la simulation. Au réel, ces dépenses seront déductibles (ou amortissables si capitalisées), au micro elles ne donneront lieu à rien de plus que l’abattement existant. Encore un facteur qui milite souvent pour le réel si on anticipe des travaux.
En somme, faire une simulation détaillée, c’est comme dresser un budget prévisionnel complet de votre opération. Tout ce qui est facile à ignorer dans l’enthousiasme du projet ressortira noir sur blanc. C’est beaucoup mieux de découvrir ces “surprises” sur Excel plutôt que dans 3 ans sur votre compte bancaire ou votre avis d’imposition…
Préparer une stratégie à long terme (revente, transmission, évolutions)
Enfin, la simulation permet de réfléchir au-delà de l’achat initial et des premières années de location. Un investissement immobilier s’inscrit dans le temps, et vos choix optimaux de départ ne seront pas forcément les mêmes à moyen-long terme. D’où l’importance de se projeter et d’élaborer une stratégie patrimoniale globale en s’appuyant sur les résultats de simulation.
Planifier la revente et la fiscalité des plus-values : Allez-vous garder ce bien 5 ans, 10 ans, 20 ans ? Suivant la réponse, l’approche diffère. Par exemple, si vous envisagez une revente avant 22 ans, sachez que vous paierez de la plus-value immobilière (19% d’IR + 17,2% de prélèvements sociaux sur la plus-value imposable). Or, comme vu plus haut, en régime réel LMNP depuis 2025 les amortissements sont réintégrés dans le calcul de cette plus-value. Cela signifie que plus vous avez bénéficié d’amortissements pour effacer vos loyers d’impôts, plus votre plus-value taxable sera élevée à la sortie. Notre simulateur peut intégrer cette donnée et par exemple calculer l’impôt sur la plus-value due en cas de revente à tel horizon (en tenant compte aussi des abattements pour durée de détention s’il y en a). On pourrait découvrir qu’une revente au bout de 7 ans engendre, disons, 15 000 € d’impôt sur la plus-value, tandis qu’une revente au bout de 15 ans n’en engendrerait presque pas car l’abattement pour durée (qui débute à partir de la 6ᵉ année) aura bien réduit la note. Décision possible : garder plus longtemps pour réduire l’impôt, ou au contraire revendre avant d’avoir amorti trop de valeur si la fiscalité évolue défavorablement. À l’extrême, si vous comptez transmettre le bien à vos enfants ou le garder à vie pour la rente, la simulation pourra montrer l’intérêt de continuer en LMNP indéfiniment (et la plus-value ne se posera qu’en cas de succession, avec d’autres règles).
Optimiser les investissements multiples : Vous avez pour projet d’investir dans plusieurs biens meublés sur les années à venir ? La simulation peut vous aider à planifier l’enchaînement optimal. Par exemple, acquérir deux appartements la même année ou étalés ? Si simultanément, leurs loyers combinés risquent de vous faire passer LMP rapidement, avec toutes les charges sociales afférentes. Peut-être vaut-il mieux acheter un premier bien, le rentabiliser en LMNP, puis un second après avoir vendu le premier pour éviter le cumul, etc. Ou constituer une SARL de famille à l’IS pour regrouper les biens ? Ce sont des stratégies complexes, mais qui peuvent se dessiner en jouant avec des simulations multi-scénarios. Le cas échéant, vous pourrez aussi consulter un conseiller fiscal (ou votre expert-comptable) avec ces éléments en main pour valider la meilleure route.
Adapter votre statut en cours de route : La simulation n’est pas figée. Si elle montre par exemple qu’à partir de l’année X vous deviendrez LMP (par diminution de vos autres revenus ou par hausse des loyers cumulés), vous pouvez anticiper : peut-être déciderez-vous de vendre un bien juste avant de basculer LMP, afin de rester LMNP. C’est une vraie stratégie suivie par nombre d’investisseurs : ils limitent le nombre de meublés détenus pour ne pas franchir le seuil LMP. À l’inverse, si devenir LMP est envisageable et pas forcément négatif pour vous (par ex. vous avez peu de revenu autre, et souhaitez cotiser pour la retraite via le SSI), la simulation vous permettra de préparer le budget de cotisations et de vous assurer que le jeu en vaut la chandelle.
En conclusion, réaliser une simulation LMNP/LMP avant d’investir est un réflexe indispensable de l’investisseur immobilier avisé. Cela vous permet de faire les bons choix initiaux (statut, régime d’imposition, financement), de sécuriser la rentabilité de votre opération en évitant toute dépense ou taxe imprévue, et de piloter votre investissement sur le long terme avec sérénité. Un investissement locatif bien simulé, c’est un investisseur qui dort tranquille ! N’hésitez pas à utiliser les outils en ligne (simulateurs LMNP gratuits) et à vous faire accompagner si besoin. Chez LMNP.ai, par exemple, nous proposons des simulations personnalisées intégrant les toutes dernières données fiscales, pour vous aider à optimiser votre projet meublé de A à Z.
Foire aux questions
Les réponses rapides aux questions les plus posées.
LMNP et LMP, quelles différences principales au niveau fiscal ?
LMNP : recettes ≤ 23 000 € ou < 50 % des revenus totaux. Imposition BIC sans cotisations sociales, seulement CSG/CRDS (17,2 %). Déficit imputable uniquement sur revenus meublés. Plus-value régime particulier (exonération après 22 ans).
LMP : recettes > 23 000 € et > 50 % des revenus du foyer. Cotisations sociales (~35-40 %), déficit imputable sur revenu global, plus-value régime professionnel avec exonération possible si recettes ≤ 90 000 €
Comment choisir entre micro-BIC et réel en location meublée ?
Comparer l’abattement micro-BIC (50 % ou 30 % saisonnier non classé) à vos charges + amortissements. Si ces derniers dépassent l’abattement, le réel est plus intéressant. Micro-BIC par défaut ≤ 77 700 € (15 000 € en saisonnier non classé dès 2024), réel obligatoire au-delà.
Quelles charges puis-je déduire en régime réel LMNP ?
Intérêts d’emprunt, taxe foncière, charges de copro non récupérées, assurances, gestion, comptabilité, entretien, mobilier et électroménager (amortissables), travaux éligibles, frais de notaire (amortissables). Amortissement du bien sur 20-30 ans. Déficit lié aux amortissements reportable uniquement sur futurs revenus meublés.
Est-ce que le LMNP doit payer des cotisations sociales ou d’autres taxes ?
Pas de cotisations sociales, seulement CSG/CRDS 17,2 % + IR. CFE due chaque année sauf recettes ≤ 5 000 € ou location partielle de la résidence principale. Montant variable selon commune.
Comment faire concrètement une simulation LMNP/LMP fiable ?
Utiliser un simulateur en ligne à jour ou un tableur pour intégrer prix d’achat, loyers, prêt, charges, régime fiscal. Tester micro-BIC vs réel, LMNP vs LMP. Pour un calcul précis ou un cas complexe, consulter un expert-comptable ou un conseiller.
Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18
Sources officielles
-
Service-Public.fr – « Conditions pour le statut de loueur en meublé professionnel (LMP) », vérifié le 01/01/2025entreprendre.service-public.frentreprendre.service-public.fr
-
Impots.gouv.fr – FAQ Particulier : « Location meublée : dois-je payer la CFE ? », mis à jour le 29/07/2025impots.gouv.frimpots.gouv.fr
-
Loi n°2023-1322 du 29 déc. 2023 (Finance 2024) – Art. 45 : Micro-BIC meublés de tourisme non classés abaissé à 15 000 € et abattement 30% (vs 50% avant)impots.gouv.fr
-
BOFiP-Impôts (actualité 14/02/2024) – BIC – Locations meublées touristiques : Seuils micro-BIC 2024/2025, abattements 30%/50%, application rétroactiveimpots.gouv.fr
-
Smartloc.fr – « Faut-il éviter le LMP en 2025 ? » – Analyse des charges sociales LMP ~30-50% du bénéfice depuis 2020smartloc.fr et impact sur plus-values (régime pro vs particulier)smartloc.fr
-
JeDeclareMonMeuble.com – « LMNP 2025 » (blog JD2M) – Tableau récap. des nouveautés 2025 : réintégration des amortissements dans la plus-value LMNP (sauf meubles)jedeclaremonmeuble.com, suppression avantage OGA, TVA…
-
Legifrance – Article 151 septies du CGI : Exonération des plus-values professionnelles si CA HT ≤ 90 000 € (activité LMNP/LMP) sur 2 anssmartloc.fr.
(Consulté le 15/08/2025)
Prenez un rendez-vous avec un professionnel en LMNP / LMP !
Kévin
Expert en fiscalité immobilière
Clément
Expert en défiscalisation