Sommaire de l'article
- Location meublée vs location vide : quelles différences ?
- Les avantages du meublé pour un premier investissement
- Points d’attention (inconvénients) du meublé
- Conseils pour bien débuter en location meublée
- Foire aux questions
- Est-il vraiment plus rentable de louer en meublé qu’en vide ?
- Qu’est-ce que le statut LMNP et comment y être éligible ?
- Quels sont les avantages fiscaux concrets du meublé par rapport à une location nue ?
- Quels sont les inconvénients à louer en meublé ?
- Faut-il créer une société pour louer en meublé (LMNP) ?
- Sources
Se lancer dans l’investissement immobilier locatif soulève une question clé : faut-il louer son bien vide ou meublé ? Pour un premier investissement, opter pour la location meublée s’avère souvent judicieux. En effet, le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) offre de nombreux avantages financiers et pratiques par rapport à la location nue classique. Par exemple, un appartement meublé peut se louer 10 à 20 % plus cher que le même logement vide, et grâce au régime LMNP, il est possible de réduire drastiquement la fiscalité sur vos loyers – voire de ne payer aucun impôt pendant des années. À l’heure de préparer un premier achat locatif, comprendre pourquoi le meublé tire son épingle du jeu vous aidera à faire le bon choix.
Un outil moderne pour préparer votre déclaration : tenez votre comptabilité, générez une liasse fiscale conforme et envoyez-la aux impôts — simplement.
- Tenir et optimiser votre comptabilité LMNP / LMP
- Produire une liasse fiscale en PDF
- Transmettre votre liasse aux impôts via EDI
- Être 100 % en règle avec l’administration fiscale
Télétransmission EDI incluse · PDF d’aide à la déclaration · Assistance si besoin
Location meublée vs location vide : quelles différences ?
Avant de détailler les atouts du meublé, rappelons en quoi la location meublée diffère de la location vide sur le plan pratique et légal :
-
Équipement du logement : Un bien meublé doit être entièrement équipé du mobilier essentiel (literie, table, chaises, cuisine équipée, etc.) pour permettre au locataire d’y vivre dès son arrivée. À l’inverse, un logement vide est loué sans mobilier et c’est au locataire de l’aménager.
-
Durée du bail : Le bail meublé est conclu pour 1 an (9 mois si locataire étudiant) contre 3 ans minimum en location vide. Le propriétaire récupère donc plus rapidement la disponibilité de son bien en meublé, ce qui offre plus de souplesse.
-
Préavis de départ : En meublé, le locataire peut donner congé avec seulement 1 mois de préavis, contre 3 mois en bail non meublé. Le locataire dispose donc d’une flexibilité accrue, et le propriétaire peut relouer plus vite en cas de départ.
-
Dépôt de garantie : Le bailleur en meublé peut exiger jusqu’à 2 mois de loyer de caution, contre 1 mois maximum en location vide. Cette garantie financière plus élevée sécurise mieux le propriétaire en cas de dégradations ou d’impayés.
-
Niveau de loyer : Un logement meublé se loue en moyenne 10 à 15 % plus cher qu’un logement nu de même surface. Cette prime au meublé s’explique par le service rendu (logement équipé) et dope mécaniquement la rentabilité locative.
-
Régime fiscal : Les revenus d’une location vide sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers (avec un abattement forfaitaire de 30 % en micro-foncier). En revanche, les loyers meublés relèvent des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) sous statut LMNP/LMP. En régime micro-BIC, 50 % des loyers sont automatiquement exonérés (contre 30 % en location nue), et en régime réel vous pouvez déduire toutes les charges et pratiquer l’amortissement comptable du bien, ce qui est interdit en location nue. Conséquence : un bailleur en meublé peut fortement minimiser son bénéfice imposable, là où un bailleur classique est bien plus taxé. (À noter : le statut LMNP s’applique tant que vos recettes annuelles ne dépassent pas 23 000 € et restent inférieures à vos autres revenus d’activité, sinon vous basculez en LMP).
Les avantages du meublé pour un premier investissement
Choisir le meublé pour débuter permet de maximiser les chances de réussite de votre projet locatif. Voici les principaux atouts à connaître :
-
Rentabilité boostée par des loyers plus élevés : En offrant un logement prêt à l’emploi, vous pouvez augmenter le loyer de 10 à 20 % environ par rapport à une location vide. Sur une année, cette différence améliore significativement vos revenus locatifs. Par exemple, un studio loué 500 € nue pourrait se louer autour de 550 € meublé. De plus, le meublé ouvre la porte à des stratégies à haut rendement (colocation, location étudiante, Airbnb en saison…) souvent impossibles en location vide.
-
Fiscalité LMNP très avantageuse : Le régime fiscal des meublés est l’un des grands atouts du statut LMNP. D’une part, le régime micro-BIC ne vous fait payer des impôts que sur 50 % de vos loyers (abattement forfaitaire de 50 %) – bien mieux que les 30 % d’abattement du micro-foncier. D’autre part, le régime réel permet de déduire toutes vos charges (intérêts d’emprunt, travaux, assurance, etc.) et d’amortir la valeur du bien et des meubles chaque année, réduisant d’autant votre bénéfice imposable. Concrètement, cela signifie qu’en optimisant au réel, vos revenus LMNP peuvent devenir non imposables pendant de longues années. Beaucoup de propriétaires en meublé **ne paient ainsi aucun impôt sur leurs loyers pendant les 10 premières années. À titre d’illustration, l’amortissement comptable d’un bien permet d’économiser en moyenne 2 000 € d’impôts par an – un avantage inexistant en location nue. (Attention : depuis la loi de finances 2025, en cas de revente, les amortissements pratiqués en LMNP sont réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable, ce qui peut augmenter l’impôt à la cession. Toutefois, si vous conservez le bien plus de 22 ans, l’exonération totale de plus-value immobilière reste acquise malgré l’amortissement.) Par ailleurs, même en 2025, le LMNP conserve ses atouts fondamentaux : choix du régime fiscal, seuil du micro-BIC long terme maintenu à 77 700 € de recettes annuelles, etc. (les changements récents ne concernent que la location saisonnière non classée, désormais plafonnée à 15 000 € en micro-BIC avec un abattement réduit à 30 %).
-
Forte demande locative et moins de vacance : Les logements meublés répondent à une demande croissante de la part des étudiants, jeunes actifs en mobilité et expatriés. Dans les grandes villes universitaires, l’offre en meublé est souvent inférieure à la demande, ce qui garantit un taux d’occupation élevé. En vous positionnant sur ce marché dynamique, vous réduisez le risque de vacance locative. De plus, en meublé vous pouvez changer de cible locative facilement : par exemple louer à un étudiant 9 mois puis basculer en location saisonnière l’été. Cette souplesse permet de limiter les périodes creuses, à condition de s’organiser (état des lieux plus fréquents, etc.).
-
Grande flexibilité de gestion : La location meublée offre une gestion plus flexible tant pour le propriétaire que pour le locataire. Avec un bail d’1 an renouvelable, vous n’êtes pas engagé sur 3 ans comme en vide, ce qui facilite la reprise du bien en cas de besoin personnel ou de vente. Le locataire ayant un préavis réduit à 1 mois, il est plus simple d’ajuster rapidement le loyer au prix du marché entre deux locataires, ou de récupérer le logement pour quelques mois si nécessaire. En outre, la loi autorise des baux meublés spécifiques : bail étudiant de 9 mois, bail mobilité (1 à 10 mois sans dépôt de garantie), etc., qui n’existent pas en location nue classique. Cette souplesse contractuelle s’adapte à divers profils de locataires et peut maximiser la rentabilité (par ex. en enchaînant bail étudiant et location touristique la même année). Enfin, qui dit bail meublé dit possibilité de demander un dépôt de garantie doublé et souvent un garant solvable (les étudiants présentent généralement leurs parents garants), ce qui réduit le risque d’impayés.
Points d’attention (inconvénients) du meublé
Le tableau n’est pas totalement sans ombre : un investissement meublé comporte aussi quelques contraintes qu’il faut avoir en tête :
-
Rotation plus fréquente des locataires : En meublé, vos locataires (étudiants, jeunes actifs, touristes…) restent en général pour des durées plus courtes. Ce turnover régulier implique davantage d’états des lieux, de petites remises en état et de temps passé à relouer le bien. Il est plus difficile de fidéliser un locataire sur plusieurs années qu’en location vide, même si ce n’est pas impossible. La contrepartie positive, on l’a vu, est une grande flexibilité et la possibilité d’ajuster le loyer ou d’occuper le logement entre deux locations.
-
Usure du logement et frais d’ameublement : Qui dit turnover dit aussi usure accélérée du logement et du mobilier. Les allées et venues fréquentes signifient plus de petites réparations et un renouvellement régulier des équipements. Il faut prévoir un budget ameublement au départ (quelques milliers d’euros pour équiper un studio) et choisir des meubles solides et faciles d’entretien pour durer. Ces frais d’équipement, bien que déductibles fiscalement sur plusieurs années, viennent légèrement diminuer votre rendement net.
-
Gestion administrative et fiscale : Louer en meublé nécessite de s’enregistrer en tant que LMNP (obtention d’un numéro SIRET via le guichet unique de l'INPI, à déposer en ligne dans les 15 jours suivant le début de l’activité). Ce n’est pas très contraignant, mais c’est une démarche supplémentaire par rapport à une location nue. De plus, le statut LMNP entre dans le champ des activités commerciales : vous pourrez être redevable de la CFE (cotisation foncière des entreprises) chaque année. Heureusement, il existe des exonérations automatiques pour les petits loueurs (recettes annuelles ≤ 5 000 €) ou selon les collectivités, mais c’est un élément à connaître. Enfin, si vous optez pour le régime réel, il faudra tenir une comptabilité et éventuellement la faire superviser (expert-comptable conseillé) – un effort administratif compensé par les économies d’impôts réalisées.
Conseils pour bien débuter en location meublée
Pour tirer le meilleur parti de votre premier investissement meublé, voici quelques conseils pratiques :
-
Bien choisir le régime fiscal (micro-BIC vs réel) – Faites une simulation fiscale dès le départ. Dans 85 % des cas, le régime réel est plus intéressant pour un LMNP, surtout si vous avez un emprunt, car les charges et amortissements vont souvent excéder l’abattement forfaitaire. Le micro-BIC reste utile si vos loyers sont modestes et que vous cherchez la simplicité administrative (aucune comptabilité à tenir). Notez que vous pouvez choisir librement le régime réel même en dessous des seuils, il suffit de l’indiquer lors de votre inscription.
-
Ciblez un bien adapté à la demande locative locale – Privilégiez les petites surfaces bien situées (studios, T2 proches des campus, centres-villes dynamiques, quartiers d’affaires…). Ces logements trouvent plus facilement preneur en meublé, notamment auprès des étudiants et jeunes actifs, limitant le risque de vacance. Renseignez-vous sur le marché local : par exemple, le taux d’occupation des meublés étudiants est très élevé dans la plupart des grandes villes universitaires.
-
Évitez les formules « clé en main » trop alléchantes – Méfiez-vous des programmes d’investissement packagés (résidences de services type tourisme, étudiants, EHPAD sous dispositifs fiscaux anciens). S’ils promettent la tranquillité de gestion, ces produits affichent souvent des prix d’achat surgonflés et des loyers non durables. Pour un premier projet, il est généralement plus sûr d’investir vous-même dans un appartement classique (plutôt ancien), que vous meublez et gérez en direct ou via une agence. Vous conserverez ainsi la maîtrise de votre bien, une meilleure rentabilité et la souplesse de revendre au prix du marché.
-
Soignez l’ameublement sans sur-dépenses – Un logement bien meublé attirera plus de candidats et pourra se louer plus cher, mais attention à ne pas surinvestir. Optez pour du mobilier fonctionnel et robuste plutôt que du haut de gamme coûteux. Respectez scrupuleusement la liste de mobilier obligatoire pour être éligible au statut meublé (lit avec literie, plaques de cuisson, réfrigérateur, etc.), sans oublier les équipements de base (éclairage, vaisselle, ménage…). Une astuce : pensez à amortir séparément vos meubles et équipements dans votre comptabilité LMNP, afin de les remplacer au fil du temps sans perte financière.
En résumé, la location meublée cumule des avantages décisifs pour un premier investissement immobilier. Vous profiterez de loyers plus élevés et d’un rendement amélioré, d’une fiscalité allégée grâce au statut LMNP (avec potentiellement 0 € d’impôt sur vos loyers pendant de nombreuses années), ainsi que d’une grande flexibilité pour gérer votre bien et vos locataires. Bien sûr, il faut composer avec une gestion un peu plus active (ameublement, rotations de locataires), mais ces efforts sont largement compensés par la performance financière. En 2025, malgré quelques ajustements réglementaires, le meublé reste l’une des stratégies locatives les plus rentables et plébiscitées des investisseurs débutants. Si vous cherchez à optimiser votre premier investissement immobilier, choisir le meublé (LMNP) est un choix gagnant, pragmatique et tourné vers l’avenir.
Foire aux questions
Les réponses rapides aux questions les plus posées.
Est-il vraiment plus rentable de louer en meublé qu’en vide ?
Oui. Les loyers en meublé sont en moyenne 10 à 15 % plus élevés, et le statut LMNP réduit fortement l’imposition (abattement 50 % en micro-BIC ou amortissements au réel). Le revenu net est souvent supérieur à celui d’une location nue.
Qu’est-ce que le statut LMNP et comment y être éligible ?
Le LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) s’applique si vos recettes annuelles ne dépassent pas 23 000 € et restent inférieures à vos autres revenus. Au-delà, vous passez en LMP. C’est le statut idéal pour débuter, avec une fiscalité allégée.
Quels sont les avantages fiscaux concrets du meublé par rapport à une location nue ?
En nu, l’abattement micro-foncier est de 30 %. En meublé, il passe à 50 % en micro-BIC, et au réel vous pouvez déduire toutes les charges et amortir le bien, ramenant souvent votre revenu imposable à zéro pendant plusieurs années.
Quels sont les inconvénients à louer en meublé ?
Le turnover locatif est plus fréquent, ce qui implique plus de gestion et une usure accélérée du mobilier. Il faut aussi financer l’ameublement initial et accomplir quelques démarches administratives (déclaration, CFE possible).
Faut-il créer une société pour louer en meublé (LMNP) ?
Non. Le LMNP se pratique en nom propre avec un simple SIRET. La création d’une SCI n’est pertinente que pour des projets particuliers (investir à plusieurs, transmission). Pour débuter, le nom propre reste le plus simple et avantageux.
Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18
Sources
-
Masteos – « Location meublée : fonctionnement et avantages »masteos.commasteos.com
-
Blog Masteos – « Les avantages de l’investissement locatif meublé »masteos.commasteos.com
-
Avenuedesinvestisseurs.fr – « Investir en location meublée LMNP : cas pratique (Guide 2025) »avenuedesinvestisseurs.fravenuedesinvestisseurs.fr
-
Jedeclaremonmeuble.com – « Plafond LMNP : seuils à respecter en 2025 »jedeclaremonmeuble.com
-
Groupe-t2f.eu – « LMNP ou SCI, quelle solution choisir pour un premier investissement »groupe-t2f.eugroupe-t2f.eu
-
Maslow (blog.maslow.immo) – « LMNP 2025 : les changements de la loi de finances »blog.maslow.immoblog.maslow.immo
-
Service-public.fr – Location meublée (régime BIC) – Impôtsindy.fr (exonération CFE recettes < 5 000 €)
Prenez un rendez-vous avec un professionnel en LMNP / LMP !
Kévin
Expert en fiscalité immobilière
Clément
Expert en défiscalisation