Passer d'une Location Vide à une Location Meublée : Guide Complet pour les Investisseurs

Location vide ou meublée ? Découvrez le guide 2025 pour transformer votre location nue en meublée. Bail, meubles obligatoires, fiscalité LMNP/LMP, démarches et astuces pour optimiser votre investissement.

Marie Nouhaud

19 septembre 2024

11 Minutes de lecture

Logement vide destiné à un passage en meublé

Passer d’une location nue (vide) à une location meublée séduit de plus en plus d’investisseurs immobiliers. En 2025, la location meublée offre des loyers plus élevés, un régime fiscal avantageux (statut LMNP/LMP) et des baux plus flexibles. Mais cette transition ne s’improvise pas : il faut connaître les différences légales entre vide et meublé, respecter la liste de mobilier obligatoire, maîtriser la fiscalité spécifique (micro-BIC, amortissements…) et suivre les démarches administratives adéquates. Ce guide complet et à jour fait le point sur comment et pourquoi convertir une location vide en meublée, en offrant des conseils pragmatiques pour maximiser la rentabilité tout en restant en règle.

 
 

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Location vide vs location meublée : quelles différences ?

Avant de transformer un logement vide en meublé, il est essentiel de comprendre en quoi ces deux régimes diffèrent sur le plan juridique, pratique et fiscal. Voici les principales différences à connaître :

  • Durée du bail : En location vide, le bail d’habitation est de 3 ans minimum (renouvelable tacitement), alors qu’en meublé il est d’1 an minimum (renouvelable) – ou 9 mois si le locataire est étudiant. Le bail meublé offre donc plus de flexibilité (durée plus courte), ce qui peut faciliter la reprise du logement par le propriétaire si besoin, mais induit aussi un roulement de locataires plus fréquent.

  • Dépôt de garantie : Le propriétaire ne peut exiger qu’un mois de loyer maximum de dépôt de garantie en location vide, contre deux mois de loyer en location meublée. Le meublé permet ainsi de couvrir davantage de risques de dégradations, étant donné la présence du mobilier.

  • Préavis de congé : Le locataire d’un logement vide doit généralement respecter un préavis de 3 mois pour quitter le logement (réduit à 1 mois en zone tendue), tandis qu’en meublé le préavis locataire est toujours d’1 mois. Côté propriétaire, donner congé au locataire nécessite un préavis d’au moins 6 mois en vide contre 3 mois en meublé, et uniquement à l’échéance du bail dans les deux cas, pour des motifs strictement encadrés (vente, reprise pour habitation, motif légitime et sérieux).

  • Loyer et rentabilité : Un même logement se loue plus cher meublé que vide. En moyenne, l’écart est de l’ordre de +10 à +20 % de loyer au bénéfice du meublé (les études estiment qu’un meublé se loue 5 à 30 % plus cherqu’un logement nu équivalent). Cette surcote s’explique par le service supplémentaire rendu au locataire (logement équipé de meubles). À qualité égale, un meublé offre donc une rentabilité brute plus élevée qu’une location nue. Par exemple, un studio loué 600 € par mois vide pourrait se louer autour de 660 à 720 € en meublé suivant le marché local. Bien sûr, la rentabilité nette doit tenir compte des éventuels coûts supplémentaires en meublé (ameublement, renouvellement du mobilier, périodes de vacance entre deux locataires plus fréquentes, etc.).

  • Équipement du logement : Par définition, un logement meublé doit comporter un minimum d’équipements permettant au locataire d’y vivre décemment dès son arrivée. La loi impose une liste de ** meubles et équipements obligatoires ** (issue de la loi ALUR) incluant notamment : literie (lit + couette ou couverture), un dispositif d’occultation des fenêtres dans les chambres (rideaux ou volets), une table et des sièges, des rangements, des luminaires, et tout l’électroménager de base pour cuisiner et conserver les aliments (plaques de cuisson, four ou micro-ondes, réfrigérateur avec congélateur ou compartiment freezer) ainsi que la vaisselle et les ustensiles de cuisine en nombre suffisant. En clair, le locataire ne doit apporter que ses effets personnels. Un inventaire détaillé du mobilier doit être annexé au bail. À l’inverse, un logement loué vide ne comporte aucun meuble (hors équipements éventuellement laissés à disposition), et le locataire l’aménage entièrement lui-même.

  • Régime fiscal des loyers : C’est un point crucial. Les loyers d’une location vide sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers (impôt sur le revenu classique), alors que les loyers meublés relèvent du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). En pratique, un bailleur en location nue peut choisir le micro-foncier (forfait 30 % de charges déductibles) si ses revenus fonciers annuels n’excèdent pas 15 000 €, ou le régime réel foncier (déduction des charges réelles, mais pas d’amortissement du bien). Le bailleur en meublé, lui, bénéficie du statut LMNP ou LMP selon le niveau de recettes, avec le choix entre régime micro-BIC (50 % d’abattement forfaitaire sur les loyers imposables, plafond de 77 700 € de recettes) et régime réel BIC (déduction effective des charges + amortissements, voir section Fiscalité). Ce régime BIC est généralement bien plus avantageux que le régime foncier, car il permet souvent de réduire fortement, voire d’annuler, l’imposition sur les loyers grâce à l’amortissement du bien. Nous détaillons ces aspects fiscaux plus loin.

  • Autres différences : En location meublée, le propriétaire bailleur devient Loueur en Meublé et doit déclarer son activité (obtention d’un SIRET, paiement de la Cotisation Foncière des Entreprises dans certains cas…). De plus, s’il dépasse certains seuils, il pourra relever du statut LMP (Loueur en Meublé Professionnel) et cotiser aux charges sociales (SSI), contrairement au loueur en meublé non professionnel (LMNP) qui n’acquitte que les prélèvements sociaux de 17,2 % sur ses bénéfices. Nous aborderons ces statuts en détail dans la section Fiscalité. À noter : dans les zones à encadrement des loyers (ex. Paris), le meublé possède son propre loyer de référence (différent du nu) et généralement plus élevé d’environ 10–12 %, selon l’arrêté préfectoral en vigueur l’année de signature du bail.

En résumé, la location meublée offre plus de souplesse contractuelle et un régime fiscal attrayant, au prix d’une plus grande implication du bailleur (achat de mobilier, gestion locative plus dynamique). Voyons maintenant pourquoi concrètement tant d’investisseurs envisagent de passer du vide au meublé.

Pourquoi passer d’une location vide à une location meublée ?

Opter pour la location meublée lorsqu’on est propriétaire bailleur présente plusieurs avantages notables par rapport à la location nue traditionnelle. Voici les principales raisons qui motivent le passage au meublé :

  • Loyers plus élevés et meilleure rentabilité : C’est souvent le premier argument. Comme indiqué, un appartement meublé peut se louer de 5 % à 30 % plus cher que s’il était loué vide. En moyenne, on constate un différentiel autour de +10-20 % sur le loyer mensuel. Ce supplément de loyer améliore mécaniquement la rentabilité brute de l’investissement. Par exemple, CAFPI estime qu’un loyer meublé est environ 20 % plus élevé qu’en nu en moyenne nationale. Cette surcote varie selon la demande locale : très prisée dans les villes étudiantes ou les zones urbaines dynamiques, elle peut être plus modérée ailleurs. Quoi qu’il en soit, couplée à la fiscalité allégée du LMNP, la location meublée permet d’augmenter significativement le rendement net de votre bien. Des exemples concrets montrent un gain de quelques dixièmes de point de rendement brut (par ex, 4,1 % en nu contre 4,5 % en meublé sur un T2 à Lyon). Sur le long terme, ces points de rendement en plus font une vraie différence.

  • Fiscalité très avantageuse (statut LMNP) : Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) est souvent décrit comme un « nid fiscal » pour les bailleurs, car il permet de fortement minimiser l’imposition sur les loyers. Sous le régime micro-BIC, seuls 50 % des loyers sont imposables grâce à l’abattement forfaitaire de 50 % (contre 70 % imposables en micro-foncier pour une location vide). Et si vous optez pour le régime réel en LMNP, vous pouvez déduire toutes les charges (intérêts d’emprunt, travaux, assurances, frais de gestion, taxes…) et amortir le bien et le mobilier. L’amortissement consiste à déduire chaque année une portion du coût du logement et des meubles, comme si ceux-ci « perdaient de la valeur » avec le temps. Ce mécanisme aboutit très souvent à neutraliser le bénéfice imposable. En pratique, beaucoup de bailleurs LMNP ne paient aucun impôt sur leurs loyers pendant de nombreuses années, car l’amortissement et les charges annulent le revenu locatif imposable. Par exemple, un appartement de 200 000 € correctement amorti peut générer jusqu’à 5 000 € d’économies d’impôts par an par rapport à une location nue. Cette optimisation fiscale est un atout majeur du meublé. 

  • Flexibilité pour récupérer le bien ou le relouer : Avec un bail meublé d’un an, un propriétaire retrouve la possibilité de donner congé plus rapidement (préavis propriétaire de 3 mois à l’échéance annuelle au lieu de 6 mois tous les 3 ans en vide). Cela peut être utile si vous prévoyez de vendre le bien, de le reprendre pour vous ou un proche, ou simplement pour ajuster régulièrement le loyer au marché (dans le respect des règles d’encadrement le cas échéant). De plus, la durée plus courte du bail meublé peut permettre de revaloriser le loyer plus fréquemment (à chaque nouveau locataire, dans la limite du raisonnable ou du plafonnement légal). Cette souplesse séduit les bailleurs souhaitant garder la main sur leur bien.

  • Demande locative dynamique : Les locations meublées répondent à une demande spécifique, notamment dans les zones urbaines, étudiantes ou touristiques. Étudiants, jeunes actifs en mobilité, travailleurs détachés, colocation– ces publics recherchent souvent des logements meublés clés en main, pour éviter d’investir dans du mobilier. Proposer un meublé peut donc élargir votre base de locataires potentiels et réduire la vacance locative dans certaines villes. Par exemple, les studios meublés se louent très bien en début d’année universitaire. De plus, la location meublée permet éventuellement de basculer en location saisonnière (de courte durée) sur certaines périodes, bien que cela implique d’autres contraintes (autorisations locales, changement d’usage – voir plus loin). En somme, la versatilité du meublé peut s’adapter à différents segments du marché locatif.

  • Possibilité du bail mobilité : Introduit par la loi ELAN, le bail mobilité est un type de contrat meublé de courte durée (1 à 10 mois non renouvelable) destiné aux locataires en formation professionnelle, études supérieures, stage, etc. Si vous basculez votre bien en meublé, vous avez la faculté d’utiliser ce bail mobilité pour des locations temporaires sans dépôt de garantie. Cela peut maximiser l’occupation du logement en enchaînant des locataires de passage (par exemple, loger des étudiants ou jeunes actifs quelques mois chacun). Ce bail mobilité n’est pas possible en logement vide. Il s’agit donc d’un outil supplémentaire offert par la location meublée pour optimiser votre rendement, tout en restant dans le cadre légal (différent d’une location touristique type Airbnb).

Bien entendu, il existe aussi quelques inconvénients ou contraintes à la location meublée qu’il faut avoir en tête : le coût d’achat et de renouvellement des meubles, un turn-over plus important des locataires (baux plus courts, population plus mobile), le temps de gestion accru (états des lieux fréquents, petites réparations sur le mobilier), ou encore la nécessité de se conformer à la réglementation spécifique (déclaration fiscale LMNP, etc.). Néanmoins, pour beaucoup d’investisseurs, ces contraintes sont largement compensées par le surcroît de rentabilité et les économies d’impôts réalisés grâce au statut LMNP.

En résumé, passer en meublé peut booster vos revenus locatifs nets tout en vous offrant une meilleure maîtrise de votre bien. Voyons maintenant comment procéder concrètement pour effectuer cette transition en bonne et due forme.

Comment transformer une location vide en location meublée ? (Les étapes)

Vous avez un logement actuellement loué vide ou sur le point de l’être, et souhaitez le proposer en meublé ? Voici les étapes clés pour réussir la transition d’une location nue à meublée, dans le respect de la loi.

  1. Attendre la libération du logement (ou négocier avec le locataire)Vous ne pouvez pas transformer un bail en cours. La loi interdit de modifier la nature du bail (vide ↔ meublé) en cours de route, sauf à l’amiable. Vous ne pouvez pas non plus donner congé à un locataire en place juste pour meubler le logement. Il faut donc attendre que le logement soit libre de tout locataire pour changer de statut. Si le locataire actuel part volontairement ou si le bail arrive à échéance, c’est l’occasion. À défaut, vous pouvez tenter de proposer un nouveau bail meublé lors d’un renouvellement de bail vide : le locataire doit alors accepter expressément le passage en meublé et la signature d’un nouveau contrat (avec nouvelles conditions, loyer éventuellement révisé, état des lieux et inventaire du mobilier). Sans accord de sa part, vous devez conserver le bail nu jusqu’à son terme. En résumé, la transition se fait entre deux locataires dans la grande majorité des cas.

  2. Vérifier les autorisations éventuelles – Bonne nouvelle, aucune autorisation administrative générale n’est requise pour louer meublé une résidence classique : depuis une ordonnance du 8 juin 2005, il n’y a plus de formalité de changement d’usage à effectuer tant que vous louez à usage d’habitation principale du locataire. Cependant, il existe des cas particuliers : dans certaines grandes villes (Paris, Lyon, etc.), transformer un logement en meublé touristique (location de courte durée type Airbnb, donc à des locataires de passage n’en faisant pas leur résidence principale) nécessite une autorisation de changement d’usage auprès de la mairie, surtout si vous louez plusieurs meublés saisonniers. Renseignez-vous auprès de la mairie si vous envisagez de faire de la location saisonnière. De plus, vérifiez votre règlement de copropriété : très rarement, certaines copropriétés interdisent la location meublée (ou plus souvent la location courte durée) dans leur règlement. Assurez-vous donc que rien ne s’oppose au meublé pour votre bien (au besoin, l’assemblée générale de copropriété peut lever cette interdiction). Ces vérifications faites, vous pouvez avancer sereinement.

  3. Meubler et équiper le logement conformément à la loi – C’est l’évidence, mais pour qu’un logement soit qualifié de « meublé » légalement, il doit effectivement être pourvu de tout le mobilier obligatoire minimum (voir section différences). Dressez la liste des meubles à acquérir : literie (lit, matelas, oreillers + protections), table, chaises, armoire ou étagères, canapé éventuellement, luminaires, électroménager de cuisine (plaques, four/micro-ondes, réfrigérateur avec compartiment congélation, vaisselle pour tous les occupants, ustensiles, cafetière/bouilloire, etc.), sans oublier le matériel d’entretien (aspirateur ou balai + seau, poubelles…). La liste officielle compte une douzaine d’items. Achetez du mobilier robuste et facile d’entretien, adapté à votre cible (ex : lit une place ou clic-clac pour un studio étudiant, lit double pour un T2 destiné à un couple, etc.). Prévoyez un budget d’ameublement : selon la taille du logement, comptez de 2 000 à 5 000 € pour équiper intégralement un bien standard de manière fonctionnelle et attractive. Gardez bien les factures : ce mobilier sera amortissable comptablement (ou déductible en charges si faible valeur unitaire). Une fois le logement meublé, réalisez un inventaire détaillé du mobilier et des équipements pièce par pièce (avec état descriptif) à annexer au futur bail. Cette étape est impérative pour éviter les litiges en fin de location.

  4. Fixer un loyer meublé cohérent – Le passage en meublé est l’occasion de réévaluer le loyer. Renseignez-vous sur les loyers meublés pratiqués dans le quartier pour des biens comparables. En général, la majoration meublée tourne autour de +10 à +20 % par rapport au nu, mais vérifiez les plafonds si votre ville est en encadrement des loyers (un loyer meublé a un plafond spécifique, souvent un peu plus élevé que le plafond nu). Par exemple, à Paris un studio meublé peut se louer environ 11 % plus cher que le même studio vide, car l’IRL majoré meublé est supérieur. Ne surestimez pas trop le loyer sous prétexte que c’est meublé : un loyer exagéré prolongera la vacance locative et fera perdre l’avantage financier du meublé. Soyez compétitif tout en valorisant la prestation “meublée”. N’oubliez pas que vous pouvez choisir entre des charges locatives au forfait (en meublé uniquement) ou avec provisions et régularisation comme en vide. Le forfait simplifie la gestion (pas de régularisation annuelle) mais assurez-vous d’estimer au plus juste le montant pour ne pas en supporter le dépassement. Une fois votre loyer défini, vous pouvez mettre le bien en annonce.

  5. Signer un nouveau bail meublé – Lorsque vous aurez trouvé un locataire intéressé, il faudra signer un contrat de location meublée conforme à la réglementation. Utilisez un modèle de bail meublé type comportant toutes les mentions obligatoires. La durée sera d’1 an renouvelable (ou 9 mois non renouvelable si étudiant). Pensez à annexer : l’état des lieux d’entrée, l’inventaire du mobilier, une notice d’information, le diagnostic DPE, le règlement de copropriété, etc., comme pour toute location. Le dépôt de garantie pourra être demandé à hauteur de 2 mois de loyer hors charges maximum (au lieu d’1 mois en vide). C’est un avantage du meublé pour mieux se prémunir des dégâts éventuels. À la signature, explicitez bien les clauses spécifiques (par ex., si vous autorisez ou non la sous-location, les règles d’entretien du mobilier, etc.). Une fois signé, vous êtes officiellement bailleur d’une location meublée !

  6. Déclarer votre nouvelle activité de loueur meublé (obligatoire) – Dans les 15 jours du début de la location, déclarez l’activité exclusivement sur le guichet unique INPI (formalites.entreprises.gouv.fr). Le formulaire P0i est désormais dématérialisé : vous choisissez le régime fiscal (micro-BIC par défaut si éligible, ou option pour le réel) et obtenez un SIREN/SIRET. Pas d’envoi au Greffe : tout se fait en ligne via l’INPI.

  7. Adapter votre assurance et gestion locative – Informez votre assureur que le logement est désormais loué en meublé. Il faudra peut-être ajuster votre contrat PNO (Propriétaire Non Occupant) pour couvrir le mobilier et les risques spécifiques (un meublé contient plus de contenu, donc un sinistre peut coûter plus cher). De même, exigez que votre locataire prenne une assurance multirisques habitation spéciale “locataire meublé”. Côté gestion, prévoyez un état des lieux d’entrée et de sortie très rigoureux, avec photos, étant donné qu’il y a du mobilier à surveiller. Entre chaque locataire, comptez du temps (et un budget) pour vérifier, réparer ou remplacer les équipements usés. Enfin, gardez une traçabilité de tous vos achats, factures d’entretien, etc., pour optimiser votre comptabilité (utile si vous êtes au régime réel notamment). La location meublée réussie est souvent celle qui est gérée de manière professionnelle, même en LMNP.

En suivant ces étapes, la transition vers la location meublée se fera dans les règles de l’art. Une fois votre premier bail meublé en place, vous pourrez profiter pleinement des avantages de ce statut, en particulier sur le plan fiscal. Justement, détaillons maintenant la fiscalité et les statuts LMNP vs LMP pour bien comprendre les implications de ce changement.

LMNP ou LMP ? – Comprendre les statuts de loueur en meublé en 2025

Lorsque vous louez en meublé, vous relevez soit du statut Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), soit de celui de Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Il est crucial de comprendre la différence, car les règles fiscales et sociales ne sont pas les mêmes. Voici comment savoir dans quelle catégorie vous vous situez et quelles en sont les conséquences en 2025.

  • Conditions pour être LMNP : Conditions pour être LMP (cumulatives, appréciées par foyer fiscal chaque année) :
    Recettes meublées > 23 000 € TTC, et
    Recettes meublées > autres revenus d’activité du foyer (salaires, BIC/BNC, pensions et rentes notamment).
    À défaut, vous restez LMNP. L’inscription au RCS n’est plus requise. Dit autrement, tant que vos loyers bruts meublés ne franchissent pas 23 000 € et ne constituent pas votre principale source de revenus, vous conservez le statut LMNP. C’est le cas de la majorité des petits bailleurs qui ont un emploi à côté ou des revenus modérés de loyers. Par exemple, si vous encaissez 15 000 € de loyers meublés et que par ailleurs votre salaire annuel est 30 000 €, vous êtes LMNP (15 k < 23 k et 15 k < 30 k). Ce statut LMNP est très avantageux fiscalement  et comporte des formalités allégées. Il n’implique pas d’inscription au RCS (registre du commerce), une simple déclaration d’activité LMNP au greffe suffit pour obtenir le SIRET

Attention : Ce seuil de 23 000 € s’apprécie par foyer fiscal et par an, et inclut tous les meublés du foyer. Il n’a pas été modifié par la loi de finances 2025 et reste donc d’actualité. Si un an vous dépassez ces critères, vous basculerez en LMP pour cette année-là.

  • Conditions pour être LMP : Si vos revenus locatifs meublés deviennent plus conséquents, vous pourriez atteindre le statut de loueur professionnel (LMP). Les conditions (cumulatives) sont exactement l’inverse du LMNP : il faut encaisser plus de 23 000 € de loyers meublés par an, et que ces loyers excèdent 50 % de l’ensemble de vos autres revenus (salaires, BNC, etc. – on ne compte pas les retraites et revenus fonciers dans le calcul). Par exemple, 25 000 € de loyers meublés et 20 000 € de salaire => vous êtes LMP (25k > 23k et 25k > 20k). En revanche 25 000 € de loyers et 50 000 € de salaire => vous restez LMNP (25k < 50k). Ces seuils sont vérifiés chaque année. Si franchis, votre statut passe automatiquement en LMP l’année concernée (à vous de le signaler aux impôts lors de la déclaration). Notez qu’on ne peut pas être LMP pour un bien et LMNP pour un autre la même année : c’est un statut global du foyer. Le LMP était autrefois conditionné à une inscription au RCS, mais cette obligation a été supprimée en 2018. Donc, pas de formalité supplémentaire, c’est le volume de revenus qui détermine tout. Le statut LMP est plus rare ; il concerne les bailleurs avec de gros revenus locatifs meublés (plusieurs biens) ou ceux qui ont fait de la location meublée leur activité principale.

Quelles différences pratiques entre LMNP et LMP ? Sur le plan de la déclaration courante, aucune : dans les deux cas, vos revenus locatifs sont déclarés en BIC (micro ou réel). Cependant, le statut LMP entraîne des obligations fiscales et sociales plus lourdes que le LMNP :

  • Au niveau fiscal, un LMP reste imposé en BIC mais les règles de déficit diffèrent. En LMNP, un déficit (par exemple si vos charges amortissements excèdent vos loyers) n’est pas imputable sur votre revenu global : il se reporte uniquement sur vos futurs revenus meublés bénéficiaires (pendant 10 ans maximum). En LMP en revanche, si votre location meublée génère un déficit fiscal, vous pouvez l’imputer sur votre revenu global (salaire, etc.) sans plafond, ce qui peut réduire votre impôt sur le revenu global. C’est un avantage potentiellement très intéressant du LMP pour effacer d’autres revenus, rendant ce statut recherché par certains investisseurs professionnels. Attention : seul le déficit hors amortissements est imputable (on ne peut pas créer un déficit imputable uniquement grâce à l’amortissement, celui-ci est réintégré le cas échéant). Mais les dépenses réelles (travaux, charges, intérêts d’emprunt) en LMP qui dépassent vos loyers peuvent ainsi diminuer l’impôt de votre foyer, ce qui n’est pas le cas en LMNP. Par ailleurs, en cas de plus-value à la revente, le LMP est soumis au régime des plus-values professionnelles, différent du régime des plus-values privées du LMNP. Il n’y a plus d’exonération automatique après 22 ans de détention comme en LMNP ; à la place, le LMP peut bénéficier d’une exonération totale de plus-value si l’activité a plus de 5 ans et si la recette annuelle est inférieure à 90 000 € (exonération partielle jusqu’à 126 000 €). En clair, la fiscalité du LMP est celle d’une entreprise, ce qui peut être moins favorable sur la plus-value, mais offre plus de possibilités d’optimisation pendant l’exploitation (déficits sur revenu global, exonérations sous conditions, etc.).

  • Au niveau social, la différence est majeure : un LMNP paye uniquement les prélèvements sociaux (17,2 %) sur ses bénéfices locatifs (comme un revenu du capital), alors qu’un LMP est affilié au régime des indépendants (SSI) et doit payer des cotisations sociales sur son activité locative. Les cotisations SSI s’élèvent à environ 35 à 45 % du résultat net en LMP, en échange de quoi le loueur cotise pour la retraite et la santé comme un travailleur indépendant. Même en l’absence de bénéfice, un forfait minimum (environ 1 140 € par an)est dû par le LMP. Concrètement, cela veut dire que dès que vous basculez LMP, vos loyers meublés subiront en plus de l’impôt sur le revenu, une ponction sociale significative (comme des charges patronales), ce qui réduit l’intérêt du LMP dans bien des cas. À titre d’exemple, pour 20 000 € de bénéfice annuel en LMP, les cotisations SSI pourraient avoisiner 6 000 € (30 %) alors qu’en LMNP vous n’auriez eu que ~3 400 € de prélèvements sociaux. C’est pourquoi beaucoup de bailleurs cherchent à rester LMNP si possible, afin d’éviter ces cotisations sociales du LMP qui pèsent lourdement sur la rentabilité nette.

En résumé, le LMNP est simple et léger socialement (pas de cotisations SSI), mais ne permet pas d’imputer les déficits sur le revenu global. Le LMP apporte des avantages fiscaux supplémentaires (déficits, IFI exonéré si meublé principal, etc.) au prix de charges sociales élevées et d’une fiscalité plus « professionnelle ». Notez que les régimes micro-BIC et réel s’appliquent dans les deux cas de la même manière, seul le seuil d’accès au micro ou l’obligation du réel diffèrent selon les recettes (voir ci-dessous).

Astuce : Si vous approchez du seuil de 23 000 € de recettes et que vous souhaitez éviter de passer LMP, sachez que le calcul se fait par foyer fiscal. Si vous êtes en couple, vous pouvez par exemple mettre les biens en location meublée au nom d’un seul conjoint ou les répartir, de sorte qu’aucun des deux ne dépasse le plafond LMNP. Cette stratégie doit cependant être cohérente sur la durée et fiscalement justifiable (n’achetez pas un bien au nom de quelqu’un sans qu’il en soit réellement propriétaire). En cas de dépassement ponctuel du seuil 23k, vous pourriez aussi envisager de lisser vos loyers (par exemple en passant un bien en vide temporairement) même si cela n’est pas toujours réaliste. Enfin, gardez à l’esprit que si le LMP se déclenche, vous retrouverez le LMNP l’année suivante si les conditions ne sont plus réunies. Le choix LMNP/LMP n’est pas irrévocable, il dépend de l’activité chaque année.

Régime micro-BIC ou régime réel ? – Le point sur la fiscalité meublée

En devenant loueur en meublé (LMNP ou LMP), vous relevez de l’imposition dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux), ce qui ouvre deux possibilités de régime fiscal : le micro-BIC ou le réel. Voici comment fonctionne chacun en 2025, afin de choisir la meilleure option pour vos locations meublées.

  • Le régime micro-BIC (2025) – Par défaut si vos recettes ≤ 77 700 €, avec abattement 50 % (locations meublées classiques et meublés de tourisme classés, ainsi que chambres d’hôtes). Pour les meublés de tourisme non classés, le plafond micro-BIC est abaissé à 15 000 € avec abattement 30 %. Au-delà des seuils, ou si vos charges + amortissements dépassent l’abattement, optez pour le réel.

  • Le régime réel simplifié (BIC) – C’est le régime de plein droit si vous dépassez les plafonds du micro-BIC, ou que vous le choisissez sur option. Sous régime réel, vous allez déduire toutes les charges réelles liées à votre location meublée : intérêts d’emprunt, assurance, frais de gestion, travaux, taxes foncières, charges de copropriété non récupérables, etc. Surtout, vous allez pratiquer l’amortissement du bien immobilier et du mobilier, qui est le mécanisme phare du régime réel. L’amortissement consiste à étaler le coût d’achat (hors terrain) du logement sur sa durée de vie estimée (par exemple ~30 ans pour le bâti, 7 à 10 ans pour les meubles). Chaque année, vous comptabilisez une dotation aux amortissements qui vient diminuer votre bénéfice imposable, en plus des charges. C’est ainsi qu’on peut souvent arriver à un résultat fiscal nul ou déficitaire, même en encaissant des loyers, sans pour autant “perdre de l’argent” en trésorerie. L’amortissement non utilisé (car générant un déficit) se reporte indéfiniment pour venir compenser les bénéfices futurs. Le régime réel demande une tenue comptable un peu plus poussée (bilan, compte de résultat, liasse fiscale 2031 à déposer, etc.), ce qui implique souvent de recourir à un expert-comptable – particulièrement en LMP où c’est presque indispensable. Mais l’effort en vaut la chandelle si votre bien est récent ou financé à crédit, car l’amortissement et les intérêts d’emprunt élevés aboutiront à ce que vous ne payiez quasiment aucun impôt sur vos loyers pendant de longues années. Le régime réel est donc idéal pour maximiser le rendement net après impôts, surtout quand on a des charges supérieures à l’abattement micro-BIC

🛠️ Exemple :

Un propriétaire en réel pourra déduire 100 % de ses intérêts d’emprunt et amortir 3 à 4 % du prix du logement par an : sur un bien à 250 000 €, cela fait 7 500 € d’amortissement annuel environ, qui viennent réduire d’autant le bénéfice imposable. Sur 10 000 € de loyers annuels, on pourrait se retrouver avec 0 € de revenu taxable grâce au cumul charges + amortissement, là où le micro-BIC imposerait 5 000 €.

  •  La contrepartie du réel est la complexité administrative (comptabilité, adhésion possible à un Centre de Gestion Agréé – notez que le crédit d’impôt pour frais de compta/adhésion OGA a été supprimé en 2025). Il faut donc un volume de loyers suffisant pour justifier le surcoût de gestion. Retenez que si vous débutez en LMNP et que vos loyers sont modestes, vous pouvez démarrer en micro-BIC pour la simplicité, puis passer au réel plus tard si besoin (l’option est valable 1 an renouvelable tacitement, et révocable à l’échéance).

En 2025, beaucoup de petits bailleurs LMNP vont encore profiter du micro-BIC à 50 % d’abattement, sauf ceux faisant de la location courte non classée qui, eux, devront souvent basculer au réel à cause du plafond 15 000 € maintenant vite atteint. Astuce fiscale : si vous êtes dans ce cas (Airbnb sans classement), envisagez de faire classer votre logement en meublé de tourisme pour retrouver l’abattement 50 % jusqu’à 77 700 € l’an prochain, ou optez carrément pour le réel dès maintenant pour amortir et réduire votre base taxable.

En résumé, micro-BIC rime avec simplicité et convient aux biens sans gros emprunt ni gros travaux, tandis que le réel est le levier pour optimiser au maximum si vous avez beaucoup de charges ou que vous cherchez à effacer vos revenus locatifs de la feuille d’impôt. Il est souvent judicieux de simuler les deux régimes (voire de consulter un expert-comptable) pour faire le bon choix dès le début de l’activité meublée. Notez enfin que le passage au réel est obligatoiresi vous dépassez les plafonds (vous n’aurez pas le choix dans ce cas).

Démarches administratives et obligations en location meublée

Passer d’une location vide à meublée implique de nouvelles obligations administratives qu’il convient de respecter pour être parfaitement en règle. Reprenons les principaux points à ne pas oublier une fois que vous basculez en meublé :

  • Déclaration d’activité (formulaire P0i) : Comme mentionné plus haut, tout nouveau loueur en meublé doit s’immatriculer auprès du Greffe ou via le site INPI dans les 15 jours du début de la location. Cette formalité unique vous attribue un numéro SIRET et informe le service des impôts de votre régime (LMNP ou LMP, micro ou réel). Sans SIRET, pas de régime BIC : vous risqueriez d’être imposé par défaut en revenus fonciers, ce qui serait très défavorable. Donc, ne faites pas l’impasse. Si vous gérez plusieurs logements meublés, une seule déclaration suffit (tous les biens sont sous la même activité loueur en meublé, sauf cas particulier de biens détenus via des sociétés différentes).

  • Déclaration de revenus et liasse fiscale : Chaque année, vos revenus de location meublée devront être reportés sur une déclaration annexe 2042 C PRO en plus de votre déclaration de revenus habituelle. En micro-BIC, c’est très simple : il suffit d’indiquer le montant total des recettes brutes en case 5ND/5PD (LMNP) ou 5KP (LMP) selon les cases dédiées. L’abattement sera calculé automatiquement. En régime réel, vous devrez produire une liasse fiscale n°2031 avec bilan et compte de résultat, généralement avec l’aide d’un comptable. Le résultat (bénéfice ou déficit) de cette liasse est à reporter sur la 2042 C PRO (cases 5NK/5PK pour LMNP, ou 5KC/5LC pour LMP). Si vous êtes LMNP au réel, l’administration fiscale vous considère comme un professionnel BIC d’un point de vue déclaratif (même si socialement vous ne cotisez pas). Ne paniquez pas, c’est normal – vous restez LMNP tant que vous ne dépassez pas les seuils, simplement vous avez opté pour un régime d’imposition de type « réel simplifié BIC ». En LMP, attendez-vous à remplir en plus des formulaires relatifs aux cotisations sociales (URSSAF/SSI) selon votre bénéfice.

  • Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) – La location meublée est en principe soumise à la CFE. Vous bénéficiez souvent d’une exonération la 1ʳᵉ année de création et, surtout, d’une exonération automatique si vos recettes annuelles ≤ 5 000 €. Au-delà, un avis de CFE (montant variable selon la commune) peut être émis. La CFE est déductible au réel.

  • DPE et décence énergétique (2025)Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, il est interdit de louer (nouveaux baux etreconductions tacites) un logement classé G. L’interdiction s’étendra aux F au 1ᵉʳ janvier 2028, puis aux E au 1ᵉʳ janvier 2034. Avant de passer en meublé, vérifiez donc votre DPE ; les règles s’appliquent de la même manière qu’en location nue.

  • Gestion comptable : Si vous êtes en régime réel, vous avez l’obligation de tenir une comptabilité commerciale (même simplifiée). Beaucoup de LMNP choisissent d’adhérer à un OGA (Organisme de Gestion Agréé) ou de passer par un expert-comptable. Jusqu’en 2024, l’adhésion à un OGA donnait droit à un crédit d’impôt couvrant une partie des frais de compta, mais la loi de finances 2025 a supprimé cet avantage. Dorénavant, les frais de comptable restent déductibles en charge, mais plus de réduction d’impôt directe. Malgré cela, l’aide d’un comptable reste précieuse pour optimiser amortissements et déclarations, surtout si vous avez plusieurs biens ou optez pour le LMP. En micro-BIC, ces soucis disparaissent : aucune compta complexe n’est requise, juste conservez vos justificatifs de loyers encaissés et de charges au cas où.

  • Changement de statut LMNP ↔ LMP : Si un jour vous franchissez les fameux seuils de 23 000 € et >50 % revenus, vous devrez le signaler aux impôts et aux organismes sociaux, car vous passerez en LMP (et affilié SSI). Il n’y a pas de formulaire dédié automatique. En général, cela se voit sur votre déclaration d’impôt (cases LMP plutôt que LMNP) et vous devez vous inscrire à l’URSSAF comme travailleur indépendant loueur en meublé professionnel. Un conseil : faites-vous accompagner par un spécialiste si cela arrive, car la marche à suivre peut varier (certaines URSSAF affilient d’office sur notification fiscale, d’autres non). Et inversement, si vous repassez sous les seuils, vous redevenez LMNP l’année suivante, pensez à revenir aux cases LMNP sur la déclaration.

En somme, la location meublée implique de se professionnaliser un minimum dans sa gestion, même en restant “non professionnel” aux yeux de la loi. Mais en échange de ces quelques obligations supplémentaires, les bénéfices fiscaux et financiers sont très attractifs.

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En résumé, passer d’une location vide à une location meublée est une stratégie payante pour de nombreux investisseurs immobiliers en 2025. Ce guide complet a mis en lumière les différences fondamentales entre les deux régimes, ainsi que les avantages concrets du meublé : loyers majorés, fiscalité allégée via le statut LMNP, souplesse du bail, etc. La transition requiert cependant une préparation minutieuse : respecter le cadre légal (ne pas rompre un bail vide sans motif, attendre le départ du locataire), meubler le logement selon les normes, fixer un loyer adapté et accomplir les démarches déclaratives obligatoires.

La fiscalité des meublés (LMNP/LMP, micro-BIC/réel) peut sembler technique, mais une fois comprise, elle offre des leviers d’optimisation puissants pour réduire la pression fiscale sur vos revenus locatifs – chose impossible en location nue traditionnelle. En choisissant le bon régime et en exploitant l’amortissement, vous pourriez ainsi ne payer que très peu d’impôts tout en augmentant vos revenus bruts.

Bien sûr, la location meublée implique un peu plus de gestion et de suivi (ameublement, rotation des locataires, comptabilité si régime réel), et ne convient pas à tous les profils. Il faut aussi rester vigilant vis-à-vis des évolutions réglementaires (loi de finances, encadrement des locations touristiques, contraintes énergétiques…). Cependant, pour un bailleur motivé cherchant à doper la rentabilité de son bien, le jeu en vaut clairement la chandelle.

En 2025, avec la demande soutenue en logements prêts à l’emploi et un cadre fiscal toujours très favorable au LMNP, convertir votre location vide en meublée peut être l’un des meilleurs choix pour booster votre investissement locatif. En suivant les conseils de ce guide et en restant informé des nouveautés légales, vous aurez toutes les cartes en main pour réussir cette transition en toute sérénité.

Foire aux Questions

1. Puis‑je meubler mon logement et passer en bail meublé sans attendre la fin du bail actuel ?

Non. Attendez la fin du bail (ou le départ volontaire) ou obtenez un accord écrit du locataire.

2. Quels meubles sont obligatoires dans une location meublée en 2025 ?

 Literie complète, occultations fenêtres, table + sièges, rangements, luminaires, plaques + four/micro‑ondes, frigo/freezer, vaisselle/ustensiles, matériel d’entretien.

3. Quelle est la différence de fiscalité entre louer vide et louer meublé ?

Vide : revenus fonciers (abattement 30 % ou réel sans amortissement). Meublé : BIC (abattement 50 % ou réel avec amortissement, donc impôt souvent nul).

4. Quelles sont les conditions pour avoir le statut LMNP et que se passe‑t‑il si je les dépasse ?

 Rester < 23 000 € de loyers et < 50 % de vos revenus d’activité. Au‑delà : passage en LMP avec cotisations sociales et fiscalité pro.

5. Micro‑BIC ou régime réel : comment choisir le bon régime d’imposition ?

Charges + amortissements ≤ 50 % loyers ? micro‑BIC (simple). > 50 % ? réel (déductions + amortissement, impôt réduit).

6. Dois‑je payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) en LMNP ?

Oui dès la 2ᵉ année, sauf exonération (recettes < 5 000 € ou décision communale). Montant souvent 200‑600 €.

7. La location meublée est‑elle toujours plus rentable que la location vide ?

En général oui grâce au loyer +10‑20 % et à la fiscalité LMNP, mais tenez compte du coût du mobilier, de la rotation des locataires et de la CFE.

8. Comment se passe la revente d’un bien loué meublé (impôts et bail) ?

Bail : préavis propriétaire 3 mois avant échéance pour vendre libre, sinon l’acquéreur reprend le bail.

Nouveauté 2025 – réintégration des amortissements en LMNP : en cas de revente d’un bien loué en LMNP au réel, les amortissements pratiqués (sur l’immeuble, hors terrain) sont désormais réintégrés dans la base de plus-value immobilière. Les abattements pour durée de détention restent applicables (22 ans IR / 30 ans PS). Le mobilier amorti n’est pas concerné par la PV immobilière (il suit son propre traitement s’il est cédé).

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Kévin

Expert en fiscalité immobilière

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Clément

Expert en défiscalisation

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