Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) : Une Option pour les Fonctionnaires en Quête de Complément de Revenu

Découvrez comment le statut LMNP permet aux fonctionnaires d’investir dans la location meublée pour obtenir un complément de revenu grâce à des loyers plus élevés et une fiscalité avantageuse.

Marie Nouhaud

19 septembre 2024

5 Minutes de lecture

Fonctionnaire qui gère ses revenus locatifs complémentaires

 

 
 

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LMNP et fonctionnaire : est-ce compatible ?

De nombreux agents publics s’interrogent sur la compatibilité du statut de fonctionnaire avec une activité de location meublée. Bonne nouvelle : oui, un fonctionnaire peut devenir loueur en meublé non professionnel (LMNP) sans enfreindre la règle de non-cumul d’activités, à condition de respecter certaines limites. En effet, la loi autorise les fonctionnaires à gérer leur patrimoine immobilier librement, ce qui inclut la location de biens meublés, sans autorisation préalable de la hiérarchie. Cela signifie que mettre en location un appartement meublé ne sera pas considéré comme une seconde activité professionnelle, tant que l’on reste dans le cadre du LMNP.

Le statut LMNP (loueur en meublé non professionnel) s’applique aux bailleurs dont les revenus locatifs annuels n’excèdent pas 23 000 € ou restent inférieurs aux autres revenus d’activité du foyer fiscal. En respectant l’un de ces critères, vous conservez le statut non professionnel. En revanche, si vos recettes de location meublée dépassent 23 000 € par an ET excèdent votre revenu salarial, vous basculerez en loueur professionnel (LMP), ce qui est déconseillé pour un fonctionnaire (le statut LMP étant considéré comme une activité professionnelle à part entière). À retenir : rester LMNP est indispensable pour cumuler avec un emploi public. Heureusement, il est rare qu’un fonctionnaire atteigne ces seuils à moins de posséder de nombreux logements meublés.

Astuce : Les seuils LMNP s’apprécient au niveau du foyer fiscal : si vous êtes marié ou avez des enfants majeurs rattachés fiscalement, leurs propres revenus de location meublée s’additionnent aux vôtres. Veillez donc à ce que l’ensemble des loyers meublés du foyer reste sous les limites pour éviter un passage en LMP involontaire.

Les avantages du LMNP pour les fonctionnaires

Des revenus complémentaires attractifs

Investir dans la location meublée permet aux fonctionnaires d’obtenir un complément de revenu régulier pour améliorer leur budget au quotidien ou préparer leur retraite. Louer en meublé s’avère souvent plus rentable que louer un logement vide. En moyenne, les loyers des biens meublés sont 10 à 20 % plus élevés que ceux des locations nues comparables. Cet écart de loyer, dû au mobilier et aux services éventuellement inclus, vient augmenter vos recettes sans effort supplémentaire, compensant largement le coût d’ameublement initial du logement.

De plus, la location meublée offre une grande souplesse dans la mise en location. Contrairement à une location vide avec un bail de 3 ans minimum, un bail meublé standard est d’un an renouvelable (9 mois pour un bail étudiant), ce qui vous donne plus de latitude pour ajuster le loyer ou récupérer le logement en cas de besoin. Vous pouvez même opter pour de la location de courte durée (saisonnière) sur quelques mois ou à la nuitée si cela s’y prête, par exemple pendant vos vacances ou des événements locaux, afin de maximiser vos revenus. Cette flexibilité est un atout pour un fonctionnaire qui souhaite tirer le meilleur parti de son bien immobilier tout en gardant le contrôle sur sa disponibilité.

Une fiscalité avantageuse et modulable (micro-BIC ou réel)

Le régime fiscal du LMNP constitue l’un des attraits majeurs de ce statut. Les revenus tirés d’une location meublée sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), et non comme des revenus fonciers classiques. Ce régime BIC offre deux modes d’imposition au choix : le micro-BIC ou le réel simplifié.

  • Micro-BIC : c’est le régime par défaut si vos recettes annuelles ne dépassent pas 77 700 € HT (plafond 2025 pour les locations meublées classiques). Il accorde un abattement forfaitaire de 50 % sur vos loyers déclarés (charges comprises), ce qui signifie que seulement la moitié de vos revenus locatifs est imposée. Ce régime simplifié convient si vous avez peu de charges. À noter : depuis la loi de finances 2024, pour les locations saisonnières non classées (type Airbnb sans classement « meublé de tourisme »), le plafond du micro-BIC a été abaissé à 15 000 € de recettes annuelles avec un abattement réduit à 30 % seulement. Au-delà, il faut soit obtenir le classement du bien en « meublé de tourisme » (seuil 188 700 € et abattement 71%), soit passer au régime réel. Le micro-BIC reste toutefois très simple administrativement : pas de comptabilité complexe, l’abattement couvre les charges sans avoir à les justifier.

  • Régime réel simplifié : il consiste à déclarer vos revenus locatifs après déduction de toutes les charges réelles. Concrètement, toutes vos dépenses liées à la location meublée sont déductibles : intérêts d’emprunt, assurances, travaux, frais de gestion, taxe foncière, etc., ainsi que l’amortissement comptable du bien immobilier et du mobilier. L’amortissement correspond à une charge théorique représentant l’usure du logement et des meubles, et peut réduire fortement votre résultat imposable. Dans la plupart des cas, le régime réel permet ainsi de ramener votre revenu locatif imposable à zéro ou presque, surtout si vous avez emprunté pour acquérir le bien. Les éventuels déficits (lorsque vos charges dépassent vos loyers) sont reportables pendant 10 ans sur les bénéfices locatifs futurs, et les amortissements non déduits sont reportables indéfiniment. Cela signifie que même en percevant un complément de loyer confortable, vous pouvez ne payer pratiquement aucun impôt sur ces revenus pendant de longues années grâce au LMNP au réel. Ce régime demande une tenue comptable plus rigoureuse, mais il est souvent le plus avantageux financièrement pour un investisseur qui a des charges significatives (crédit immobilier, travaux, etc.).

Attention fiscale (nouveauté 2025) : La loi de finances pour 2025 est venue harmoniser l’imposition des plus-values des loueurs en meublé. Désormais, en cas de revente d’un bien loué sous régime réel LMNP, les amortissements déduits seront réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable. Autrement dit, l’administration fiscale « rattrape » à la revente l’avantage que vous aviez tiré de l’amortissement. Cette mesure exclut toutefois les biens situés en résidences services (étudiantes, seniors, handicapés). Rassurez-vous, vous conservez le régime des plus-values des particuliers : l’exonération totale de la plus-value immobilière reste acquise après 22 ans de détention (30 ans pour les prélèvements sociaux). En pratique, cette nouveauté 2025 réduit un peu l’optimisation fiscale du LMNP en cas de revente à court/moyen terme, mais le statut demeure très intéressant pour générer des revenus faiblement imposés d’ici là.

Autres atouts pour un investisseur public

Au-delà de la fiscalité et des loyers perçus, le statut LMNP présente d’autres avantages pragmatiques pour les fonctionnaires. D’une part, il permet de diversifier vos sources de revenu sans quitter la fonction publique, constituant ainsi un patrimoine pour l’avenir. D’autre part, votre profil de fonctionnaire facilite l’investissement immobilier : les banques apprécient la stabilité de l’emploi public et proposent volontiers des crédits immobiliers aux taux et conditions avantageux (assurance emprunteur à tarif réduit, caution bancaire facilitée, etc.). Vous avez donc toutes les cartes en main pour emprunter et acquérir un bien meublé dans de bonnes conditions, que ce soit un studio étudiant, un appartement en ville ou un meublé de tourisme.

Enfin, l’activité de location meublée reste flexible à gérer en parallèle de votre emploi : si vous manquez de temps pour vous en occuper (états des lieux, petites réparations, changements de locataires…), vous pouvez déléguer la gestion à une agence immobilière ou à un gestionnaire professionnel. Leurs honoraires sont généralement de 5 à 10 % du loyer et sont entièrement déductibles de vos revenus LMNP au régime réel, ce qui réduit d’autant votre imposition. C’est un bon compromis pour profiter des avantages du LMNP sans alourdir votre charge de travail.

Comment se lancer en LMNP quand on est fonctionnaire ?

Démarches administratives : immatriculation et déclaration fiscale

S’engager dans une activité de loueur en meublé ne demande que quelques formalités simples. La première étape consiste à déclarer votre activité de LMNP et obtenir un numéro SIRET. Cette immatriculation est obligatoire pour tous les loueurs en meublé et se fait en ligne (site de l’INPI) via le formulaire P0i, dans les 15 jours suivant le début de la location. Il s’agit en fait d’enregistrer votre activité de micro-entreprise (même si vous exercez en nom propre) afin d’exister fiscalement. Une fois le SIRET attribué, vous serez officiellement reconnu comme loueur en meublé non professionnel. Bon à savoir : vous pouvez réaliser cette démarche d’immatriculation avant même de percevoir le premier loyer, dès l’acquisition du bien, pour commencer à déduire les charges (intérêts d’emprunt, frais de notaire, etc.) le plus tôt possible.

Lors de la déclaration de début d’activité, vous devrez opter pour un régime d’imposition (micro-BIC par défaut, ou régime réel sur option). Si vous hésitez, sachez que le choix initial n’est pas définitif : vous pouvez basculer vers le régime réel ultérieurement en formulant l’option avant le 1er février de l’année en cours (par exemple avant le 1/02/2025 pour les revenus 2025), ou inversement revenir au micro-BIC après un certain délai. N’hésitez pas à simuler le résultat fiscal dans chaque régime pour prendre la décision optimale (de nombreux simulateurs en ligne ou conseils d’experts peuvent vous y aider).

Côté obligations fiscales, un LMNP doit chaque année déclarer ses recettes :

  • Si vous êtes au micro-BIC, il suffit de reporter le montant total des loyers encaissés sur la déclaration complémentaire 2042 C PRO. L’abattement de 50 % sera appliqué automatiquement par l’administration.

  • Si vous êtes au régime réel, vous devrez tenir une comptabilité simplifiée et déposer une liasse fiscale (formulaire 2031 et annexes) auprès du service des impôts des entreprises. Le résultat (bénéfice ou déficit) sera ensuite à reporter sur votre déclaration 2042 C PRO dans la section appropriée. Il est souvent judicieux de se faire accompagner d’un expert-comptable ou d’un service spécialisé en LMNP pour établir ces comptes, d’autant que leurs honoraires sont en partie déductibles et ouvrent droit à un crédit d’impôt pour frais de comptabilité (du fait du statut de micro-entreprise).

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En plus de l’impôt sur le revenu, notez que le loueur en meublé doit s’acquitter de certaines taxes et contributions locales : taxe foncière bien sûr (comme tout propriétaire), et à partir de la deuxième année d’activité, la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). La CFE est due chaque année au lieu de situation du bien, mais souvent son montant est modeste pour les petits revenus locatifs (une cotisation minimum variant selon les communes, généralement de l’ordre de 200 à 500 € par an). Renseignez-vous auprès de votre centre des impôts pour connaître l’éventuelle CFE applicable à votre cas.

Conseils pour concilier location meublée et emploi public

Pour un fonctionnaire, réussir son investissement LMNP demande aussi de l’organisation et de la prudence, afin de concilier cette activité avec les obligations professionnelles. Voici quelques conseils pratiques :

  • Planifiez votre projet immobilier : définissez un budget d’acquisition cohérent avec vos revenus et votre capacité d’endettement. Profitez des taux avantageux qui peuvent vous être proposés en tant que fonctionnaire, mais veillez à ce que le remboursement du prêt reste compatible avec vos finances (idéalement, le loyer couvrirait une grande partie des mensualités).

  • Choisissez bien l’emplacement et le type de bien : privilégiez un logement adapté à la demande locative (studio ou T2 en ville étudiante, appartement proche d’un pôle administratif ou touristique, etc.). Un bon emplacement réduit le risque de vacance locative et facilite la gestion. Par exemple, si vous êtes muté régulièrement, investir dans votre ville d’origine ou un lieu où la gestion peut être confiée à un proche peut apporter de la sérénité.

  • Respectez la réglementation locale : renseignez-vous en mairie sur les règles relatives à la location meublée. Dans certaines grandes villes, la location de courte durée (type Airbnb) est soumise à déclaration ou autorisation préalable, et la location meublée de longue durée peut exiger de ne pas dépasser un certain nombre de logements loués. En tant que fonctionnaire, tenir à jour ces obligations montre votre exemplarité.

  • Protégez-vous et assurez votre bien : souscrivez une assurance propriétaire non-occupant pour être couvert en cas de sinistre dans le logement. Envisagez également une garantie loyers impayés (GLI), surtout si vous louez à l’année : cette assurance (déductible fiscalement) prendra en charge les éventuels défauts de paiement des locataires, un gage de sécurité pour votre complément de revenu.

  • Gérez votre temps : l’immobilier locatif peut être chronophage, mais des solutions existent. Si votre emploi du temps est chargé, confiez la gestion locative à un professionnel. Vous pouvez aussi automatiser certaines tâches (mandat de gestion, prélèvement automatique des loyers, déclaration fiscale via un expert ou une plateforme en ligne). L’objectif est que votre activité de LMNP reste “passive” et compatible avec votre travail : une source de revenus supplémentaires qui ne vient pas perturber votre mission de service public.

En suivant ces démarches et conseils, un fonctionnaire peut se lancer sereinement dans la location meublée et profiter des bénéfices du statut LMNP tout en respectant son cadre professionnel.

En résumé, pour un fonctionnaire en quête de revenus complémentaires, le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) s’impose comme une option particulièrement attrayante. Il offre la possibilité de générer des revenus additionnels tout en profitant d’une fiscalité allégée et de la flexibilité propre à la location meublée. Surtout, le LMNP est parfaitement cumulable avec la fonction publique dès lors que l’on reste dans les limites du non-professionnel, évitant ainsi tout conflit avec le devoir d’exclusivité de son emploi. En choisissant judicieusement son régime fiscal et en respectant les seuils, un agent public peut allier la stabilité de son salaire et la rentabilité d’un investissement immobilier, faisant du LMNP un levier patrimonial judicieux. En 2025, malgré quelques ajustements législatifs, le LMNP reste plus que jamais un “bon plan” pour les fonctionnaires souhaitant améliorer leur pouvoir d’achat et préparer l’avenir sans sacrifier la sécurité de l’emploi.

Foire aux Questions

1. Un fonctionnaire doit‑il demander une autorisation pour louer en meublé ?
Non. La location meublée, tant qu’elle reste en LMNP, relève de la gestion de patrimoine privé ; aucune autorisation hiérarchique n’est requise.

2. Le salaire de fonctionnaire compte‑t‑il dans le statut LMNP ?
Oui. Vous restez LMNP si vos loyers meublés ne dépassent pas 23 000 € ou restent inférieurs à votre traitement annuel de fonctionnaire, apprécié au niveau du foyer fiscal.

3. Quel régime fiscal choisir (micro‑BIC ou réel) pour un fonctionnaire en LMNP ?
Micro‑BIC pour la simplicité : abattement forfaitaire de 50 %. Régime réel si vous avez crédit et charges élevées : déduction intégrale + amortissements, souvent zéro impôt mais comptabilité à tenir.

4. Que se passe‑t‑il si un fonctionnaire dépasse les seuils du LMNP ?
Au‑delà de 23 000 € et si les loyers excèdent votre salaire, vous passez en LMP ; cette activité professionnelle n’est pas cumulable avec la fonction publique, il faut alors réduire les loyers ou revoir votre situation.

5. Un fonctionnaire peut‑il louer sa résidence principale en meublé temporairement ?
Oui, la location ponctuelle (vacances, événements) est autorisée et imposée en BIC. Louer une chambre à l’année peut même être exonéré si le loyer reste sous les plafonds « raisonnables ».

 

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