LMNP à Saint-Denis : Étude de marché complète

Saint-Denis offre de belles opportunités en location meublée : prix au m² abordables, rendement jusqu’à 7 %, forte demande locative. Étude de marché, quartiers rentables, fiscalité LMNP.

Marie Nouhaud

07 décembre 2024

6 Minutes de lecture

LMNP Saint-Denis

Saint-Denis, en banlieue parisienne, a longtemps souffert d’une réputation mitigée. Pourtant, en 2025, cette ville en pleine mutation offre des opportunités prometteuses pour un investissement en location meublée (LMNP). Prix immobiliers bien plus abordables qu’à Paris intra-muros, rentabilités locatives attractives, projets urbains majeurs (Grand Paris Express, Jeux Olympiques 2024) – tous les voyants semblent au vert pour qui sait et comment investir. Faut-il se lancer en LMNP à Saint-Denis ? Quels quartiers privilégier, quel rendement espérer, quelle fiscalité appliquer ? Cette étude de marché complète – à jour des dernières données 2025 – vous guide pas à pas pour réussir votre investissement meublé à Saint-Denis, avec un éclairage d’expert sur le marché local et sur les règles fiscales du LMNP.

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Synthèse de l’article

  • Attractivité de Saint-Denis en 2025 : Ville dynamique de 113 000 habitants, au cœur du projet du Grand Paris. Marché immobilier bien plus accessible que Paris (≈4 300 €/m² en moyenne), avec une demande locative massive (≈75 % de locataires), grâce à 50 000 emplois locaux et 22 000 étudiants.

  • Rentabilité et plus-value : Rendement locatif brut ~5,5 % en moyenne, pouvant monter à 7 % et plus dans certains quartiers populaires ou en colocation. Après charges, la rentabilité nette tourne autour de 4–5 %. Les prix ont bondi de +26,8 % ces dernières années sur certains secteurs, et l’arrivée de nouvelles lignes de métro d’ici 2030 laisse présager une forte plus-value potentielle à la revente.

  • Meilleurs quartiers : La Plaine Saint-Denis (pôle d’entreprises, proches transports, ~4 800 €/m²) et Pleyel (futur hub du Grand Paris, ~5 000 €/m²) attirent cadres et jeunes actifs. Le Centre-ville/Basilique (~4 200 €/m²) séduit pour son dynamisme et son patrimoine, idéal étudiants et familles. Confluence (~4 500 €/m²) concentre les programmes neufs (valorisation long terme). Des secteurs plus abordables comme Floréal–Mutuelle (~4 100 €/m²) ou Romain Rolland (~3 800 €/m²) offrent des rendements bruts supérieurs à 6 % avec une clientèle populaire.

  • Contexte et projets : Saint-Denis profite d’un effet d’aubaine : extension de la ligne 14 du métro (desservant Pleyel dès 2024), nouvelles stations (lignes 15, 16, 17 d’ici 2030), organisation des Jeux Olympiques 2024 (village des athlètes, équipements neufs) et nombreuses rénovations urbaines. Ces projets améliorent l’accessibilité (aéroports, La Défense, cœur de Paris) et boostent l’image de la ville, accroissant sa valeur immobilière et son attrait locatif.

  • Fiscalité LMNP favorable : Le statut Loueur Meublé Non Professionnel permet de réduire fortement l’impôt sur les loyers grâce au régime réel et aux amortissements comptables. Saint-Denis étant en zone tendue (encadrement des loyers), il faut respecter les plafonds légaux, mais la tension locative assure de faibles vacances. Le régime micro-BIC (abattement 50 %) s’applique jusqu’à 77 700 € de recettes, au-delà le réel s’impose. En 2025, un investisseur LMNP à Saint-Denis paie aussi la CFE (environ 243 €/an) et doit déclarer son meublé en mairie, notamment pour la location saisonnière (Airbnb) qui nécessite une autorisation sous peine d’amende.

Vous avez peu de temps ? Voici l’essentiel : Saint-Denis offre un des meilleurs compromis d’Île-de-France entre rentabilité et potentiel de valorisation. Reste à choisir le quartier adéquat et à optimiser le montage LMNP pour profiter pleinement des avantages fiscaux.

Pourquoi investir en LMNP à Saint-Denis en 2025 ?

Saint-Denis est aujourd’hui un territoire d’opportunités. Cette grande ville populaire du nord de Paris (Seine-Saint-Denis) connaît une transformation sans précédent. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi un investissement en location meublée y est intéressant :

  • Prix immobiliers attractifs : Le m² moyen avoisine 4 000 à 5 000 € selon les quartiers, soit deux à trois fois moins cher que Paris intramuros. Par exemple, un appartement s’y négocie autour de 4 300 €/m² en moyenne, contre ~10 000+ €/m² à Paris. Avec un budget modeste (~150 000 €), on peut acquérir un studio ou petit T2 meublé à Saint-Denis, ce qui est impossible dans la capitale. Cette accessibilité attire de nombreux investisseurs particuliers, notamment pour démarrer en LMNP.

  • Demande locative massive et diversifiée : Saint-Denis compte 113 900 habitants (2023) avec une croissance de +7 000 habitants en 10 ans. Surtout, la population y est jeune (45 % ont moins de 30 ans) et locataire à plus de 75 % – un record en Île-de-France. Étudiants (12 % des habitants), jeunes actifs, familles modestes chassées de Paris forment un vivier de locataires. Conséquence : un bien meublé bien situé trouvera preneur rapidement, minimisant le risque de vacance locative. « Avec un tel pourcentage de locataires à Saint-Denis, votre investissement immobilier LMNP ne risque pas de souffrir de vacances locatives » confirme une étude Nopillo.

  • Pôle économique et universitaire : La ville abrite des bassins d’emplois majeurs. Le quartier d’affaires de La Plaine Saint-Denis accueille plus de 50 000 salariés au sein de grandes entreprises (Siemens, SFR, Universal Music, etc.). Côté enseignement supérieur, l’Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis accueille ~22 000 étudiants, sans compter le nouveau campus Condorcet à proximité. Saint-Denis est aussi voisine immédiate de la future Cité Universelle de la Porte de la Chapelle et du pôle universitaire de Villetaneuse. Conséquence pratique : la location meublée à destination des étudiants, jeunes diplômés et cadres en mobilité fonctionne très bien (studios, T2 ou colocations). Ces publics, souvent de passage pour quelques années, apprécient la formule meublée prête à l’emploi.

  • Grand Paris et rénovation urbaine : Saint-Denis est au cœur du projet Grand Paris Express. La ville sera desservie par 4 nouvelles lignes de métro d’ici 2030 : la ligne 14 prolongée (mise en service fin 2024, reliant Pleyel à Orly), et les futures lignes 15, 16 et 17. La station Saint-Denis Pleyel deviendra un hub géant, permettant de rejoindre La Défense, les aéroports (Roissy et Orly) et Paris centre en un temps record. Parallèlement, les Jeux Olympiques 2024 ont catalysé des investissements : le Village des athlètes (construit en partie à Saint-Denis, Pleyel et L’Île-Saint-Denis) sera transformé en logements neufs et équipements sportifs après l’événement. Ces projets améliorent la qualité de vie et la notoriété de Saint-Denis. Investir maintenant en profitant des prix bas permet d’anticiper la hausse de valeur.

  • Rentabilités élevées pour la région : Bien qu’en Île-de-France, Saint-Denis offre des rendements locatifs bruts parmi les plus hauts du Grand Paris. On y observe en moyenne 5 % à 6 % brut sur des logements standard, et jusqu’à 7–8 % sur des petites surfaces optimisées ou des colocations grandes surfaces. À titre de repère, le rendement brut moyen à Paris dépasse rarement 3–4 %. Cet écart s’explique par un ratio loyer/prix plus favorable à Saint-Denis : prix bas + loyers restant relativement élevés grâce à la tension locative. Le LMNP – avec la possibilité de louer meublé un peu plus cher qu’un logement nu – accentue cet avantage.

En somme, l’intention d’investissement en LMNP à Saint-Denis répond à une logique de “haut rendement raisonnable” couplé à un fort potentiel patrimonial. La ville réunit les conditions recherchées par les investisseurs immobiliers : prix modérés, loyers solvables soutenus, améliorations futures certaines. Bien sûr, tout n’est pas rose : Saint-Denis reste un territoire hétérogène, où le choix du quartier et du type de bien sera déterminant pour la réussite de votre projet. Nous allons justement passer en revue les secteurs les plus porteurs.

Où investir à Saint-Denis ? Quartiers et prix au m² en 2025

Saint-Denis s’étend sur plusieurs quartiers aux ambiances et prospects très variés. Voici un tour d’horizon des meilleurs quartiers pour un investissement locatif meublé, avec leurs spécificités et niveaux de prix (au 1er semestre 2025) :

  • La Plaine Saint-DenisLe pôle économique et créatif. Situé au sud de la ville, c’est le 2ᵉ bassin d’emploi d’Île-de-France après La Défense. On y trouve de nombreux sièges d’entreprises (audiovisuel, médias, télécoms…) et le Stade de France à deux pas. Ce quartier attire donc en continu des cadres dynamiques et jeunes actifs cherchant à vivre près de leur travail. Un studio ou T2 meublé ici trouve preneur très rapidement auprès de cette clientèle. Prix : ~4 800 €/m² en moyenne (neuf plus cher). Avantage : forte demande solvable (colocation possible entre jeunes pros), quartier en plein essor (projets autour du Stade). Attention : disponibilité de logements parfois limitée (beaucoup de bureaux), et prix déjà tirés vers le haut par rapport au reste de Saint-Denis.

  • PleyelLe futur hub du Grand Paris. Autour du carrefour Pleyel (au nord de la Plaine), ce quartier va devenir la “gare Montparnasse” du Grand Paris avec la convergence des lignes 13, 14, 15, 16 et 17 du métro. Déjà emblématique par la Cité du Cinéma de Luc Besson (studios de tournage surnommés “Hollywood-sur-Seine”), Pleyel attire et attirera une clientèle internationale et étudiants étrangers séduits par la connectivité. Prix : ~5 000 €/m² (le plus élevé de Saint-Denis). Avantage : énorme potentiel de valorisation – les biens achetés avant l’ouverture complète du super-métro verront sans doute leur prix grimper. Attention : rendement locatif brut plus modeste (4,5–5 % brut) du fait des prix élevés, mais compensé par la perspective de plus-value.

  • Centre-Ville / BasiliqueCœur historique vivant. Autour de la Basilique de Saint-Denis (qui abrite les tombes des rois de France), le centre combine histoire et animation. Rues piétonnes commerçantes, marchés populaires, nouveaux cafés, on y trouve une ambiance de faubourg en renouveau. C’est le secteur préféré des familles et des jeunes actifs locaux qui cherchent la proximité des transports (métro 13 et tram, gare SNCF) et des commerces. Prix : ~4 200–4 500 €/m². Avantage : quartier mixte très demandé, offre de logements variée (ancien, petit collectif, etc.), convenant à divers profils (étudiants en coloc aussi via les grandes maisons divisées). À noter : L’encadrement des loyers y est strictement applicable (zone tendue), mais le niveau des loyers de référence étant relativement élevé, cela ne bridera pas une rentabilité correcte.

  • Confluence (Canal / Stade)Nouvelle centralité en devenir. À l’ouest, entre le canal Saint-Denis et la Seine, la zone Confluence fait l’objet d’un ambitieux programme d’aménagement urbain. 1 300 logements neufs doivent y sortir de terre, dont 220 pour étudiants, ainsi que la réhabilitation de centaines d’anciens. C’est le territoire des promoteurs : idéal si vous souhaitez investir dans le neuf (résidences étudiantes, appart’hôtels, programmes Pinel en LMNP). Prix : ~4 500 €/m² en moyenne (neuf), encore en évolution. Avantage : biens neufs aux normes (DPE A/B), éligibles à la récupération de TVA si résidence services, perspective à long terme sur un quartier entièrement réinventé. Inconvénient : rentabilité brute du neuf plus faible (4 % env.) à l’achat, fiscalité Pinel/LMP possible moins avantageuse que LMNP réel.

  • Quartiers résidentiels nord et estFloréal – Allende – Mutuelle, Romain Rolland, Porte de Paris…. Ces micro-secteurs, plus éloignés du centre, offrent les prix les plus bas et une atmosphère plus résidentielle. Par exemple, Floréal/Allende (limite La Courneuve) attire des familles grâce au parc de La Courneuve tout proche, avec des appartements autour de 4 100 €/m². Romain Rolland (vers l’est) est un quartier populaire aux immeubles abordables (~3 800 €/m²) – l’un des derniers à ce niveau en proche couronne. Ces zones, bien que moins « prestigieuses », présentent souvent les meilleures rentabilités brutes (souvent > 6 %) grâce à des loyers corrects face à des prix planchers. En contrepartie, l’image de ces quartiers est moins valorisée : il faut éventuellement s’attendre à une rotation plus fréquente des locataires, et bien sélectionner ceux-ci (revenus modestes, mais aides au logement possibles). Conseil : Investir dans ces secteurs peut être payant si vous privilégiez le rendement immédiat ; assurez-vous simplement de la bonne gestion sur place et de la qualité locative du bien (pas d’immeuble trop dégradé, sécurité…).

En synthèse, la clé est de faire correspondre l’emplacement aux locataires visés et à votre stratégie : haut de gamme (jeunes pros, secteurs Plaine/Pleyel), milieu de marché (familles, centre-ville), étudiants et colocation (proximité université et transports, partout dans Saint-Denis), ou rendement pur (secteurs populaires). Saint-Denis est une mosaïque – un investisseur avisé se renseigne sur la réputation de la rue, la présence de commerces, la desserte exacte (certains coins sont encore mal connectés, d’autres hyper-connectés). N’hésitez pas à arpenter les quartiers pour ressentir l’ambiance, et consulter les observatoires des loyers pour vérifier les plafonds d’encadrement applicables par secteur.

Marché locatif : loyers, rentabilité et plus-values attendues

Des loyers soutenus mais encadrés

Le marché locatif dionysien est caractérisé par des loyers relativement élevés au regard des revenus locaux, conséquence de la tension entre offre et demande. En 2025, le loyer moyen constaté à Saint-Denis tourne autour de 19–20 € par m² mensuel pour un appartement (hors charges). Concrètement, un studio de 20 m² se loue autour de 500–600 € CC, un T2 de 40 m² vers 800–850 € CC, un T3 ~60 m² autour de 1 000–1 100 € CC. Ces montants peuvent sembler modestes comparés à Paris, mais ils sont à ajuster aux prix d’achat nettement inférieurs – d’où des rendements intéressants.

Attention toutefois à l’encadrement des loyers : Saint-Denis faisant partie de l’expérimentation, le bailleur ne peut fixer un loyer supérieur au loyer de référence majoré (loyer médian + 20 %) pour le secteur concerné. Par exemple, si le loyer de référence pour un T2 quartier Basilique est 15 €/m², le loyer max autorisé sera ~18 €/m² hors charges. Dans la pratique, beaucoup de loyers pratiqués en meublé se situent naturellement autour de ces plafonds. Il est donc crucial de consulter les valeurs de référence avant d’investir, pour estimer le loyer légalement possible. Ces données sont disponibles sur le site de l’OLAP ou de la DRIHL (la préfecture publie chaque année une carte des loyers pour Plaine Commune). À noter qu’un bail meublé offre 10 % de majoration de loyer de référence par rapport au nu dans le décret préfectoral – un plus pour le LMNP.

En respectant ces plafonds, vous sécurisez votre investissement (pas de risque d’action en diminution de loyer par le locataire) tout en contribuant à garder des locataires plus longtemps grâce à un loyer “juste”. La forte proportion de locataires (3 sur 4 ménages) implique aussi une relative concurrence entre eux, ce qui maintient les loyers dans la fourchette haute autorisée. Les logements bien placés ou rénovés se louent en quelques jours, souvent avec plusieurs candidatures à la clef.

Rentabilité brute : dans le haut du panier francilien

Grâce à ce rapport loyer/prix favorable, la rentabilité locative brute à Saint-Denis figure parmi les meilleures d’Île-de-France. En 2025, le rendement brut moyen pour un appartement est estimé autour de 5,4 %. C’est presque le double de Paris. Plusieurs études confirment une fourchette de 5 % à 7 % brut selon le type de bien, et même jusqu’à 8 % sur des stratégies comme la colocation ou la location meublée étudiante.

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Exemple :

Un studio meublé de 20 m² acheté 125 000 € (frais inclus) à Saint-Denis, loué 600 € CC par mois, génère 7 200 € de loyers annuels. Avec ~1 950 € de charges annuelles (copro, taxe foncière, gestion, assurances…), le loyer net tombe à ~5 250 €. Rentabilité brute ≈ 5,76 % (7 200/125 000) et rentabilité nette ≈ 4,2 %. L’usage du LMNP régime réel permettrait d’effacer quasiment l’impôt sur ce revenu (voir section fiscale).

* Exemple fictif fourni à titre pédagogique. Les situations réelles peuvent varier selon les cas de figure. Pensez à consulter un expert.

Un rendement brut de 5 à 6 % ne garantit pas un cashflow positif immédiat (c’est-à-dire un excédent une fois le crédit remboursé chaque mois), surtout si vous financez à 100 % ou déléguez la gestion. Il faut anticiper l’ensemble des charges (vacance locative éventuelle, entretien du mobilier, petites réparations). L’enjeu pour “dégager du cashflow” sera d’appliquer une stratégie fiscale optimale (le régime réel pour diminuer l’imposition, voir plus loin) et éventuellement de viser une valeur d’achat en dessous du marché (ex : via des travaux ou une négociation) pour augmenter le rendement. Avec un apport raisonnable et un emprunt sur 20 ans, on peut souvent équilibrer l’opération : l’autofinancement est à portée à Saint-Denis, ce qui est rare en région parisienne.

Potentiel de valorisation et plus-value

L’autre volet attractif à Saint-Denis, c’est la perspective de valorisation du capital investi. Alors que certaines villes offrent du rendement au prix d’un marché stagnant, Saint-Denis promet les deux : la rentabilité immédiate + la croissance du patrimoine. Ces dernières années, les statistiques montrent des augmentations de prix spectaculaires : +26,8 % sur 5 ans dans certains quartiers en plein essor. La raison ? L’anticipation des projets du Grand Paris, l’arrivée de nouveaux habitants, la gentrification partielle de zones proches de Paris (ex : quartier Porte de Paris, en limite de Saint-Ouen).

Cette tendance devrait se poursuivre, bien que possiblement de façon plus mesurée. D’ici 2030, une fois toutes les lignes de métro livrées et les installations olympiques reconverties, Saint-Denis aura changé de visage. Le m² qui valait 4 000 € en 2025 pourrait en valoir 5 000 ou 6 000 € en 2030 sur les secteurs les mieux positionnés. Investir en meublé aujourd’hui, c’est donc espérer une belle plus-value à la revente dans 5 à 10 ans, en plus des loyers perçus entre-temps.

Il convient de noter que la plus-value sur un bien détenu en LMNP (statut non professionnel) est imposée selon le régime des particuliers, avec une exonération totale d’impôt sur la plus-value au bout de 22 ans de détention (et des prélèvements sociaux au bout de 30 ans). Peu d’investisseurs gardent si longtemps, mais même sur un horizon de 10 ans, on bénéficie d’un abattement pour durée de détention (–30 % environ sur l’assiette imposable). Autrement dit, l’État incite à l’investissement immobilier long terme. Et si vous passiez en statut LMP d’ici la revente, d’autres dispositifs d’exonération existent (activité > 5 ans avec CA < 90k€ : possible exonération partielle ou totale de plus-value professionnelle). Sans trop rentrer dans les détails fiscaux, retenez que Saint-Denis offre un couple rendement/plus-value très intéressant, ce qui n’est pas si fréquent.

En résumé : on peut viser à Saint-Denis une rentabilité nette proche de 4–5 % tout en espérant une progression annuelle de la valeur de 3–4 %. Le “total return” pour l’investisseur (loyers + valorisation) est potentiellement à deux chiffres, ce qui place cette ville dans le haut du panier des investissements immobiliers en France métropolitaine, toutes proportions gardées. Bien sûr, cela suppose que les grands projets tiennent leurs promesses et que l’attractivité de Saint-Denis continue de s’améliorer (baisse de la criminalité, amélioration du cadre de vie) – des paris raisonnables, mais des paris tout de même.

Réglementation locale : ce qu’il faut savoir avant de louer meublé à Saint-Denis

Investir, c’est aussi se conformer aux règles du jeu locales. Saint-Denis étant en zone tendue et dans une métropole, quelques particularités réglementaires s’appliquent à la location meublée.

Encadrement des loyers en zone tendue

Comme évoqué, Saint-Denis fait partie depuis juin 2021 des communes soumises à l’encadrement des loyers (loi ELAN). Cela signifie que pour chaque nouveau bail signé (ou renouvellement), vous devez respecter un loyer plafond. Ce plafond = le loyer de référence majoré du secteur concerné. Le loyer de référence est en général le loyer médian constaté, calculé par l’Observatoire des Loyers local (OLL Plaine Commune). Le préfet de région publie chaque année un arrêté préfectoral fixant, par zone et par type de logement, le loyer de référence, le loyer minoré (–30 %) et le loyer majoré (+20 %).

Comment procéder concrètement ? Lorsque vous mettrez en location votre bien, il faudra indiquer dans le bail le loyer de référence et le loyer majoré applicables, et vous assurer que votre loyer hors charges ne dépasse pas le majoré. Par exemple, si le préfet indique pour un studio meublé dans votre quartier un loyer de réf de 20 €/m², le majoré sera 24 €/m². Pour un studio de 18 m², vous ne pouvez donc pas fixer plus de 432 € HC de loyer (hors charges). Si vous estimez devoir louer plus cher (logement avec caractéristiques exceptionnelles), la loi prévoit la notion de complément de loyer justificatif – mais à utiliser seulement si le bien présente un confort ou une localisation vraiment hors norme par rapport aux standards (terrasse panoramique, etc.).

Le non-respect de l’encadrement peut entraîner une action du locataire (même sans négociation préalable, il peut saisir la commission de conciliation puis le tribunal pour réduire le loyer). En tant qu’investisseur LMNP, mieux vaut donc jouer le jeu de l’encadrement. À Saint-Denis, notez que les loyers de référence sont relativement élevés comparés à la moyenne des loyers réellement pratiqués auparavant – l’impact n’est donc pas si pénalisant. Par exemple, en 2022, un T3 non meublé sur Saint-Denis avait un loyer de réf ~13 €/m² ; beaucoup de contrats anciens étaient en dessous. Le dispositif a plutôt pour effet d’empêcher des abus sur des logements neufs ou rénovés. En meublé, avec la majoration meublée de +20 % prévue par la loi de 1989, vous avez une petite marge supplémentaire par rapport à un bail nu.

En somme, l’encadrement des loyers doit être intégré à votre calcul de rentabilité dès le départ. Pour vous aider, la plateforme officielle referenceloyer.drihl.gouv.fr fournit une carte interactive : en entrant l’adresse du bien et ses caractéristiques (meublé/vide, nbre pièces, année de construction), vous obtenez les plafonds en vigueur. Par exemple, au 1er janvier 2025, un 2 pièces meublé de 1950 dans le centre aura un loyer de réf ~16 €/m² (donc majoré ~19,2 €/m²).

Location meublée de courte durée (Airbnb) : déclaration et autorisation obligatoires

Saint-Denis attire aussi l’investissement type Airbnb (proximité de Paris, événements au Stade de France). Mais attention : la ville a mis en place une réglementation stricte des meublés de tourisme afin de préserver les logements pour les habitants.

Si vous envisagez de louer votre bien en location saisonnière (courte durée), deux démarches sont imposées :

  1. Déclaration en mairie : Toute mise en location de courte durée doit être déclarée en mairie (via le téléservice ou formulaire Cerfa n°14004). La mairie vous délivre un numéro d’enregistrement à faire figurer sur toutes vos annonces. Cette formalité est gratuite mais obligatoire, sauf pour les résidences principales louées ≤ 120 jours/an (dispense possible, à vérifier car Plaine Commune a rendu l’enregistrement obligatoire même pour la résidence principale dans certains cas). Ne pas déclarer du tout peut entraîner une amende jusqu’à 5 000 €.

  2. Autorisation de changement d’usage : Saint-Denis étant dans la métropole de plus de 200 000 hab, il faut une autorisation préalable pour transformer un logement d’habitation en meublé touristique (loi ALUR, CCH art. L631-7). Cette autorisation de la mairie vise surtout les résidences secondaires mises en Airbnb toute l’année. La résidence principale du bailleur n’a pas besoin d’autorisation (location < 120 jours), mais doit quand même être déclarée. Pour obtenir l’autorisation, la commune peut imposer une compensation (par ex, transformer un local commercial en logement ailleurs – mesure appliquée à Paris intra-muros, pas forcément à Saint-Denis à ce jour). Louer sans cette autorisation expose à une amende astronomique : jusqu’à 50 000 € en cas de contentieux, plus l’obligation de revenir à l’usage d’habitation initial (voire astreinte 1 000 €/jour/m² jusqu’à retour à la normale). Autant dire que le jeu n’en vaut pas la chandelle sans se mettre en règle.

En pratique, Saint-Denis délivre ces autorisations via l’établissement territorial Plaine Commune. Renseignez-vous auprès du service logement de la mairie. Sachez que Paris étant très stricte, de nombreux investisseurs se reportent sur des communes comme Saint-Denis pour l’Airbnb – mais celles-ci serrent à leur tour la vis.

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Astuce pratique

Si votre stratégie est la location meublée traditionnelle (baux d’un an renouvelables), vous n’êtes pas concerné par l’autorisation (seulement par la déclaration d’activité LMNP classique au greffe). Si vous envisagiez de faire de la location courte durée sur Saint-Denis, il faudra calculer la rentabilité nette en incluant la taxe de séjour et les périodes creuses. Parfois, combiner un bail mobilité de 1 à 10 mois pour étudiants/stagiaires et un peu de location saisonnière l’été peut être un compromis, mais là encore la réglementation est en évolution (les communes peuvent décider de soumettre même les baux mobilités à autorisation de changement d’usage temporaire). En somme, pour un investissement serein, on recommandera plutôt la location meublée classique ou étudiante, sans passer par des Airbnb intensifs qui compliquent le cadre légal et social (vos voisins en immeuble pourront aussi s’y opposer).

Plaine Commune a instauré un permis de louer sur certaines zones en marchands de sommeil (applicable surtout à la location vide, visant à contrôler l’état décent des logements loués). Si vous achetez un bien très ancien et dégradé pour le meubler, vérifiez s’il faut faire une demande d’autorisation de mise en location (APML) en mairie. Cette mesure est locale, applicable par exemple sur quelques rues du centre ancien. Le but est de lutter contre l’insalubrité : un agent peut visiter et exiger des travaux avant de vous laisser louer. C’est une contrainte à connaître, bien que la plupart des secteurs de Saint-Denis ne soient pas (encore) concernés. Renseignez-vous auprès de l’ADIL 93 ou de la mairie en cas de doute.

Statut LMNP : fiscalité et obligations du loueur en meublé

Abordons maintenant la partie fiscale et administrative propre au statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel). C’est un point crucial pour calculer la rentabilité nette de votre projet à Saint-Denis, et c’est souvent là que résident les principaux avantages par rapport à une location vide.

LMNP vs LMP : rester non-professionnel pour optimiser

Le LMNP est par définition un bailleur en meublé qui ne dépasse pas certains seuils de revenus. Vous conservez le statut LMNP tant que vos recettes locatives annuelles n’excèdent pas 23 000 € ET restent inférieures à vos autres revenus d’activité (salaires, BIC non meublés, etc.). Si un jour vous franchissez ces deux seuils, vous basculerez en Loueur Meublé Professionnel (LMP). À Saint-Denis, 23 000 € de loyers correspondent par exemple à environ 3 studios loués 600 € CC sur l’année. Donc avec un seul bien ou deux, vous resterez très probablement LMNP.

Pourquoi tenir au LMNP ? Parce qu’il a des avantages fiscaux et sociaux : les revenus sont déclarés en BIC non pro, imposés seulement à l’IR + prélèvements sociaux de 17,2 %, et surtout on peut amortir le bien pour réduire l’imposition (voir ci-dessous). En LMP, en revanche, les revenus deviennent professionnels : soumis aux cotisations sociales (~40 %) au-delà d’un certain seuil et gérés comme revenus pro (intégration au revenu global possible des déficits mais ça, c’est un bénéfice secondaire).

Depuis 2020, l’inscription au RCS n’est plus un critère pour être LMP (c’était l’ancienne condition, tombée). Donc le statut LMP est automatique dès dépassement des seuils. Cela signifie aussi qu’il faut payer des cotisations sociales (Sécurité sociale des indépendants) sur le bénéfice meublé. Ce point a rendu le LMP nettement moins attractif pour de nombreux investisseurs : on conseille de rester LMNP dans la mesure du possible. Notez que si vous vous rapprochez un jour des 23 000 € de recettes, il y a des stratégies pour éviter de passer LMP (ex : mettre certains biens au nom du conjoint, etc., car le seuil s’apprécie au niveau du foyer fiscal).

En résumé : avec un ou deux appartements en meublé à Saint-Denis, vous serez LMNP et c’est très bien ainsi. Vous aurez alors le choix entre deux régimes fiscaux : micro-BIC ou régime réel.

Micro-BIC : simplicité et abattement forfaitaire

Le régime micro-BIC est le régime par défaut du LMNP si vos recettes annuelles < 77 700 €. Il est ultra-simple : vous déclarez vos loyers bruts dans votre déclaration de revenus (formulaire 2042 C Pro), et le fisc applique automatiquement un abattement forfaitaire de 50 % pour charges. En clair, vous n’êtes imposé que sur la moitié de vos loyers, l’autre moitié étant présumée couvrir vos charges.

Pour beaucoup de petits bailleurs, ce régime ressemble à la location nue au micro-foncier (qui a 30 % d’abattement). Sauf qu’ici l’abattement est de 50 %, ce qui est généreux. Si vous avez peu de charges réelles, ça peut suffire à annuler votre impôt.

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Exemple :

Vous encaissez 6 000 € de loyers annuels, l’administration retiendra 3 000 € de bénéfice imposable. Si vous êtes dans la tranche à 11 %, cela fait 330 € d’IR, plus 17,2 % de prélèvements sociaux (≈ 516 €) : total ~846 € de fiscalité annuelle. Ce n’est pas négligeable, mais ça reste raisonnable au vu des revenus.

* Exemple fictif fourni à titre pédagogique. Les situations réelles peuvent varier selon les cas de figure. Pensez à consulter un expert.

Avantages du micro-BIC : formalités ultra-légères (pas de liasse fiscale BIC 2031 complexe), pas besoin d’expert-comptable, et souvent pas d’impôt du tout si vos loyers sont faibles (car il y a aussi une franchise : en dessous de 305 € de recettes, impôt nul). Par exemple, si vous louez une chambre chez vous à un étudiant pour 250 €/mois sur 9 mois : 2 250 € de recettes, après abattement 50 % => 1 125 € imposables ; en micro-foncier ce serait imposable sur 1 575 €, donc micro-BIC avantageux.

Limites du micro-BIC : le forfait de 50 % peut être insuffisant si vous avez beaucoup de charges (crédit, travaux, frais) et surtout il ne permet pas d’amortir le bien. Or l’amortissement est le mécanisme légal qui permet de déduire comptablement l’usure du logement et du mobilier, souvent de façon très avantageuse (on y vient). En micro-BIC, peu importe si en réalité vos charges + amortissement représentent 70 % des loyers, l’abattement restera 50 %. Donc vous pourriez payer de l’impôt alors qu’en réel vous n’en paieriez pas.

En pratique, avec un crédit immobilier + charges courantes, on dépasse souvent 50 % de charges la première décennie. C’est pourquoi, même si le micro-BIC simplifie la vie, beaucoup d’investisseurs LMNP optent pour le régime réel dès le début pour maximiser le bénéfice net d’impôt.

Régime réel : amortissements et optimisation fiscale

Le régime réel consiste à déclarer ses loyers avec déduction de TOUTES les charges réelles liées à l’activité, un peu comme on le ferait pour une entreprise. Pour le LMNP, cela implique de tenir une comptabilité et de remplir une liasse fiscale annuelle (formulaires 2031 & annexes 2033). C’est plus lourd administrativement, d’où souvent le recours à un expert-comptable spécialisé en LMNP (dont les honoraires ~250–500 €/an sont déductibles de vos loyers). Mais l’effort en vaut souvent la peine, car c’est là que la magie fiscale du LMNP opère.

Les charges déductibles en régime réel LMNP incluent : intérêts d’emprunt, assurance emprunteur, taxe foncière, charges de copropriété non récupérables, frais de gestion (agence, comptable), assurance PNO, frais de travaux d’entretien ou de réparation, et bien sûr les amortissements.

L’amortissement, c’est la clé : vous allez pouvoir amortir le prix d’achat du bien (hors terrain) sur environ 25 à 30 ans typiquement, ainsi que le mobilier et équipements sur 5 à 10 ans. Concrètement, si votre appartement vaut 120 000 € (dont 100 000 € de bâti) et que vous l’amortissez sur 25 ans, cela génère 4 000 € de charge “fictive” par an. Ajoutez l’amortissement des meubles disons 5 000 € sur 5 ans = 1 000 €/an. Cela fait 5 000 € de charges rien qu’en amortissement chaque année, en plus des charges réelles (disons 2 000 €). Au total 7 000 € de dépenses comptables. Si vos loyers bruts annuels sont 7 200 €, vous pouvez afficher un résultat fiscal proche de zéro, voire déficitaire – donc zéro impôt sur vos loyers. C’est courant : beaucoup de LMNP ne paient pas d’impôt pendant 10, 15, 20 ans grâce à ce mécanisme, alors même qu’ils ont du cashflow positif.

Est-ce légal ? Oui, totalement. Le législateur encourage l’investissement locatif meublé via cette fiscalité BIC. Seule précaution : on ne peut pas créer un déficit avec l’amortissement. L’amortissement est déductible uniquement à hauteur où il ne crée pas de perte fiscale. Mais s’il y a un excédent non utilisé, pas de panique : il est reportable sur les années suivantes sans limite de durée. Donc si une année vos loyers ne sont pas assez élevés pour consommer tout l’amortissement, le reliquat dormira et sera utilisable plus tard (par exemple quand votre crédit sera fini et que vous aurez plus de bénéfice).

En LMNP réel, on peut ainsi neutraliser l’imposition sur les loyers pendant de longues périodes. Attention, les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent sur le bénéfice après amortissement. S’il est nul, pas de PS non plus. Donc on peut souvent éviter l’IR et les PS sur la location meublée. Une défiscalisation “naturelle” en quelque sorte.

Exemple chiffré simplifié : Revenus LMNP annuels = 7 200 € (600 €/mois). Intérêts d’emprunt = 1 500 €, charges diverses = 1 500 €, amortissements = 5 000 €. Total charges = 8 000 €. Résultat comptable = –800 € (déficit reportable). Impôt = 0 €. L’année suivante, pareil. Au bout de 10 ans, peut-être que l’amortissement non utilisé commence à s’accumuler, mais ce n’est pas perdu.

Comparaison micro vs réel : Dans ce scénario, au micro-BIC vous auriez été imposé sur 3 600 € de bénéfice forfaitaire chaque année. Au réel, imposé sur 0 €. À partir d’un certain niveau de charges (typiquement si vous avez un prêt immobilier, ou de gros travaux), le réel surclasse toujours le micro.

Obligations en réel : Il faut s’inscrire au guichet unique de l'INPI pour obtenir un SIRET, tenir une compta d’engagement, amortir selon les normes (comptes d’amortissement), etc. Mais pour simplifier, beaucoup de LMNP passent par des plateformes en ligne ou cabinets comptables (ex : Jedéclaremonmeublé, Nobo, Amarris, etc.) qui automatisent pas mal le processus. Le coût est largement compensé par l’impôt économisé – et en plus c’est déductible.

À Saint-Denis, le régime réel est souvent indiqué parce que : les biens peuvent nécessiter des travaux de rénovation (déductibles), les loyers sont élevés donc l’économie d’impôt potentielle est grande, et vous aurez probablement un financement bancaire (donc des intérêts à déduire). Le micro-BIC ne serait pertinent que si vous payez cash un petit bien avec très peu de charges : dans ce cas l’abattement 50 % pourrait suffire. Mais c’est rare.

Immatriculation, SIRET et CFE

Dès le début de votre activité LMNP (à l’acquisition du bien, ou au premier bail signé), n’oubliez pas de vous déclarer en tant que loueur en meublé. Cette formalité administrative unique se fait via le Greffe du Tribunal de Commerce (désormais sur le site du guichet unique des formalités des entreprises : formalites.entreprises.gouv.fr). 

Le SIRET vous servira pour vos déclarations fiscales (formulaire 2031 si réel, ou pour payer la CFE). Oui, même un LMNP doit payer la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), impôt local qui s’ajoute à la taxe foncière. À Saint-Denis, la CFE minimale pour 2025 est d’environ 243 € par SIRET. Toutefois, vous pouvez être exonéré si vos recettes annuelles < 5 000 €, ou si vous louez une partie de votre habitation principale (loyer raisonnable). Beaucoup de petits LMNP entrent dans ces cases. Sinon, attendez-vous à recevoir un avis de CFE la deuxième année suivant votre début d’activité (pas de CFE la 1ère année d’exploitation). Ce n’est pas une grosse somme, mais il faut y penser pour vos calculs.

Notez que la CFE est déductible de vos revenus si vous êtes au régime réel. C’est un élément de plus qui vient réduire le bénéfice imposable.

Bail meublé, assurance et autres obligations du propriétaire

En tant que bailleur meublé, hormis la fiscalité, vous devez respecter la loi du 6 juillet 1989 (qui s’applique aussi aux meublés, avec quelques spécificités introduites par la loi Alur de 2014). On a déjà mentionné la liste de mobilier obligatoire (lit, couette, plaques cuisson, frigo/congélo, vaisselle, table, sièges, étagères, luminaires, etc. – cette liste doit figurer dans l’inventaire annexé au bail). Veillez à bien fournir tous ces éléments, sinon le locataire pourrait requalifier le bail en location nue et vous perdre des avantages (durée 3 ans, etc.).

Vous devrez aussi souscrire une assurance Propriétaire Non Occupant (PNO), vivement recommandée (une PNO coûte ~100–150 €/an sur un appartement, et vous couvre en RC bailleur et dégâts divers). Le locataire, lui, doit obligatoirement s’assurer (risques locatifs). À Saint-Denis, beaucoup de locataires bénéficient de la garantie Visale ou d’aides, c’est un plus pour sécuriser vos loyers.

Enfin, pensez à la taxe d’habitation : depuis 2023, elle est supprimée pour les résidences principales de vos locataires, mais si vous louez en courte durée au 1er janvier (logement vide de locataire au 1er janvier ou loué en saisonnier), c’est vous qui en êtes redevable en tant que propriétaire occupant par défaut. Cependant, la plupart du temps, en meublé classique, c’est le locataire qui paiera la TH (et il est souvent exonéré ou allégé selon ses revenus désormais).

Pour finir sur une note positive : Saint-Denis étant en zone éligible, vos locataires peuvent souvent bénéficier des aides type APL pour les logements conventionnés. Si vous investissez dans un studio étudiant conventionné Anah par exemple, vous sécurisez vos loyers (l’APL tombe directement) et obtenez en plus une déduction fiscale supplémentaire (jusqu’à 85 % des loyers hors charges non imposables pendant 9 ans). C’est une option à explorer pour ceux qui veulent maximiser l’impact fiscal – en contrepartie d’un loyer plafonné légèrement en dessous du marché.

Conclusion : Investir en LMNP à Saint-Denis en 2025 s’avère une stratégie payante à condition d’être bien informé et bien préparé. Cette ville cumule les atouts d’un marché en plein boom (merci Grand Paris !) et d’une rentabilité solide immédiate. En choisissant le bon quartier, en fixant un loyer cohérent (et encadré), et en optant pour le régime fiscal adapté (souvent le réel pour bénéficier des amortissements), vous pouvez générer des revenus locatifs attractifs quasiment nets d’impôts tout en vous constituant un patrimoine qui prend de la valeur.

Saint-Denis est souvent qualifiée de pari : comme tout investissement, il y a des risques (quartiers en difficulté sociale, certaines copropriétés fragiles, etc.), mais la tendance générale est à la montée en gamme de la ville. Avec les JO et le Grand Paris, Saint-Denis se métamorphose en carrefour métropolitain où étudiants, startuppers, familles et cadres se côtoient. Le rôle de l’investisseur est d’accompagner ce mouvement en offrant des logements de qualité, meublés, adaptés aux besoins modernes (coliving, studios cosy, etc.). Le tout en respectant le cadre légal (loyers, permis Airbnb) pour un investissement serein.

Foire aux questions

Les réponses rapides aux questions les plus posées.

Qu’est-ce que le statut LMNP et comment l’obtenir ?

Le LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) s’applique si vos loyers annuels ne dépassent pas 23 000 € ou restent inférieurs à vos autres revenus. Pour l’obtenir, il suffit d’acheter un logement meublé, de le louer et de déclarer l’activité auprès du greffe (par une immatriculation en ligne) afin d’obtenir un SIRET. Les revenus sont imposés en BIC, avec possibilité de réduire fortement l’impôt via l’amortissement ou l’abattement.

LMNP vs LMP : quelles différences majeures ?

Vous devenez LMP si vos loyers dépassent 23 000 € et vos autres revenus. En LMNP : pas de cotisations sociales, seulement IR + prélèvements sociaux (17,2 %). En LMP : assujettissement aux cotisations sociales (~30 %), possibilité d’imputer un déficit sur le revenu global et régime des plus-values professionnelles (exonérations après 5 ans sous conditions de CA). Le LMNP reste plus léger ; le LMP vise les gros investisseurs.

Quelle rentabilité locative peut-on espérer à Saint-Denis ?

En 2025, la rentabilité brute moyenne tourne autour de 5–6 %, avec des pics à 7–8 % dans certains quartiers populaires ou en colocation. Dans les secteurs plus chers comme Pleyel, comptez plutôt 4,5–5 %. Après charges et impôts, la rentabilité nette se situe entre 3,5 % et 5 %. À noter : fort potentiel de plus-value avec +26 % sur certaines zones en 5 ans.

Quels sont les risques d’un investissement immobilier à Saint-Denis ?

Principaux risques : choix du quartier (hétérogénéité, insécurité dans certains secteurs), profils de locataires (impayés possibles, d’où l’intérêt des garants/Visale/GLI), vacance locative en cas de loyer mal calibré, contraintes réglementaires (DPE F et G bientôt interdits) et évolution du marché après les JO. Avec un bon emplacement et une sélection rigoureuse des locataires, ces risques restent maîtrisables.

Micro-BIC ou régime réel : quel régime fiscal choisir en LMNP ?

Le micro-BIC (abattement 50 %) est simple mais rarement optimal. Le régime réel permet de déduire charges, intérêts et amortissements, ce qui annule souvent l’impôt pendant plusieurs années, surtout avec crédit. Le micro peut convenir pour de petits revenus sans charges, mais dans 90 % des cas à Saint-Denis, le réel est plus avantageux malgré la comptabilité obligatoire.

Besoin d’aide ? 03 74 47 20 18

Sources officielles 

  • Service-Public.fr – Fiche “Impôt sur le revenu – Revenus d’une location meublée” (conditions LMNP/LMP, régimes micro-BIC/réel) – dernière mise à jour 2023service-public.frservice-public.frservice-public.fr.

  • Légifrance – Décret n°2015-981 du 31/07/2015 fixant la liste du mobilier obligatoire pour les logements meublés (literie, électroménager, etc.)legifrance.gouv.fr.

  • ADIL 93 – “Encadrement des loyers en Seine-Saint-Denis, Plaine Commune” (loi ELAN, loyer de référence majoré = plafond légal) – 2021adil93.orgadil93.org.

  • Service-Public.fr – “Location meublée de tourisme : obligations de déclaration et d’autorisation en mairie” (villes +200k hab., amendes 5 000 € et 50 000 € si manquements) – vérifié 2023service-public.frservice-public.fr.

  • Legalstart – Article “CFE en LMNP : mode d’emploi” (exonération si recettes < 5 000 €, cotisation minimum ~243 € en 2025) – 2024legalstart.frlegalstart.fr.

  • JD2M (Jedéclaremonmeublé.com) – Blog “LMNP Saint-Denis : opportunité ou risque ?” (données rentabilité 5,4 % brut 2025, quartiers La Plaine, Pleyel, etc.) – 2025jedeclaremonmeuble.comjedeclaremonmeuble.com.

  • Nopillo – Étude de marché LMNP Saint-Denis (prix par quartier en 2025, % locataires 76 %, croissance +7k hab.)nopillo.comnopillo.com.

  • InvestirDansLAncien.fr – “Investir à Saint-Denis en 2025” (rentabilité 5–7,5 %, Grand Paris, profils investisseurs) – 2025investirdanslancien.frinvestirdanslancien.fr.

  • Trackstone – Données marché Saint-Denis 2025 (rendement moyen 5,4 %, +29 % prix 5 ans, 74,5 % locataires, chômage 23,8 %) – 2025trackstone.frtrackstone.fr.

(Consultation des sources : 25-26 août 2025)

 

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