Le classement en meublé de tourisme : Tout ce qu’il faut savoir pour optimiser vos locations

Découvrez ce qu’est un meublé de tourisme, les conditions pour obtenir un classement en étoiles, et la procédure à suivre pour optimiser la location de votre bien meublé. Maximalisez votre rentabilité avec notre guide complet.

Marie Nouhaud

18 septembre 2024

10 Minutes de lecture

Note

Qu’est-ce que le classement d’un meublé de tourisme ?

Le classement en meublé de tourisme est une démarche volontaire d’évaluation officielle de votre logement loué en courte durée (location saisonnière). Il permet d’attester le niveau de confort et de qualité de service du bien, sous la forme d’un nombre d’étoiles (de 1★ à 5★) attribuées par un organisme accrédité par l’État (via Atout France). Ce classement est reconnu par tous les touristes – français comme étrangers – et constitue un gage de confiance dans votre annonce. Important : ce classement n’est pas obligatoire pour louer légalement en meublé de tourisme ; il s’agit d’un choix volontaire du propriétaire pour valoriser son bien.

Une fois obtenu, le classement est valable 5 ans sans reconduction tacite : au-delà, il faut refaire la procédure pour conserver les étoiles et les avantages associés. Le système actuel s’appuie sur un référentiel national de 133 critères (répartis en 3 grands chapitres : équipements, services aux clients/accessibilité, et développement durable) mis à jour en 2021. Lors de l’évaluation, l’inspecteur vérifie que le logement répond aux critères requis pour la catégorie d’étoiles visée. Pour obtenir le classement demandé, le bien doit valider au moins 95 % des points obligatoires de cette catégorie (avec un système de points optionnels pour compenser d’éventuelles petites non-conformités). Cette grille de critères objectifs garantit une cohérence nationale dans l’attribution des étoiles : par exemple, un studio 2★ en province et un 2★ à Paris offrent un niveau d’équipement et de confort comparable.

 
 

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Pourquoi faire classer son meublé de tourisme ?

Bien que non imposé légalement, le classement présente de nombreux avantages pour les propriétaires LMNP/LMP(loueurs en meublé, professionnels ou non) en termes de fiscalité, de revenus et de visibilité. Voici les principaux bénéfices du classement :

Des avantages fiscaux non négligeables (micro-BIC, CFE, etc.)

Opter pour le classement peut alléger la fiscalité de vos revenus locatifs, surtout si vous déclarez vos loyers au régime micro-BIC. En effet, un meublé de tourisme classé bénéficie en 2025 d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs (plafonné à 77 700 € de recettes annuelles). En comparaison, un logement non classé n’a plus droit qu’à 30 % d’abattement (plafonné à 15 000 €).

A noter : avant la réforme de la loi de finances 2024, l’abattement pour les biens classés était de 71 % (plafond ~188 700 €) – un avantage fiscal alors très conséquent. Désormais, même si l’avantage a diminué, le classement permet toujours de doubler l’abattement par rapport à un meublé non classé (50 % vs 30 %), ce qui réduit d’autant la base imposable de vos loyers. En pratique, cela signifie que seuls 50 % de vos recettes locatives classées sont imposées, contre 70 % si le bien n’est pas classé.

En outre, le classement peut ouvrir droit à d’autres exonérations fiscales locales : certaines communes, notamment situées en zones de revitalisation rurale (ZRR), peuvent voter une exonération de taxe foncière (et de taxe d’habitation, si encore applicable) pour les meublés classés. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour savoir si vous pouvez bénéficier de cette mesure. Par ailleurs, un loueur de meublé classé est en principe exonéré de Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), si la location a lieu dans son habitation principale (donc pour les personnes qui sous-loue une partie de leur résidence principale) sauf décision contraire de la commune. Cet allègement de CFE (qui représente souvent quelques centaines d’euros par an) est un atout fiscal supplémentaire pour les hébergements classés.

Enfin, le classement permet d’adhérer à l’Agence Nationale des Chèques-Vacances (ANCV). Concrètement, cela vous autorise à accepter les Chèques-Vacances comme moyen de paiement de la part de vos voyageurs : un avantage qui peut attirer une clientèle additionnelle (les vacanciers bénéficiant de ces chèques).

Plus de visibilité, de réservations… et des revenus optimisés

Sur le plan commercial, faire classer votre location saisonnière aide à booster son attractivité et sa rentabilité. D’une part, les grandes plateformes de réservation (Airbnb, Booking, Abritel, etc.) mettent en avant les biens classés dans les résultats de recherche. Par exemple, sur Airbnb un filtre permet aux voyageurs de n’afficher que les hébergements disposant d’étoiles officielles ; en obtenant 3★, 4★ ou 5★, vous augmentez vos chances d’apparaître dans ces recherches filtrées. De plus, afficher un label 4★ ou 5★ sur votre annonce inspire davantage confiance aux voyageurs, ce qui peut significativement améliorer votre taux d’occupation tout au long de l’année. D’autre part, un logement ayant un classement élevé peut justifier un prix à la nuitée supérieur. Les clients sont généralement prêts à payer plus cher pour un bien certifié de qualité. En pratique, à confort équivalent, vous pourrez louer jusqu’à ~30 % plus cher en courte durée par rapport à une location non classée ou longue durée, si votre logement offre des prestations haut de gamme. Attention toutefois à rester cohérent avec les tarifs du marché local : un prix exagérément élevé, même pour un 5★, pourrait faire fuir les locataires potentiels.

Comment obtenir le classement de son meublé de tourisme ?

La démarche de classement est relativement simple et à l’initiative du propriétaire. Voici les étapes clés pour faire classer votre logement touristique :

1. Vérifier l’éligibilité de votre logement et choisir le nombre d’étoiles visé

Tout d’abord, assurez-vous que votre bien correspond bien à la définition d’un meublé de tourisme : il s’agit d’une villa, appartement, studio meublé, proposé à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile (location à la journée, à la semaine ou au mois). Si vous louez une pièce de votre résidence principale de façon très occasionnelle, ou un logement avec services hôteliers, d’autres statuts peuvent s’appliquer (chambre d’hôtes, etc.), mais pour la location saisonnière classique vous êtes dans le bon cadre.

A noter : depuis 2023, les locations saisonnières de courte durée doivent respecter certaines contraintes comme la déclaration en mairie (numéro d’enregistrement dans certaines villes) et, à partir de 2025, un DPE minimum de classe E en zones tendues, entre autres nouvelles règles. Pensez à vérifier ces aspects réglementaires parallèlement à votre projet de classement.

Ensuite, choisissez le niveau de classement (nombre d’étoiles) que vous visez pour votre bien. Cette décision doit être prise en fonction des prestations que vous pouvez offrir. Parcourez le référentiel officiel de classement (disponible sur le site d’Atout France ou via votre office de tourisme) et vérifiez que votre logement remplit les critères obligatoires pour le niveau d’étoiles souhaité. Par exemple, pour prétendre à 3★, certains équipements minimum sont requis (surface habitable, équipements de cuisine, accueil multilingue, etc.) qui ne sont pas nécessairement exigés en 1★ ou 2★. Inutile de viser absolument le maximum d’étoiles si votre bien ne peut satisfaire aux critères : un classement 3★ obtenu honnêtement sera bien plus bénéfique qu’une demande de 5★ refusée ou qu’un 5★ galvaudé aux yeux des clients.

2. Contacter un organisme de contrôle agréé

La demande de classement se fait auprès d’un organisme évaluateur habilité. Depuis 2010, ce ne sont plus les préfectures qui gèrent cela, mais des organismes spécialisés accrédités par le COFRAC (Comité français d’accréditation) ou agréés par Atout France. Sur le site officiel du classement (classement.atout-france.fr), vous trouverez la liste des organismes de contrôle autorisés par département. Vous êtes libre de choisir l’organisme que vous souhaitez (il peut s’agir par exemple d’un cabinet spécialisé, d’un office de tourisme départemental habilité, d’une société de contrôle qualité touristique, etc.).

Une fois l’organisme choisi, prenez contact pour demander la visite de classement. Souvent, il faut remplir un formulaire ou un dossier préalable (informations sur le logement, la capacité d’accueil, la catégorie d’étoiles visée…). L’organisme conviendra ensuite d’un rendez-vous pour la visite d’inspection sur place. Le délai peut varier, mais comptez généralement quelques semaines pour obtenir un créneau de visite (selon la disponibilité des évaluateurs et la localisation de votre bien). Pensez à déclarer préalablement votre logement en mairie si ce n’est pas déjà fait : l’accusé de réception de la déclaration de meublé de tourisme (Cerfa 14004) est parfois demandé par l’inspecteur le jour J.

3. Préparer la visite d’inspection

Avant la venue de l’inspecteur, préparez votre logement pour mettre toutes les chances de votre côté. Parcourez la grille de contrôle et assurez-vous que chaque critère obligatoire est rempli : par exemple, vérifiez que vous avez bien le nombre de chaises suffisant pour la capacité d’accueil, que les équipements de sécurité (détecteur de fumée…) sont en place, que le logement est impeccable et conforme aux descriptions, etc. Si certains critères optionnels (à la carte) sont faciles à améliorer, faites-le : chaque point compte pour atteindre le pourcentage requis. Par exemple, ajouter un grille-pain ou quelques équipements de confort peut rapporter des points « bonus ». Astuce : n’hésitez pas à anticiper les attentes de la catégorie visée : un petit chocolat sur l’oreiller ou un livret d’accueil ne sont pas dans la grille, mais contribuent à une bonne impression générale. 

Le jour de la visite, accueillez l’inspecteur (ou le classificateur) et accompagnez-le durant le contrôle. La visite est assez minutieuse : l’organisme va évaluer le logement point par point en s’appuyant sur la grille nationale. Tous les éléments sont examinés : de la surface des pièces à la qualité de la literie, en passant par l’état des équipements, la présence de documentation touristique, l’accessibilité pour handicapés (notamment pour les catégories 4★/5★), les pratiques éco-responsables, etc. Préparez à l’avance un dossier avec les documents susceptibles d’être demandés (preuve de déclaration en mairie, éventuels justificatifs d’équipements de sécurité, etc.) afin de les fournir rapidement si besoin. En général, la visite dure de 1 h à 3 h selon la taille du bien et la catégorie visée.

4. Décision de classement et suite à donner

À l’issue de la visite, l’organisme ne vous donnera pas tout de suite le résultat définitif, mais il rédigera un rapport de contrôle détaillant les points vérifiés. Dans les jours qui suivent, vous recevrez (souvent par e-mail) un certificat de visite contenant : le rapport, la grille de contrôle complétée avec les points obtenus, et une proposition de classement indiquant le nombre d’étoiles attribué provisoirement. Si le logement remplit tous les critères de la catégorie demandée, la proposition confirmera le classement sollicité (ex : “Avis favorable pour 3 étoiles”). Si en revanche certains points n’ont pas pu être validés, l’organisme peut proposer un classement inférieur à celui visé, en fonction du score obtenu.

Vous disposez légalement de 15 jours pour contester ou refuser la proposition de l’organisme. Passé ce délai, si vous n’avez pas notifié de refus, le classement est considéré comme acquis d’office. Autrement dit, en l’absence de réponse de votre part, les étoiles proposées deviennent officielles à l’expiration des 15 jours. Si vous êtes d’accord avec la décision (ce qui est généralement le cas lorsque l’on obtient le nombre d’étoiles souhaité), vous n’avez aucune démarche supplémentaire à faire auprès de l’organisme. Celui-ci transmettra la décision de classement aux autorités compétentes, notamment à l’Organisme Départemental du Tourisme (ex : ADT ou CDT) de votre département. Votre logement sera alors inscrit comme “classé X étoiles” dans la base Atout France.

Une fois le classement officialisé, pensez à informer la mairie où se situe le meublé si besoin. En effet, la réglementation prévoit que tout changement dans les informations de votre déclaration en mairie (comme l’obtention d’un classement) doit faire l’objet d’une mise à jour auprès des services municipaux. Concrètement, cela peut signifier remplir à nouveau un formulaire de déclaration de meublé en indiquant le nombre d’étoiles obtenu. Cette formalité permet à la commune d’ajuster le calcul de la taxe de séjour applicable à votre logement classé. Informez aussi votre office de tourisme local : ils pourront promouvoir votre hébergement classé dans leurs supports, ce qui contribuera à votre visibilité.

Dès que vous avez votre certificat de classement (valide 5 ans), profitez-en pour mettre en avant vos étoiles : mentionnez-les dans le titre de vos annonces en ligne, ajoutez le visuel officiel (logo “Meublé de tourisme X★”) sur vos photos ou sur place dans le logement. C’est un argument marketing dont il serait dommage de se priver maintenant que vous avez fait les efforts pour l’obtenir.

5. Combien coûte la procédure de classement ?

Le tarif du classement est à la charge du propriétaire, et peut varier selon l’organisme choisi, la taille du logement et la catégorie visée. Il n’existe pas de prix fixe imposé par l’État, mais chaque organisme doit afficher des tarifs approuvés par Atout France. En moyenne, faire classer un meublé de tourisme coûte entre 150 € et 250 € TTC. Ce prix comprend généralement la visite de contrôle et l’édition des documents officiels. Dans certains cas (biens très grands ou éloignés nécessitant des frais de déplacement), le coût peut être un peu plus élevé. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence : vous pouvez demander des devis à plusieurs organismes habilités dans votre région. Assurez-vous simplement qu’ils sont bien accrédités ou agréés officiellement, afin que le classement soit valable.

Considérez ce coût comme un investissement : il sera vite rentabilisé par les avantages fiscaux obtenus et l’augmentation potentielle de vos revenus locatifs grâce à un meilleur taux de réservation. Par exemple, si le classement vous permet de gagner 10 € de plus par nuit en moyenne ou d’augmenter votre taux d’occupation de quelques points, il sera amorti en quelques semaines de location. De plus, la dépense est déductible de vos revenus si vous êtes au régime réel (vous pourrez l’inclure comme charge professionnelle liée à la location meublée).

6. Renouvellement du classement et mise à jour

Étant donné que votre classement expire au bout de 5 ans, anticipez son renouvellement en contactant un organisme quelques mois avant l’échéance. La procédure de renouvellement est similaire à la première demande (visite de contrôle à nouveau). Profitez-en pour améliorer encore votre logement au fil des ans : l’objectif peut être de viser une catégorie supérieure lors du renouvellement, si cela a du sens (par exemple passer de 3★ à 4★ après avoir ajouté la climatisation, un spa, etc.). Inversement, veillez à maintenir les standards requis : un logement qui se serait dégradé pourrait risquer de perdre une étoile lors du reclassement.

Gardez aussi un œil sur l’évolution des critères : le référentiel peut être ajusté périodiquement (dernière révision en 2021, de futures modifications d’ici 2025-2026 sont possibles). Renseignez-vous sur les nouveautés réglementaires (par exemple en termes d’écologie ou d’accessibilité) afin d’être toujours en conformité.

En résumé, le classement en meublé de tourisme est un excellent levier pour optimiser vos locations saisonnières, à la fois sur le plan fiscal et commercial. En 2025, malgré le durcissement de la fiscalité des locations de courte durée, obtenir un classement officiel permet de conserver un abattement fiscal substantiel (50 % au lieu de 30 % sans classement), ainsi que de profiter d’exonérations locales éventuelles. Parallèlement, vos étoiles sont un gage de qualité qui rassure les voyageurs et distingue votre offre sur un marché très concurrentiel. Le coût et les efforts pour classer un logement restent mesurés au regard des bénéfices : davantage de réservations, des tarifs nuitée plus élevés et une image professionnelle valorisée.

 

Foire aux Questions

1. Le classement est‑il obligatoire ?
Non, mais il apporte des avantages fiscaux et marketing qui justifient souvent la démarche.

2. Différence entre meublé classé et non classé ?
Le classé possède 1 à 5 étoiles reconnues ; il bénéficie d’un abattement micro‑BIC majoré, de taxes locales réduites et inspire plus confiance aux touristes.

3. Durée de validité du classement ?
5 ans, puis nouvelle visite pour être reconduit.

4. Déroulement de l’inspection ?
Visite d’un organisme accrédité (≈1‑2 h) ; contrôle de 133 critères ; rapport et décision sous 15 jours.

5. Coût du classement ?
Environ 150 € à 250 € selon le logement et l’organisme.

6. Avantages fiscaux concrets ?
Abattement micro‑BIC à 50 % (au lieu de 30 %), possibles exonérations de CFE et taxes locales, taxe de séjour plafonnée.

7. Peut‑on s’auto‑attribuer des étoiles ?
Non : c’est illégal et passible d’une amende (jusqu’à 3 750 €).

8. Le classement suffit‑il pour être en règle ?
Non : il complète mais n’exonère pas des autres obligations (déclaration en mairie, plafond de nuits, normes de sécurité, DPE, etc.).

 

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