Investir en résidence étudiante : Est-ce un choix stratégique en 2025 ?

Demande étudiante record, loyers garantis via bail commercial, fiscalité LMNP avantageuse… Faut-il investir en résidence étudiante en 2024 ? Avantages, risques et conseils pour un placement réussi.

Marie Nouhaud

19 septembre 2024

6 Minutes de lecture

Etudiants qui discutent devant une résidence étudiante

Investir dans une résidence étudiante séduit de plus en plus d’investisseurs en quête de revenus locatifs sécurisés. La France compte plus de 3,1 millions d’étudiants en 2025 – un chiffre en hausse constante – tandis que l’offre de logements dédiés reste insuffisante (environ 380 000 places manquantes en 2023). Cette tension assure un taux d’occupation élevé et fait de la résidence étudiante un placement souvent perçu comme “valeur refuge”. De plus, ce marché affiche des rendements locatifs nets moyens de 3 % à 5 %, couplés à un cadre fiscal avantageux grâce au statut LMNP. Cependant, cet investissement comporte aussi des contraintes : dépendance à un gestionnaire, revente moins aisée, rentabilité modérée… Est-ce réellement un choix stratégique en 2025 ? Passons en revue les avantages, les risques et les conseils pour réussir un tel investissement.

 
 

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Qu’est-ce qu’un investissement en résidence étudiante ?

Une résidence étudiante est un ensemble de logements meublés (studios ou T1 majoritairement) réservés aux étudiants, au sein d’une résidence de services. Ces résidences proposent des services mutualisés (accueil, laverie, salles communes, etc.) et sont gérées par un exploitant professionnel. Contrairement à une location classique, l’investisseur n’est pas en contact direct avec le locataire étudiant : il signe un bail commercial de 9 à 12 ans en moyenne avec la société gestionnaire, qui lui verse des loyers fixes et se charge de sous-louer aux étudiants. L’investisseur profite ainsi d’une gestion locative entièrement déléguée et de revenus sécurisés, indépendamment des aléas d’occupation du logement. Ce modèle d’investissement entre dans la catégorie des “résidences gérées” (résidences services) et relève très souvent du statut Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) pour sa fiscalité.

Les avantages d’investir en résidence étudiante

Demande locative élevée et taux d’occupation assuré

Le premier atout de la résidence étudiante est sa demande locative structurellement forte. Avec plus de 3 millions d’étudiants et seulement ~10 % d’entre eux logés en cité U ou CROUS, la majorité se tourne vers le parc privé. Il manquerait environ 380 000 logements étudiants en France pour satisfaire la demande actuelle. Dans les grandes villes universitaires (Paris, Lyon, Toulouse, Lille, etc.), les campus attirent chaque année de nouveaux étudiants, français et internationaux, générant un afflux constant. Cette pénurie de logements étudiants garantit un taux d’occupation élevé des résidences privées et minimise le risque de vacance locative pour les propriétaires. En d’autres termes, un logement bien situé dans une ville étudiante a de grandes chances d’être occupé en continu tout au long de l’année universitaire.

Investissement accessible et revenus sécurisés par bail commercial

L’investissement en résidence étudiante est plus accessible financièrement que bien d’autres placements immobiliers. En 2025, le prix moyen d’un studio en résidence étudiante se situe entre 80 000 € et 180 000 € selon la localisation, soit un montant souvent bien inférieur à celui d’un appartement classique en centre-ville. Ce ticket d’entrée raisonnable permet à des particuliers avec un budget limité d’entrer sur le marché de l’investissement locatif. Par ailleurs, ce type d’achat est généralement éligible à un prêt immobilier classique, ce qui facilite le financement.

Surtout, investir en résidence étudiante offre des revenus réguliers et sécurisés. Grâce au bail commercial signé avec un gestionnaire, le loyer est garanti contractuellement : l’exploitant s’engage à vous verser un loyer fixé à l’avance, que le logement soit occupé ou non. Vous n’avez donc pas à craindre les vacances locatives imprévues ni les impayés de loyer – le risque de défaut de paiement est quasiment nul car c’est le gestionnaire qui assume la charge des loyers. En outre, la gestion est “clé en main” : l’exploitant prend en charge la recherche et la rotation des étudiants locataires, l’entretien courant du bien, et la gestion administrative. Pour l’investisseur, cela signifie gain de temps et tranquillité d’esprit, sans les soucis d’une gestion locative classique (sélection des candidats, états des lieux, petites réparations, etc.). Cet aspect passif de la résidence étudiante en fait une solution idéale pour qui souhaite investir à distance ou sans expérience, tout en percevant des revenus passifs réguliers.

Fiscalité avantageuse sous le statut LMNP

Au-delà de la demande et de la gestion facilitée, un autre avantage majeur réside dans la fiscalité. La plupart des investisseurs en résidences étudiantes optent pour le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel), très favorable pour optimiser les revenus locatifs. Deux régimes fiscaux LMNP sont possibles :

  • Le régime micro-BIC : il accorde un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers. Concrètement, seule la moitié des recettes locatives est soumise à imposition. Ce régime ultra-simplifié s’applique tant que vos loyers annuels restent en-dessous de 77 700 € (plafond 2025). Dans le cadre d’une résidence étudiante, où un studio génère souvent autour de 4 000 € à 6 000 € de loyer par an, on est très largement sous ce seuil.

  • Le régime réel : il permet de déduire toutes les charges liées à votre bien (intérêts d’emprunt, charges de copropriété, frais de gestion, assurances, taxe foncière, etc.) et d’amortir le bien et le mobilier comptablement. L’amortissement est un mécanisme puissant : on peut déduire chaque année une partie de la valeur du bien et du mobilier, ce qui réduit fortement l’assiette imposable. Dans la plupart des cas, en régime réel LMNP, l’investisseur ne paie quasiment pas d’impôt sur ses loyers pendant de nombreuses années, voire aucun impôt du tout si l’amortissement et les charges couvrent la totalité des recettes. C’est un levier fiscal extrêmement intéressant pour maximiser la rentabilité nette.

En résumé, le LMNP permet soit de ne déclarer que 50 % de vos loyers (micro-BIC), soit de neutraliser vos revenus locatifs imposables (régime réel) pendant de longues périodes grâce aux amortissements. À noter que tant que vos recettes annuelles restent inférieures à 23 000 € et ne dépassent pas 50 % de vos autres revenus, vous conservez le statut LMNP (non professionnel). Au-delà, vous pourriez basculer en LMP (Loueur Meublé Professionnel), impliquant le paiement de cotisations sociales sur les bénéfices. Cependant, avec un seul logement étudiant, on reste généralement en dessous de ces seuils. Enfin, bonne nouvelle pour 2024-2025 : une réforme fiscale envisagée fin 2024, qui visait à réduire les avantages du LMNP en cas de revente (intégration des amortissements dans la plus-value imposable), a été abandonnée par le Parlement. Le régime LMNP et ses atouts sont donc maintenus en 2025, ce qui conforte l’intérêt fiscal de ce type d’investissement.

Les inconvénients et risques à prendre en compte

Rentabilité modérée et revalorisation limitée

Malgré ses qualités, l’investissement en résidence étudiante offre une rentabilité locative modérée par rapport à d’autres placements immobiliers. En moyenne, le rendement net annuel tourne autour de 3 % à 4 % pour une résidence étudiante, après déduction des charges et éventuellement de la gestion. C’est un taux un peu supérieur à celui d’un livret d’épargne, mais inférieur aux 5 % à 6 % qu’on peut viser avec une location meublée classique bien optimisée ou une colocation étudiante. Cette rentabilité “plafonnée” s’explique en partie par la présence du gestionnaire (qui se rémunère via les loyers) et par les loyers souvent encadrés par le marché étudiant. Il faut accepter qu’on échange un peu de rendement contre beaucoup de sécurité et de simplicité.

Par ailleurs, la valorisation du bien à la revente est souvent faible. Les logements en résidences étudiantes prennent peu de valeur avec le temps, comparés à des appartements classiques en centre-ville. Plusieurs raisons à cela : d’une part, le marché de revente est restreint – les acheteurs potentiels sont presque uniquement d’autres investisseurs, pas de jeunes actifs ou de familles, ce qui limite la demande. D’autre part, la présence d’un bail commercial en cours impose à l’acheteur de reprendre le contrat jusqu’à son terme, ce qui peut entraîner une décote à la revente. Un particulier souhaitant utiliser le logement pour lui-même ou le louer librement sera dissuadé par ces contraintes. Enfin, si le bien est déjà exploité depuis plusieurs années, il peut montrer des signes d’usure (mobilier vieillissant, déco dépassée) ou la résidence peut nécessiter des travaux, ce qui n’aide pas la valeur. En somme, n’espérez pas réaliser une forte plus-value sur la revente d’un studio en résidence étudiante. L’objectif est plutôt de préserver le capital (revendre autour du prix d’achat) tout en ayant perçu des loyers réguliers entre temps. Il est souvent conseillé de conserver ce type d’investissement au moins 8 à 10 ans pour amortir les frais et bénéficier pleinement des avantages fiscaux, sans compter sur une grosse appréciation du bien.

Contrat rigide et dépendance au gestionnaire

Investir en résidence étudiante signifie accepter une dépendance totale à un gestionnaire unique. C’est lui qui exploite la résidence et fait vivre votre investissement. Or, ce modèle comporte plusieurs contraintes : d’abord, le bail commercial est ferme sur une longue durée (généralement 9 ans, parfois 11 ou 12 ans) et il n’est pas négociable. Pendant ce temps, vous ne pouvez ni récupérer votre bien pour un autre usage, ni changer de locataire ou de mode de location. Vous êtes lié contractuellement. Ensuite, le bail fixe le montant du loyer et les conditions de révision : souvent indexé annuellement (indice IRL ou ICC), il peut parfois prévoir des révisions à la baisse en renouvellement si le marché le justifie. Vous subissez donc la politique de l’exploitant. De plus, certaines charges peuvent être à votre charge selon le contrat (par exemple des frais de renouvellement de mobilier, ou une participation aux gros travaux de la résidence). Il est crucial de bien lire le bail et de vérifier la répartition des charges entre propriétaire et gestionnaire. Idéalement, le gestionnaire devrait prendre à sa charge les gros travaux structurels et d’entretien lourd – souvent mentionnés via les articles 605 et 606 du Code civil – afin de vous protéger des dépenses imprévues. Ce point est à négocier ou vérifier avant l’achat.

Le risque principal lié au gestionnaire reste sa solidité financière et professionnelle. Si le gestionnaire gère mal la résidence (entretien négligé, services de mauvaise qualité), la fréquentation étudiante peut baisser. Pire, en cas de faillite de l’exploitant, vous pourriez vous retrouver du jour au lendemain sans loyer versé pendant plusieurs mois, le temps qu’un autre gestionnaire reprenne la résidence. Des cas de défaillances de gestionnaires de résidences (étudiantes ou seniors) ont déjà eu lieu par le passé, mettant les propriétaires en difficulté. Certes, le risque est atténué en choisissant un opérateur réputé et solide, mais il n’est jamais nul. En 2025, le marché est dominé par quelques grands groupes (Les gestionnaires leaders incluent par exemple Réside Études, Nexity Studéa, Cardinal Campus, Artémisia, etc.) – privilégiez ces acteurs expérimentés et consultez le taux de remplissage historique de la résidence avant d’investir. Quoi qu’il en soit, l’investisseur doit accepter qu’il délègue le contrôle de son bien : pas de relation directe avec les étudiants, pas de possibilité d’ajuster librement le loyer ou de faire de location saisonnière l’été, etc. Cette rigidité est le revers de la médaille de la gestion simplifiée.

Moins d’incitations fiscales qu’auparavant

Si le statut LMNP reste très avantageux, il faut noter qu’il n’existe plus de dispositif de réduction d’impôt spécifique pour l’acquisition d’une résidence étudiante neuve. En effet, le régime Censi-Bouvard, qui permettait jusqu’à fin 2022 de bénéficier d’une réduction d’impôt de 11 % du prix du bien sur 9 ans (en plus du LMNP), a pris fin au 31 décembre 2022 et n’a pas été prolongé. De même, la loi Pinel – réservée à l’immobilier locatif nu – arrive à son terme fin 2024 et ne concernait de toute façon pas les résidences gérées meublées. Concrètement, cela signifie qu’en 2024 on ne peut plus compter sur une réduction fiscale immédiate pour booster la rentabilité d’un achat en résidence étudiante neuve. La défiscalisation repose donc essentiellement sur le LMNP (amortissements, faible imposition des loyers) et non sur un crédit d’impôt. Cela n’enlève rien à l’intérêt de l’investissement, mais c’est un avantage en moins par rapport à il y a quelques années. 

A noter : Si vous achetez un bien neuf en résidence de services, il reste possible de récupérer la TVA (20 % du prix) à condition de le louer meublé via un bail commercial pendant au moins 20 ans et que la résidence propose au minimum 3 services para-hôteliers. Cette récupération de TVA, très intéressante, était automatique avec Censi-Bouvard et reste faisable hors dispositif, mais engage l’investisseur sur la durée. En résumé, le cadre fiscal demeure attractif, mais ne comptez plus sur un coup de pouce fiscal initial type Censi-Bouvard : le levier principal est le LMNP classique.

Conseils pour un investissement étudiant réussi en 2025

Pour maximiser les chances de succès de votre investissement en résidence étudiante, voici quelques bonnes pratiques et points de vigilance à observer :

  • Choisissez une ville étudiante dynamique : privilégiez les grandes métropoles ou villes universitaires réputées (Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier, Rennes, Bordeaux, etc.) qui concentrent d’importants flux d’étudiants chaque année. Informez-vous sur le nombre d’étudiants vs. l’offre de logements sur place : plus l’écart est grand, plus votre bien aura de la demande. Les classements des meilleures villes étudiantes peuvent vous guider (ex. Toulouse, Lyon et Rennes figurent souvent en tête). Évitez les projets dans des villes à faible attractivité universitaire ou dépendant d’une seule école, pour limiter le risque en cas de baisse des effectifs.

  • Visez un emplacement stratégique dans la ville : l’emplacement précis de la résidence est tout aussi crucial. Assurez-vous qu’elle soit proche des campus, universités ou grandes écoles, ou bien reliée par les transports en commun (métro, tram, bus) facilitant l’accès aux pôles étudiants. Un quartier vivant, doté de commerces et services appréciés des jeunes (supermarchés, restaurants, bibliothèques, sports…) sera un plus. Méfiez-vous des résidences construites trop en périphérie dans des zones peu animées : certains promoteurs ont pu choisir des terrains éloignés car moins chers, mais les étudiants risquent de les bouder si les trajets sont longs ou le cadre de vie peu attractif. La localisation “premium” se paie un peu plus cher à l’achat, mais elle garantit un remplissage optimal et une meilleure valorisation à long terme.

  • Sélectionnez un gestionnaire de qualité : le bon choix du gestionnaire-exploitant fait souvent la différence. Renseignez-vous sur l’opérateur qui gère ou va gérer la résidence : a-t-il une solide expérience dans le secteur étudiant ? Combien de résidences à son actif ? Quel est son taux d’occupation moyen ? Les grands acteurs nationaux ont l’avantage d’une marque connue des étudiants et de processus bien rodés. Consultez les retours d’expérience d’autres investisseurs si possible. Privilégiez un gestionnaire financièrement robuste (regardez ses résultats ou appartenance à un grand groupe) pour minimiser le risque de faillite évoqué plus haut. N’hésitez pas à comparer les clauses du bail commercial proposé : durée, indexation annuelle des loyers (souvent basée sur l’IRL), période de franchise éventuelle, répartition des charges et des gros travaux, etc. Un bail équilibré où le gestionnaire assume les frais d’entretien lourd (toiture, ravalement, mises aux normes…) est un gage de sérénité. Si une clause vous paraît défavorable, discutez-en avant de signer ou passez votre chemin. Le bail est votre “assurance” sur 9-12 ans : il doit protéger vos intérêts autant que possible.

  • Analysez la rentabilité nette et comparez les prix : comme pour tout investissement, faites vos calculs. Regardez le loyer annuel garanti et déduisez-en les charges de copropriété non récupérées, la taxe foncière, les frais éventuels (honoraires de gestion s’ils ne sont pas inclus). Comparez ce loyer net au prix d’achat HT (hors taxes, car souvent vous récupérez la TVA) du bien. Vous obtiendrez un pourcentage de rentabilité nette. Situez-le par rapport au marché (entre 3 % et 5 % net en général). Fuyez les programmes neufs vendus très chers avec des rentabilités inférieures à 3 % net : ils misent parfois sur l’attrait fiscal, mais sans Censi-Bouvard c’est discutable. Parfois, acheter dans l’ancien récent peut être plus intéressant : par exemple, des résidences livrées il y a ~10 ans, arrivant en fin de premier bail commercial, se revendent souvent à des prix décotés par rapport au neuf tout en offrant des loyers déjà établis. Ces biens ont amorti leur période de défiscalisation initiale et peuvent présenter un meilleur rendement pour le second investisseur.

  • Soyez clair sur vos objectifs patrimoniaux : enfin, demandez-vous si ce placement correspond à votre stratégie. La résidence étudiante convient très bien à un investisseur cherchant un revenu passif, sécurisé et stable, avec peu de gestion, même si la performance est modérée. C’est idéal pour diversifier votre patrimoine immobilier sans trop de contraintes, ou pour préparer des revenus complémentaires (par exemple en vue de la retraite) avec une fiscalité allégée. En revanche, si vous recherchez la flexibilité (pouvoir occuper le bien ponctuellement, faire de la location touristique en été, etc.) ou la maximisation du rendement à court terme, ce n’est peut-être pas le meilleur choix. Un studio classique en centre-ville loué en meublé “classique” ou en colocation peut offrir plus de liberté et de rentabilité, au prix d’une gestion plus active. À chacun de voir l’équation risque-rendement-effort qui lui convient le mieux.

En résumé, en 2025, investir en résidence étudiante reste un choix stratégique pour diversifier ses investissements immobiliers, à condition d’en comprendre les spécificités. Ce type de placement offre une tranquillité d’esprit inégalée grâce à la gestion professionnelle et aux loyers garantis, dans un contexte de demande étudiante soutenue qui sécurise quasiment l’occupation du bien. Le statut LMNP permet en outre de minimiser l’impôt et d’améliorer le rendement net. Pour un investisseur prudent cherchant un revenu régulier sans tracas, la résidence étudiante constitue donc un bon plan d’investissement “clés en main”.

Cependant, il ne faut pas occulter les limitations. La rentabilité, sans être négligeable, demeure relativement mesurée. La valeur de revente progresse peu et dépend fortement du gestionnaire en place. Ce dernier constitue d’ailleurs le point névralgique de l’opération : un excellent gestionnaire fera de votre placement un succès sur la durée, tandis qu’un défaut de gestion ou une faillite pourrait compliquer la donne. Il est donc impératif de sélectionner avec soin la résidence et l’exploitant, et de bien examiner le bail commercial avant de s’engager.

En conclusion, la résidence étudiante est un investissement pertinent pour qui recherche un revenu passif sécurisé et accepte une croissance limitée du capital. En 2025, malgré la fin des anciens dispositifs fiscaux comme Censi-Bouvard, le cadre reste favorable et la demande locative solide. Ce choix sera stratégique s’il s’inscrit dans une stratégie patrimoniale cohérente : à vous de peser le couple rendement/risque et de vérifier qu’il correspond à vos objectifs. Bien exécuté (emplacement, gestionnaire, fiscalité optimisée), un tel investissement peut vous apporter satisfaction et revenus réguliers sur le long terme.

Foire aux Questions

1. Est-il rentable d’investir en résidence étudiante ?
Oui : rendement net moyen 3‑4 % grâce à un bail commercial qui garantit les loyers ; idéal pour qui privilégie la stabilité plutôt qu’une forte performance.

2. Quel est le statut fiscal pour une résidence étudiante en location ?
LMNP : micro‑BIC (abattement 50 % jusqu’à 77 700 €) ou réel (amortissements + charges). Plus de Censi‑Bouvard depuis 2022, mais le LMNP reste très avantageux.

3.  Quel budget faut‑il prévoir pour investir en résidence étudiante ?
Comptez 70 000 € à 150 000 € pour un studio de 18‑20 m² (+ frais de notaire 2‑3 % en neuf, ~7 % en ancien). Financement bancaire classique, parfois à 100 % si loyers couvrent une grande part des mensualités.

4. Quels sont les principaux risques d’un tel investissement ?
Dépendance au gestionnaire (défaillance = loyers suspendus) et revente moins liquide, avec faible plus‑value. Risques limités en choisissant bon emplacement, bail équilibré et gestionnaire solide.

5. Comment revendre un bien en résidence étudiante ?
Revente occupée sous bail commercial ; cible = investisseur LMNP. Viser la fin du bail initial pour faciliter la transaction et valoriser un loyer garanti neuf ; prévoir un délai de vente plus long qu’un logement classique.

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