Gérer sa comptabilité LMP : le guide complet pour les loueurs professionnels

La comptabilité du Loueur en Meublé Professionnel (LMP) : obligations en matière de comptabilité et de cotisations sociales. Découvrez nos conseils pour bien gérer vos comptes.

Marie Nouhaud

09 octobre 2025

10 Minutes de lecture

Comment gérer la comptabilité LMP

Devenir loueur en meublé professionnel (LMP) est une étape importante pour un investisseur immobilier en France. Ce statut peut offrir des avantages fiscaux non négligeables, mais il entraîne aussi des obligations comptables bien plus lourdes que la location meublée non professionnelle. La comptabilité LMP doit être tenue avec rigueur et méthode. Toute erreur peut coûter cher en cas de contrôle, d’où l’importance de bien s’informer.

Cet article à jour des évolutions fiscales 2025 vous explique comment gérer sa comptabilité LMP de façon pragmatique. Nous passerons en revue l’ensemble des obligations comptables et fiscales à respecter, ainsi que des conseils pour la gestion quotidienne (outils comptables, accompagnement éventuel par un expert-comptable). L’objectif est de vous donner une feuille de route claire pour tenir votre comptabilité de loueur en meublé professionnel en toute conformité, tout en optimisant votre fiscalité et votre temps. Enfin, nous répondrons aux questions fréquentes des propriétaires LMP, qu’ils résident en France ou à l’étranger, afin de dissiper tout doute.

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Quelles sont les obligations comptables d’un LMP ?

Le statut LMP s’accompagne d’obligations comptables et déclaratives strictes. En tant que loueur en meublé professionnel, vous exercez une activité commerciale qui doit se conformer aux règles comptables des BIC et aux exigences de l’administration fiscale. Voyons point par point quelles sont vos obligations tout au long du cycle de vie de l’activité : immatriculation, tenue de la comptabilité, déclarations fiscales, et cotisations sociales.

Immatriculation et statut fiscal de l’activité

Dès que vous démarrez une activité de location meublée (même sans être sûr de devenir LMP la première année), il est recommandé de faire une déclaration de début d’activité. Pour les LMP, cela est obligatoire une fois le statut rempli : vous devez vous enregistrer sur le guichet unique des formalités des entreprises (procédure en ligne) pour déclarer votre activité de loueur en meublé professionnel. Cette formalité (ex-cerfa P0i) vous permet d’obtenir un numéro SIRET pour votre activité locative. Vous serez alors identifié comme entreprise individuelle sous le code APE 6820A (“location de logements meublés”). L’immatriculation déclenchera également votre inscription à l’URSSAF pour le paiement des cotisations sociales (dès que >23 000 € de recettes).

Lors de la déclaration, vous devez choisir votre régime fiscal BIC (micro ou réel) et votre régime de TVA. En général, on opte pour la franchise de TVA (voir plus bas) et pour le régime réel simplifié si on prévoit des recettes importantes. Une fois immatriculé, vous serez redevable de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) chaque année, impôt local dû par toute entreprise. La CFE est calculée sur la valeur locative du ou des biens loués, avec un minimum fixé par commune (souvent quelques centaines d’euros). Vous en serez exonéré la première année civile d’activité, puis elle sera due chaque 15 décembre. Pensez à l’intégrer dans vos charges.

Tenue d’une comptabilité commerciale complète

En régime réel, un LMP doit tenir une comptabilité commerciale comme toute entreprise. Cela implique de respecter les règles du plan comptable et de produire chaque année des états financiers.

Comptabilité d’engagement 

Vous devez comptabiliser toutes les recettes et dépenses afférentes à l’activité, qu’elles soient encaissées/payées ou non à la clôture. Par exemple, un loyer de décembre non encore encaissé doit tout de même être enregistré comme produit de l’année. De même, une facture de prestataire due en fin d’année sera comptabilisée en charge de l’exercice, même si vous la payez l’année suivante. Ce rattachement garantit une image fidèle du résultat annuel.

Documents comptables obligatoires 

Vous devez tenir à jour un livre-journal retraçant chronologiquement tous les flux financiers de l’activité. Chaque écriture du journal précise la date, le libellé, le compte débité/crédité, le montant, etc. Vous devez aussi tenir un grand-livre (mouvements par compte). Par ailleurs, un registre des immobilisations et amortissements est obligatoire pour suivre chaque bien amortissable : il doit mentionner la date d’acquisition, la nature du bien, son coût, le plan d’amortissement (taux, durée) et les amortissements pratiqués chaque année, ainsi que la date/prix de cession en cas de vente. C’est ce document qui trace la valeur comptable de votre logement, de vos meubles, etc., et les amortissements déduits. 

🚨

Attention : 

Seuls les biens inscrits à l’actif (donc listés sur ce registre) donnent droit à des amortissements déductibles. En pratique, en LMP on inscrira au bilan le logement (hors terrain), les meubles, les éventuels gros travaux ou équipements, afin de pouvoir les amortir.

Justificatifs et pièces 

Toutes vos écritures comptables doivent s’appuyer sur des pièces justificatives (factures, quittances, relevés bancaires…). Vous avez l’obligation de conserver ces documents au moins 6 ans (délai fiscal de reprise) en cas de contrôle. Une bonne organisation consiste à classer soigneusement chaque année les factures par catégorie (loyers, charges de copropriété, travaux, intérêts d’emprunt, impôts, etc.).

Plan comptable 

Il est recommandé d’utiliser un plan comptable adapté à la location meublée. Par exemple, utiliser des comptes 706 “Locations meublées” pour les produits, des comptes 613 “Entretien et réparations” pour les travaux, 614 “Primes d’assurance”, 621 “Honoraires d’expert-comptable”, etc., jusqu’aux comptes d’amortissement 281 ou 282… Un expert-comptable peut vous aider à mettre en place une nomenclature adéquate.

En tant que LMP au réel, vous pouvez adopter une comptabilité super-simplifiée (trésorerie en cours d’année, puis régularisation en fin d’exercice), tolérée pour les petites entreprises, mais cela ne vous dispense pas des obligations fondamentales de tenue de livres et de production des comptes annuels. La rigueur est de mise : n’attendez pas la fin de l’année pour tout saisir, maintenez un suivi régulier de vos recettes et dépenses.

Déclarations fiscales annuelles

Chaque année, le LMP doit établir une liasse fiscale BIC pour déclarer son résultat au fisc. C’est une étape cruciale à ne pas manquer, généralement au printemps (avril-mai) pour l’année précédente.

Déclaration de résultat (formulaire 2031) 

C’est l’équivalent de la “déclaration de revenus” pour votre activité LMP. Elle récapitule le total des recettes et des charges de l’exercice, et fait apparaître le résultat fiscal (bénéfice ou déficit). Ce formulaire 2031 et ses annexes doivent être télétransmis aux services fiscaux chaque année. Si vous avez plusieurs biens meublés, tous doivent être consolidés dans cette déclaration unique (l’activité meublée est traitée globalement).

Annexes comptables 

En régime réel simplifié, vous devez joindre aux 2031 les tableaux comptables 2033-A à 2033-E qui reprennent les éléments de votre bilan et compte de résultat. Il s’agit notamment du 2033-A (bilan simplifié actif/passif), 2033-B (compte de résultat simplifié charges/produits), 2033-C (détail des immobilisations, amortissements et plus-values), 2033-D (suivi des provisions et des déficits reportables) et 2033-E (calcul de la valeur ajoutée et de la participation des salariés, cette dernière ne concernant pas un LMP individuel dans la pratique). Ces documents donnent à l’administration une vision complète de votre activité. En régime réel normal (si vous dépassiez les seuils du simplifié), les formulaires équivalents seraient la liasse 2050 à 2059.

Déclaration personnelle 2042 C PRO 

Le résultat net imposable de votre activité LMP (bénéfice ou déficit) doit être reporté sur votre déclaration de revenus personnelle (formulaire 2042-C-PRO, case LM). Par exemple, si votre LMP dégage 10 000 € de bénéfice BIC, vous ajoutez ce montant à vos autres revenus imposables ; s’il y a un déficit de 5 000 €, vous l’indiquez également pour imputation sur le revenu global (sauf part d’amortissement non déductible). Ce report se fait l’année suivant l’exercice (en mai-juin, en même temps que la déclaration IR).

Télétransmission obligatoire 

Depuis quelques années, toutes les déclarations de résultat BIC et leurs annexes doivent être envoyées électroniquement via un système agréé (procédure EDI-TDFC). Un particulier ne peut plus envoyer de formulaire papier pour sa liasse fiscale LMP. En pratique, cela signifie qu’il faut passer par un logiciel compatible EDI ou confier cette tâche à un expert-comptable qui se chargera de télétransmettre votre liasse fiscale. Ne pas respecter cette obligation de télétransmission vous expose à des pénalités : majoration de 0,2% des droits dus et amende minimale de 60 € même en l’absence de droit. Autant éviter ces sanctions en utilisant les bons outils.

Cotisations sociales du LMP

C’est un point souvent mal compris des loueurs : un LMP doit payer des cotisations sociales sur ses revenus, en plus des impôts. En effet, en étant LMP vous êtes considéré comme un professionnel exerçant une activité indépendante. À ce titre, dès que vos recettes annuelles dépassent 23 000 €, vous basculez dans le régime social des indépendants (même si vous aviez d’autres revenus salariés par ailleurs). Les seuils de 23 000 € et 77 700 € jouent un rôle dans le mode de cotisation.

Recettes ≤ 23 000 € 

En dessous de ce seuil, vous n’êtes pas LMP et aucune cotisation sociale spécifique n’est due sur vos loyers (vous payez uniquement les prélèvements sociaux 17,2%).

Recettes > 23 000 € 

Vous devez vous affilier et cotiser. Si vos recettes sont entre 23 000 € et ~77 700 €, vous pouvez choisir le régime micro-social (auto-entrepreneur) qui simplifie le paiement. Au-delà de ~77 700 €, ou sur option, vous relevez du régime réel des indépendants (SSI) classique. Dans tous les cas, l’inscription via le guichet unique mentionnée plus haut permettra à l’URSSAF de vous appeler à cotisation.

Combien paiera un LMP ?

Les cotisations SSI comprennent la maladie, la retraite de base et complémentaire, la CSG-CRDS, allocations familiales… Au total, le taux effectif tourne autour de 30 % du bénéfice net selon votre niveau de revenus. Cela peut sembler énorme comparé aux 17,2% du LMNP, mais gardez à l’esprit plusieurs points.

Si votre résultat fiscal est faible voire nul

Grâce aux amortissements, vos cotisations seront très réduites. En dessous d’environ 5 000 € de bénéfice, vous ne paierez que le forfait minimum annuel, de l’ordre de 1 150 à 1 200 € par an (montant couvrant la cotisation maladie minimale notamment). Ce minimum est dû même en cas de perte, sauf si vous avez déjà une autre activité indépendante principale.

Si vous réalisez un bénéfice

Les cotisations seront calculées en pourcentage (progressif) de ce bénéfice. En gros, sur un bénéfice de 10 000 €, on peut s’attendre à ~3 500 € de cotisations obligatoires. Cependant, ces cotisations sociales sont déductibles de votre bénéfice imposable (hors CSG) l’année suivante, ce qui réduit votre impôt sur le revenu. Autrement dit, vous récupérerez fiscalement une partie de ce que vous payez en social.

En échange, vous validez des trimestres de retraite, vous avez droit à la sécurité sociale des indépendants (remboursements santé) et éventuellement à la retraite complémentaire, etc. Il faut voir cela comme la contrepartie normale d’une activité professionnelle.

Si vous optez pour le régime micro-social, vous paierez environ 22% du CA en cotisations chaque mois ou trimestre (pour l’activité de location meublée, taux 2025). Ce régime est simple (on applique 22% sur les loyers encaissés), mais non déductible du revenu imposable, et comme dit précédemment, potentiellement moins avantageux si vous avez peu de bénéfices (mieux vaudrait alors le régime classique pour ne payer que le minimum).

En résumé, devenir LMP implique de cotiser comme tout travailleur non salarié. C’est souvent le point qui rebute, mais grâce aux amortissements beaucoup de LMP restent au forfait minimum pendant de longues années. Le basculement LMP peut être neutre financièrement si votre résultat imposable est nul : par exemple, un LMP avec 0 € de bénéfice paiera ~1 150 € de cotisations mais plus aucun prélèvement social de 17,2%, ce qui sur 0 € équivaut de toute façon à 0 €… L’impact se fait sentir surtout le jour où l’activité devient très bénéficiaire. À ce stade, rappelons aussi que les prélèvements sociaux de 17,2% ne s’appliquent pas aux revenus LMP (ils sont remplacés par les cotisations), mais ils continuent de s’appliquer sur d’autres revenus du patrimoine éventuels (foncier nu, etc.).

TVA et location meublée

La TVA mérite une mention même si dans la grande majorité des cas, un LMP n’y est pas assujetti. En principe, la location de logements meublés à usage d’habitation est exonérée de TVA. Vous louez “hors taxes” et ne facturez pas de TVA à vos locataires, ce qui vous dispense de déclarations de TVA.

Exception :

La location meublée s’apparente à de l’hébergement hôtelier si vous fournissez au moins 3 des 4 services parahôteliers suivants à vos locataires :

        Petit-déjeuner

        Nettoyage régulier des locaux

        Réception de la clientèle

        Fourniture de linge de maison.

Les loueurs de meublés de tourisme (locations courte durée type Airbnb) doivent donc faire très attention : s’ils offrent des prestations proches de l’hôtellerie, ils basculent dans le champ de la TVA.

Depuis 2024-2025, l’administration fiscale a d’ailleurs durci son interprétation : pour les séjours de 5 nuits ou moins, le fait de proposer un logement nettoyé à l’entrée avec du linge fourni peut être considéré comme prestation de nettoyage et de fourniture de linge (2 des 4 critères), même si aucun ménage n’est fait pendant le séjour. De plus, accueillir le client en personne ou même via un système de boîte à clés peut être vu comme une prestation d’accueil. Ainsi, beaucoup de locations saisonnières cumulent facilement 3 services sur 4 sans le vouloir, les rendant normalement soumises à TVA. Pour éviter la TVA, un loueur saisonnier doit s’abstenir de proposer le petit-déjeuner et automatiser au maximum l’arrivée (boîte à clés), autrement il sera considéré comme para-hôtelier soumis à TVA.

Heureusement, il existe une franchise en base de TVA pour les petites entreprises : en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires, vous n’êtes pas obligé de facturer la TVA même si votre activité y est théoriquement soumise. Jusqu’en 2024, ce seuil de franchise était fixé à 85 800 € de CA annuel pour les activités d’hébergement. La loi de finances 2025 avait abaissé ce seuil à 25 000 € pour l’hébergement non classé, mais cette mesure a été suspendue suite à la promulgation de la loi, et le seuil devrait finalement être relevé à nouveau en 2025. Il convient de vérifier la législation en vigueur, mais on peut retenir qu’en dessous d’environ 85 000 € de recettes, un LMP n’aura pas de TVA à facturer. Au-delà, ou si option volontaire à la TVA, il devra facturer 10% de TVA sur les loyers (taux de la location meublée) et pourra récupérer la TVA sur ses dépenses.

En pratique 

La plupart des propriétaires LMP louant des appartements à l’année ou en meublé classique ne sont pas concernés par la TVA (loyers exonérés). Si vous faites de la location courte durée haut de gamme avec services, surveillez les critères de parahôtellerie et le seuil de franchise. En cas de doute, rapprochez-vous d’un expert-comptable pour déterminer si vous devez vous assujettir.

Conseils pour bien gérer sa comptabilité LMP

Au vu de la complexité de ces obligations, comment s’organiser concrètement au quotidien ? Voici quelques conseils pratiques pour gérer efficacement votre comptabilité de loueur en meublé professionnel, gagner du temps et éviter les écueils fréquents.

S’organiser et suivre régulièrement les comptes

La clé d’une comptabilité réussie, c’est l’organisation. En tant que propriétaire LMP, vous cumulez le rôle de bailleur et de chef d’entreprise. Il vous faut donc instaurer des réflexes dès le départ.

Séparer les comptes bancaires 

Ouvrez un compte bancaire dédié à votre activité de location meublée. Cela simplifiera énormément le suivi : tous les loyers y seront versés, toutes les dépenses y seront prélevées. Vous n’aurez pas à trier parmi vos opérations personnelles. De plus, en cas de contrôle fiscal, un compte séparé est vivement conseillé.

Classer les documents 

Mettez en place un classeur (physique ou numérique) pour stocker toutes les factures et reçus liés à la location. Classez-les par catégorie (banque, loyers, charges immeuble, travaux, frais divers, impôts, cotisations…) ou par ordre chronologique. N’attendez pas la fin de l’année : archivez au fur et à mesure. N’oubliez pas de conserver également les baux, états des lieux, justificatifs d’assurance, etc., tout ce qui pourrait avoir une incidence financière.

Tenir un tableau de bord 

Vous pouvez utiliser un tableur (Excel/Sheets) ou un logiciel pour lister mois par mois vos loyers perçus et vos dépenses, même si vous tenez une vraie comptabilité par ailleurs. Ce tableau de bord vous permettra de piloter la rentabilité (encaissements - décaissements) et de repérer les oublis. Notez les échéances importantes : date de paiement de la CFE, régularisation des charges de copropriété, échéances d’emprunt, etc.

Comptabiliser régulièrement 

Si vous gérez vous-même la comptabilité, bloquez-vous du temps chaque mois ou trimestre pour saisir vos écritures (ou au minimum pour faire le tri des documents). Ne laissez pas tout à la dernière minute en mai ! Un suivi régulier vous assure de pouvoir corriger une erreur tant que c’est frais dans votre esprit.

Par exemple, enregistrez chaque mois les loyers du mois, les charges payées, les intérêts du prêt du mois (vérifiez sur votre tableau d’amortissement bancaire)… Ainsi, votre livre-journal sera toujours à jour.

Anticiper les provisions et amortissements 

Tenez à jour votre plan d’amortissement pour savoir quelle charge d’amortissement passera chaque année (une fois défini, c’est assez constant). De même, si vous avez des charges non encore payées à provisionner en fin d’année (facture de gestion, assurance annuelle, etc.), notez-les pour les enregistrer en comptabilité d’engagement. Ceci évitera d’oublier des charges déductibles.

En suivant ces principes, vous aurez une comptabilité LMP propre et prête à l’emploi quand viendra l’heure des déclarations. Vous y verrez plus clair sur la performance de votre investissement immobilier meublé et pourrez plus aisément échanger avec un éventuel conseiller fiscal ou comptable.

Utiliser un logiciel de comptabilité LMP ou une solution en ligne

La tenue manuelle de la comptabilité peut devenir fastidieuse. Heureusement, à l’ère du numérique, il existe des outils spécialisés qui facilitent grandement la gestion comptable des locations meublées. Plusieurs options s’offrent à vous.

Logiciels de comptabilité générale 

Un logiciel comptable classique (type Sage, Ciel, EBP…) peut convenir, mais il faudra l’adapter à votre activité LMP et maîtriser la technique comptable. C’est plutôt destiné à ceux qui ont déjà une appétence pour la compta.

Logiciels ou plateformes dédiés aux LMNP/LMP 

Depuis quelques années, des solutions en ligne ciblent spécifiquement les propriétaires bailleurs en meublé. Leur avantage ? Une interface simplifiée, des modèles de plan comptable prêts à l’emploi pour la location meublée, et souvent des automatismes (import bancaire, génération de liasse fiscale, calcul des amortissements, édition du fichier des écritures comptables conforme, etc.). 

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Comptabilité LMP : l’essentiel pour optimiser votre investissement

La gestion comptable d’une activité de location meublée professionnelle (LMP) peut sembler complexe, mais avec les bonnes informations et les bons outils, elle devient tout à fait maîtrisable. Pour récapituler, un LMP doit respecter des obligations comptables strictes : inscription de l’activité, tenue d’une comptabilité complète au régime réel (livres, registre des immobilisations, etc.), déclaration annuelle des résultats BIC et annexes, télétransmission des comptes, paiement des cotisations sociales et de la CFE… En échange de ces contraintes, le statut LMP offre des avantages fiscaux puissants (déduction des charges réelles, amortissements, déficits imputables, plus-value possiblement exonérée) permettant souvent de minimiser l’imposition sur vos loyers. À l’heure où la fiscalité des loyers nus se durcit, la location meublée – même professionnelle – reste un pilier d’optimisation pour de nombreux investisseurs immobiliers.

Pour gérer sa comptabilité LMP sereinement, il faut avant tout de la rigueur et de l’organisation. En adoptant une méthode de classement et un suivi régulier des chiffres, vous éviterez bien des tracas. Ensuite, n’hésitez pas à vous appuyer sur les outils numériques ou les services en ligne spécialisés pour automatiser les tâches répétitives et réduire le risque d’erreur. Ces solutions ont fait leurs preuves en simplifiant la vie des loueurs, pour un coût modique comparé aux bénéfices obtenus. Enfin, n’oubliez pas que vous pouvez vous entourer de professionnels compétents – experts-comptables, conseillers fiscaux – qui sauront optimiser votre situation et vous accompagner dans vos obligations. C’est un investissement judicieux pour pérenniser votre activité LMP.

Foire aux questions

Les réponses rapides aux questions les plus posées.

Je suis au micro-BIC : dois-je quand même tenir une comptabilité ?

Non, la loi n’impose ni livre-journal ni bilan si vous restez au micro-BIC ; vous devez seulement conserver vos justificatifs de loyers et de charges pour pouvoir prouver le montant annuel déclaré aux impôts.

Les honoraires d’expert-comptable sont-ils réellement rentables ?

Oui : ils sont intégralement déductibles du résultat, réduisent donc l’impôt et les cotisations, sécurisent vos déclarations et font gagner du temps ; leur coût net est souvent inférieur à la perte fiscale qu’ils évitent.

Puis-je encore amortir mon bien si je dépasse le plafond micro-BIC ?

Oui ; le passage automatique au régime réel vous ouvre le droit de déduire tous les amortissements et charges réelles, ce qui limite fortement la base imposable malgré la fin de l’abattement forfaitaire.

Un non-résident peut-il imputer les déficits LMP sur son revenu global ?

Non ; les déficits professionnels ne s’imputent que sur les revenus de source française, généralement inexistants hors location ; ils se reportent donc sur les bénéfices LMP futurs, sans toucher vos revenus étrangers.

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Expert en fiscalité immobilière

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