Formalités légales pour sous-louer un bien meublé

La sous-location d’un bien meublé peut être une solution intéressante pour un locataire souhaitant optimiser son logement lorsqu’il ne l’occupe pas temporairement. Quels sont les droits, les démarches à suivre et les risques associés ? Voici tout ce que vous devez savoir.

Kévin

08 décembre 2024

5 Minutes de lecture

démarches pour de la sous location meublée

1. Qu’est-ce que la sous-location ?

La sous-location consiste pour un locataire à louer tout ou partie du logement qu’il occupe à une autre personne, appelée sous-locataire. Le locataire principal reste responsable vis-à-vis du propriétaire pour le paiement du loyer et le respect des conditions du bail.


2. Les conditions légales pour sous-louer un bien meublé

2.1. Autorisation écrite du propriétaire

La loi impose que le locataire obtienne l’autorisation préalable et écrite du propriétaire avant de sous-louer le logement. Cette règle est prévue par l’article 8 de la loi du 6 juillet 1989.

  • Contenu de l’autorisation :
    • Accord explicite pour la sous-location.
    • Montant maximum du loyer que le locataire peut demander au sous-locataire (ne peut pas dépasser celui payé par le locataire principal, sauf accord spécifique).

2.2. Respect des règles du bail

La sous-location doit respecter les termes du bail initial. Si le contrat de location interdit explicitement la sous-location, cette pratique est illégale.


3. Formalités à accomplir pour sous-louer

3.1. Rédiger un contrat de sous-location

Il est fortement recommandé de formaliser la sous-location par un contrat écrit entre le locataire principal et le sous-locataire. Ce contrat doit inclure :

  • Les informations sur les deux parties (noms, adresses).
  • La description du logement sous-loué (surface, équipements).
  • La durée de la sous-location.
  • Le montant du loyer.
  • Les modalités de paiement.

3.2. Informer le propriétaire

Le locataire doit fournir au propriétaire une copie du contrat de sous-location et toutes les informations demandées sur le sous-locataire.


4. Règles spécifiques pour les meublés

Les logements meublés bénéficient d’un cadre juridique spécifique qui s’applique également à la sous-location :

  • Durée minimale : En cas de sous-location longue durée, la durée minimale est d’un an (9 mois pour un étudiant).
  • Mobilier obligatoire : Le logement doit inclure le mobilier et les équipements définis par le décret n° 2015-981 du 31 juillet 2015.

5. Risques en cas de sous-location illégale

Sous-louer sans autorisation ou en violation des termes du bail peut entraîner des sanctions sévères :

  • Résiliation du bail : Le propriétaire peut demander la résiliation du contrat de location en cas de sous-location non autorisée.
  • Action en remboursement des loyers : Le propriétaire peut demander au locataire principal de lui reverser les loyers perçus auprès du sous-locataire.

6. Sous-location via des plateformes comme Airbnb

Pour des sous-locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb, les règles suivantes s’ajoutent :

  • Limitation de la durée : À Paris, par exemple, la sous-location d’une résidence principale est limitée à 120 jours par an.
  • Déclaration en mairie : Dans certaines communes, une déclaration préalable est obligatoire.
  • Autorisation du propriétaire : Comme pour toute sous-location, l’accord écrit du propriétaire est requis.

7. Conclusion

Sous-louer un bien meublé est possible, mais soumis à des conditions strictes : obtenir l’accord écrit du propriétaire, respecter le montant du loyer initial et formaliser la sous-location par un contrat. Sans ces démarches, vous risquez de vous exposer à des sanctions légales. Prenez soin de respecter ces formalités pour sous-louer en toute légalité et éviter les litiges.

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Questions fréquentes

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Peut-on sous-louer un bien meublé sans l’autorisation du propriétaire ?

Non, la sous-location est interdite sans l’autorisation écrite préalable du propriétaire, comme prévu par la loi du 6 juillet 1989. Cette autorisation doit préciser les modalités de la sous-location, notamment le montant du loyer.

Le sous-locataire peut-il payer un loyer supérieur à celui du locataire principal ?

Non, sauf si le propriétaire donne son accord explicite. En général, le montant du loyer demandé au sous-locataire ne peut pas dépasser celui payé par le locataire principal.

Quels documents sont nécessaires pour sous-louer un bien meublé ?

Autorisation écrite du propriétaire. Contrat de sous-location formalisant les conditions (durée, montant du loyer, description du logement). Inventaire du mobilier, conforme aux exigences des logements meublés (décret n° 2015-981).

Quelles sont les sanctions en cas de sous-location illégale ?

En cas de sous-location non autorisée : Résiliation du bail : Le propriétaire peut demander l’expulsion du locataire principal. Remboursement des loyers : Le locataire principal peut être contraint de reverser les loyers perçus au sous-locataire. Procédures judiciaires : Le propriétaire peut engage

Qui est responsable des dégâts causés par le sous-locataire ?

Le locataire principal reste responsable vis-à-vis du propriétaire pour tous les dégâts causés par le sous-locataire. Il est donc essentiel d’inclure des clauses de responsabilité et de souscrire une assurance couvrant la sous-location.

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