Débuter en investissement immobilier LMNP : notre guide pour bien commencer

Vous débutez en LMNP ? Découvrez dans ce guide le fonctionnement de la location meublée non professionnelle et nos conseils pour réussir votre premier investissement.

Marie Nouhaud

23 octobre 2025

15 Minutes de lecture

Conseils pour débuter en LMNP

Sommaire de l'article

  1. Qu’est-ce que le LMNP ? Définition du Loueur Meublé Non Professionnel
  2. Micro-BIC ou régime réel ? Le régime fiscal du LMNP en 2025
    1. Le régime micro-BIC : simplicité et abattement forfaitaire
      1. Pour résumer le micro-BIC 
    2. Le régime réel simplifié : amortissements et déduction des charges
      1. Quelles charges peut-on déduire ?
      2. Quel est l’intérêt concret ?
  3. Démarches pour débuter en LMNP : obligations fiscales et administratives
    1. Immatriculation de l’activité LMNP et numéro SIRET
    2. Obligations comptables et déclaratives annuelles
      1. En régime micro-BIC
      2. Gérer sa comptabilité LMNP : seul ou avec un expert-comptable ?
  4. Quel type d’investissement LMNP choisir ?
    1. LMNP dans l’ancien : opportunités et rentabilité immédiate
      1. Les points d’attention du LMNP ancien 
    2. LMNP dans le neuf : biens clés en main et avantages spécifiques
      1. Principe de récupération de TVA pour un achat neuf
      2. Investir en LMNP dans le neuf en résumé
    3. Investir en résidence étudiante (LMNP étudiant)
      1. Logement étudiant classique 
      2. Résidence étudiante gérée 
    4. LMNP en résidence seniors
      1. Points de vigilance pour les résidences seniors
    5. LMNP en EHPAD (maison de retraite médicalisée)
      1. Avantages de l’investissement LMNP en EHPAD
      2. Inconvénients et risques de se lancer dans une EHPAD
    6. LMNP en résidence de tourisme (littoral, montagne…)
      1. Avantages du LMNP en résidence de tourisme
      2. Inconvénients de l’investissement en résidence de tourisme
    7. Location meublée saisonnière (Airbnb et courte durée) en LMNP
      1. Avantages du LMNP en location saisonnière
      2. Contraintes de la location meublée saisonnière
  5. Le mot de la fin pour bien débuter en LMNP
  6. Foire aux questions
    1. Quelle est la différence entre LMNP et LMP (loueur en meublé professionnel) ?
    2. Dois-je créer une entreprise ou une société pour mon investissement LMNP ?
    3. Comment basculer du micro-BIC au régime réel et inversement ?
    4. Quelles assurances sont recommandées ou obligatoires pour un bailleur LMNP ?

Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP), qu’est-ce que c’est ? Comment investir dans l’immobilier locatif meublé en 2025 quand on est débutant ? Le statut LMNP séduit de plus en plus d’investisseurs pour sa fiscalité avantageuse et ses revenus locatifs attractifs. En moyenne, un logement meublé se loue 20 % plus cher qu’un logement vide (jusqu’à 30 % de plus en location saisonnière), tout en profitant d’un régime fiscal particulièrement favorable. Ce guide complet vous explique pas à pas le fonctionnement du LMNP, les démarches administratives pour démarrer, les choix de régime fiscal (micro-BIC ou réel) et les différents types d’investissements meublés possibles (appartement ancien, neuf, résidences étudiantes, EHPAD, location courte durée, etc.). Nous aborderons également les obligations légales à connaître et vous donnerons des conseils pratiques pour optimiser la rentabilité de votre projet.

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Qu’est-ce que le LMNP ? Définition du Loueur Meublé Non Professionnel

Le LMNP est un statut fiscal qui s’applique aux particuliers louant des logements meublés sans en faire leur activité professionnelle principale. Concrètement, cela signifie que vous proposez un logement comportant tout le mobilier nécessaire pour qu’un locataire puisse y vivre confortablement dès son arrivée. En France, une liste minimale de 11 équipements obligatoires (literie, électroménager de base, etc.) est définie par décret pour qu’une location soit considérée comme “meublée”. En respectant ces critères, vous pouvez bénéficier du statut de loueur en meublé non professionnel.

Pour avoir le statut LMNP, il faut remplir deux conditions principales : d’une part, vos revenus locatifs annuels meublés ne doivent pas excéder 23 000 € OU représenter plus de 50 % de vos revenus globaux du foyer fiscal. Si vos loyers meublés dépassent ces seuils, vous basculez dans le statut de loueur professionnel (LMP), avec un régime fiscal différent. En dessous de ce seuil, vous restez bien en LMNP. Ce statut concerne la plupart des particuliers qui possèdent un ou quelques biens en location meublée, en complément de leurs revenus principaux.

Autre caractéristique : les revenus tirés d’une activité LMNP sont imposés dans la catégorie fiscale des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), et non comme des revenus fonciers classiques. Cela ouvre droit à des régimes fiscaux spécifiques (nous y revenons plus loin) et à des obligations déclaratives propres aux locations meublées. En résumé, le LMNP permet d’investir dans l’immobilier locatif meublé (neuf ou ancien, appartement ou chambre en résidence de services, etc.) en profitant d’une grande flexibilité et d’une fiscalité avantageuse, tant que l’on reste dans un cadre “non professionnel”.

Micro-BIC ou régime réel ? Le régime fiscal du LMNP en 2025

L’un des points clés pour optimiser votre investissement en LMNP est le choix du régime fiscal. Deux options s’offrent à vous : le régime micro-BIC (régime forfaitaire simplifié) ou le régime réel simplifié. Ce choix détermine comment vous allez déclarer vos loyers et calculer votre revenu imposable. Il est crucial de bien le comprendre dès le début, car il peut fortement impacter la rentabilité nette de votre projet.

Le régime micro-BIC : simplicité et abattement forfaitaire

Le régime micro-BIC (micro-entreprise BIC) est le régime par défaut lorsque vous débutez en LMNP, tant que vos recettes annuelles ne dépassent pas un certain seuil. Au 1er janvier 2025, le seuil de recettes pour bénéficier du micro-BIC en LMNP est fixé à 77 700 € de loyers annuels (pour de la location meublée classique à l’année). En dessous de ce plafond, vous pouvez choisir de rester en micro-BIC. Ce régime offre un fonctionnement très simple : vous déclarez le montant brut des loyers perçus sur votre déclaration d’impôt, et l’administration applique automatiquement un abattement forfaitaire de 50 % sur ces revenus. Cet abattement est censé couvrir l’ensemble de vos charges, sans que vous ayez à les détailler. En pratique, seul 50 % de vos loyers sont alors soumis à imposition (impôt sur le revenu + prélèvements sociaux), les 50 % abattus étant exonérés.

Cependant, ce régime micro-BIC a été récemment réformé pour les locations meublées de courte durée (saisonnières), dans le cadre de la loi “anti-Airbnb”. À partir des revenus 2025, si vous louez un meublé de tourisme non classé (par exemple une location type Airbnb qui n’a pas de classement officiel), l’abattement forfaitaire passe de 50 % à 30 %, et le plafond de loyers annuels pour bénéficier du micro-BIC est abaissé drastiquement (aux alentours de 23 000 €, contre 77 700 € auparavant). Autrement dit, les locations saisonnières non classées perdent en grande partie l’intérêt du micro-BIC. Seuls les meublés de tourisme classés (avec un classement officiel type étoiles) conservent un abattement de 50 %, avec un plafond de 77 700 € qui reste inchangé – soit des conditions désormais identiques à la location meublée longue durée classique.

Pour résumer le micro-BIC 

C’est un régime très simple (aucune comptabilité à tenir, déclaration allégée) et potentiellement intéressant si vous avez peu de charges déductibles. Par exemple, sur un studio meublé loué 5 000 € par an sans crédit ni travaux, l’abattement de 50 % couvre largement vos frais, et le micro-BIC vous évite la complexité du régime réel. En revanche, dès que vos charges réelles dépassent l’abattement forfaitaire, le micro-BIC devient moins avantageux que le régime réel. Or, l’achat d’un bien immobilier s’accompagne souvent de charges importantes (intérêts d’emprunt, taxe foncière, frais d’entretien…). Dans plus de 90 % des cas, le régime réel s’avère plus pertinent pour optimiser vos revenus locatifs meublés. Le micro-BIC peut convenir aux petites locations peu chargées, ou à ceux qui recherchent avant tout la simplicité administrative, mais il limite vos possibilités d’optimisation fiscale.

Le régime réel simplifié : amortissements et déduction des charges

Le régime réel simplifié est le régime fiscal LMNP qui permet de tirer pleinement parti des avantages fiscaux du meublé. Contrairement au micro-BIC, ici aucun abattement forfaitaire : vous allez déclarer vos loyers en déduisant toutes les charges supportées et en pratiquant l’amortissement du bien et du mobilier. Le résultat est que vous ne serez imposé que sur votre bénéfice réel (loyers perçus – charges – amortissements). Dans la plupart des cas, ce bénéfice imposable est beaucoup plus faible que 50 % des loyers, voire nul, ce qui signifie peu ou pas d’impôt à payer sur vos revenus locatifs LMNP.

Quelles charges peut-on déduire ?

Presque toutes les dépenses liées à votre investissement : intérêts et assurance de prêt immobilier, taxe foncière, charges de copropriété, assurances, frais de gestion, honoraires d’agence, travaux d’entretien et réparations, etc. En plus de ces charges, l’amortissement comptable est un mécanisme-clé : chaque année, vous pouvez déduire une fraction du prix d’achat du bien (hors valeur du terrain) et du mobilier, correspondant à leur perte de valeur comptable. En pratique, on amortit généralement un bien immobilier sur une durée de l’ordre de 20 à 30 ans, et le mobilier sur 5 à 10 ans. Cet amortissement annuel vient diminuer d’autant votre résultat imposable. C’est un levier fiscal très puissant : bien utilisé, il peut réduire significativement, voire annuler, l’imposition sur vos loyers.

Par exemple, un appartement de 150 000 € amorti sur 25 ans permet une charge d’amortissement d’environ 6 000 € par an, à soustraire des loyers imposables. Ajoutez-y vos autres charges réelles, et il est fréquent d’obtenir un résultat fiscal nul ou négatif en régime réel, surtout les premières années.

Quel est l’intérêt concret ?

Si votre résultat fiscal LMNP est nul ou déficitaire (déficit reportable sur les bénéfices futurs), vous ne payez pas d’impôt sur ces revenus. Mieux, ce régime réel n’est pas plafonné par un seuil de loyers : même si vous encaissez plus de 77 700 € de recettes, vous pouvez l’utiliser (il devient d’ailleurs obligatoire au-dessus de ce seuil). En régime réel, vos revenus LMNP sont imposés comme une petite entreprise individuelle : impôt sur le revenu selon votre tranche marginale + prélèvements sociaux de 17,2 % sur le bénéfice taxable. Mais si votre bénéfice taxable est nul grâce aux amortissements, alors vous n’êtes imposé sur rien (0 € impôt, 0 € de prélèvements sociaux). C’est ce qui fait dire que le LMNP est un eldorado fiscal pour les investisseurs locatifs : un statut longtemps considéré comme très favorable pour générer des revenus peu ou pas fiscalisés.

Bien sûr, le revers de la médaille est une gestion administrative plus lourde. Le régime réel implique de tenir une comptabilité (bilan, compte de résultat) et de produire chaque année une liasse fiscale (formulaires Cerfa 2031/2033 notamment) à envoyer à l’administration fiscale. Il faut donc soit avoir des compétences comptables, soit recourir à un expert-comptable ou un logiciel spécialisé.

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En synthèse, le régime réel est dans la majorité des cas le plus avantageux pour un investissement LMNP, surtout si vous avez financé le bien à crédit ou réalisé des travaux. Il demande un peu plus de rigueur (comptabilité, déclarations), mais vous fait économiser potentiellement des milliers d’euros d’impôts chaque année. Il est tout à fait possible de choisir le régime réel dès la première année, même si vos loyers sont inférieurs au seuil du micro-BIC (il suffit d’opter pour le réel, voir démarches ci-dessous). Beaucoup de propriétaires LMNP font ce choix dès le départ, afin de bénéficier de l’effet amortissement dès la 1ère année. En revanche, si vous avez un tout petit revenu locatif et très peu de charges, le micro-BIC reste une option par simplicité. N’hésitez pas à faire des simulations fiscales ou à demander conseil pour déterminer le régime optimal selon votre situation.

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Astuce pratique

Si vous avez commencé en micro-BIC mais que la réforme fiscale rend ce régime moins intéressant pour vous, sachez que vous pouvez basculer au régime réel en envoyant une simple lettre d’option au service des impôts, au plus tard le 30 mai de l’année en cours pour que ce soit applicable sur l’année fiscale en cours.

Démarches pour débuter en LMNP : obligations fiscales et administratives

Passons maintenant au concret : quelles sont les étapes pour se lancer en LMNP et être en règle administrativement et fiscalement ? L’investissement locatif meublé nécessite de réaliser quelques formalités spécifiques au démarrage, puis de respecter un calendrier déclaratif chaque année. Rassurez-vous, rien d’insurmontable – et de nombreux outils ou services peuvent vous faciliter la vie. Voici les principales démarches à connaître pour un nouveau loueur en meublé.

Immatriculation de l’activité LMNP et numéro SIRET

Dès que vous commencez à louer votre bien meublé (ou juste avant la mise en location), vous devez déclarer votre activité de loueur en meublé non professionnel auprès de l’administration. Il ne s’agit pas de créer une société, mais simplement de vous enregistrer en tant que professionnel indépendant exerçant une activité de location meublée. Cette formalité se fait via le Guichet Unique électronique de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). En 2025, toutes les immatriculations d’entreprises individuelles se font en ligne sur ce portail unique. Vous y renseignerez votre état civil, l’adresse du bien loué, la date de début d’activité (souvent la date de signature du bail ou de l’entrée du premier locataire), et vous choisirez votre régime d’imposition (micro-BIC par défaut, ou option pour le réel). Une fois cette déclaration validée, vous obtiendrez sous quelques semaines un numéro SIRET attribué à votre activité LMNP.

Le SIRET est indispensable : il vous identifie auprès du greffe du tribunal de commerce et du service des impôts des entreprises (SIE). Il sera à rappeler dans toutes vos déclarations fiscales liées à la location meublée.

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À noter : 

L’immatriculation LMNP est gratuite et relativement simple. Veillez à la faire rapidement après l’acquisition du bien ou au plus tard dans les premiers jours de mise en location. En principe, la loi impose de déclarer son début d’activité dans les 15 jours. Même si ce délai est parfois toléré, mieux vaut s’en occuper dès le départ pour être en règle. Cette formalité permet aussi de choisir le régime réel immédiatement si vous le souhaitez, en cochant l’option correspondante sur le formulaire (sinon, vous resterez en micro-BIC par défaut).

Obligations comptables et déclaratives annuelles

Une fois votre activité créée, vous devrez chaque année déclarer vos revenus locatifs dans les délais impartis. Les obligations exactes dépendent du régime choisi (micro-BIC ou réel).

En régime micro-BIC

Vous n’avez pas de comptabilité à tenir ni de liasse fiscale à produire. Il suffit de reporter le montant total des loyers bruts encaissés sur votre déclaration de revenus complémentaire (formulaire 2042 C PRO) à la rubrique “revenus industriels et commerciaux – location meublée”. L’administration appliquera l’abattement de 50 % (ou 30 % le cas échéant) et calculera l’impôt en conséquence. Cette déclaration des revenus se fait une fois par an, en même temps que votre déclaration d’impôt sur le revenu, généralement au printemps (avril-mai de l’année suivant l’année de perception des loyers).

En régime réel 

Vous devez tenir une comptabilité comme une petite entreprise. Cela implique de conserver toutes les factures et justificatifs de charges, et de réaliser chaque année un bilan comptable et un compte de résultat pour votre activité LMNP. Concrètement, chaque année au printemps, vous devez transmettre au service des impôts une liasse fiscale BIC comprenant notamment le formulaire 2031 (déclaration de résultat) et les tableaux 2033 (bilan, immobilisations, amortissements, etc.).

La date limite d’envoi de cette liasse fiscale BIC est généralement fixée aux alentours de mai N+1 (par exemple mai 2026 pour les revenus 2025). En pratique, depuis 2023, ces déclarations se font en ligne via votre espace professionnel sur impots.gouv.fr (d’où l’importance d’avoir créé cet espace en amont). Une fois la liasse envoyée, le résultat fiscal (bénéfice ou déficit) est reporté sur votre déclaration de revenus personnelle. Si vous avez un bénéfice, il s’ajoute à vos autres revenus imposables. S’il y a un déficit, il sera reporté sur vos futurs bénéfices LMNP (déficit reportable 10 ans pour la part liée à l’amortissement, sans limite de durée pour la part de déficit hors amortissement).

Dans tous les cas (micro ou réel) 

N’oubliez pas que les revenus des locations meublées sont soumis aux prélèvements sociaux (CSG/CRDS) au taux de 17,2 %, en plus de l’impôt sur le revenu. Ces prélèvements sociaux s’appliquent sur le revenu net imposable de la location meublée, tout comme pour des revenus fonciers classiques. Si votre résultat est nul, vous n’en paierez pas. Par ailleurs, tant que vous restez en statut LMNP, vous n’êtes pas affilié à un régime de sécurité sociale des indépendants pour ces revenus (contrairement au statut LMP). 

Exception : en location saisonnière, si vos recettes dépassent 23 000 € et que le bien est classé meublé de tourisme, vous pourriez être redevable de cotisations sociales spécifiques (SSI) – point à vérifier selon votre situation, mais la plupart des bailleurs LMNP ne sont pas concernés par des cotisations sociales autres que les 17,2 % de prélèvements sociaux.

En plus de l’impôt sur le revenu, le loueur en meublé doit s’acquitter de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), un impôt local annuel. La CFE est due dans chaque commune où vous détenez un bien loué meublé, dès la deuxième année d’activité. La première année, on bénéficie généralement d’une exonération automatique (par exemple, un LMNP démarrant en 2025 sera exonéré de CFE pour 2025 et commencera à payer en 2026). La CFE a un montant minimum fixé par la commune, souvent de l’ordre de quelques centaines d’euros par an. Par exemple, la base minimum taxable est autour de 243 € en 2025 (montant plancher national, ajusté par les communes) – ce qui correspond, après application du taux communal, à une cotisation minimale souvent située entre 200 € et 300 € par an pour un logement.

Notez que si votre chiffre d’affaires annuel est très faible (moins de 5 000 €), vous pouvez bénéficier d’une exonération de CFE l’année suivante, prévue pour les petites activités. Dans tous les cas, pensez à déclarer votre bien pour la CFE (via le formulaire 1447-C-SD en début d’activité, ou directement sur votre espace professionnel) afin que l’administration vous établisse un avis d’imposition le moment venu. La CFE est payable en fin d’année (date limite le 15 décembre).

Gérer sa comptabilité LMNP : seul ou avec un expert-comptable ?

On le voit, la gestion comptable et fiscale d’un LMNP en régime réel peut vite devenir technique. Beaucoup d’investisseurs débutants se posent la question : dois-je faire appel à un expert-comptable ou puis-je gérer moi-même ? Légalement, rien ne vous oblige à prendre un comptable si vous êtes en LMNP. Mais dans les faits, s’entourer d’un spécialiste présente de sérieux atouts, notamment le gain de temps et de sérénité, l’optimisation fiscale, sans oublier la possibilité de bénéficier de conseils et d’un support professionnel.

Bien sûr, un tel accompagnement a un coût. Les honoraires d’un expert-comptable pour un LMNP varient généralement de 200 à 500 € par an selon les prestataires et les services inclus. 

Sachez qu’il existe également des logiciels de compta LMNP pour les propriétaires qui souhaitent tout faire eux-mêmes. Ces outils (souvent en abonnement annuel modique) peuvent aider à automatiser les calculs d’amortissement et à éditer la liasse fiscale. Ils conviennent si vous êtes à l’aise avec la logique comptable. Sinon, n’hésitez pas à déléguer cette partie : c’est le meilleur moyen de sécuriser votre fiscalité et de vous consacrer à la gestion locative et à la recherche d’un nouveau projet immobilier par exemple.

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Quel type d’investissement LMNP choisir ?

Le statut LMNP peut s’appliquer à plusieurs types de biens et de stratégies locatives. Un investisseur débutant se pose souvent la question : vaut-il mieux acheter dans l’ancien ou le neuf ? Faut-il investir dans un appartement classique ou opter pour une résidence de services (étudiante, senior, Ehpad, tourisme) avec un gestionnaire ? Chaque formule a ses spécificités, ses avantages et ses risques.

LMNP dans l’ancien : opportunités et rentabilité immédiate

Investir en LMNP ancien signifie acheter un bien immobilier existant (souvent un appartement ancien ou récent de plus de 5 ans, déjà construit) pour le louer meublé. C’est une stratégie très répandue, notamment dans les grandes villes ou les villes étudiantes. Les avantages de l’ancien sont nombreux : les prix d’achat sont en général plus attractifs que dans le neuf (à emplacement équivalent, un logement ancien coûte souvent 20 à 30 % moins cher qu’un neuf), ce qui permet une meilleure rentabilité brute. De plus, un bien ancien peut être loué immédiatement après l’achat (sauf travaux), il génère donc des loyers sans attendre. Vous pouvez parfois négocier le prix avec le vendeur, ce qui est plus difficile dans le neuf. Autre atout : l’ancien offre un cachet ou des emplacements centraux (ex : immeubles haussmanniens, centres historiques) parfois introuvables dans le neuf.

D’un point de vue fiscal LMNP, un bien ancien bénéficie tout autant des avantages du régime réel (amortissement) qu’un bien neuf. Vous pourrez amortir le prix d’acquisition du logement (hors terrain) même si celui-ci a déjà quelques années ou décennies – l’amortissement se calcule sur la valeur d’achat, pas sur l’état neuf. Par ailleurs, qui dit ancien dit souvent présence de travaux d’entretien (rafraîchissement, rénovation énergétique…) : ces dépenses sont déductibles en régime réel, ce qui peut améliorer votre déficit fiscal les premières années. Enfin, acheter dans l’ancien permet éventuellement d’éviter la TVA (qui s’applique sur le neuf) et de payer des frais de notaire un peu plus élevés (environ 7-8 % du prix) mais sur un prix d’achat plus bas qu’un neuf, ce qui au final peut revenir équivalent ou moins cher.

Les points d’attention du LMNP ancien 

Il faut bien sélectionner le bien pour minimiser les mauvaises surprises. Vérifiez l’état de l’immeuble (toiture, façades, plomberie, électricité) pour anticiper les travaux de copropriété qui pourraient grever la rentabilité. Pensez aussi à la décoration et aménagement : un appartement ancien mal agencé peut nécessiter un rafraîchissement ou une modernisation pour attirer des locataires et justifier un bon loyer en meublé. Enfin, assurez-vous que la demande locative est solide sur le segment visé (par ex., studio étudiant proche campus, T2 dans quartier d’affaires, etc.). Si l’emplacement est bien choisi, un LMNP ancien offre souvent une rentabilité immédiate supérieure à celle du neuf, tout en profitant du même cadre fiscal favorable.

LMNP dans le neuf : biens clés en main et avantages spécifiques

L’investissement en LMNP neuf consiste à acheter un logement neuf ou en état futur d’achèvement (VEFA), puis à le louer meublé. C’est une option intéressante pour ceux qui recherchent un bien moderne, aux normes actuelles, avec moins de travaux à court terme. Les avantages du neuf sont clairs : vous bénéficiez de frais de notaire réduits (~2 à 3 % du prix) et souvent d’une garantie décennale couvrant les gros défauts de construction pendant 10 ans. Un logement neuf sera conforme aux dernières normes énergétiques (RT 2012 ou RE 2020), ce qui rassure les locataires et limite les charges (meilleure isolation, etc.). Il est livré en excellent état, vous n’avez pas de rénovation à prévoir avant un bon moment, et la maintenance initiale est faible.

Du point de vue du locataire, un appartement neuf bien meublé peut se louer un peu plus cher qu’un ancien grâce au confort offert, mais l’écart de loyer n’est pas toujours significatif. En revanche, côté investisseur, acheter du neuf implique souvent de payer un prix plus élevé au mètre carré. À prestations équivalentes, le neuf coûte environ 20 % à 30 % plus cher que l’ancien. Il faut donc accepter une rentabilité brute souvent plus faible au départ. Néanmoins, certaines spécificités fiscales du neuf peuvent compenser en partie, notamment la récupération de TVA.

Principe de récupération de TVA pour un achat neuf

En effet, si vous achetez un bien neuf dans une résidence de services (voir plus bas les résidences étudiantes, seniors, etc.) et que vous signez un bail commercial avec un gestionnaire, vous pouvez en général récupérer la TVA (20 %) sur le prix d’achat, à condition de conserver la location meublée commerciale au moins 20 ans. Cela équivaut à une réduction immédiate de 20 % sur le coût d’investissement, non négligeable ! Par exemple, un studio neuf à 120 000 € HT (144 000 € TTC) ne vous revient en fait qu’à 120 000 € si vous récupérez 24 000 € de TVA. Toutefois, cette possibilité concerne principalement les résidences gérées (voir plus loin). Si vous achetez un appartement neuf classique pour le louer à un locataire en bail meublé d’habitation, vous ne pourrez pas récupérer la TVA sur le logement (car la location meublée “classique” d’habitation n’est pas soumise à TVA).

Investir en LMNP dans le neuf en résumé

Investir dans le neuf peut être vu comme un choix de confort et de tranquillité : vous partez sur un bien sans travaux, attractif pour les locataires, et potentiellement optimisé sur le plan énergétique. La contrepartie, c’est un effort financier plus élevé (prix d’achat plus important). La rentabilité immédiate est souvent un peu moindre, mais la valeur patrimoniale d’un bien neuf peut se maintenir mieux dans le temps (du moins dans les 10-15 premières années), et les charges non récupérables y sont faibles au début. C’est donc un choix qui se défend pour qui privilégie la sécurité et la simplicité. Nombre d’investisseurs combinent d’ailleurs les deux : acheter un appartement neuf pour sa fiabilité, puis le louer en LMNP afin de bénéficier de l’amortissement plutôt que d’un dispositif type Pinel. Au final, ancien ou neuf dépendra de votre budget, de vos objectifs de rentabilité et de votre appétence pour la gestion de travaux. Les deux fonctionnent en LMNP, avec chacune des spécificités à exploiter.

Investir en résidence étudiante (LMNP étudiant)

Les résidences étudiantes font partie des investissements phares en LMNP. Il s’agit généralement de studios ou T1 situés dans des résidences dédiées aux étudiants (souvent à proximité des campus, avec des services comme laverie, salle commune, internet, etc.). Deux approches existent : acheter un logement étudiant classique (studio dans le parc privé) pour le louer meublé à un étudiant, ou acheter dans une résidence services étudiante gérée par un opérateur (ex : Les Studélites, Nexity Studea, Réside Études…).

Logement étudiant classique 

Ici, vous achetez par exemple un studio près d’une faculté, vous le meublez et le louez directement à un étudiant en bail meublé de 9 mois (année scolaire) renouvelable. La demande locative étudiante est souvent très forte dans les villes universitaires, ce qui garantit une location facile chaque année à l’automne. L’avantage est que vous gardez la main sur la gestion (vous choisissez le locataire, fixez le loyer du marché, pas de dépendance à un gestionnaire). La rentabilité peut être bonne car les studios étudiants sont généralement de petites surfaces à l’achat mais se louent relativement cher au mètre carré. En termes de gestion, il faut prévoir potentiellement un turnover chaque année (les étudiants partent souvent après 1 an ou 2), donc il faut relouer fréquemment, mais dans les grandes villes étudiantes ce n’est pas un problème majeur tant la demande excède l’offre. Pensez à bien adapter le mobilier aux besoins d’un étudiant (espace de travail, rangements, internet haut débit).

Résidence étudiante gérée 

Dans ce cas, vous achetez un lot dans une résidence construite pour les étudiants, et vous signez un bail commercial avec un gestionnaire spécialisé (par exemple Nexity Studéa, Réside Études, Odalys Campus, Cardinal Campus, etc.). Le gestionnaire s’occupe de tout : trouver les occupants, gérer les états des lieux, l’entretien, etc., et vous verse un loyer fixe (souvent indexé annuellement) que le logement soit occupé ou non. Vous, propriétaire, êtes donc complètement délesté de la gestion locative. C’est une solution “clé en main” séduisante pour un investisseur éloigné géographiquement ou ne souhaitant pas s’impliquer dans la gestion. La rentabilité est en général un peu plus faible qu’en direct (car le gestionnaire se rémunère), typiquement on trouve des taux de rendement de l’ordre de 3,5 % à 5 % net. Vérifiez bien dans le bail commercial les clauses (loyer garanti, charges prises en charge, périodes éventuelles sans loyer en cas de gros travaux…). Investir en résidence étudiante gérée permet souvent de récupérer la TVA sur le bien neuf (si la résidence est neuve à l’achat), ce qui booste le rendement réel. Attention toutefois à la qualité du gestionnaire : privilégiez des exploitants connus et solides, car si le gestionnaire fait défaut, vous pourriez vous retrouver à devoir gérer vous-même ou trouver un nouveau gestionnaire.

Globalement, la cible étudiante est un pari assez sûr dans de nombreuses villes, car la pénurie de logements étudiants est réelle. En LMNP, le bail meublé étudiant de 9 mois est bien adapté. Veillez à anticiper que le logement reste meublé même en été éventuellement vide (vous pouvez louer en courte durée l’été pour combler). Le LMNP étudiant peut donc être un excellent point de départ pour un investisseur débutant : ticket d’entrée souvent modeste (petite surface), forte demande, et fiscalité LMNP qui permet d’annuler les impôts sur ces loyers.

LMNP en résidence seniors

Les résidences seniors (à ne pas confondre avec les EHPAD médicalisés) sont des résidences de services non médicalisées, destinées aux personnes âgées autonomes généralement de 60 ans et plus. On les appelle aussi “résidences services seniors” ou “résidences autonomie”. Elles proposent des appartements (du studio au T3) adaptés aux seniors, avec des services sur place (restauration, animations, concierge, assistance 24h/24, etc.). C’est un secteur en plein essor avec le vieillissement de la population.

Investir en LMNP en résidence senior suit le même principe que la résidence étudiante : vous achetez un appartement dans la résidence et vous signez un bail commercial (souvent 9 ans ferme renouvelable) avec l’opérateur exploitant (ex : Domitys, Les Senioriales, Espace & Vie, etc.). Le gestionnaire loue ensuite aux résidents seniors et vous verse un loyer. Les avantages : là encore, c’est du 100 % géré. Les loyers sont généralement sécurisés par le bail, indexés annuellement (indice ICC ou IRL). Les rendements se situent autour de 4 % net en moyenne. La demande pour ce type de logements est appelée à croître fortement dans les 20 prochaines années, ce qui en fait un placement potentiellement pérenne. De plus, les seniors locataires restent en général longtemps (taux de rotation plus faible que pour des étudiants par exemple), garantissant une occupation stable.

Côté fiscalité, si la résidence est neuve, vous pouvez bénéficier de la récupération de TVA sur le prix d’achat (car la location meublée avec services aux seniors est soumise à TVA). Le dispositif Censi-Bouvard s’appliquait également aux résidences seniors neuves jusqu’en 2022 (réduction d’impôt 11 %), mais il n’est plus d’actualité. Heureusement, le régime LMNP amortissement suffit souvent à gommer l’imposition, sans qu’il y ait besoin de réduction d’impôt en plus.

Points de vigilance pour les résidences seniors

Comme pour toute résidence gérée, le risque principal réside dans le gestionnaire. Assurez-vous de la solidité financière et de la réputation de l’opérateur de la résidence senior. Lisez attentivement le bail commercial (qui paye les charges d’entretien, quelle répartition des gros travaux, etc.). Sachez aussi que la revente d’un bien LMNP en résidence senior peut être moins simple qu’un appartement classique, car vous vendez un produit “avec bail en cours” s’adressant principalement à des investisseurs. Néanmoins, le marché secondaire s’est structuré et il existe des agences spécialisées (et même des plateformes) pour revendre ce type de biens LMNP occupés.

En résumé, le LMNP en résidence seniors est un investissement tranquillement rentable, plutôt orienté “patrimonial”. Il convient à ceux qui cherchent des revenus sécurisés, sans gestion, et qui croient au potentiel de la silver economy. Veillez à bien choisir l’emplacement (ville moyenne dynamique ou zone périurbaine avec personnes âgées aisées) et le gestionnaire pour maximiser vos chances de réussite.

LMNP en EHPAD (maison de retraite médicalisée)

Les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) sont des maisons de retraite médicalisées accueillant des personnes très âgées ou en perte d’autonomie nécessitant des soins. Investir en LMNP en EHPAD signifie acheter une chambre en maison de retraite et la louer via un bail commercial à l’exploitant de l’EHPAD (Korian, Orpéa, DomusVi, Colisée, …). Ce segment est particulier et s’adresse souvent à des investisseurs cherchant un revenu de long terme très sécurisé (les baux sont souvent de 12 ans, les besoins en places EHPAD sont élevés et en croissance).

Avantages de l’investissement LMNP en EHPAD

Un EHPAD offre en général un loyer garanti ferme par le gestionnaire, peu importe le taux d’occupation. Les rendements annoncés vont de 4 % à 5,5 % selon les programmes, ce qui est attractif compte tenu de la stabilité du secteur. En LMNP, vous récupérez la TVA sur l’acquisition (bien neuf soumis à bail commercial). L’amortissement est possible comme pour les autres LMNP, donc la fiscalité est optimisée.

De plus, l’EHPAD bénéficie d’une niche de marché solide : le vieillissement de la population assure un taux de remplissage élevé des établissements (bien que la concurrence de nouvelles structures type résidences seniors ou maintien à domicile puisse évoluer, les EHPAD restent indispensables pour les cas lourds). En termes de gestion, tout est intégralement pris en charge par l’exploitant ; c’est l’investissement “mains libres” par excellence.

Inconvénients et risques de se lancer dans une EHPAD

Le ticket d’entrée peut être élevé (une chambre EHPAD coûte souvent entre 150k et 250k € selon l’emplacement). Surtout, le secteur a connu des scandales médiatiques (ex : scandale Orpéa en 2022) qui ont mis en lumière des problèmes de gestion et de maltraitance dans certains EHPAD privés. Cela peut impacter la fréquentation ou la réputation de tel ou tel exploitant, voire entraîner des baisses de loyers renégociées. Il faut donc choisir un gestionnaire fiable et éthique.

Par ailleurs, la revente d’une chambre EHPAD peut s’avérer encore plus spécifique que celle d’une résidence senior ou étudiante, car l’acheteur devra être un investisseur averti. La liquidité est réduite, et souvent les reventes se font via des spécialistes (agences, courtiers en LMNP secondaire). Enfin, vérifiez bien dans le bail la question des travaux : en EHPAD, les normes peuvent évoluer (ex : obligations d’investissement pour mise aux normes médicales) et certains baux poussent une partie des coûts vers les propriétaires (généralement l’article 606 du Code civil pour les gros travaux reste à charge bailleur, à clarifier).

En somme, l’investissement LMNP en EHPAD convient à un profil investisseur long terme, cherchant un revenu sécurisé et indexé, et acceptant une prise de risque modérée sur le choix de l’exploitant. Le conseil est de bien se renseigner sur la qualité de l’établissement, son taux de remplissage, l’environnement concurrentiel (d’autres EHPAD aux alentours ?), et bien sûr la santé financière de la chaîne gestionnaire. Si tous les voyants sont au vert, un EHPAD en LMNP peut offrir un couplé rentabilité-sécurité difficile à obtenir ailleurs.

LMNP en résidence de tourisme (littoral, montagne…)

Autre catégorie d’investissement LMNP : les résidences de tourisme. Ce sont des résidences de vacances (mer, montagne, destinations touristiques) proposant des appartements meublés loués à la semaine ou au mois à des vacanciers, avec des services hôteliers (réception, ménage, piscine, etc.). C’est le modèle des appart’hôtels, résidences vacances, club de ski, etc., souvent gérés par des acteurs comme Pierre & Vacances, Odalys, Belambra, Lagrange, etc.

Investir en LMNP en résidence de tourisme signifie acquérir un appartement dans une de ces résidences et signer un bail commercial avec l’opérateur touristique.

Avantages du LMNP en résidence de tourisme

Là encore, c’est un placement clé en main avec loyer garanti, généralement sur des baux de 9 à 11 ans. Les loyers peuvent être attractifs (parfois rendements de 4 % à 6 % affichés) et souvent indexés. La TVA est récupérable sur le prix d’achat (neuf ou rénové) car c’est considéré comme de l’hébergement touristique para-hôtelier. Par ailleurs, vous pouvez parfois négocier quelques semaines d’occupation personnelle du logement pour vos vacances (certains programmes le proposent aux investisseurs). Fiscalement, le régime LMNP amortissement s’applique, donc imposition minimale.

Inconvénients de l’investissement en résidence de tourisme

Ce secteur peut être plus cyclique. La performance dépend de l’attrait touristique de la localisation. Si la station balnéaire ou de ski perd en popularité, l’exploitant peut rencontrer des difficultés. On l’a vu durant la crise du COVID : de nombreux gestionnaires de résidences de tourisme ont sollicité des baisses temporaires de loyers ou suspendu les paiements faute de touristes. Il faut donc intégrer une dose d’aléas économiques plus forte. Le risque de vacance est assumé par le gestionnaire pendant la durée du bail, mais si le bail arrive à échéance et que l’exploitant part, vous récupérez un appartement qu’il faudra relouer (pas simple de faire du Airbnb en station de ski si on n’est pas sur place). La revente peut être difficile sur ces produits, surtout si la rentabilité a baissé ou si le bail touche à sa fin.

En choisissant un investissement LMNP en résidence de tourisme, privilégiez les emplacements premium (ex : front de mer, cœur de station alpine reconnue) qui auront toujours du succès. Étudiez bien le bail : certains prévoient une répartition des charges pas toujours à l’avantage du propriétaire (par ex, rénovation de piscine ou gros travaux à partager). Regardez si le loyer est variable (lié au chiffre d’affaires réalisé) ou vraiment fixe – un loyer variable peut baisser en cas de mauvaise saison. Enfin, soyez conscient que vous investissez plus dans un produit financier (des loyers) que dans un bien immobilier facile à revendre pour y habiter : la valeur de votre appartement dépend beaucoup de la qualité du bail et de l’exploitant en place.

Cela dit, quand tout va bien, les résidences de tourisme peuvent procurer des revenus élevés et réguliers, tout en vous dispensant de toute contrainte de gestion. C’est un moyen de diversifier son patrimoine LMNP sur le secteur du tourisme, qui en France reste un pilier économique. Là encore, la clé est de bien sélectionner le programme et l’exploitant, et de ne pas surpayer à l’achat (attention aux programmes neufs vendus avec “loyers garantis” où le prix d’achat intègre parfois une surcote marketing : comparez avec l’ancien ou d’autres ventes dans la résidence).

Location meublée saisonnière (Airbnb et courte durée) en LMNP

Pour terminer ce tour d’horizon, impossible de ne pas parler de la location meublée saisonnière type Airbnb, qui a explosé ces dernières années. Beaucoup de particuliers envisagent de louer un appartement en courte durée à des touristes ou voyageurs d’affaires pour booster la rentabilité. Le statut LMNP couvre tout à fait ce type d’activité, mais avec des spécificités récentes à connaître.

Avantages du LMNP en location saisonnière

La location courte durée permet souvent de générer beaucoup plus de revenus qu’une location à l’année, surtout dans les zones touristiques ou les grandes villes. En optimisant les tarifs à la nuitée et avec un bon taux d’occupation, le loyer annuel cumulé peut dépasser de 20 à 50 % celui d’une location classique. Certains parlent d’obtenir l’équivalent de 10 ou 11 mois de loyer en 3-4 mois de haute saison sur la côte, par exemple. Cela peut donc doper la rentabilité brute de votre bien. De plus, vous pouvez utiliser le logement à titre personnel sur certaines périodes (vous bloquez les dates), ce qui offre de la flexibilité. Fiscalement, en LMNP, jusqu’à fin 2024 le régime micro-BIC traitait ces revenus comme les autres (abattement 50 %), ce qui était très avantageux, et même 71 % d’abattement si le logement était classé “meublé de tourisme”. Mais ça, c’était avant…

Contraintes de la location meublée saisonnière

Outre la réduction des plafonds, de nombreuses grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, etc.) ont mis en place des réglementations locales limitant la location touristique (nuitées autorisées limitées à 120 nuits par an pour une résidence secondaire, nécessité d’un numéro d’enregistrement en mairie, voire obligation de compensation de surface locative). Avant de vous lancer en courte durée, il faut donc vérifier la réglementation de la commune.

À Paris par exemple, louer un appartement entier en Airbnb nécessite une autorisation de changement d’usage (très restrictive). Certaines villes moyennes sont plus souples, mais il faut toujours se renseigner.

En termes de gestion, l’Airbnb n’a rien de passif : il faut s’occuper des annonces, du ménage, de l’état des lieux, de la remise des clés, répondre aux commentaires… C’est un vrai métier. À moins de déléguer à une conciergerie (qui prélève 20 % à 30 % des loyers en général), préparez-vous à y consacrer du temps. Pour un investisseur débutant qui veut absolument maximiser le rendement d’un bien bien placé, c’est envisageable, mais assurez-vous que l’effort en vaut la chandelle par rapport à une location meublée classique de moyenne durée (par ex, location à un étudiant ou un professionnel en mission de quelques mois).

Le mot de la fin pour bien débuter en LMNP

Se lancer dans un investissement en location meublée non professionnelle est une aventure passionnante, permettant d’allier revenus complémentaires et constitution d’un patrimoine immobilier. En 2025, malgré quelques évolutions législatives visant la location saisonnière, le statut LMNP demeure l’un des régimes les plus avantageux pour les propriétaires bailleurs. Il offre une rentabilité attractive (loyers plus élevés qu’en location vide) combinée à des outils fiscaux puissants (amortissements, déductions) pour minimiser l’imposition.

Pour un investisseur débutant, la clé du succès en LMNP tient en quelques points essentiels. Bien se former et s’informer d’abord : comme vous venez de le lire, il y a un certain jargon (micro-BIC, réel, amortissement, SIRET…) et des règles à respecter, mais une fois celles-ci appréhendées, vous avancerez sereinement. Bien choisir son bien ensuite : la localisation, la qualité du logement et l’adéquation avec le marché (étudiant, tourisme, etc.) font 80 % de la réussite. Mieux vaut un petit appartement idéalement placé qu’un grand mal situé pour démarrer. Optimiser sa fiscalité : n’hésitez pas à opter pour le régime réel et à vous faire accompagner par un comptable si nécessaire – les économies d’impôts à la clé valent largement ce petit coût. Gérer efficacement enfin : un meublé bien entretenu, au loyer calibré juste, avec une annonce soignée, trouvera preneur rapidement et fidélisera ses locataires. En cas de doute ou de difficulté, entourez-vous de professionnels (comptable, gestion locative, etc.) pour sécuriser votre investissement.

Foire aux questions

Les réponses rapides aux questions les plus posées.

Quelle est la différence entre LMNP et LMP (loueur en meublé professionnel) ?

La différence tient principalement à l’importance de vos revenus locatifs meublés. Vous devenez LMP si vos recettes annuelles en meublé dépassent 23 000 € ET excèdent vos autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaire, etc.). Le LMP est un statut professionnel qui entraîne l’immatriculation au RCS, l’affiliation obligatoire à un régime social (SSI) et une fiscalité un peu différente (possibilité de déficit imputable sur le revenu global, mais soumission à l’IFI, etc.). En revanche, un LMNP reste dans un cadre non professionnel, plus simple (pas de cotisations sociales sauf cas particuliers, plus-value immobilière privée). Pour un débutant avec un ou deux biens, on est généralement en LMNP. Beaucoup d’investisseurs cherchent d’ailleurs à rester LMNP pour garder la fiscalité avantageuse et la simplicité, quitte à ne pas dépasser les seuils.

Dois-je créer une entreprise ou une société pour mon investissement LMNP ?

Non, il n’est pas nécessaire de créer une société type SCI ou SARL pour faire du LMNP. Le statut LMNP est rattaché à votre propre personne (ou éventuellement un couple en indivision). Il suffit de vous déclarer comme entreprise individuelle auprès du greffe (via le formulaire P0i) pour obtenir un SIRET. Créer une SCI soumise à l’IR ne permet pas de louer en meublé (sinon la SCI serait imposée à l’IS). Quant à créer une société commerciale (SARL de famille, etc.), c’est envisageable dans certains cas d’optimisation, mais certainement pas utile pour débuter. La majorité des loueurs meublés exercent en nom propre, sous le statut LMNP, sans société interposée.

Comment basculer du micro-BIC au régime réel et inversement ?

Pour opter pour le régime réel, il suffit d’envoyer une lettre d’option à votre service des impôts avant le 1ᵉʳ février de l’année pour laquelle vous souhaitez que l’option s’applique ; l’engagement est alors valable pour un minimum de trois ans, renouvelable tacitement. L’inverse est possible : repasser au micro-BIC en dénonçant l’option réelle avant le même délai de février, à condition que vos recettes restent sous le plafond micro-BIC. En cas de dépassement durable du plafond, le réel devient obligatoire.

Quelles assurances sont recommandées ou obligatoires pour un bailleur LMNP ?

L’assurance propriétaire non occupant (PNO) couvre la responsabilité civile et les dommages au logement lorsqu’il n’est pas habité ; elle devient obligatoire en copropriété depuis la loi Alur. L’assurance multirisque immeuble de la copropriété prend en charge les parties communes ; il est conseillé de vérifier qu’elle couvre bien le mobilier privatif. En location courte durée, la “garantie villégiature” doit figurer dans l’assurance du locataire ou être souscrite par le propriétaire. Une garantie loyers impayés spécifique aux meublés existe, mais n’est pas obligatoire ; elle peut être pertinente sur les baux d’un an.

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Kévin

Expert en fiscalité immobilière

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Clément

Expert en défiscalisation

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