Comment obtenir un bon classement pour son meublé de tourisme ?

Vous souhaitez obtenir un bon classement pour votre meublé de tourisme ? Découvrez les étapes clés pour maximiser vos étoiles et améliorer la rentabilité de votre location saisonnière.

Marie Nouhaud

19 septembre 2024

4 Minutes de lecture

Trophée et étoiles pour la classement d'un logement meublé

Le classement des meublés de tourisme est un label officiel (de 1 à 5 étoiles) attestant du niveau de confort et de la qualité des prestations d’un logement loué à une clientèle de passage. Un organisme accrédité visite le logement et évalue 133 critères couvrant les équipements, les services aux clients, l’accessibilité et le développement durable. Obtenir ce classement est une démarche facultative mais fortement valorisante : elle garantit au futur locataire un certain standard et renforce la confiance dans votre offre. Le classement est valable 5 ans (sans reconduction tacite) : au-delà, il faut refaire la procédure pour conserver le label.

 
 

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Pourquoi classer sa location saisonnière ? 

Faire classer son meublé de tourisme n’est pas obligatoire, mais présente de nombreux avantages pour le propriétaire :

  • Visibilité et confiance accrues : Sur les plateformes comme Airbnb ou Booking, les annonces de logements classés sont mises en avant et inspirent davantage confiance aux voyageurs. Un bien affichant 4 ou 5 étoiles attirera plus de clients, augmentant ainsi votre taux d’occupation et vos revenus locatifs. De plus, le label qualité permet souvent de justifier un tarif à la nuitée plus élevé qu’un logement non classé, tout en restant cohérent avec le marché local pour ne pas décourager les réservations.

  • Avantages fiscaux et financiers : Le classement ouvre droit à une fiscalité allégée en régime micro-BIC. À partir de 2025, un meublé classé bénéficie d’un abattement forfaitaire de 50 % (contre seulement 30 % pour un bien non classé) sur les recettes locatives, avec un plafond de chiffre d’affaires de 77 700 € (plafond réduit à 15 000 € si non classé). Autrement dit, vous n’êtes imposé que sur la moitié de vos revenus locatifs classés au lieu de 70 % sans classement. Par ailleurs, dans certaines communes (notamment en zone de revitalisation rurale), les autorités locales peuvent voter une exonération de taxe foncière, voire de taxe d’habitation, en faveur des meublés de tourisme classés. Même la taxe de séjour est plus avantageuse : les hébergements classés ont un tarif fixe modique par personne, alors que les meublés non classés sont soumis à une taxe de séjour proportionnelle (entre 1 % et 5 % du prix de la nuitée par personne) généralement plus coûteuse pour le voyageur. Ces atouts fiscaux et financiers rendent le classement particulièrement intéressant pour améliorer la rentabilité nette de votre location. 

A noter : En régime réel, le classement n’affecte pas l’imposition, car vous pouvez de toute façon déduire vos charges et amortissements).

  • Valorisation de votre bien : Obtenir des étoiles, c’est afficher un gage de qualité reconnu officiellement. Votre logement se démarque de la concurrence grâce à ce label de confiance, ce qui élargit votre clientèle potentielle. Par exemple, un meublé classé peut adhérer à l’Agence Nationale des Chèques-Vacances (ANCV) et accepter les chèques-vacances, un plus pour attirer certaines clientèles. De plus, vous pouvez communiquer sur ce classement dans vos annonces ou auprès de l’office de tourisme, renforçant la crédibilité et la visibilité de votre offre.

En résumé, classer sa location saisonnière aide à booster sa rentabilité tout en offrant un cadre rassurant et avantageux sur les plans marketing et fiscal.

Comment faire classer son meublé de tourisme ? 

Obtenir un bon classement requiert de suivre une procédure officielle rigoureuse, mais accessible :

1. Choisir un organisme agréé pour la visite

Le classement est réalisé par un organisme évaluateur accrédité (agréé par le COFRAC ou équivalent). La première étape consiste donc à contacter l’un des organismes figurant sur la liste officielle d’Atout France (l’agence de développement touristique chargée du classement). Vous pouvez trouver cette liste sur le site dédié au classement des meublés de tourisme. Sélectionnez un prestataire en comparant les tarifs et délais proposés ; il en existe de nationaux (par ex. Etoiles de France, Clévacances, Gîtes de France) ou des organismes locaux départementaux.

A noter : Le coût de la visite de classement est à la charge du propriétaire. Prévoyez en moyenne 150 € (variable selon l’organisme et la taille du logement). En pratique, les tarifs vont d’environ 100 € à 300 € pour un bien, auxquels s’ajouteront les mêmes frais lors du renouvellement tous les 5 ans. N’hésitez pas à demander un devis à plusieurs organismes agréés.

2. Préparer le logement avant l’inspection

Une fois l’organisme choisi et la date de visite fixée, préparez soigneusement votre meublé pour répondre aux critères du classement. Il est judicieux de consulter à l’avance la grille de contrôle (disponible en ligne) afin de vérifier que votre bien respecte un maximum de critères requis. Assurez-vous que chaque équipement fonctionne, que chaque pièce est bien pourvue (meubles, literie, vaisselle, etc.) et que les normes de sécurité et d’accessibilité de base sont respectées. Par exemple, un détecteur de fumée aux normes est obligatoire, tout comme un minimum de mobilier et d’électroménager pour permettre aux locataires de vivre confortablement. Vérifiez aussi les petits détails qui pourraient rapporter des points : un kit d’accueil pour les voyageurs, des ampoules en bon état dans tous les luminaires, une information touristique à disposition, etc. Pensez enfin à réaliser, si nécessaire, quelques aménagements ou travaux mineurs pour atteindre les critères d’étoiles visés (par ex. ajouter des rideaux opaques dans les chambres, augmenter la vaisselle pour qu’elle soit suffisante et assortie, installer une connexion Wi-Fi si vous visez 2 étoiles ou plus, etc.). Mieux votre logement sera préparé, plus l’inspection se passera sereinement.

3. Déroulement de la visite d’inspection

Le jour convenu, un inspecteur se rendra dans votre logement pour l’évaluer point par point. Munissez-vous de votre formulaire de déclaration en mairie tamponné (si la commune exige une déclaration préalable, ce document peut être demandé le jour J). L’inspection passe en revue les 133 critères de la grille de classement, en notant chaque aspect du logement : superficie des pièces, équipements (cuisine équipée, literie, électroménager…), services proposés aux clients (documentation touristique, accueil, kits disponibles), accessibilité (accès PMR, commodités) et mesures de développement durable (gestion des déchets, éclairage basse consommation, etc.). À l’issue de la visite, l’organisme ne vous communique pas immédiatement le nombre d’étoiles : il doit d’abord rédiger son rapport.

4. Certification et décision de classement

En général sous un délai d’environ un mois, vous recevez un certificat de visite comprenant : le rapport de contrôle détaillé, la grille de contrôle complétée avec les points obtenus, et une proposition de classement (le nombre d’étoiles attribué proposé). Si le nombre d’étoiles proposé vous semble insuffisant ou ne correspond pas à vos attentes, vous avez 15 jours pour refuser la proposition et demander une nouvelle évaluation (ou apporter des améliorations puis refaire une demande). Sans réponse de votre part dans ce délai, le classement est automatiquement validé et considéré comme acquis pour 5 ans. L’organisme transmet alors la décision à l’autorité de tourisme départementale, et votre classement devient officiel et public (il figurera notamment sur le registre d’Atout France et vous pourrez l’afficher dans vos annonces et sur place). 

Quels sont les critères pour obtenir un bon classement ?

Le classement en étoiles repose donc sur une notation précise de critères, dont certains sont obligatoires et d’autres optionnels. Pour obtenir un bon classement (idéalement le plus d’étoiles possible), il faut comprendre comment sont répartis ces critères et comment maximiser son score.

Critères obligatoires : les indispensables

Un grand nombre de points du contrôle sont dits obligatoires, c’est-à-dire qu’il faut les satisfaire presque totalement pour prétendre à une catégorie. Par exemple, obtenir ne serait-ce qu’1 étoile exige de valider 95 % des critères obligatoires minimum. Ces critères de base incluent des éléments essentiels de confort et de décence : une superficie habitable minimum (ex. au moins 12 m² pour 2 personnes avec kitchenette pour 1 étoile), au moins une prise électrique par pièce, un éclairage correct et fonctionnel, un système d’occultation opaque aux fenêtres des chambres (rideaux ou volets), une literie en bon état, des rangements suffisants, etc. S’y ajoutent des points liés à la sécurité et l’hygiène (détecteur de fumée, extincteur ou trousse de secours recommandés, logement propre et bien entretenu). Certains critères obligatoires concernent aussi la gestion écoresponsable : par exemple la présence de dispositifs pour économiser l’énergie et l’eau, le tri des déchets, etc. Si un critère obligatoire n’est pas rempli, il sera très difficile d’obtenir le classement souhaité, car le pourcentage minimal requis doit être atteint quelle que soit la catégorie visée. Il est donc crucial de ne pas faire l’impasse sur ces éléments fondamentaux.

Critères optionnels : faire la différence pour gagner des étoiles

Au-delà du socle obligatoire, les points facultatifs servent à distinguer les hébergements les plus confortables. Chaque critère optionnel rapporte un certain nombre de points si vous le remplissez, et un pourcentage minimal de ces points est exigé selon le niveau d’étoiles visé. Concrètement, pour décrocher : 1 étoile, il faut valider au moins 5 % des critères optionnels ; 2 étoiles, 10 % ; 3 étoiles, 20 % ; 4 étoiles, 30 % ; 5 étoiles, 40 % des critères optionnels. C’est sur ces critères bonus que tout « se joue » pour décrocher un maximum d’étoiles.

Parmi les points facultatifs figurent, par exemple, la présence d’un espace extérieur privatif (jardin, terrasse), la proximité de la nature ou d’un site touristique, l’accès facile en transports en commun, l’admission des animaux de compagnie, une décoration soignée ou typique, des équipements de loisirs (jeux de société, livres, vélos à disposition…), la mise à disposition d’un Wi-Fi performant, la climatisation, etc. Plus vous cumulez ces « extras », plus votre pourcentage de critères optionnels validés augmente, vous rapprochant d’un classement supérieur. Attention, certains éléments qui sont optionnels pour 1 étoile peuvent devenir obligatoires à partir de 2 étoiles. Par exemple, le Wi-Fi n’est qu’un bonus facultatif pour obtenir 1 étoile, mais il devient obligatoire pour prétendre à 2 étoiles et au-delà. Ce type de critère est déterminant pour accéder aux catégories supérieures.

Astuces pour viser les 5 étoiles : pour atteindre le classement maximal, il faut exceller sur tous les fronts. Assurez-vous d’avoir rempli quasiment tous les critères obligatoires (une tolérance minime d’environ 5 % d’oubli seulement pour 5 étoiles), et concentrez-vous sur un maximum de critères optionnels. Chaque détail compte : qualité de la literie haut de gamme, équipements multimédias (TV grand écran, enceintes…), accueil personnalisé (panier de bienvenue, documentation touristique multilingue), services additionnels (petit-déjeuner, ménage inclus, mise à disposition d’un lit bébé, etc.), esthétique et cachet du lieu, démarches écologiques (ampoules LED, produits d’entretien écologiques, notes sur les éco-gestes…). N’hésitez pas à consulter le guide officiel de classement disponible auprès d’Atout France pour repérer les points optionnels que vous pouvez encore améliorer. En optimisant ainsi votre logement, vous maximisez vos chances d’obtenir un excellent classement – et de le conserver lors des renouvellements futurs.

En résumé, obtenir un bon classement pour son meublé de tourisme demande un effort initial (travaux éventuels, mise en conformité, coût de la visite), mais les retombées positives sont multiples. En 2025, malgré un durcissement de la fiscalité sur les locations touristiques, le statut de meublé classé reste avantageux : il vous garantit une meilleure visibilité sur le marché, rassure les voyageurs par un label officiel, et vous permet de bénéficier de conditions fiscales plus favorables qu’en location non classée. Avec un classement, vous pourrez potentiellement augmenter vos prix tout en améliorant votre taux de réservation, ce qui se traduit par une rentabilité supérieure. Pensez toutefois à bien respecter les obligations réglementaires liées à la location saisonnière (déclaration en mairie, assurance, limitations locales…) afin de rester en règle.

En définitive, viser les 5 étoiles pour votre meublé de tourisme, c’est s’engager dans une démarche qualité qui profite autant à vos clients qu’à vous-même. En offrant un hébergement de standing, vous fidéliserez une clientèle satisfaite et pourrez vous démarquer dans un secteur concurrentiel. N’hésitez pas à vous faire accompagner (par des experts LMNP, des organismes de tourisme) pour optimiser vos démarches. Un bon classement est à la portée de tout propriétaire motivé : avec une préparation soignée et les bons conseils, votre location meublée pourra fièrement afficher ses étoiles et vous apporter le succès escompté.

Foire aux Questions

1. Qu’est-ce qu’un meublé de tourisme classé ?

Un logement meublé loué à court terme, évalué par un organisme agréé et labellisé de 1 à 5 étoiles pour son confort et ses services, valable 5 ans.

2. Le classement est‑il obligatoire ?

Non. C’est facultatif mais recommandé : sans classement, vous perdez les avantages fiscaux, un meilleur affichage sur les plateformes et la confiance des voyageurs.

3. Combien coûte la procédure ?

Environ 150 € (100‑300 € selon l’organisme et la taille du bien), à renouveler tous les 5 ans. Ajoutez au besoin quelques dépenses d’aménagement.

4. Quelle est la durée de validité ?

Cinq ans. Passé ce délai, il faut refaire la demande pour conserver les étoiles.

5. Quel avantage fiscal en 2025 ?

Au micro‑BIC : abattement de 50 % sur les loyers (30 % si non classé) et plafond relevé à 77 700 €. Taxe de séjour forfaitaire plus basse et, selon la commune, possibles exonérations locales.

6. Comment obtenir 5 étoiles ?

Satisfaire 100 % des critères obligatoires et 40 % des optionnels : superficie minimale, équipements premium (Wi‑Fi, clim, électroménager complet), services clients, propreté irréprochable, démarches écoresponsables.

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